La cité convoitée - Image Fantasy

Après plusieurs jours de marche, Elio arriva enfin devant la cité qu’il convoitait tant. Domia. Les derniers pas qu’il effectuait sur ce chemin de terre rougeâtre s’offraient à lui comme une délivrance. Autour de lui, la verdure formait une haie d’honneur au chemin principal, et s’articulait mystérieusement bien au paysage. Reprenant son souffle, il ne put s’empêcher de s’arrêter un instant pour admirer l’immense porte en pierre par laquelle il allait enfin rentrer. L’architecture était simple, pourtant de nombreuses émotions se dégageaient de l’imposant passage. Elio frissonna, prit de fourmillements dans chaque petite parcelle de son corps. Ses yeux clignaient sans interruption, comme si l’image qu’il avait en face de lui allait disparaître dans la seconde. Mais il n’était pas en train de rêver. Il remarqua tout de suite cette tour presque ovale qui, de loin, avait l’air de posséder de larges fenêtres à chaque semblant d’angles. La couleur des pierres variait discrètement selon la lueur du soleil, donnant alors des tons plus sombres, parfois presque marrons ou anthracite, ou des tons gris clairs plus lumineux. Les nombreux arbres disposés aléatoirement au milieu de toutes ces roches donnaient une impression d’oxygène et de sérénité.

Elio s’autorisa finalement à pivoter légèrement vers la statue légendaire qui surplombait le village. Sans qu’il ne s’en aperçoive, une larme roula lentement sur sa joue. Encerclée par les montagnes aux sommets enneigés, l’œuvre régnait sur l’espace vacant. Sa posture gracieuse et ses traits fin lui donnaient l’air d’une déesse. Pour Elio, s’en était une.

- Erina, lâcha-t-il dans un murmure presque imperceptible.

Ses cheveux tirés en arrière, la position de ses bras, les plis de sa robe souple… tout était sculpté avec une telle précision, que même à plusieurs mètres de là, Elio était admiratif du travail réalisé. La main d’Erina, tendue vers le ciel, et son regard porté vers l’horizon symbolisaient le champ des possibles. La création. L’art. L’imaginaire. Erina avait aidé à la création de cette magnifique cité des siècles auparavant et en était devenue le visage. Ce n’était pas une politicienne et encore moins une guerrière, mais une artiste des plus talentueuses dont les connaissances dépassaient l’entendement. Dès que ses œuvres lui furent introduites à l’école, Elio s’était empressé de lire tous les livres à son sujet.

Déséquilibré, le jeune garçon manqua de tomber en arrière avant de comprendre qu’un passant l’avait accidentellement bousculé.

- Excuse-moi mon garçon, mais ne reste pas en plein milieu du passage ! s’écria l’homme sans s’arrêter.

Elio revint alors à lui. Il était grand temps d’entrer. Pendant un instant, il se sentit en décalage avec les habitants de Domia. Il ne portait pas de grande tunique bleue, rouge ou parme. Il n’avait que son pantalon en toile beige et son un vieux haut usé par le voyage. Ajustant son sac sur son épaule, il fit le premier pas. Pour avoir les mêmes tenues, il fallait avancer. A la vue de tous ces toits couleur brique, un grand sourire prit le contrôle de ses lèvres.

Une fois qu’il eut passé la porte, une vague de soulagement l’envahi. Il allait enfin apprendre et participer à l’architecture de cette cité. Les grands arcs de cercles qu’il observait sur les murailles, les colonnes qui s’en détachaient légèrement, la nature qui gardait sa place… il allait apprendre tout ça. Il allait travailler pour être en mesure de créer la même chose. Reproduire les mêmes petits détails, suivre la précision dont Erina et ses sculpteurs avaient fait preuve.

Ses pieds trainant presque sur le sol, Elio absorbait le moindre détail de cette cité dont il attendait beaucoup. Il était venu à Domia pour apprendre, pour suivre les traces d’Erina, et c’est le cœur remplit d’espoir qu’il se rendait à sa pension. La pension où il découvrirait tout ce qu’il avait besoin de savoir.

Bonjour,
Ton texte est bien écrit, je trouve, avec des descriptions mêlées à l'histoire par touches.
Ton parti pris pour l'architecture est original.
A bientôt

Bon alors déjà bravo pour ton texte! Tu as totalement respecté le but de l'atelier qui était de décrire, et tu l'as fait avec une certaine maîtrise. J'ai beaucoup aimé tes descriptions, on sent que tu les as travaillé avec attention et c'est à la fois appréciable et agréable à lire. Et mention spéciale au personnage d'Elio.

Il y a juste eu une répétition du verbe "donner" à un moment:

La couleur des pierres variait discrètement selon la lueur du soleil, donnant alors des tons plus sombres, parfois presque marrons ou anthracite, ou des tons gris clairs plus lumineux. Les nombreux arbres disposés aléatoirement au milieu de toutes ces roches donnaient  une impression d’oxygène et de sérénité.

Et je pense que tu gagnerais plus à varier description active et passive (qui est ici majoritaire) pour encore plus dynamiser ton texte!

En tout cas encore félicitations pour ce que tu as accompli en une heure et demie, j'ai trouvé que c'était prenant et qu'il y avait pas mal de vocabulaire. On a eu quelques idées vaguement similaires notamment pour la statue, ce qui est assez drôle. Sinon, rien à dire à part que c'est fluide, bien imaginé et surtout bien imagé, et que j'aurais bien lu la suite!

Bravo pour ton texte !

Tu as vraiment bien décrit la cité, tout en intégrant ces descriptions à ton histoire.

Juste une petite remarque : "L’architecture était simple, pourtant de nombreuses émotions se dégageaient de l’imposant passage." Cette phrase me parait un peu en trop. "de nombreuses émotions", c'est plutôt vague. Si tu veux parler de ce que ressent Elio, tu l'as déjà bien fait avant (et tu continues après) : l'impatience, l'admiration, l'excitation... Pas besoin de rajouter une phrase trop vague.

Mais c'est juste un petit détail. J'ai trouvé ton texte bien écrit dans l'ensemble

Encore bravo !

Hello ! Bravo pour ton texte, je pense qu'il y a beaucoup de bonnes bases, mais il reste certaines choses à améliorer pour les descriptions.

Attention aux mots que tu emploies, qui ne veulent pas forcément dire ce que tu penses : "cité qu’il convoitait tant" -> à part s'il veut s'emparer de la cité, ça n'a pas de sens

Attention également à ne pas vouloir trop en faire, au risque de passer à côté de ce que tu veux vraiment dire : "Les derniers pas qu’il effectuait sur ce chemin de terre rougeâtre s’offraient à lui comme une délivrance. Autour de lui, la verdure formait une haie d’honneur au chemin principal, et s’articulait mystérieusement bien au paysage."

"pourtant de nombreuses émotions se dégageaient de l’imposant passage."

Enfin, fais attention aux approximations, qui rendent trop propos compliqué et très vague : "Il remarqua tout de suite cette tour presque ovale qui, de loin, avait l’air de posséder de larges fenêtres à chaque semblant d’angles. La couleur des pierres variait discrètement selon la lueur du soleil, donnant alors des tons plus sombres, parfois presque marrons ou anthracite, ou des tons gris clairs plus lumineux. Les nombreux arbres disposés aléatoirement au milieu de toutes ces roches donnaient une impression d’oxygène et de sérénité."

Merci pour ta participation !