- nompropre
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Date d'inscription : 17/10/2021
Age : 22
Localisation : Grenoble
atelier d'écriture 17 oct
Dim 17 Oct - 15:26
Putain, ce que j’ai mal au pieds, j’ai froid, rien ne va. Mes talons claquent sur le goudron sale. Objectif: l’arrêt de tram le plus proche. Je mets mes écouteurs, à la fois pour me donner une contenance, à la fois pour informer les gens qui pourraient m’approcher que, non, j’ai pas envie de discuter. Je n’allume cependant pas la musique, je préfère observer la vie nocturne qui se défile autour de moi. Les bars sont fermés mais les gens dans la rue ne semblent pas prêts à aller se coucher. Je regarde mon téléphone. 1H20. Il faut que j’accélère si je ne veux pas rater le dernier tram. Mes pieds sont en feu ! J’enlève ces chaussures de l'enfer, au combien inconfortables ! C’est bien mieux comme ça.
Une petite rue sombre se dessine à ma droite. Il m’avait dit un jour que c’était un raccourci. Évidemment, cette ville, il la connaissait par cœur. Il connaissait son histoire, ses secrets et chacun de ses recoins les plus sombres. J’accélère encore, mes clefs entre les doigts pour seule arme. Bientôt, les ombres grandissent et m’enveloppent toute entière. Je déverrouille à nouveau mon téléphone. 1H26. Pas de messages, rien. Pendant quelques secondes je suis seule. Vraiment seule.
« CLAC !»
J’étouffe un cri, et je cours droit devant moi sans même me retourner. Non! Mourir ce soir? Ce serait vraiment stupide! Ou du moins, pas tout de suite! Je pense que je n’ai jamais couru aussi vite. Mon prof de sport du lycée aurait été fier… Mes yeux fixent la lueur des lampadaires de la rue principale au loin. Allez, encore quelques mètres et… ça y est !
Mon cœur tambourine dans mes tempes, l’air froid de la nuit dans mes poumons me fait tousser, j’ai envie de vomir. Quand je relève la tête, les deux grands yeux jaunes du tram B apparaissent au loin. J’ai tout juste le temps de me remettre à courir jusqu’à l’arrêt et de me précipiter dans la lumière presque réconfortante de la dernière rame.
Je m’effondre sur un siège à bout de souffle et, comme toute personne qui ne sait pas quoi faire de ses mains, j’attrape mon téléphone. Toujours pas de messages. J’ouvre instagram, puis ma dernière story de la soirée. L’as-t-il déjà vu ? Je scrolle, je scrolle, je scrolle, quand soudain son pseudo apparaît à l’écran. Un sourire bête se forme sur mes lèvres ... avant de me rendre compte : il avait vu ma story mais n'avait pas daigné me répondre ! Je verrouille avec rage mon téléphone. Les larmes me montent aux yeux. Heureusement, mon arrêt arrive avant que je puisse fondre en larme. Sauvée par le gong.
L’air de la nuit sur le campus est différent. Plus sec, plus froid, moins étouffant. Les silhouettes des arbres sont projetées par les rayons de lune sur la chaussée. La nuit est claire, on peut voir les étoiles. C’est cliché et peut-être un peu pathétique, mais ça me réconforte. J'allume ma dernière Malboro et m'engouffre dans l'obscurité.
Une petite rue sombre se dessine à ma droite. Il m’avait dit un jour que c’était un raccourci. Évidemment, cette ville, il la connaissait par cœur. Il connaissait son histoire, ses secrets et chacun de ses recoins les plus sombres. J’accélère encore, mes clefs entre les doigts pour seule arme. Bientôt, les ombres grandissent et m’enveloppent toute entière. Je déverrouille à nouveau mon téléphone. 1H26. Pas de messages, rien. Pendant quelques secondes je suis seule. Vraiment seule.
« CLAC !»
J’étouffe un cri, et je cours droit devant moi sans même me retourner. Non! Mourir ce soir? Ce serait vraiment stupide! Ou du moins, pas tout de suite! Je pense que je n’ai jamais couru aussi vite. Mon prof de sport du lycée aurait été fier… Mes yeux fixent la lueur des lampadaires de la rue principale au loin. Allez, encore quelques mètres et… ça y est !
Mon cœur tambourine dans mes tempes, l’air froid de la nuit dans mes poumons me fait tousser, j’ai envie de vomir. Quand je relève la tête, les deux grands yeux jaunes du tram B apparaissent au loin. J’ai tout juste le temps de me remettre à courir jusqu’à l’arrêt et de me précipiter dans la lumière presque réconfortante de la dernière rame.
Je m’effondre sur un siège à bout de souffle et, comme toute personne qui ne sait pas quoi faire de ses mains, j’attrape mon téléphone. Toujours pas de messages. J’ouvre instagram, puis ma dernière story de la soirée. L’as-t-il déjà vu ? Je scrolle, je scrolle, je scrolle, quand soudain son pseudo apparaît à l’écran. Un sourire bête se forme sur mes lèvres ... avant de me rendre compte : il avait vu ma story mais n'avait pas daigné me répondre ! Je verrouille avec rage mon téléphone. Les larmes me montent aux yeux. Heureusement, mon arrêt arrive avant que je puisse fondre en larme. Sauvée par le gong.
L’air de la nuit sur le campus est différent. Plus sec, plus froid, moins étouffant. Les silhouettes des arbres sont projetées par les rayons de lune sur la chaussée. La nuit est claire, on peut voir les étoiles. C’est cliché et peut-être un peu pathétique, mais ça me réconforte. J'allume ma dernière Malboro et m'engouffre dans l'obscurité.
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- Martatin
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Date d'inscription : 07/10/2021
Age : 24
Re: atelier d'écriture 17 oct
Lun 18 Oct - 21:42
J'aime beaucoup ton style ! On sent bien le caractère trempé de la narratrice ^^
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- Daikitumichi
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Date d'inscription : 07/10/2021
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Localisation : Aix-en-Provence
Re: atelier d'écriture 17 oct
Lun 18 Oct - 22:40
J'ai beaucoup aimé ton texte ! Je rejoins les propos de Mar(e)tatin ^^ Le caractère bien trempé, mais malgré tout, elle fait pas la maligne quand elle sent qu'elle est absolument seule xD
Juste une touuuute petite erreur (peut-être même une faute de frappe, tu me diras !): "je préfère observer la vie nocturne qui se défile autour de moi." Le "se" est clairement de trop, dans ce contexte, "défiler" n'est pas un verbe pronominal ^^
Juste une touuuute petite erreur (peut-être même une faute de frappe, tu me diras !): "je préfère observer la vie nocturne qui se défile autour de moi." Le "se" est clairement de trop, dans ce contexte, "défiler" n'est pas un verbe pronominal ^^
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- nompropre
- Messages : 2
Date d'inscription : 17/10/2021
Age : 22
Localisation : Grenoble
Re: atelier d'écriture 17 oct
Lun 18 Oct - 22:59
Heeey ! merci à vous Martatin et Daikitumichi pour vos retours ! C'est la toute première fois que je fais lire un de mes textes à des gens. Donc voilà j'étais pas très sereine haha !
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