Le monstre du désert

(Coucou, j'ai eu beaucoup de mal pour cet AE, à gérer le tout - descriptions, actions etc. Je n'aime pas trop mon texte, mais bon)


Kiel tendit ses doigts tremblants devant elle, enveloppés de lueur blanchâtre. Ils s’agitaient avec la plus grande précision possible, s’efforçant de tracer son glyphe.

Les battements de son cœur cognaient si fort dans sa poitrine.... comme s’il essayait par tous les moyens de sortir.

Kiel jeta un coup d’œil en arrière, mâchoire serrée ; le monstre n’était pas là. Pas encore.

Elle se retourna, puis acheva la dernière courbe du glyphe et recula. Il n’était qu’une masse informe et lumineuse, un brouillon de courbes sans logique.

Quelques secondes, songea Kiel, s’épongeant le front de sa manche ensanglantée, seulement quelques secondes.

Un lointain barrissement raisonna. Kiel se figea, la gorge nouée, et scruta les alentours. Toujours ce sable et ces rochers à perte de vue, bien que ces derniers l’empêchent de voir correctement à l’horizon. Et si la bête se cachait derrière l’un d’eux ?

Une vive douleur élança sa main et Kiel réalisa qu’elle serrait trop fort la poignée de son couteau. Cette petite lame serait l’équivalent d’une morsure de puce pour l’abominable créature.

Allez, se dit Kiel en étudiant son dessin prendre forme.

Enfin, il finit par pleinement se réaliser. Un réseau complexe de lignes blanches s’entrelaçant les unes aux autres, brillait et pulsait, uniforme et précis, puis l'image s’évanouit dans une brume épaisse.

Kiel s’y enfonça et remarqua – soulagée – une ombre grandir tout autour. La brume dissipée laissa place à un immense rocher aux angles saillants.

Elle rentra alors dans le rocher, brouillant quelques instants son illusion, puis se recroquevilla. Kiel poussa un soupir – se rendant compte qu’elle retenait sa respiration.  La créature barrit de nouveau et cette fois, le sol trembla.

Fermer les yeux, se couvrir les oreilles… Ça lui semblait la meilleure chose à faire. Et pourtant, elle en était incapable. Ses yeux demeuraient braqués sur l’étendue sableuse aux silhouettes statiques de pierre.

Tout se ressemblait et s’opposait à la fois. Kiel jura tout bas et tira sa boussole de la poche. Des copeaux de métal bruns tombèrent sur ses jambes ; son si précieux objet tombait en miette. Comment pouvait-on se guider sans boussole ?

Kiel sursauta lorsqu’une roche explosa tout près. Les débris volèrent dans sa direction et traversèrent son rocher illusoire. Elle réprima un cri d’effroi en découvrant la bête à quelques mètres de là.

Quatre puissantes pattes recouvertes d’écorce de pierre, des griffes aussi larges que des lances, un corps massif. Comment la créature l’avait-elle retrouvée aussi vite ?

Elle leva la tête ; rien d’autre qu’un amas de roches difformes aux yeux orange et sans pupilles, et sembla humer l’air étouffant. Kiel serrait ses jambes contre elles. Sa tête lui tournait et son cœur continuait de heurter sa poitrine, frappait contre ses tempes et dans son cou.

La bête avança vers Kiel et celle-ci sentit son corps se paralyser. Mais la créature ne la voyait pas, pas vrai ? Kiel était bien cachée, personne ne pouvait deviner que sa cachette n’était qu’une illusion.

Elle n’était pas si sûre de cette information à présent.

Et comme si la chaleur ne suffisait pas, une odeur rance parvint jusqu’à ses narines, les imprégnait. Kiel se couvrit le nez et déglutit plusieurs fois pour s’empêcher de vomir. L’atmosphère lui sembla tout d’un coup insupportable.

L’immonde animal approcha de près. Trop près ; Kiel dû lever la tête pour à peine percevoir le dos de la créature. Ses pattes rocheuses cognaient le sol à chaque pas, soulevant une gerbe de sable.

Elle frôlait l’illusion du rocher. Mais possédait elle suffisent d’intelligence pour remarquer que ce rocher était factice ? Kiel priait pour que ce ne soit pas le cas, même si les récits au sujet de ces démons débattaient de leur intelligence.

