Atelier Oct2023. Emotion (pas d'idée de titre)
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Localisation : La Mie-sous-croute
Atelier Oct2023. Emotion (pas d'idée de titre)
Dim 1 Oct - 15:58
Leurs poings frappèrent contre la porte. Red s’échappa de son sommeil, mais encore somnolant. De nouveaux coups survinrent à ses grandes oreilles rousses, suivis d’un « Polisss ! ». L’esprit vif, le renard réalisa qu’on l’attendait à sa porte. Il enfila en vitesse un pantalon et une chemise et glissa ses chaussons dans ses pattes. Les coups continuaient toujours, ainsi que les « Ouvrez, c’est la poliss ». « J’arrive ! J’arrive ! » leur répondait Red le long du chemin jusqu’à la porte d’entrée.
La lumière du soleil l’éblouit, et il ne put d’emblée distinguer le faciès de ces importuns.
— Bonjour, nous sssommes de la polisss, dit l’un des deux lézards.
— Et moi j’étais dans mon lit. Que me voulez-vous ?
— Vous êtes bien Red Fiergant ? répondit l’autre reptile.
— C’est moi. Qu’ai-je fait de mal ?
— Monsssieur, vous n’avez rien fait de répréhensssible. Nous ne sssommes pas là pour vous emmenez au commisssariat.
Les cigales chantaient dans la forêt, et au loin, derrière les deux lézards, Red aperçut Rosine, qui devait aller au marché, ou rentrer. Quelle heure était-il ?
— Monsssieur, reprit le premier lézard, nous avons quelque chozzze à vous annonssser, une chozzze… importante.
Toujours aussi belle, Rosine, avec sa fourrure blanche éclatante, sa démarche assurée et ses yeux d’un noir profond.
— Monsssieur, nous écoutez-vous ?
— Euh, oui ! Oui, je vous écoute, que voulez-vous me dire ?
— Ce ne va pas être fasssile à entendre, ze vous préviens tout de sssuite
Les deux renards croisèrent leur regard. Cela fit échapper un sourire à Red, qui ricocha sur le visage de Rosine. Le mâle se rendit d’un coup compte de sa tenu. A prendre les premières choses qui lui passèrent sous la main, il en est ressorti avec un style vestimentaire chaotique. Mais cela semblait plaire à la demoiselle, qui se demandait cependant pourquoi la police lui rendait visite. Elle lui fit un signe interrogateur sur leur présence.
— Je vous écoute, reprit Red face aux policiers.
— Votre mère… Arista…
Red fit une grimace à Rosine, un air de « je sais pas, mais ils font chier à me réveiller si tôt ». La femelle eut un rictus. « Si tôt », il était déjà onze heure du matin. Elle lui répondit en articulant suffisamment pour que son Red lise sur ses lèvres et fit la moue : « Toi, vilain garçon ? »
— Elle a été retrouvée inconsssiente dans ssson lit…
Red se mordit une lèvre.
— Oui, en fait, asssasssinée dans son sssommeil.
La renarde blanche posa sa patte devant son museau, sans entendre les propos des policiers, tout comme Red d’ailleurs, lequel était obnubilé par cette aura.
— Sssix coups de couteaux…
— Debbie, chuchota le lézard à sa collègue, ne lui raconte pas tout les détails, le pauvre.
Red et Rosine échangeaient des regards amoureux, et le mâle sentit germé dans ses entrailles une puissante flamme.
— Sssela vous fait sssourire ?
— Mais non, murmura Ascipe à Debbie, sss’est ssse qu’on appelle un état de paralyzzzie. Ssss’est normal après une telle révélation.
— Monsieur ! Monsieur !
— Oui ? reprit Red en quittant des yeux sa chérie.
— Vous avez entendu ssse que l’on vous a dit ?
— Euh, oui, bien sûr.
