Tout le monde en vie, le début des regrets

Ce tombeau avait une odeur qui m’était familière, mais pourtant, tout était bien nouveau. Peut-être que l’excitation confuse mes sens. Je me faufile dans cette ouverture qui est sombre, étroite, mais qui pourtant, me semble si facile à passer. Je sens mon cœur battre à 500 à l’heure dans ma poitrine. Puis je me calmai instantanément en sentant une brise glaciale traverser cette ouverture qui, pourtant, n’a pas été visité depuis on ne sait combien de temps. Comment l’air pourrait-il passer outre cette ouverture ? Mais j’étais encore confus, car je me sentis apaisé. Ce souffle qui ne présageait pourtant rien de bon, semblait pourtant m’accueillir à bras ouverts, comme si ce tombeau attendait depuis longtemps qu’on le trouve. J’avançai enfin dans ce tombeau, et les murs sont recouverts de hiéroglyphes ! Ces murs sont très bien conservés malgré le passage du temps. Même si, à cause de l’ouverture du tombeau, de nombreux grains de sable y ont trouvé refuge. Mon excitation reprend de plus belle, et je me décide à lire les hiéroglyphes. On n’est jamais trop prudents. Et il semblerait que j’aie fait le bon choix. En éclairant le mur avec mon téléphone portable, je traduisis assez rapidement la mise en garde. Celui qui se trouve dans ce tombeau semblait avoir une haine assez viscérale. Dommage que les psychologues n’existaient pas à cette époque… Non seulement il aimait mettre des malédictions à tout va, mais en plus, il y a de nombreux pièges ! Heureusement pour moi, le premier est mentionné sous forme d’énigme : « Celui qui empruntera la voie du Nil subira les tourments de mille morts ». Ça donne l’eau à la bouche, tout ça ! Enfin… Si je veux survivre, je devrais plutôt éviter l’eau. D’après ce que je peux en déduire. Mais pendant de longues minutes à marcher en ligne droite, la lumière de l’ouverture par laquelle j’étais rentré ayant totalement disparue, j’arrivai face à une intersection. Une voie de droite qui plonge en diagonale, et une voie de gauche, en chemin plat, mais des murs gravés de vaguelettes. Voulant rester sur mon hypothèse d’éviter l’eau, je choisis la voie de droite. La voie de l'eau n'est pas pour moi aujourd'hui, je ne suis pas un Na'vi ! Sauf que, malheureusement, la pente était tellement raide que… j’ai glissé (chef). Et j’ai roulé jusqu’en bas du corridor, la lumière de mon téléphone vacillant dans tous les sens. Je ne pus pas bien observer ce qu’il se trouvait autour de moi. En me relevant, j’étais soulagé de constater que je n’avais que des égratignures. Ouf ! Je repris mon souffle après ce coup de frayeur, et observa la salle dans laquelle j’ai atterri. Elle n’est pas très grande, je dirais plutôt de taille moyenne. Mais ce qui me surprit, c’est les colonnes. Elles étaient d’une couleur blanche, mais évidemment, au vu de l’endroit, elles étaient aussi remplies de poussière. L’air n’était pas lourd, ce qui m’étonnait. Une odeur de sable et de savoir titillait mon nez. Puis, j’entendis un bruit. Il était un peu lointain, et je n’arrivais pas trop à distinguer le bruit… Jusqu’à ce que je réalise que cela ressemblait, un peu trop, à des bruits de pas. Dans ce silence et ce noir, je me croyais dans un film d’horreur. Cependant, trouvant bizarre le fait qu’il pourrait y avoir quelqu’un d’autre, je décidai d’éteindre la lumière de mon téléphone et d’aller voir. Je traversai la salle à tâtons, et j’espérai ne faire aucun bruit… Bordel, c’est quoi toutes ces choses par terre qui causent un boucan pas possible ?! Qui a laissé traîner ces chips franchement. Ah. Les bruits que j’entendais, c’étaient bels et bien des pas. Mais, pourquoi j’entends quelqu’un qui marmonne ? Les momies et les fantômes, ça parle ? Curieux, je continuai mon chemin. J’arrivai devant une grande porte scellée, qui sentait le trésor à plein nez. Si on ne compte pas l’odeur de la poussière qui me donne envie d’éternuer depuis 10 minutes. Mais ce n’était pas tout. Devant la porte, il y avait Maurice. Le vieux, il fout quoi ici ?! Je n’arrive pas à croire qu’il ait été encore plus impatient que moi ! Il fait les cent pas, éclairé d’une torche (au moins, pas de risque de tomber en rad de batterie) qu’il agite d’une façon brutale pour lire les inscriptions. Sa vue est toujours nette, au moins ? S’il lit une ligne de travers, c’en est fini de lui… Je continuai de l’observer, en silence ou pas en marchant sur les chips c’est une autre question, et il mit sa main dans la serrure de la porte. Comme ça, sec ? Puis j’entendis un cri strident qui me blessa les oreilles tellement il était perçant. Des décibels que je ne suis même pas certain que l’humain est censé entendre. Même le pharaon a dû entendre son cri de là où il est ! Merde, ça