Atelier 17/10 Retour de mission

La mission était remplie, le miettlot Carettel avait déposé les comptes rendu chez le secrétaire de la Reine Miette. Maintenant il devait retourner sur son navire le Fat Tranche. La nuit était tombée durant son séjour dans les locaux de l'administration miettienne. Le miettlot commença à descendre l'avenue principale, il essayait de se remémorrer le chemin dans sa tête. Autant la mer et tout ce qui s'y passe ne l'intimidait pas, autant sur terre, il n'était pas rassuré. Toutes ces rues qui se ressemblaient à ses yeux, ces montagnes de pierre et de brique qui bouchaient son horizon. Il sentis la bile lui monter en bouche. Serait-il sujet au mal de terre ? Se demanda-t-il quand la tête lui tourna.
Il s'arrêta un instant, pris une grande bouffée d'air. Et toussa à en cracher un poumon. L'air en ville était vicié, de plus, là où il s'était stoppé, une lourde odeur d'urines et d'excréments stagnait sans vouloir se disperser. Carettel reprit sa route, il devait vite retrouver le navire et la mer de lait. Durant leur dernier voyage, ils avaient croisé un banc de calamar géant, Carettel n'avait pas eu peur. Quand ils avaient mouillé dans la crypte d'une ile remplie de petits êtres biscornus et hideux (son capitaine les avait nommé des Chimènes), Carettel n'avait pas eu peur. Quand une tempête avait éclatée et secoué le bateau plusieurs jours, Carettel n'avait pas eu peur. Et ce soir, sur terre, dans le royaume de la Painpauté où normalement il devrait être en sécurité. Carettel sursautait au moindre bruit, au moindre mouvement d'ombre. Il tournait dans une ruelle. BAM, un chat s'enfuyait en faisant tomber une poubelle métallique. Il tournait dans une autre ruelle. Une armée d'ombre couru vers lui. Il poussa un cri indigne du corsaire qu'il revait de devenir, il se retourna et découvrit que les ombres étaient celles d'une maman rat et de ses petits ratons qui avaient fui.
Carettel déambula ainsi dans le labyrinthe des rues pendant ce qui sembla être des heures. Il avait arrêté son compte d'arrêt cardiaque qu'il faisait à pas à une centaine. Soudain, une légère odeur laiteuse parvint à se faufiler jusqu'à ses narines. Il se rapprochait du port, enfin. Tel un limier, il se raccrocha à cette effluve et ne la lâcha. L'espoir de se sortir de ce cauchemar et de retrouver ses amis miettlot lui redonna du courage, il ferma même les yeux pour mieux se concentrer sur l'odeur laitière. Grâce à son flair il trouva le port, delà retrouver le Fat Tranche n'était plus qu'une formalité. Surtout que l'équipage avait prévu de fêter leur retour dans le royaume avec un festin et avec l'aliment far du royaume : La Raclette. Carettel n'eut plus qu'à suivre la piste olfactive ainsi que les instructions de son estomac et il retrouva le bateau ainsi que la lumière qui le sauva des monstres noctures de la nuit. Dès son premier pas sur le navire, son mal de terre s'envola.
Cette nuit là le miettlot Carettel mangea de la raclette à outrance pour se remettre de ces émotions. À outrance ? Non impossible, la raclette ce n'est jamais à outrance, surtout au royaume des miettes.

On est quand même passés à côté du vrai débat.
La mer, elle est chaude ou elle est froide ?

Hello Saru,

J'ai adoré le "mal de terre". Bien trouvé ! Ton histoire est sympa et pleine de jeux de mots. C'est plaisant à lire. J'ai particulièrement apprécié la fin quand il sent l'odeur de la mer et qu'il s'en sert pour retrouver son chemin.
Après, il y a une phrase que je n'ai pas comprise ( Il avait arrêté son compte d'arrêt cardiaque qu'il faisait à pas à une centaine.) et tu passes vite d'une idée à l'autre. Il faudrait peut-être travailler davantage la mise en page pour créer ton rythme à toi et que ce soit plus fluide.

À bientôt !

L'Escargot

Coucou Saru !

J'ai bien apprécié cette aventure loufoque XD C'était agréable à lire, juste quelques petits points qui m'ont titillée (mais rien de grave, t'inquiète)

"Et ce soir, sur terre, dans le royaume de la Painpauté où normalement il devrait être en sécurité. Carettel sursautait au moindre bruit, au moindre mouvement d'ombre."
Je trouve ça bizarre que ce soit 2 phrases, car la 2ème est clairement la chute de la 1ère, et celle-ci, si on a pas connaissance de la 2ème, sonne étrange.

"Surtout que l'équipage avait prévu de fêter leur retour dans le royaume avec un festin et avec l'aliment far du royaume : La Raclette."
"et avec", je trouve ça un peu lourd, à voir comment tu pourrais le changer (peut-être simplement supprimer "et")

"Carettel n'eut plus qu'à suivre la piste olfactive ainsi que les instructions de son estomac et il retrouva le bateau ainsi que la lumière qui le sauva des monstres noctures de la nuit."
Je trouve cette phrase trop longue, et il y a 2 fois "ainsi que", ce qui est pas top. Après, je me doute bien que tu ne t'es pas relu et que tu as essayé de faire au mieux dans le temps imparti ^^

En tout cas, rien à dire sur le fond, ça m'a bien fait rire !

Maretatin la mer est à température ambiante moins quelques degrés, donc du début de l'automne jusqu'à la fin du printemps elle est froide

Comment ça "Fat-tranche"?? Et pourquoi pas "fat-tartine" ??
Je plaisante, j'adore !

Pourquoi ne pas avoir accentué le truc avec les tempêtes, les marées, les baleines qui fendent les navires en deux au lieu de dire "la met et tout ce qui s'y passe" ? Cela aurait peut-être pu permettre d'apporter du concret
Aussi, je suis d'accord avec Michi, c'est étrange de couper la phrase "Et ce soir, sur terre... Carettel sursautait au moindre bruit", car les deux vont ensemble. Je ne pense pas que ça soit correct syntaxiquement.
Tu es passée ensuite à l'imparfait avec "il tournait dans un ruelle. Un chat s'enfuyait"... alors qu'il n'a pas dû croiser 3000 chats non plus, le passé simple aurait peut-être été mieux.
Et "compte d'arrêt cardiaque qu'il faisait à pas à une centaine" n'a pas de sens il me semble

Bravo à toi, ton texte est vraiment sympa !