— Vous allez bien ? Vous pouvez être contacté par un psssychologue, ssssi vous le sssouhaitez. En tout cas, sssasssez qu’elle n’a pas sssouffert puisssqu’elle dormait.
Hein ? Quoi ? Qui n’a pas souffert ? « N’a pas souffert ». Bah, tout va bien alors. Ne pouvaient-ils pas les laisser tranquille ? Là, maintenant, Red brûlait d’envie de l’avoir avec lui, dans son lit. Ah ! Il s’imaginait déjà dévorant sa gueule, et leur chaleur emmêlées !
— Mais sssa tu n’en sssais rien, murmura Debbie, peut-être qu’elle ssse trouvait dans ssson lit mais qu’elle ne dormait pas, ou alors, que le meurtrier l’a dépozzzé dans ssson lit après l’avoir poignardé.
Les deux lézards remarquèrent l’attitude étrange du renard, il ne les écoutait définitivement pas. Il préférait faire des grimaces et des gestes avec ses pattes à une tierce personne. Ascipe et Debbie inspectèrent derrière eux et virent une renarde blanche effectuant les mêmes bizarreries. Rosine les aperçut et tourna la tête en pouffant. Red lâcha un rire naïf mais s’arrêta aussitôt que les policiers revinrent à lui.
— Vous disiez donc ?
— RED FIERGANT, VOTRE MÈRE EST MORTE ! répondit Debbie.
La lumière du soleil l’éblouit, et il ne put d’emblée distinguer le faciès de ces importuns.
— Bonjour, nous sssommes de la polisss, dit l’un des deux lézards.
— Et moi j’étais dans mon lit. Que me voulez-vous ?
— Vous êtes bien Red Fiergant ? répondit l’autre reptile.
— C’est moi. Qu’ai-je fait de mal ?
— Monsssieur, vous n’avez rien fait de répréhensssible. Nous ne sssommes pas là pour vous emmenez au commisssariat.
Les cigales chantaient dans la forêt, et au loin, derrière les deux lézards, Red aperçut Rosine, qui devait aller au marché, ou rentrer. Quelle heure était-il ?
— Monsssieur, reprit le premier lézard, nous avons quelque chozzze à vous annonssser, une chozzze… importante.
Toujours aussi belle, Rosine, avec sa fourrure blanche éclatante, sa démarche assurée et ses yeux d’un noir profond.
— Monsssieur, nous écoutez-vous ?
— Euh, oui ! Oui, je vous écoute, que voulez-vous me dire ?
— Ce ne va pas être fasssile à entendre, ze vous préviens tout de sssuite
Les deux renards croisèrent leur regard. Cela fit échapper un sourire à Red, qui ricocha sur le visage de Rosine. Le mâle se rendit d’un coup compte de sa tenu. A prendre les premières choses qui lui passèrent sous la main, il en est ressorti avec un style vestimentaire chaotique. Mais cela semblait plaire à la demoiselle, qui se demandait cependant pourquoi la police lui rendait visite. Elle lui fit un signe interrogateur sur leur présence.
— Je vous écoute, reprit Red face aux policiers.
— Votre mère… Arista…
Red fit une grimace à Rosine, un air de « je sais pas, mais ils font chier à me réveiller si tôt ». La femelle eut un rictus. « Si tôt », il était déjà onze heure du matin. Elle lui répondit en articulant suffisamment pour que son Red lise sur ses lèvres et fit la moue : « Toi, vilain garçon ? »
— Elle a été retrouvée inconsssiente dans ssson lit…
Red se mordit une lèvre.
— Oui, en fait, asssasssinée dans son sssommeil.
La renarde blanche posa sa patte devant son museau, sans entendre les propos des policiers, tout comme Red d’ailleurs, lequel était obnubilé par cette aura.
— Sssix coups de couteaux…
— Debbie, chuchota le lézard à sa collègue, ne lui raconte pas tout les détails, le pauvre.
Red et Rosine échangeaient des regards amoureux, et le mâle sentit germé dans ses entrailles une puissante flamme.
