Ce qui embellit le désert, c'est qu'il cache un puits quelque part

1000 mots tout pile !
En plus des mots imposés (en gras j'en ai ajouté 2), je me suis aussi amusé à mettre pleins de références à une œuvre bien connue (j'espère que ce n'est pas trop maladroit). Je le précise car il y a 2—3 phrases (dont le titre) qui en sont des citations (en italique)(peut-être imprécises, je ne suis pas allé les vérifier) et ne sont donc pas de moi.
J'ai tenté des expressions imagées, mais je ne suis pas convaincu par la cohérence du résultat final. J'aurais essayé !

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- Vous parlez d'un aviateur ! Bravo M. Antoine ! Railla le petit homme. On est bien avancé maintenant. Qu'est ce qu'on fait ?

- Je n'y suis pour rien M. Leprince. C'était une une avarie technique, j'ai pas eu d'autre choix que de faire un atterrissage forcé. J'ai fais ce que j'ai pu, mais là on ne peut rien réparer. Voyez, l'hélice est en miettes. On n'a pas d'autre choix que de partir à pied.

- Une avarie technique, mais bien sûr ! Si vous n'étiez pas le seul pilote à faire ce trajet, croyez bien que jamais je ne serais monté dans cette épave. A l'aéroport, un aiguilleur m'avait bien dit de me méfier, j'aurais dû l'écouter.


L'avion n'était pas dans un si mauvais état. Il avait vécu et était constellé de taches de rouilles, mais avait résisté à leur arrivée tumultueuse. Un peu de tôle froissée, une position improbable, mais il était entier, a l'exception de l'hélice qui avait volé en éclats en essayant de se visser dans la roche volcanique.


- Vous auriez préféré faire le trajet par voie terrestre ? J'ai transporté du beau monde là dedans : businessmans, géographes, marchands et leurs caisses, même un roi, aucun ne s'est jamais plaint ! Fanfaronna le transporteur.

-Oui, oui, plein de monde, même un allumeur de réverbère. Vous êtes bien vaniteux pour un ivrogne. Persifla son client.

- Ça c'est petit Leprince ! C'est vrai que quand on s'est rencontré je n'étais pas très frais, mais j'avais des trucs à oublier. Je n'ai pas bu depuis. De toute façon, ce n'est pas le sujet, on n'a plus le choix. Et coup de bol, j'ai cru apercevoir une oasis au loin pendant qu'on tombait. Y'aura plusieurs heures de marche, faudra pas traîner. Ramassez vos affaires, on y va ! C'est par là, tout droit.

- Super, marcher en plein cagnard pendant des heures. On aura jamais assez d'eau avec cette chaleur. On va crever de soif dans ce désert pourri. Allons-y, mais droit devant soi on ne peut pas aller bien loin. Maugréa le scientifique.


Ils se mirent en route. L'étendue désertique devant eux était loin de ressembler à l'immense plage sans mer habituellement imaginée. tout n'était que roche poussiéreuse, parsemée par endroit de buissons rachitiques. Le terrain était certes inégal, mais ils progressaient plus facilement que dans une étendue sableuse. Ils avaient tacitement décidé de marcher en silence : une conversation n'aurait fait que mettre leur inimitié en exergue, et ils étaient tous deux conscients que leurs chances de survie augmentaient en restant ensemble. Le soleil cognait comme un boxeur dopé et pas une once de vent pour leur offrir un semblant de fraîcheur.


- Regardez, des cactus. On peut s'en servir pour se désaltérer, non ? S'égaya le pilote. Vous êtes botaniste, vous devriez savoir ça !

- Vous ne pouvez pas boire l'eau de n'importe quelle espèce et je suis spécialiste des fougères tropicales. Les angiospermes c'est pas mon truc, j'y connais rien en cactus. Alors vous pouvez toujours essayer, mais faudra pas venir vous plaindre si vous finissez par vomir tripes et boyaux. Grommela le phytophile.


