Nuit dangereuse ( Atelier d'écriture )

Le couinement de la balançoire résonnait longuement au rythme du vent. Le silence mortuaire dans le parc, faisait écho à la nuit déjà bien noire. Les lettres arrachées des enseignes ne tenait plus qu'à un fil. Les pas à la traîne, l'homme sous son imperméable marchait sans but précis.
Le visage blême, les bras le long du corps l'homme semblait épuisé.
— Charly ?
Une ombre surgit à sa gauche et l'homme jeta un œil mauvais. Il grognait une phrase à peine audible et reprit son chemin.
— Charly...mais attend ! Répétait l'inconnu, qui à présent saisit le bras de son ami.
d'un geste brute, Charly retira son bras et une étincelle jaillit de sous sa manche.
— Fous-le camps John !
— Bon sang, Charly mais que s'est-il passé ?
John était un ami de longue date de Charly. Amis depuis l'école primaire, il avaient été obligés de se séparer suite à la mutation de John dans une entreprise informatique à Liverpool. Charly, brisé par la mort d'Anna, sa femme, ferma sa société d'import, export et quitta sa vie Londonienne.
La lame encore souillé, brillait à la lumière des réverbères. Inquiet John prit de force son ami et le conduisit chez lui. Ce dernier, se laissa faire.
Angeline, une trentenaire institutrice avait deux passions dans la vie. La cuisine et les faits divers.
Elle découpait d'une main délicate, chaque article dans les journaux quotidiens et le collait sur un grand classeur dédié à cette effet. Ce soir là, quand elle ouvrit la porte et vit son mari accompagné de cet homme à l'air sournois, elle hésita un instant et l'inquiétude de l'envahir.
Charly installé confortablement dans le canapé, gardait la tête baissé. le regard vitreux et le bout des doigts tachés de sang, il ne ressentait rien. Déjà, il réfléchissait à la manière dont il allait procéder, la prochaine fois.
— John, je veux savoir ce que cette assassin fait dans notre salon ?
Le sourire aux lèvres, l'homme sort un sachet en plastique du réfrigérateur et quelques légumes.
— Voyons ma chérie, mais qu'es-ce que tu racontes ? Dit-il, en commençant par éplucher les carottes.
— Tu plaisante, n'es-ce pas ? n'as-tu pas vu le sang sur ses mains et le couteau souillé par le sang ?
John dévisage sa femme, l'air grave il s'approcha d'elle puis par les épaules, il la tourna vers lui.
— Ma chérie, cette homme dans notre salon est plus que mon meilleur ami...c'est un frère ! C'est pourquoi je vais te demander de te calmer et d’arrêter de visionner tes émissions, qui très certainement te rendront folle un jour, mon amour. John embrassa sa femme d'un baiser sur le front, puis retourna à la préparation de son plat.
Sans voix et sure d'elle, Angeline décida qu'il était temps pour elle d’enquêter.
— Tu as sans doute raison, je vais plutôt lui offrir une collation.
La jeune femme prit trois verres, y versa un thé glacé et à l'insu de son mari, sortit du petit tiroir de la cuisine, une plaquette et un minuscule comprimé. Elle le jeta dans le verre et le regarda fondre.
Ravie et un plateau à la main, elle alla au salon où elle proposa une boisson à son invité.
Charly toujours assis à la même place, leva la tête et croisa le regard de la jeune maîtresse de maison. Stoïque et sans un mot, elle déposa les verres sur la petite table du salon.
— Merci, madame. Murmura, Charly et saisit le verre dans sa main.
— Je vous en prie, s'il vous faut autre chose, n'hésitez pas à me le faire savoir.
C'est alors qu’Angeline eut un mouvement de recul et vit un fin trait s'élargir sur les lèvres de l'homme.
— À vrai dire, serait-il possible d'avoir d'avoir un autre verre sans la moindre trace de drogue, à l'intérieur ?
— Que..que dites-vous ?
Charly se leva de sa place et attrapa violemment le poignet de la jeune femme. Ses lèvres dans le creux de son oreille, il murmura.
— Croyez-moi, vous n'aimeriez pas que je m'énerve.
Il respira son parfum et entendit John arriver. Il relâcha Angeline, ébranlée la jeune femme ramassa les verres et retourna à la cuisine. Elle afficha son plus beau sourire de façade à son mari qui ne se douta de rien.
Sous le choc et seule dans la cuisine, un mouchoir entre les main, elle savait que la nuit serait longue..très longue.

Hello !
Je pense que le "longuement" est en trop dans la phrase, ou alors il faudra mettre "résonna" il me semble (mais à voir avec un correcteur pour être sûre, c'est peut-être juste un sentiment). Et ensuite, tu parles de silence mortuaire mais juste avant tu dis qu'il y a du bruit justement, tu te contredis. Attention également à ne pas séparer un sujet de son verbe avec une virgule (à moins qu'il s'agisse d'une incise) -> "le silence mortuaire dans le parc faisait écho" par exemple, mais on le retrouve plusieurs fois ensuite.
Je ne sais pas si ça se dit "les pas à la traîne", je connais les pieds, mais pas "les pas".
Attention à ne pas séparer une même proposition également : "Elle découpait d'une main délicate, chaque article " sauf si tu mets une incise (qui ne serait pas très jolie ici je pense"
Je trouve également que tu fais souvent usage des verbes de regard un peu partout, il faudrait trouver autre chose à dire/décrire

A part ça, l'histoire a l'air très intéressante ! Avec une petite réécriture, la montée en tension sera cool Bravo à toi et merci d'avoir participé !

Je te remercie pour ton retour. Cependant et pour ma défense ( 🤭 ) c'était un micro texte à écrire en quelques minutes et une histoire que je ne souhaite pas approfondir.
Je prends bien note de ta critique constructive et te remercie une fois encore.