Par ailleurs, la créature s’immobilisa un moment. Elle cherchait peut-être la présence de Kiel, et si elle ne la voyait pas, elle pouvait encore la sentir.

Elle n’a pas d’odorat, observa Kiel en s’obligeant à rester lucide pour ne pas céder à la panique. Alors il lui reste la perception. Si je ne bouge pas, elle finira par partir.

Il fallait l’espérer. En attendant, Kiel avait tout le loisir de l’étudier – même s’il était cent fois préférable de le faire depuis des livres.

La créature respirait lentement dans un grondement qui évoquait un lointain orage. Les souffles chaud et nauséabond de ses expirations chatouillaient le visage de Kiel. Même immobile, Kiel peinait à discerner les muscles sous l’épaisse couche de pierre qui recouvrait la peau.

Kiel dut admettre ressentir une certaine fascination. Une fascination de courte durée lorsque le monstre baissa vivement la tête et ouvrit la gueule, faisant claquer ses larges mandibules.

Alors que Kiel éprouva une soudaine pulsion se bondir et courir, elle remarqua quelque chose sous le ventre de la bête ; des sillons rougeâtres couraient le long du flanc – dépourvu d’écailles rocheuses. Kiel se sentit pâlir en découvrant une plaie béante sous le ventre.

Non, ce n’était pas une plaie, mais un amas de corps humains, accumulés comme une réserve de nourriture. Ils étaient démembrés pour la plupart, éventrés, laissant leurs tripes à l’air libre. Kiel lâcha un cri et s’élança en dehors de sa cachette illusoire.

Le sable se mit à vibrer sous ses pieds tandis qu’elle courait. Les cris du monstre tonnèrent.

C'est dommage, le texte est un peu hors-sujet, car tu ne parles pas vraiment du fait que Kiel est perdue dans le désert. Par contre j'adore ta plume, et j'ai bien senti la tension du personnage. On sent qu'elle n'est pas forcément du genre à foncer tête baissée vers le danger, ou à l'affronter tête haute, mais qu'elle a quand-même de la ressource. Je me demande comment elle a fait pour se mettre dans une panade pareille

Quelques détails sur la forme que j'ai relevés lors de ma lecture :

Globalement, ta plume est fluide. Tu caractérise le personnage, tu apportes une ambiance et on arrive à suivre son intériorité même si tu es à la 3e personne. Le seul défaut du texte sur la forme c'est certaines constructions de phrases qui sont un peu étranges. Mais comme tu as dit, tu as galéré pour cet atelier, alors GG parce que créer un texte aussi fluide et entraînant dans ces conditions c'est pas facile

"Les battements de son cœur cognaient si fort dans sa poitrine.... comme s’il essayait par tous les moyens de sortir." je trouve cette phrase un peu bizarre.

"Un lointain barrissement raisonna." attention je pense que tu t'es trompée de mot, le bon mot c'est "résonne" ^^

"Kiel poussa un soupir – se rendant compte qu’elle retenait sa respiration" la construction de la phrase est un peu étrange, l'incise ne convient pas trop dans cette situation

"l’étendue sableuse aux silhouettes statiques de pierre" pareil, je trouve que la phrase est mal construite

Merci Akari pour ton commentaire !

Oui c'est ce que je craignais pour le HS... Le problème c'est que j'arrivais pas à avoir un début avec le personnage perdu, alors je me suis dit que j'allais le mettre plus loin, mais évidemment j'ai pas eu le temps xD

Pour "raisonna" oui c'est pas le bon mot en effet ^^ et en relisant, j'ai remarqué des fautes de frappes aussi. Mais bon, je vais pas edit pour ça je pense

Pour les phrases mal construites, je suis d'accord aussi. J'ai bugé dessus un moment, en effaçant, encore et encore.... Puis je me suis dit que si je continuais comme ça, j'allais jamais terminer :/

La pression n'a pas été tendre avec moi pour cet AE mdr

Ça fait plaisir de savoir que tu trouves ma plume fluide, malgré les petites phrases étrangement construites
Et je suis bien plus à l'aise à la 3eme personne, d'ailleurs.

