Mission dans le désert

Un cri déchira le silence du désert. Ces genoux s’enfoncèrent dans le sable. Encore et toujours du sable ! Il s’étendait devant eux sur des kilomètres, s’infiltrait dans ses godasses. Quelle idée d’abrutie, jura Nathaniel. Du revers de la main, il chassa la sueur qui perlait sur son front. Même pour lui qui adorait la chaleur et les flammes, c’était insoutenable. Hermine, à côté de lui, était allongée sur le dos bras écarté, comme si elle attendait un jugement divin.

— Économise ta salive, lui conseilla-t-elle d’un ton lace.

Comme si ça allait changer grand-chose. Il se débarrassa de son sac, œillant la jolie gourde bien remplit qui y pendait. Il déglutit, approcha ses doigts du précieux breuvage et… Non ! Ça ne faisait que quelques heures qu’ils étaient là, il ne pouvait pas commencer à boire ! Nathaniel attrapa le bas de son t-shirt et le remonta. Yvan pourrait sans doute la remplir, tenta de persuader son esprit embrumer par la soif. Et épuiser pour rien son camarade ? Ils se rapprocheraient un peu plus de la mort. D’ailleurs, il était où Yvan ?

— Garde ton t-shirt, la torche, lui ordonna une voix familière. Ça ne sert à rien de l’enlever.

Nathaniel se tourna vers lui une seconde, le temps que ces rétines ne se fassent attaquer par ses habits blancs et rabattit le satané tissu contre sa peau en feu. Yvan se planta entre les deux, une carte dans les mains.

— Hermine, Nathaniel, vous vous êtes hydratés ?
— Peu pas perdre eau, balbutia Hermine.

Yvan claqua sa langue contre son palais. Nathaniel le trouvait déjà assez agaçant en temps normal. Aujourd’hui ? S’il pouvait se le permettre, il se serait jeté sur lui. Zen.

— Vous savez qu’il est souvent retrouvé une gourde pleine avec les corps ? leur apprit-il. Ils avaient si peur de manquer qu’ils se laissaient mourir de soif.

Et Yvan partit devant eux, comme s’il ne venait pas de lâcher une bombe. Hermine se redressa, échangeant un regard avec Nathaniel. Les deux se lancèrent sur leur gourde. Nathaniel n’eut pas le loisir d’apprécier l’eau contre sa gorge sèche. Il se remit sur pieds, aida Hermine à se relever et se dépêcha de rejoindre Yvan, sac à la main.


Ça faisait une éternité et demie qu’ils traversaient en vain le sable. C’était quoi leur objectif déjà ? Ah oui, trouver la cité. Nathaniel posa sa main contre son front pour faire visière.

— Toujours rien à l’horizon, déclara Nathaniel.

Yvan était resté silencieux.

— On tourne en rond, c’est ça ? demanda Hermine en secouant ses cheveux de sa main.

Blanc.

— Pas du tout, répondit Yvan d’une petite voix.

Nathaniel lui tapota le dos. Il s’apprêtait à le rassurer que de toute manière, aucun apprenti ranges n’avaient réussi cette mission dans le désert, mais se stoppa nette. C’était la raison même pour laquelle Yvan la voulait tellement en premier lieux.

— Il nous faut un miracle ! s’exclama Hermine en levant les mains au ciel.

Et un miracle apparut.
Non, ce n’était pas un soudain changement dans l’atmosphère, mais un camion militaire qui apparut au loin. Nathaniel cru d’abord à un mirage, la forme du véhicule se déformant avec la chaleur mais il s’approchait de plus en plus.

— ICI ! hurla Hermine en agitant des bras.

Yvan la rejoignit, Nathaniel les imitant après un temps de latence. Le camion dévia sa route à leur plus grand bonheur et s’arrêta. Le trio s’y précipitèrent ; un homme sortit de l’arrière, une épée de foudre contre son épaule. Son visage s’éclaira d’un sourire quand les plus jeunes arrivèrent à leur niveau.

— Des jeunes rangers ? s’étonna-t-il. Si c’est pas une bonne surprise.

