Bourrasque du désert

Sous l'atmosphère chaude et pesante du désert, il s’écrase sur le sol. Accablé. Ses lèvres se gercent, pliées comme du papier. Il le sait. La sècheresse le gagne, aussi lente que si le sablier se figeait à l’horizontal. Le temps stagne et aucun stimuli visuel ne perturbe l’horizon plat et morne. Le voici, prêt à mourir d’impatience et rallier chaque pas en une et seule même direction, qu’importe. Qu’importe la mort, si elle le frôle à coup de bourrasque ou l’inonde une dernière fois du même soleil brûlant qu'hier et les jours précédents. Il mourra, ici ou dix kilomètres plus loin car le désert le rendra miette et de ces mêmes miettes naitront d’autres reliefs futiles qui composeront le paysage.

― Dieu, achevez-moi, implore-t-il. Par pitié, je n'en peux plus.

Mais dieu ne répondra pas au désir de l'homme. Son corps meurtri n’est pas suffisamment accablé pour que la mort le prenne comme une amie. Alors, qu'il croit qu'une forme se dépose au-dessus de sa tête, qu’une forte rafale le soulève et l’emprisonne dans les vents. Le voici pris dans une tempête, un ouragan, l’œil d’un cyclone qui d’un revers de main le dessèche et l'empêche de reprendre pied. La terre s'éloigne. Il se déplume à trois mètres du sol. Lui-même ne comprend pas. Les remous du vent joue avec sa dépouille, l'essore et le fracasse finalement au sol. Le voilà mort, au milieu du désert. Avait-il appelé dieu en toute innocence ou avait-il joué au jeu facile de ne pas convier la souffrance en ses derniers instants ? Sa demande provenait-elle du fin fond de ses tripes ? Nul ne le sait. Sa carcasse demeurera au sein du désert vaste et hostile pour qu’un autre être foule le même itinéraire des myriades d'années plus tard.

(Bon vu que personne n'a encore critiqué, j'autocritique)

Citerne ! Mon cher Citerne ! ...

Premier paragraphe, la première partie tu as fait du recyclage de tes récits. Du coup : rythme moins bon. La seconde partie de paragraphe, en revanche, est bien meilleure ! Bravo.

Mais dieu ne répondra pas au désir de l'homme. Son corps meurtri n’est pas suffisamment accablé => tourmenté en suffisance

cyclone qui d’un revers de main le dessèche => au lieu de dessécher, mettre un verbe plus fort comme assommer, flageller, ...(vu qu'on parle d'un revers de main, on imagine un geste désinvolte)

Avait-il appelé dieu en toute innocence ou avait-il joué au jeu facile de ne pas convier la souffrance en ses derniers instants ? => manque de clarté de la phrase, moi-même je la comprend pas !

Sinon, le rythme est excellent à mon goût sauf le début du 1e paragraphe. Et le style est très agréable à lire, sauf les passages où tu te perds un peu dans les termes (comme le dernier cité). Bravo bravo ! A1

Hello,
J'ai beaucoup aimé ton texte ! Je trouve poétique la manière dont tu racontes les évènements, bien que ceux-ci soient tragique.

Seules quelques expressions/tournures de phrases ont "perturbé" ma lecture (et encore, c'est un mot un peu fort!)

"La sècheresse le gagne, aussi lente que si le sablier se figeait à l’horizontal." => c'est un avis peut-être personnel, mais je trouve bizarre que la sècheresse soit lente. Selon moi, c'est l'action qui est lente, j'aurais plutôt mis "aussi lentement que "

"Il se déplume à trois mètres du sol." => ça se comprend, mais personnellement le mot "déplume" dans ce contexte m'a un peu fait tiquer et sorti de la lecture.

Je trouve ton texte très bien rythmé et agréable à lire

Merci @petit_fenouil !

"La sècheresse le gagne, aussi lente que si le sablier se figeait à l’horizontal." => Ahaha, je comprends. Essayé, pas pu !

Le terme "déplumer" est un peu fort et dur, je te l'accorde. Il porte à confusion. J'ai essayé de rendre un peu cette même sauce qu'Alain Damasio apporte dans ses romans. Jouer avec les mots, mais il faut un certain tact et ne pas friser l'incohérence

Merci et a+

hello ! Bravo pour ton texte ! Le vocabulaire est cool, les images sont bien et il y a du rythme.


aussi lente que si le sablier se figeait à l’horizontal : l'idée est bonne, mais je trouve la phrase maladroite


stimuli visuel : un peu moche



Alors, qu'il croit qu'une forme se dépose au-dessus de sa tête, : confus et pas beau "qu'il croit qu"



Merci pour ta participation !

texte un peu compliqué pour moi, mais j'ai bien aimé ton auto-critique