Je te remercie en tout cas, pour ta bienveillance, ça me rassure aussi

Tu disais ne pas aimer ton texte, alors je l'ai lu. Je le trouve très bien et fluide, comme te le dit Akari Mizuki. Je suis d'accord avec toutes ses remarques. J'ai bien ressenti la peur de Kiel, la tension de la situation. Comment Kiel va-t-elle s'en sortir ? On ne le saura sans doute jamais

Merci ninja !

Je suis toujours aussi d'accord avec vous sur les phrases ^^ c'est le genre de chose qui m'énerve lors du 1er jet haha. La frustration de ne pas trouver comment tourner la phrase, et du coup, on fait un truc chelou

Merci pour ton commentaire, ça fait plaisir

Coucou PetiteAloy,

Il est bien ton texte. Tes descriptions son tops.
J'ai appris un nouveau mot : glyphe.
J'aimerai écrire comme toi.
On ne dirait pas que tu l'as écrit en si peu de temps.

Félicitations pour ton texte.

Zebulon911

Beh, il n'y a pas de quoi avoir honte ! Il est très bien ton texte !
C'est vrai, comme les filles l'ont dit plus haut, on a quelques petites maladresses de styles, mais rien qui n'entache vraiment la lecture, au contraire ! C'est tout fluide, on s'imagine bien les choses, et j'adore le côté bien gore de la fin Et personnellement, je me fiche que ce soit hors sujet haha ! On est dans le désert, il fait chaud, les mots sont casés, c'est très bien comme ça !

Merci à vous Zebulon et Lupi

Juste pour préciser, la "honte" que je ressens pour mon texte, c'est que je ne suis pas au meilleur de ma forme ces temps-ci. Et que donc, il y a une frustration entre le côté : savoir qu'on peut faire mieux, mais qu'on n'y arrive pas malgré les efforts.
Vous connaissez sûrement ce sentiment ^^

Chercher ses mots, ses phrases durant des minutes entières, effacer etc. Avoir des mots faibles malgré tout.. Bref !  

Oui, et ne t'en fait pas, ça arrive aux meilleurs <3 Dis-toi que même dans ces moments difficiles, tu n'en es pas en reste !

Pour un texte dont tu n'es pas fière, il est pourtant pas mal du tout ! J'aime bien la fin qui fais froid dans le dos
Alors c'est vrai c'est un peu hors sujet mais je comprends qu'avec la limite de temps tu n'ais pas forcément réussi à intégrer une partie où le personnage est perdu
Sinon je rejoins les autres, il y a quelques petites maladresses dans la constructions des phrases :

"Les battements de son cœur cognaient si fort dans sa poitrine.... comme s’il essayait par tous les moyens de sortir." Je pense qu'en supprimant les "..." la phrase marche mieux^^

"L’immonde animal approcha de près. Trop près ; Kiel dû lever la tête pour à peine percevoir le dos de la créature. Ses pattes rocheuses cognaient le sol à chaque pas, soulevant une gerbe de sable." Je ne suis pas spécialiste des règles typo mais j'ai l'impression que le ";" est bizarre ici et qu'il fonctionnerait mieux comme ça "L’immonde animal approcha de près ; trop près. Kiel dû lever..."

Mais tout ça, c'est des détails qui se corrigent avec une relecture. Le mélange action / description fonctionne très bien.
J'ai passé un bon moment en lisant ton texte !
Bravo !

Hello ! Bravo pour ton texte, de bonnes idées, un bon rythme et une scène qui (un peu retravaillée) serait super !

Kiel tendit ses doigts tremblants devant elle, enveloppés de lueur blanchâtre. : on dirait que tu parles de Kiel.


Un réseau complexe de lignes blanches s’entrelaçant les unes aux autres, brillait et pulsait, uniforme et précis, puis l'image s’évanouit dans une brume épaisse. : plusieurs structures dans la phrase qui font que ça manque de clarté.

l’étendue sableuse aux silhouettes statiques de pierre. : maladroit

Kiel dû lever la tête pour à peine percevoir le dos de la créature. : confus

Elle cherchait peut-être la présence de Kiel, et si elle ne la voyait pas, elle pouvait encore la sentir. : pas de suppositions sur une bête. Mieux vaut décrire son comportement.

avait tout le loisir de l’étudier : pas trop le moment pour ça, casse la tension.

éprouva une soudaine pulsion se bondir et courir, : un peu compliqué/lourd

Merci pour ta participation !