Atelier d’écriture 28/08
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Archibald_bzh_
Héléna Snow
Asuka
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- Asuka
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Atelier d’écriture 28/08
Dim 28 Aoû - 16:12
— Comment tu peux partir comme ça ?
Jeanne retenait le bras de son bien-aimé, pour l’empêcher d’atteindre la porte de l’appartement.
— Lâche-moi, Jeanne, bougonna Aaron en attrapant sa valise de sa main libre. Ne rends pas les choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà.
Il était vêtu d’une simple chemise blanche et d’un jean qui lui donnait l’air décontracté. Son cheveux bruns étaient ébouriffés, il avait le visage fatigué, et Jeanne put déceler une lueur de pitié dans son regard.
— Tu vas la rejoindre à San Francisco, c’est bien ça ? Oh, arrête donc un peu ton cinéma. J’ai horreur de cet air de chien battu et tu le sais très bien.
Les yeux d’Aaron étaient embués d’un mélange d’allégresse et de compassion.
— J’ai rencontré mon véritable amour, Jeanne, l’amour d’une vie. On a passé beaucoup de temps ensemble, toi et moi. Mais, depuis le début, on sait très bien que nous ne sommes pas destinés l’un pour l’autre, n’est-ce pas ?
Jeanne eut l’impression que son cœur se brisait en mille morceaux. Désemparée, elle lâcha le bras d’Aaron. Pour la première fois, elle n’était pas d’accord avec lui et ne manqua pas de répliquer d’un ton sec :
— Tu n’as pas le droit de me laisser. Je t’aime comme une folle, tu me rends dingue, tu comprends ? Personne ne t’a jamais aimé comme je le fais, pas même cette femme que tu t’apprêtes à rejoindre.
— Je suis désolé, soupira-t-il. J’ai pris ma décision depuis bien trop longtemps pour que tu me fasses changer d’avis.
D’un sourire navré, il se retourna pour saisir la poignée. La porte était fermée, et il ne trouva pas les clefs de l’appartement dans sa poche.
— Jeanne, tu peux…
Aaron reçut un coup de couteau dans le dos, et il en eut le souffle coupé. Son corps s’affaissa malgré lui, il se retrouva à genoux sur le parquet. Jeanne enfonça un peu plus la lame dans le corps de son bien-aimé, qui poussa un cri de douleur. Il tenta d’ôter le couteau dans un mouvement désespéré, mais elle s’en chargea avant lui. Jeanne le plaqua sur le ventre, et écrasa sa blessure à l’aide de son pied, afin de lui asséner plusieurs coups.
Elle l’avait frappé pendant au moins une minute, le temps d’évacuer toute la rage présente en elle. Aaron s’était bien défendu : il avait gigoté dans tous les sens et avait essayé d’attraper sa jambe pour lui faire perdre l’équilibre. Mais Jeanne avait été la plus forte, car elle était focalisée sur son objectif. Rien ne pouvait empêcher une femme obstinée, voulant retenir l’homme de sa vie.
Jeanne n’avait pas eu d’autres choix que de le tuer. Elle avait espéré que leur séparation ne dégénère pas, mais que pouvait-elle y faire ? Elle avait pourtant tenter de dissuader Aaron, de le convaincre qu’il faisait le mauvais choix.
Son corps gisait au sol. Sa chemise avait absorbée une partie de son sang, et elle était désormais teintée de rouge foncé. Jeanne caressa le dos d’Aaron, meurtri de blessures.
— Mon amour, tu ne pourras plus jamais me quitter à présent. C’est mieux comme ça, non ?
Elle posa sa tête contre lui, et constata que son cœur ne battait plus. Avait-il rejoint le paradis ? L’attendait-il à l’entrée des cieux, sous une forme angélique ?
— Je t’aime tellement…
Elle ferma les yeux, toujours collée au corps d’Aaron. Jeanne était consciente de sa chance. Qu’avait-il de mieux que de dormir contre son bien-aimé ?
Mon premier texte d’atelier, merci d’avoir pris le temps de le lire !
Jeanne retenait le bras de son bien-aimé, pour l’empêcher d’atteindre la porte de l’appartement.
— Lâche-moi, Jeanne, bougonna Aaron en attrapant sa valise de sa main libre. Ne rends pas les choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà.
Il était vêtu d’une simple chemise blanche et d’un jean qui lui donnait l’air décontracté. Son cheveux bruns étaient ébouriffés, il avait le visage fatigué, et Jeanne put déceler une lueur de pitié dans son regard.
