Premier atelier et premier personnage créé

*Je veux être libre de mes choix, de mon corps, de mes pensées.*

Quelques minutes. C'est le temps passé par Sirine à tenter de s'endormir. Elle a tout essayé, même des potions pour le sommeil. Rien n'y fait. Ses pensées raisonnent sans cesse et sa fureur l'empêche de trouver la voie vers les bras de Morphée.

*Un sort pour calmer mon esprit, voilà ce qu'il me faudrait. Évidemment, tout ce qui est utile n'est pas réalisable avec ma foutue baguette !*

Elle la saisit soudainement sur sa table de nuit et la lance de toutes ses forces contre la porte de sa chambre.

*Cette baguette ne sert qu'à accomplir des futilités. Faire le ménage, de la lévitation d'objets, chanter des berceuses.

"Je ne suis pas un appareil électroménager papa !" crie-t-elle alors que l'église sonnait les 12 coups de minuit.

Elle était seule, sans mari, sans enfant et en était ravie. Mais normalement, une bonne sorcière doit se marier et procréer avant 20 ans. Elle doit connaître tout les sorts liés au bon entretien d'une maison et d'une famille. Il n'est pas non plus bien vu d'avoir des passions sportives ni même créatives. Sa baguette, tout comme elle, est une bonne a tout faire, ni plus, ni moins.

Traverser par toutes ces pensées, elle finit par se lèver brusquemment, enfile ses chaussures au pied de son lit et se dirige d'un pas bruyant vers l'entrée. Alerté par le bruit, son père la rejoint dans les escaliers pour comprendre ce qu'il se passe. A peine eut-il le temps de l'empêcher de sortir que Sirine claquait déjà violemment la porte derrière elle. Désespéré par les excès de violence quotidienne de sa fille, il la laisse filer.

*Aller prendre l'air, m'assoeir sur un banc, me vider la tête. Aller LA chercher.

Elle, c'est sa bien-aimée bouteille d'hydromel, confectionnée artisanalement par un maître des potions. Elle a tout pour lui plaire. Son goût, sa fraîcheur et sa capacité à lui faire tout oublier le temps d'un instant.  C'est la seule qui arrivait à temporiser ses excès de rage et de colère intense.

D'abord d'un pas rapide, la tête baissée dans son écharpe épaisse, elle se dirige vers la taverne la plus proche. D'habitude, elle se la procurait dans son échoppe préférée mais elle n'était pas ouverte à cette heure tardive

Elle traverse le parc mal fréquenté de son quartier. Elle espère trouver des personnes sur qui déverser toute sa haine. Malheureusement, à cette heure tardive, il n'y avait rien à lui mettre sous la dent.

Arrivé devant la taverne, Sirine ouvre la porte double battante de la taverne et sans meme un bonjour, demande une bouteille de sa boisson alcoolisée préférée.

"Je ne suis pas autorisé à vous vendre de l'alcool." répond le tavernier, impassiblement.

A l'entente de cette phrase, Sirine sort de ses gong. Elle prend alors un verre sale sur une table et le jète de toute ses forces en direction du tavernier, qui l'évite de justesse.

"Donne-moi immédiatement cette bouteille ou l'ensemble de tes verres y passeront !" Menaçe-t- elle avec un nouveau verre dans sa main, prêt à être lancer.

Décontenancé par l'attitude de la jeune sorcière, il se saisit de sa baguette pour léviter la bouteille vers elle et ainsi garder ses distances.
Elle arrache la bouteille de sa lévitation, la debouchonne, prend une gorgée a même la bouteille et lui balance quelques pièces à la figure.
Elle répart en faisant tomber une chaise sur son passage.

Tout en buvant, en colère et l'envie de se battre avec n'importe qui, elle retourne alors dans la parc s'assoeir sur un banc et profiter de cette récompense bien méritée

Coucou ! Bravo pour ton texte ! On ressent bien le caractère révolté de Sirine face à sa situation (et on la comprend !!)

L'univers a l'air d'un mélange de moderne ("appareil électroménager") et de medieval fantasy ("taverne", "échoppe", "maître des potions"...), c'est intéressant et intriguant.

Ton style est agréable à lire, attention juste à quelques répétitions (pour "taverne" et "bouteille" vers la fin), et à bien rester au présent tout du long (il y a de l'imparfait qui apparait quelques fois, sans raison, par exemple ici : "Elle était seule, sans mari, sans enfant et en était ravie.", ça fait bizarre ce changement de temps au milieu de phrases au présent). Mais c'est le genre de choses qui peut s'arranger facilement quand on a le temps de se relire (ce qui est quasiment impossible pendant un atelier   )

Un petit souci avec une phrase : "A peine eut-il le temps de l'empêcher de sortir que Sirine claquait déjà violemment la porte derrière elle." Vu comment c'est dit, on dirait que la phrase se contredit elle-même, qu'il a le temps de la retenir... mais qu'en même temps elle est déjà dehors. On comprend ce que tu as voulu dire, mais c'est formulé un peu maladroitement.

Encore bravo pour ta participation ! Hâte de te lire aux prochains ateliers  

Une héroïne alcoolique, ça c'est bien pensé ! C'est un trait de caractère très intéressant à mettre en avant. On sent bien dans ton texte que c'est une habitude bien ancrée chez Sirine, son premier réflexe en cas de frustration ou de coup de mou. Ses réactions illustrent bien la dépendance et elle a ce côté morose qu'on retrouve souvent chez les alcooliques, la violence en plus quand un obstacle se dresse entre elle et sa bouteille. C'est vraiment très bien raconté, j'aime beaucoup ton style qui se lit parfaitement bien. Merci beaucoup d'avoir sauté le pas et de nous avoir fait partager cet atelier, il est plus que réussi J'aurai grand plaisir à en lire d'autres de ta part en tout cas. Bravo à toi

Merci pour vos remarques constructives et vos retours ! J'ai découvert ce principe d'atelier hier et je l'ai pris en cours de route. Je trouve l'idée géniale. L'ambiance bienveillante permet vraiment de se lancer dans l'écriture, même en tant que novice, sans appréhension et spontanément. Très agréable !

Dès ce soir, je file lire les autres créations de ce dimanche. Hâte de découvrir les autres univers livrés dans le cadre de ces ateliers et d'y participer à nouveau

Hello, bravo pour ton texte, c'est original une sorcière alcoolique . J'ai du mal à comprendre sa réaction violente à cet instant précis. Elle n'est pas heureuse dans sa situation actuelle - ce que je peux comprendre - mais je ne vois pas pourquoi elle s'énerve au point de cracher à la figure de tout le monde... Peut-être que si on avait un peu plus de contexte, ce serait plus clair.
Au niveau de la forme, il y a quelques répétitions qui alourdissent l'ensemble.
Dans l'ensemble, ça reste un bon texte.
Bravo pour ta participation.

Hello ! Bravo pour ton texte ! ça se lit très bien, j'aime l'idée et tu as bien su la développer.

brusquement/violemment : attention à ne pas forcément caractériser une action violente avec un adverbe.

le jète de toute ses forces : deux fois

il se saisit de sa baguette pour léviter la bouteille vers elle et ainsi garder ses distances.
Elle arrache la bouteille de sa lévitation, la debouchonne, prend une gorgée a même la bouteille et lui balance quelques pièces à la figure. : répétitions embrouillent le propos

Tout en buvant, en colère et l'envie de se battre avec n'importe qui, : il se passe trop de choses dans ce début de phrase.

Merci pour ta participation !