— Sssela vous fait sssourire ?
— Mais non, murmura Ascipe à Debbie, sss’est ssse qu’on appelle un état de paralyzzzie. Ssss’est normal après une telle révélation.
— Monsieur ! Monsieur !
— Oui ? reprit Red en quittant des yeux sa chérie.
— Vous avez entendu ssse que l’on vous a dit ?
— Euh, oui, bien sûr.
— Vous allez bien ? Vous pouvez être contacté par un psssychologue, ssssi vous le sssouhaitez. En tout cas, sssasssez qu’elle n’a pas sssouffert puisssqu’elle dormait.
Hein ? Quoi ? Qui n’a pas souffert ? « N’a pas souffert ». Bah, tout va bien alors. Ne pouvaient-ils pas les laisser tranquille ? Là, maintenant, Red brûlait d’envie de l’avoir avec lui, dans son lit. Ah ! Il s’imaginait déjà dévorant sa gueule, et leur chaleur emmêlées !
— Mais sssa tu n’en sssais rien, murmura Debbie, peut-être qu’elle ssse trouvait dans ssson lit mais qu’elle ne dormait pas, ou alors, que le meurtrier l’a dépozzzé dans ssson lit après l’avoir poignardé.
Les deux lézards remarquèrent l’attitude étrange du renard, il ne les écoutait définitivement pas. Il préférait faire des grimaces et des gestes avec ses pattes à une tierce personne. Ascipe et Debbie inspectèrent derrière eux et virent une renarde blanche effectuant les mêmes bizarreries. Rosine les aperçut et tourna la tête en pouffant. Red lâcha un rire naïf mais s’arrêta aussitôt que les policiers revinrent à lui.
— Vous disiez donc ?
— RED FIERGANT, VOTRE MÈRE EST MORTE ! répondit Debbie.
Emma Jynn, Yoomise, Tartouille, Ginevra et ninja-janine aiment ce message
- Yoomise
- Messages : 79
Date d'inscription : 30/01/2022
Re: Atelier Oct2023. Emotion (pas d'idée de titre)
Dim 1 Oct - 18:38
Très marrant comme texte
C'est une drôle de situation que tu as crée pour insuffler la joie dans ton récit, bravo !
Ca change aussi de l'ordinaire les personnages animaux. Original !
C'est une drôle de situation que tu as crée pour insuffler la joie dans ton récit, bravo !
Ca change aussi de l'ordinaire les personnages animaux. Original !
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- Ginevra
- Messages : 155
Date d'inscription : 22/05/2022
Re: Atelier Oct2023. Emotion (pas d'idée de titre)
Dim 1 Oct - 18:44
Je crois que c'est l'annonce de mort la plus joyeuse qu'il m'ait été donné de voir !
Bravo pour ton texte, il m'a bien fait rire. J'ai beaucoup aimé le contexte animalier aussi.
Comme l'a dit Yoomise, très original.
Bravo pour ton texte, il m'a bien fait rire. J'ai beaucoup aimé le contexte animalier aussi.
Comme l'a dit Yoomise, très original.
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Re: Atelier Oct2023. Emotion (pas d'idée de titre)
Lun 2 Oct - 17:36
C'est assez drôle et décalé. Bon, par déduction, je dirais la joie.
C'est original comme c'est amené (enfin, je veux dire que la joie ne vienne pas des flics).
C'est original comme c'est amené (enfin, je veux dire que la joie ne vienne pas des flics).
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- ninja-janine
- Messages : 107
Date d'inscription : 29/01/2023
Re: Atelier Oct2023. Emotion (pas d'idée de titre)
Sam 7 Oct - 13:57
Super ton texte, tu y a mis de la joie d'une manière assez originale qui fonctionne bien. Red devait être bien mal réveillé ou très amoureux pour occulter ce que les policiers sont venus lui annoncer. Moment de lecture-bonheur!
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