— Tu vas la rejoindre à San Francisco, c’est bien ça ? Oh, arrête donc un peu ton cinéma. J’ai horreur de cet air de chien battu et tu le sais très bien.
Les yeux d’Aaron étaient embués d’un mélange d’allégresse et de compassion.
— J’ai rencontré mon véritable amour, Jeanne, l’amour d’une vie. On a passé beaucoup de temps ensemble, toi et moi. Mais, depuis le début, on sait très bien que nous ne sommes pas destinés l’un pour l’autre, n’est-ce pas ?
Jeanne eut l’impression que son cœur se brisait en mille morceaux. Désemparée, elle lâcha le bras d’Aaron. Pour la première fois, elle n’était pas d’accord avec lui et ne manqua pas de répliquer d’un ton sec :
— Tu n’as pas le droit de me laisser. Je t’aime comme une folle, tu me rends dingue, tu comprends ? Personne ne t’a jamais aimé comme je le fais, pas même cette femme que tu t’apprêtes à rejoindre.
— Je suis désolé, soupira-t-il. J’ai pris ma décision depuis bien trop longtemps pour que tu me fasses changer d’avis.
D’un sourire navré, il se retourna pour saisir la poignée. La porte était fermée, et il ne trouva pas les clefs de l’appartement dans sa poche.
— Jeanne, tu peux…
Aaron reçut un coup de couteau dans le dos, et il en eut le souffle coupé. Son corps s’affaissa malgré lui, il se retrouva à genoux sur le parquet. Jeanne enfonça un peu plus la lame dans le corps de son bien-aimé, qui poussa un cri de douleur. Il tenta d’ôter le couteau dans un mouvement désespéré, mais elle s’en chargea avant lui. Jeanne le plaqua sur le ventre, et écrasa sa blessure à l’aide de son pied, afin de lui asséner plusieurs coups.
Elle l’avait frappé pendant au moins une minute, le temps d’évacuer toute la rage présente en elle. Aaron s’était bien défendu : il avait gigoté dans tous les sens et avait essayé d’attraper sa jambe pour lui faire perdre l’équilibre. Mais Jeanne avait été la plus forte, car elle était focalisée sur son objectif. Rien ne pouvait empêcher une femme obstinée, voulant retenir l’homme de sa vie.
Jeanne n’avait pas eu d’autres choix que de le tuer. Elle avait espéré que leur séparation ne dégénère pas, mais que pouvait-elle y faire ? Elle avait pourtant tenter de dissuader Aaron, de le convaincre qu’il faisait le mauvais choix.
Son corps gisait au sol. Sa chemise avait absorbée une partie de son sang, et elle était désormais teintée de rouge foncé. Jeanne caressa le dos d’Aaron, meurtri de blessures.
— Mon amour, tu ne pourras plus jamais me quitter à présent. C’est mieux comme ça, non ?
Elle posa sa tête contre lui, et constata que son cœur ne battait plus. Avait-il rejoint le paradis ? L’attendait-il à l’entrée des cieux, sous une forme angélique ?
— Je t’aime tellement…
Elle ferma les yeux, toujours collée au corps d’Aaron. Jeanne était consciente de sa chance. Qu’avait-il de mieux que de dormir contre son bien-aimé ?
Mon premier texte d’atelier, merci d’avoir pris le temps de le lire !
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Re: Atelier d’écriture 28/08
Lun 29 Aoû - 13:51
Ouais Aaron est mort^^ Excuse ma joie mais dans le texte de Sayuri, il y a un Aaron méchant alors je me dis que c'est le même perso et que la pauvre Colleen est vengée. Youpi.
J'ai bien aimé le texte en tout cas. juste un petit truc : Jeanne lui met des coups de couteaux pendant une minute, visiblement avec une sacrée rage genre machine à coudre, ça fait genre 100 coups de poignard^^ et après ça elle "constate" que son cœur c'est arrêté. (Non, mais en fait ça va bien avec le côté psycho de la fille, je chipote)
J'ai bien aimé le texte en tout cas. juste un petit truc : Jeanne lui met des coups de couteaux pendant une minute, visiblement avec une sacrée rage genre machine à coudre, ça fait genre 100 coups de poignard^^ et après ça elle "constate" que son cœur c'est arrêté. (Non, mais en fait ça va bien avec le côté psycho de la fille, je chipote)
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- Asuka
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Re: Atelier d’écriture 28/08
Lun 29 Aoû - 14:33
Coucou Héléna, la coïncidence dans le choix du prénom permet de rendre justice à Colleen, je l’admets
Le moment où Jeanne pète un plomb est peut-être à retravailler, mais c’est vrai que je voulais faire ressortir son aspect psychopathe… Comme tu dis, une personne qui a les idées en place n’aurait pas besoin de vérifier si Aaron est bien mort, après tous les coups qu’il a reçus.