sent le sang. AH ! Il y en a partout ! Bordel, quoi ? Il lui est arrivé quoi ? Sa main… Euh… Elle est passée où, au juste ? Est-ce que la serrure vient juste… de l’engloutir ? C’est un putain de massacre. Même dans massacre à la tronçonneuse c’était pas aussi gore ! (en fait si, j’exagère un peu.) Puis, voulant regarder ailleurs que cette vision de l’horreur, je vis à travers la porte ce qui ressembla à des trésors, l’éclat de nombreuses richesses… Mais à mon goût, ça sent le piège à plein nez. Surtout qu’on avait été mis en garde, dès le début. Je ne veux pas risquer ma vie, ni celle d’un vieux schnoque, pour un possible trésor maudit. Je décidai alors d’aider Maurice. Même s’il m’a écarté et qu’il cherche la reconnaissance, il fait sa crise de la 60aine… ou plus ? J’aurais une autre occasion, même si celle ci ne sera pas l’objet de ma thèse. J’ai encore toute la vie devant moi. Je l’aidai alors à remonter à la surface, mais il était… encore plus bizarre que d’habitude. Comme s’il était possédé. Ingrat comme il est, il ne se priva pas de m’insulter de tous les noms alors que j’ai sacrifié une grande découverte pour sa vie. Ma thèse. Le trésor. Pourquoi je l’ai aidé, déjà ? Ah, oui : parce que j’ai une race. Le chemin fut long, très long, mais voir l’extérieur me soulagea un peu. Une fois que j’ai ramené Maurice au camp, il se calma ENFIN après avoir été shooté de médocs. Étrangement, son état s’améliorera grandement en quelques heures… Sa soif de trésor et d’aventure n’est donc sans limite ! Cette découverte était trop importante pour lui. Cependant, je le suivis de nouveau dans ce tombeau ; dans lequel il a faillit perdre la vie, mais passons ; et je découvre le fabuleux, magnifique, désiré, mon précieux trésor… En même temps que tout le monde. Du coup, raté pour l’exclu de la découverte. Même si, moi, au moins, j’ai encore mes deux mains, HAHA ! Je voulus prendre un objet dans le trésor, afin de me souvenir de cette journée. Mais je n’étais pas sûr de le vouloir. De plus, je me rappelai que ce tombeau est maudit. Peut-être que le trésor l’est aussi. Et puis, au point où j’en suis, pourquoi ne pas laisser tout le mérite au vieux ? J’assistai alors au succès de Maurice. Je restai avec lui pour prendre les photos et je l’applaudis, pendant qu’il exulte et qu’il est fier de ce qu’il a accompli… Dommage qu’il ne puisse plus s’applaudir lui-même. Je devins alors son assistant officiel. Je le suis dans tous ses voyages, ce qui fait que je ne suis pas vraiment archéologue, car je ne suis qu’un « assistant. » Cependant… Je ne suis plus certain de rechercher la gloire. J’ai vu ce que cela a causé à mes professeur, il en était devenu fou au point de sacrifier sa propre main. Même si la malédiction y est peut-être pour quelque chose au fond, qui sait ? Mais j’ai l’impression que d’avoir sauvé le vieux grincheux m’a quand même valu une place importante. Au final, je préfère ça qu’être maudit, célèbre en ayant une mort sur la conscience. En survolant l’Amazonie dans un petit avion avec l’excitation de découvrir un nouveau temple, de nombreuses choses me revinrent à l’esprit. Nombreux sont ceux qui cherchent gloire éternelle, célébrité, reconnaissance… Comme mon mentor. Mais cela fait peur, en réalité. Être prêt, capable de mettre sa propre vie en danger, ou même celle des autres dans l’espoir d’obtenir une validation d’un tiers… Je considère ma vie comme une réussite. Certes, je n’ai pas achevé mon objectif ultime d’être archéologue (du moins, pour l’instant), mais j’ai toujours l’espoir qu’un jour, je puisse vivre mes propres aventures avec une notoriété plus ou moins importante. Enfin… ça c'est si je n’en décide pas autrement dans la pénombre de ce temple, dans lequel nous sommes que tous les deux.

Bravo pour ton texte ! C'est rythmé, avec un ton qui t'appartient et ton personnage passe bien. Attention aux répétitions du "je" toutefois.

Aussi, je pense que tu as un tic d'écriture, qui consiste à dire quelque chose avant de le contredire à moitié pour rajouter un détail :
Ce tombeau avait une odeur qui m’était familière, mais pourtant, tout était bien nouveau.
Je me faufile dans cette ouverture qui est sombre, étroite, mais qui pourtant, me semble si facile à passer.
Puis je me calmai instantanément en sentant une brise glaciale traverser cette ouverture qui, pourtant, n’a pas été visité depuis on ne sait combien de temps.
Ce souffle qui ne présageait pourtant rien de bon, semblait pourtant m’accueillir à bras ouverts,
Ces murs sont très bien conservés malgré le passage du temps.
etc. etc.

Attention à cela, sinon ton texte est redondant.

Enfin, n'oublie pas de faire des paragraphes pour davantage rythmer ton propos

Merci pour ta participation !