La painpauté
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Atelier d'écriture 17/10 La ville des vents Empty Atelier d'écriture 17/10 La ville des vents

Dim 17 Oct - 15:31
Quatre appels en absence. Mégane fixa l’écran de son téléphone pendant deux secondes, le doigt hésitant, avant de le remettre dans sa poche. Elle avait oublié son sac à main au bar avec ses clés à l’intérieur, mais heureusement sa colocataire devait être à la maison. Une bourrasque lui rappela qu’elle avait également laissé sa veste. Ses épaules nues frissonnèrent.
- Quel connard… lâcha-t-elle en accélérant le pas.
Les ruelles étroites créaient de véritables autoroutes pour le vent, qui dévalait le pavé comme une avalanche vous submerge. Se retrouver à un carrefour, c’était prendre le risque d’être ballotée comme un cerf-volant. Mégane arrivait justement à une place qui avait la réputation de créer ses propres tempêtes. Elle rentra la tête dans ses épaules et baissa le front. Faire bloc face aux éléments était la seule stratégie à adopter.
- C’est pas vrai… Qu’est-ce qu’ils foutent les chasseurs de vent ? râla-t-elle alors que ses boucles s’écrasaient sur son visage.
Elle se protégea du mieux qu’elle put avec ses bras, sans arriver à regarder devant elle. La nuit s’était couchée depuis longtemps et les nuages avaient fui cette ville trop exposée aux tempêtes. Tout était accroché aux murs de pierre ; les lampadaires, les enseignes, et même les arbres étaient retenus par de lourdes chaînes. La nuit, ces assemblages hétéroclites ressemblaient à des œuvres contemporaines où on assemblait les objets du quotidien pour les exposer dans des musées.
Mégane avait toujours habité là et elle ne s’était jamais étonnée de ce climat étrange, étudié par les savants du monde entier sans parvenir à trouver d’explications. Comme tout le monde, lors des alertes de niveau 5 elle s’équipait de ses semelles en plomb et au-delà, elle se calfeutrait chez elle en attendant que les rues soient praticables.
Son portable sonna une nouvelle fois et d’après la sonnerie, c’était son meilleur ami. La jeune femme aurait bien voulu lui répondre, mais le vent était tellement fort qu’elle avait peur que l’appareil s’envole dès qu’elle le sortirait. Il devait s’inquiéter de l’avoir vue sortir en furie du bar, sans même prendre ses affaires. Et maintenant que Mégane se retrouvait dehors, à encore dix minutes de chez elle, elle se trouvait bête de ne même pas avoir songé à prendre son manteau. Les courants d’air n’étaient pas froids dans ce quartier, mais il suffisait qu’un déchet se retrouve emporté pour se le prendre en pleine poire. Certains habitants portaient même des lunettes de protection pour éviter de se retrouver éborgnés. Mégane en avait une paire ou deux à la maison, mais les verres épais l’empêchaient de correctement voir. Et la nuit, c’était pire.
Elle se reposa un instant contre le muret d’une maison, les muscles fatigués de tant lutter pour qu’elle reste debout. Ses chaussures étaient un peu lestées, mais si le vent continuait de se lever, elle ne pourrait bientôt plus marcher. Un de ses lacets étaient défaits, elle le refit en vitesse, avant de s’apercevoir qu’une silhouette l’attendait un peu plus loin. Homme ou femme, elle était incapable de le dire, mais Mégane était persuadée que l’inconnu la fixait.
- Tout va bien ! dit-elle en lui faisant un petit signe de la main.
La silhouette resta sans bouger, avant de se détourner et d’avancer d’un pas tranquille. Le vent ne semblait avoir aucune prise sur elle, même son manteau était curieusement immobile. « Une cotte de maille ? » se demanda Mégane. Les plus peureux cousaient leurs vêtements autour de mailles d’acier pour se donner un peu plus de poids. Mais même les vêtements renforcés étaient soulevés avec ce temps, alors comment cela était-il possible ? La jeune femme resta interdite, avant de se remettre en marche. Il fallait vraiment qu’elle se dépêche.
Le dos à moitié recourbé, elle s’accrochait aux murs pour pouvoir avancer. Des abris avaient été construits le long des routes pour permettre aux passants de se réfugier, mais Mégane ne pensait qu’à une chose : rentrer chez elle le plus vite possible. Elle choisit une ruelle peu éclairée pour prendre un raccourci et en profita pour souffler. Le sifflement du vent lui perçait les tympans et si elle continuait d’ouvrir les yeux face au vent ils allaient finir par s’assécher complètement. Plus que deux rues et elle était chez elle. Robyn serait probablement déjà en train de dormir et elle mettrait une ou deux minutes à venir lui ouvrir, mais elle avait l’habitude des frasques de son amie.
Elle allait continuer d’avancer lorsqu’elle aperçut la silhouette un peu plus loin. C’était un homme, elle en était sûre maintenant. Elle s’apprêtait à lui demander s’il avait besoin d’aide lorsqu’il ouvrit son mystérieux manteau. Aussitôt, une nuée d’éclats de verre s’envolèrent et criblèrent Mégane de part en part.

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Atelier d'écriture 17/10 La ville des vents Empty Re: Atelier d'écriture 17/10 La ville des vents

Dim 17 Oct - 22:11
Dommage qu'il n'y ai que très peu mention de la "nuit" comme l'aurait voulu le sujet et de son "atmosphère". Ici, l'atmosphère est relégué au vents, alors pourquoi pas. Sinon, c'est correct. 16/20 bounce
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