Contente que mon texte t’ait plu
Le moment où Jeanne pète un plomb est peut-être à retravailler, mais c’est vrai que je voulais faire ressortir son aspect psychopathe… Comme tu dis, une personne qui a les idées en place n’aurait pas besoin de vérifier si Aaron est bien mort, après tous les coups qu’il a reçus.
Contente que mon texte t’ait plu
- Archibald_bzh_
- Messages : 21
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Re: Atelier d’écriture 28/08
Lun 29 Aoû - 17:19
J'aime bien ce coté un peu fou que l'amour provoque parfois en nous
(je dois avoir un petit coté psychopathe j'avoue )
En tout cas, joli texte
(je dois avoir un petit coté psychopathe j'avoue )
En tout cas, joli texte
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- Asuka
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Re: Atelier d’écriture 28/08
Lun 29 Aoû - 18:24
Merci Archibald
Je viens de lire ton texte, et j’ai vu que nous avions tous les deux écrits sur un agresseur
Au moins, le tien a l’air d’avoir des remords…
Et oui, l’amour nous apporte à tous un petit grain de folie que chacun ressent à sa manière
Je viens de lire ton texte, et j’ai vu que nous avions tous les deux écrits sur un agresseur
Au moins, le tien a l’air d’avoir des remords…
Et oui, l’amour nous apporte à tous un petit grain de folie que chacun ressent à sa manière
Re: Atelier d’écriture 28/08
Ven 2 Sep - 9:48
Hello, bravo pour ton texte ! Je me suis bien imaginée la scène et c'était assez sanglant lol
Comme dirait un certain youtubeur : psyyyychopaaaaaaaathe ! xD
Merci beaucoup et encore bravo ^^
Comme dirait un certain youtubeur : psyyyychopaaaaaaaathe ! xD
Merci beaucoup et encore bravo ^^
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Re: Atelier d’écriture 28/08
Ven 2 Sep - 15:39
hello ! Bravo pour ton texte ! ça se lit très bien, bien écrit, ++ pour les dialogues et la gestion de la scène.
Il était vêtu d’une simple chemise blanche et d’un jean qui lui donnait l’air décontracté. : tu peux amener plus de choses que dans cette description (chemise froissée par ex)
Les yeux d’Aaron étaient embués d’un mélange d’allégresse et de compassion. : trop de choses dans les yeux, tu parles de pitié avant. Ne pas mélanger trop d'émotions.
Aaron reçut un coup de couteau dans le dos, : peut-être il aurait été intéressant de garder la surprise pour le lecteur.
Elle l’avait frappé pendant au moins une minute, le temps d’évacuer toute la rage présente en elle. Aaron s’était bien défendu : je pense que tu nous éloignes de la scène et de la rage de Jeanne avec ce changement de temps. C'est dommage je pense ici, dans ce cas.
Merci pour ta participation !
Il était vêtu d’une simple chemise blanche et d’un jean qui lui donnait l’air décontracté. : tu peux amener plus de choses que dans cette description (chemise froissée par ex)
Les yeux d’Aaron étaient embués d’un mélange d’allégresse et de compassion. : trop de choses dans les yeux, tu parles de pitié avant. Ne pas mélanger trop d'émotions.
Aaron reçut un coup de couteau dans le dos, : peut-être il aurait été intéressant de garder la surprise pour le lecteur.
Elle l’avait frappé pendant au moins une minute, le temps d’évacuer toute la rage présente en elle. Aaron s’était bien défendu : je pense que tu nous éloignes de la scène et de la rage de Jeanne avec ce changement de temps. C'est dommage je pense ici, dans ce cas.
Merci pour ta participation !
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- saz_water
- Messages : 68
Date d'inscription : 26/06/2022
Re: Atelier d’écriture 28/08
Ven 2 Sep - 19:45
J'adore le côté fou de Jeanne
Le coup de couteau me paraît rapide, à moins qu'elle ne le cache.
"Rien ne pouvait empêcher une femme obstinée, voulant retenir l’homme de sa vie", elle m'a bien fait rire cette phrase xD qu'est-ce qu'elle compte faire de glauque ? ^^
Le coup de couteau me paraît rapide, à moins qu'elle ne le cache.
