Abandonnée dans le désert

Je n'étais pas très inspirée. L'inspiration, c'est dur le dimanche après-midi. 496 mots

Ses pieds gigotaient sous la table quelque chose lui chatouillait les orteils. Elle se réveilla en sursaut, s’assit sur son séant. Effrayé, un dragon barbu se faufila entre de rochers saillants dans le sable. Pas de table, elle était allongée sur le sable, la tête posée sur le sac à dos contenant ce qu’elle avait de plus précieux : son journal intime, une photo de ses parents, un peu d’argent de poche. La veille elle s’était accrochée avec sa tante.

— Tu fais la gueule à longueur de journée, c’est pénible à la fin. On pensait que ce voyage en Australie de ferait plaisir.

Ils ne lui avaient pas demandé son avis, et puis le voyage était financé par l’héritage— son héritage — elle n’avait pas à les remercier. Depuis la mort de ses parents dans un accident de voiture, sa tante et son second mari, marbrier, se sentaient investis d’une mission, celle de l’éduquer à l’inverse de ses parents qui à leur sens lui laissaient trop de liberté.

Des restes de sommeil embrouillaient son cerveau, elle avait du mal avoir des pensées cohérentes. Qu’avaient-ils inventé pour la persécuter cette fois ? Au début elle rechignait à les accompagner en vacances dans le désert australien, loin de ses amis, s’étaient-ils vengés ?

Elle sauta sur ses pieds, mit sa main en visière pour se protéger du soleil. Les restes d’un feu de camp raviva sa mémoire. Du sable, du sable et encore du sable à perte de vue. Ils avaient loué un camping-car et s’étaient arrêtés pour camper au milieu du désert où ils devaient passer trois jours entiers, elle s’était endormie près du feu de camp. Mais où était passé le camping-car ? Et sa tante ? Et son oncle ?

— Eh oh ! Eh oh ! Vous êtes où ? Vous êtes où, c’est pas drôle ?

L’avaient-ils abandonnée au milieu du désert pour lui donner une leçon ?

Dérangé, un scorpion s’approcha du pied ennemi prêt à se défendre. Elle se souvint des avertissements du loueur de camping-car.

— Faites attention aux scorpions, leur piqûre est mortelle et surtout ne laisser pas vos chaussures sur le sol, ils pourraient s’y réfugier.

Ses chaussures, où étaient ses chaussures ? Un vacarme assourdissant lui tordit les boyaux. Elle virevolta sur place, tentant de localiser sa provenance. Le ronflement d’un moteur lancé à toute allure s’approchait.

— Non, non !

Un road train ! Elle le vit arriver de loin. Le son d’un klaxon retentit. Le conducteur l’avait aperçue, c’était forcé, mais il ne ralentissait pas, elle eut juste le temps de courir se mettre à l’abri. Pieds-nus. Elle n’avait eu le temps ni de ramasser ses chaussures, ni de prendre son sac. Elle fit un signe au chauffeur, frissonna. La cabine du conducteur était vide. Le camion-train écrasa son sac à dos et réduisit ses chaussures en miettes dans un bruit d’enfer. La tempête de sable que le véhicule avait soulevé lui piqua les yeux.

— C’est une blague !

Félicitations, tu as raconté une histoire sans être inspirée

Hello! Je suis d'accord avec Zebulon, pour quelqu'un qui n'était pas inspirée, tu as quand même réussi à construire une histoire c'est cool Ton texte est sympa à lire en plus, il y a de bonnes idées Je l'ai trouvé très intriguant parce qu'on ne sait pas vraiment au final pourquoi ton personnage se retrouve perdue et seule dans le désert. Peut-être qu'il est arrivé malheur à son oncle et à sa tante ou peut-être qu'ils ont effectivement décidé de l'abandonner dans le désert comme le suggère ton titre, auquel cas c'est franchement pas ouf de leur part merci la famille ! Bravo à toi pour ton texte, tu peux être contente de ce que tu as fait

Bravo pour ton texte ! Il se lit bien, l'idée est chouette  (même s'il manque les émotions de la jf), le rythme est bon. 


Ses pieds gigotaient sous la table, quelque chose lui chatouillait les orteils. Elle se réveilla en sursaut, s’assit sur son séant. Effrayé, un dragon barbu se faufila entre de rochers saillants dans le sable. Pas de table, elle était allongée sur le sable, la tête : trop d'idées différentes dans une phrase chacune, pas facile à suivre.


, marbrier, se sentaient investis d’une mission, celle de l’éduquer à l’inverse de ses parents qui à leur sens lui laissaient trop de liberté. : "marbrier" l'incise n'est pas forcément nécessaire + deux points/point virgule à la place de la virgule après "mission"



Les restes d’un feu de camp raviva sa mémoire. Du sable, du sable et encore du sable à perte de vue. Ils avaient loué un camping-car et s’étaient arrêtés pour  : un peu confus, on ne sait pas si elle voit le feu de camp ou si ça fait partie du souvenir. Et lorsque tu dis qu'un souvenir arrive, il faut le mettre dans la phrase d'après. Pas raconter autre chose entre temps.



Dérangé, un scorpion s’approcha du pied ennemi prêt à se défendre. : rester sur le point de vue de la fille, et pas celui du scorpion



Merci pour ta participation !