Renonçant à son projet de tester la boisson bio locale, l'aéronaute se remit en chemin. Ils finirent par arriver sur un sol arénacé, plus conforme à l'image habituelle du désert. Leur progression se fit plus lente, gênés qu'ils étaient par ce nouveau terrain. Leprince trébucha et se retrouva à terre. Il tomba doucement comme tombe un arbre. Ça ne fit même pas de bruit à cause du sable.

- Attendez moi ! Hurla-t-il.

Blasé, l'aviateur s'arrêta et attendit que son compagnon d'infortune se relève et s'époussète avant de se remettre en marche. Soudain, une touffe d'herbe trembla comme un nageur en slip bleu sur la banquise.

- Ça a bougé ! Je suis sûr que c'est un serpent ! Sursauta le grand échalas.

- Et alors ? Qu'est ce que vous voulez qu'il vous fasse ? Soupira le botaniste. Il est tout petit et vous portez des bottes. C'est pas comme s'il pouvait avaler un éléphant. Calmez-vous mon vieux, vous commencez à travailler du chapeau. La plus grosse bestiole qu'on risque de croiser, c'est un fennec, un renard du désert. On va certainement mourir, mais ce ne sera pas du fait de la faune locale.

Peu rassuré par les assertions de son comparse, M. Antoine scrutait fiévreusement les alentours. Sans danger immédiat en vue, il retrouva son calme, mais se mis à plisser les yeux, semblant examiner quelque chose au loin.

- Là, un ravin ! S'écria-t-il. On dirait le lit d'une rivière à sec, en le suivant on devrait finir par arriver à l'oasis, non ?

- En théorie oui. Si cette oasis existe bel et bien et n'était pas un mirage.

- Un mirage ?

- Oui un mirage ! Vous savez, ce phénomène de déviation des faisceaux lumineux dans l'atmosphère ?

- Vous commencez à me fatiguer à me prendre pour un imbéciles ! S'emporta l'aviateur. La prochaine fois que vous vous cassez la gueule, je ne m'arrêterais pas pour vous attendre !

Sans hésiter, il repris sa route d'un pas décidé. Surpris, le petit botaniste se mit à trottiner pour le rattraper. Il sentait qu'il était allé un peu loin. Ils avaient beau être dans le désert, sa dernière remarque acerbe semblait avoir été la goutte d'eau de trop. Après tout, ils partageaient la même galère. Ravalant sa morgue, il se mura dans le silence.

- Il me semble que ce sont des arbres là bas, au loin, non ? On dirait des baobabs. Tenta le botaniste, penaud.

Sans réponse, il n'insista pas. Quelques heures plus tard, le soleil se fit bas à l'horizon et le vent se leva, provocant par moment des nuages de poussière qui les firent tousser. Finalement, des effluves florales parvinrent à leurs narines.

- Ça sent la rose ! s'émerveilla Le pilote ! Et j'entends le bêlement d'un mouton. Ce n'était pas un mirage, nous sommes sauvés !

Hello ! Bravo pour ton texte, il se lit bien, tu retransmets bien les deux personnages avec leur caractère. Le texte est fluide et bien rythmé.

Il avait vécu et était constellé de taches de rouilles, mais avait résisté à leur arrivée tumultueuse. : répéter le sujet "il" lorsqu'on change d'auxiliaire

mais il était entier, : deux phrases à la suite avec "mais" c'est un peu redondant/confus

a l'exception de l'hélice qui avait volé en éclats : déjà dit dans le dialogue et leur situation est pas très claire au début.

que quand : pas joli

sol arénacé, plus conforme à l'image habituelle du désert. : un peu redondant avec le sol précédent qui lui ne faisait pas vraiment désert

se retrouva à terre. Il tomba doucement comme tombe un arbre. : tu décris la chute alors qu'il est déjà à terre

grand échalas. : pas la peine de trouver plusieurs surnoms pour ton personnage

Sans danger immédiat en vue, il retrouva son calme, mais se mis à plisser les yeux, semblant examiner quelque chose au loin. : un peu confus le je vois rien/puis je vois un truc


Merci pour ta participation !