"Rien ne pouvait empêcher une femme obstinée, voulant retenir l’homme de sa vie", elle m'a bien fait rire cette phrase xD qu'est-ce qu'elle compte faire de glauque ? ^^
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- Asuka
- Messages : 22
Date d'inscription : 16/07/2022
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Re: Atelier d’écriture 28/08
Ven 2 Sep - 20:15
Hello saz_water, merci pour ton retour !
Dans mon texte, Aaron cherche ses clés, et j’avais pensé que Jeanne puisse avoir le temps d’aller chercher un couteau avant de le poignarder. Peut-être que le peu de temps entre les actions semble moins réaliste, mais supposons que la cuisine soit tout près de la porte
Tant mieux si tu as aimé le personnage de Jeanne, la grande psychopathe.
Dans mon texte, Aaron cherche ses clés, et j’avais pensé que Jeanne puisse avoir le temps d’aller chercher un couteau avant de le poignarder. Peut-être que le peu de temps entre les actions semble moins réaliste, mais supposons que la cuisine soit tout près de la porte
Tant mieux si tu as aimé le personnage de Jeanne, la grande psychopathe.
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- SyrenaPan
- Messages : 29
Date d'inscription : 26/06/2022
Age : 29
Localisation : The Good Place
Re: Atelier d’écriture 28/08
Mer 7 Sep - 20:06
Bravo pour ton texte ! Jeanne me fait penser à une yanderes. (Yandere est un terme japonais utilisé pour définir une personnalité maladive qui est au premier abord affectueuse et tendre mais qui à un moment devient dérangée voire psychopathe pour celui qu’elle aime. Yandere est une combinaison de yanderu, qui signifie malade, et deredere, qui signifie amoureux ou ramolli. google)
Ta première phrase est percutante et m'a permis de rentrer dans l'histoire. Les paroles de Jeannes sont très bien écrites.
Je pensais que Jeanne avait déjà le couteau sur elle (cacher), ça ne m'a pas perturbé.
"Jeanne le plaqua sur le ventre" C'est compliqué, il est proche la porte ... elle doit donc le faire bouger. :/
"afin de lui asséner plusieurs coups.
Elle l’avait frappé pendant au moins une minute": je trouve cela répétitif. J'aurais choisi le verbe poignarder plutôt que frapper.
"Mais Jeanne avait été la plus forte, car elle était focalisée sur son objectif. " : je trouve la phrase un peu lourde, mais et car ne me semble pas utile.
"Sa chemise avait absorbée une partie de son sang et elle était désormais teintée de rouge foncé" : j'aurais aimé que tu parles du sang par terre et sur les vêtements de Jeanne.
"Elle ferma les yeux, toujours collée au corps d’Aaron. Jeanne était consciente de sa chance. Qu’avait-il de mieux que de dormir contre son bien-aimé ?" Superbement dis !
Ta première phrase est percutante et m'a permis de rentrer dans l'histoire. Les paroles de Jeannes sont très bien écrites.
Je pensais que Jeanne avait déjà le couteau sur elle (cacher), ça ne m'a pas perturbé.
"Jeanne le plaqua sur le ventre" C'est compliqué, il est proche la porte ... elle doit donc le faire bouger. :/
"afin de lui asséner plusieurs coups.
Elle l’avait frappé pendant au moins une minute": je trouve cela répétitif. J'aurais choisi le verbe poignarder plutôt que frapper.
"Mais Jeanne avait été la plus forte, car elle était focalisée sur son objectif. " : je trouve la phrase un peu lourde, mais et car ne me semble pas utile.
"Sa chemise avait absorbée une partie de son sang et elle était désormais teintée de rouge foncé" : j'aurais aimé que tu parles du sang par terre et sur les vêtements de Jeanne.
"Elle ferma les yeux, toujours collée au corps d’Aaron. Jeanne était consciente de sa chance. Qu’avait-il de mieux que de dormir contre son bien-aimé ?" Superbement dis !
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- Asuka
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Re: Atelier d’écriture 28/08
Jeu 8 Sep - 22:53
Merci pour ton retour, SyrenaPan !
Les remarques sont constructives, j’avais sans doute besoin d’un oeil extérieur pour déceler les petites coquilles
Je suis d’accord avec toi, on peut considérer Jeanne comme une yandere.
Tes compliments à propos du texte me font très plaisir !
Les remarques sont constructives, j’avais sans doute besoin d’un oeil extérieur pour déceler les petites coquilles
Je suis d’accord avec toi, on peut considérer Jeanne comme une yandere.
Tes compliments à propos du texte me font très plaisir !
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