Si les joues de Nathaniel auraient pu prendre une nouvelle teinte de rouge, elles l’auraient sans doute fait. L’académie leur avait apprit à se présenter de manière impeccable en uniforme, pour leur faire honneur. Là, sa veste sale attaché à la hâte à sa taille et son débardeur dégoulinant de sueur, il devait plutôt leur faire honte. L’homme en semblait d’ailleurs plutôt amusé. Il leur fit signe de le suivre et les trois montèrent à l’arrière.
Des familles y étaient entassés, les unes contre les autres, apeurés. Ils murmuraient entre eux, les enfants pleuraient.

— Qu’est-ce qui se passe ? murmura Hermine.

Le corps de Nathaniel partit en arrière quand le camion redémarra. Il agrippa une poignée par réflexe.

— Un destructeur de cité, répondit l’homme.

Il fit disparaître son épée et pêcha une cigarette dans une des poches de son pantalon. Il donna des petits coups à ses autres poches, sourcils froncés. Nathaniel s’approcha de lui, claqua des doigts et une petit flamme apparut au-dessus de son pouce. L’homme l’alluma en appuyant son dos contre le métal.

— Merci petit.

Il prit une pouffé, Yvan s’éloigna pour éviter de se prendre la fumée.

— On a un signalement ce matin, toute la cité c’est fait évacuer.

Il prit un air plus grave.

— Ces bestioles ne laissent aucune miette dans leur passage.

Une mère se leva, tentant de bercer un enfant inconsolable. Quelqu’un éclata en sanglot. Les tripes de Nathaniel se tordirent à cette horrible familiarité. C’était là qu’ils avaient rencontré des rangers pour la première fois. C’était là qu’il s’était juré qu’il deviendrait comme eux.
Yvan se racla la gorge, sortant Nathaniel de ses pensées.

— Sinon, vous connaissez la cité d’Orion ?
— On y va, répondit l’homme.

Hermine poussa un soupir et laissa fondre sur le sol. Les yeux d’Yvan se mirent à pétiller. Au moins, c’était r…
Nathaniel rencontra la carrosserie du véhicule, il s’accrocha à la poignée. Hermine attrapa sa jambe, le camion tourna de nouveau. L’homme agrippa le poignet d’Yvan avant qu’il ne tombe. La radio à la ceinture de l’homme grésilla et il laissa échapper des jurons.
La surface de sable était dérangé par des vagues de plus en plus violente.

— Okay, les enfants, hurla l’homme, voyons de quoi vous êtes capables !

Waouh! Ton texte m'a bien tenu en haleine... C'est frustrant les ateliers d'écriture parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer ensuite

Merci Sans doute un combat épique, mais pas le temps de l'écrire xD Tellement, on a souvent envie d'en apprendre plus ^^

Hello ! Bravo pour ton texte ! ça a l'air très intrigant, le rythme est bien, la narration aussi.

Il s’étendait devant eux sur des kilomètres, s’infiltrait dans ses godasses. : on passe du pluriel au singulier = fait un peu confus

que quelques heures qu’ils : un peu lourd/haché les "qu"

Nathaniel attrapa le bas de son t-shirt et le remonta. Yvan pourrait sans doute la remplir, tenta de persuader son esprit embrumer par la soif. : pas de lien entre les actions, le fil de la narration est rompu

qu’il est souvent retrouvé : qu'on retrouve souvent

Nathaniel n’eut pas le loisir d’apprécier l’eau contre sa gorge sèche. : un peu bizarre comme tournure, pas trop compris

à le rassurer que de toute manière, : ne se dit pas il me semble

soudain changement dans l’atmosphère : pas terriblement dit

temps de latence. : il lag ?

des petits coups à ses autres poches : il palpe ses poches ?

cette horrible familiarité : ne se dit pas ici

rencontra la carrosserie du véhicule : un peu léger pour retranscrire un choc

Nathaniel rencontra la carrosserie du véhicule, il s’accrocha à la poignée. Hermine attrapa sa jambe, le camion tourna de nouveau. L’homme agrippa le poignet d’Yvan avant qu’il ne tombe. La radio à la ceinture de l’homme grésilla et il laissa échapper des jurons. : scène un peu confuse, trop de sujets différents qu'on suit en même temps et trop rapidement.

Merci pour ta participation !