La painpauté
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manisage
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La malédiction de Ramses III Empty La malédiction de Ramses III

Jeu 16 Mai - 22:20
Charlie faisait face à l’entrée du tombeau, simple ouverture dans la pierre taillée il y a de ça des millénaires. Rien que de penser au fait qu’une ancienne civilisation vécu ici, une civilisation si éloignée de ce qu’elle connaissait qu’elle peinait parfois à croire qu’elle avait pu réellement exister. Cette simple pensée accentua l’excitation qu’elle ressentait depuis le moment où elle avait pris la décision de faire fi des ordres de Maurice.
Retenant son souffle, comme s’il risquait de faire s’écrouler toute la structure, elle se faufila dans l’ouverture. Charlie fit quelque pas le long de l’étroit couloir, seulement éclairé par la lumière de sa lampe de téléphone, puis elle la braqua sur le mur à sa droite et poussa un petit cri de victoire quand elle vit sur la paroi des dessins taillés dans la pierre jaunâtre.
Des hiéroglyphes !
Elle jeta un coup d’œil sur l’écran de son téléphone dont la batterie semblait diminuer à vue d’œil. Presque quatre heures du matin. Il ne fallait vraiment qu’elle traîne, avec Maurice qui se lèverait aux aurores comme à son habitude.
Charlie ravala sa frustration devant ce mur de connaissance et repris sa route le long du couloir, mais à peine eut elle marché pendant quelques minutes qu’elle fut arrêtée par une intersection. À droite, il n’y avait qu’une simple voie aux murs nus et au sol en terre battue, tandis que la voie de gauche semblait l’appeler avec ses gravures murales et son dallage marbré.
Charlie n’hésita pas une seule seconde et continua sa route sur cette voie.
Le nez levé vers le plafond, lui aussi recouvert de gravures, Charlie ne remarqua pas que la dalle sur laquelle elle venait de poser le pied était légèrement plus enfoncé dans le sol que les autres. Elle entendit un clic, mais elle n’eut pas le temps de regarder sur quoi elle avait marché qu’une douleur fulgurante lui déchira la cuisse qui lui arracha un hurlement. Une pluie de lances et de flèches s’abattit sur la jeune femme qui se protégea la tête de ses bras. Mais heureusement pour elle, les armes étaient trop abîmées pour la transformer un gruyère.
Le vacarme cessa et Charlie pu examiner sa jambe. Ce qu’elle vit lui retourna l’estomac. La lance qui avait transpercé sa cuisse l’avait immobilisé et il allait falloir qu’elle se dégage de là si elle ne voulait pas se vider de son sang. À l’instar des autres armes, le bois était cassant donc elle tenta de le rompre pour s’extraire, mais elle n’avait plus de force tant la douleur était insupportable.
Dans un élan de désespoir, elle contracta ses muscles et un léger craquement se fit entendre, suivi d’un autre puis d’un autre, et bientôt le bout de bois se brisa. Le soulagement laissa place à la peur quand Charlie se rendit compte que ça manœuvre avait élargi la plaie et que le sang s’en écoulait à flot. Des étoiles se mirent à danser devant ses yeux, et ses oreilles bourdonnèrent tandis que Charlie sentait son énergie se vider.
N’espérant pas trouver du réseau au fin fond d’un tombeau souterrain, alors même qu’elle était incapable de capter la moindre barre chez ses parents à la campagne, Charlie ne prit pas la peine d’essayer d’appeler les secours. Elle rassembla ses forces avec une volonté de survivre farouche et rebroussa chemin, contente de quitter cette pièce de malheur.
Sa tête tourna, manquant de lui faire rendre la barre chocolatée qu’elle avait englouti avant de se précipiter ici. Si elle avait su, jamais elle n’aurait quitté la chaleur de son sac de couchage et la sécurité de sa toile de tente.
Mais ça avait été plus fort qu’elle. L’appelle de la connaissance. L’adrénaline de la découverte. Peut-être aussi l’audace de désobéirai à son directeur de thèse. Charlie n’avait cessé d’imaginer la tête qu’il ferait si c’était elle qui faisait une découverte significative. C’était trop beau pour ne pas passer à côté.
Et la voilà qui se vidait de son sang et qui finirait ses jours ici, pour seule compagnie les cafards et les rats. Au moins ne devait-elle pas se plaindre, un cadavre avait sa place dans un tombeau, peut-être que plus tard, dans plusieurs siècles, on découvrirait ses ossements et qu’elle serait la raison d’une nouvelle découverte.
Un peu d’optimisme n’a jamais fait de mal à personne, se dit-elle
À bout de force, Charlie trébucha et dégringola le long d’une pente terreuse. Elle atterrit dans un grand fracas qui lui fit perdre son téléphone.
— Merde, souffla-t-elle entre ses dents.
Étalée sur le sol comme un pancake, Charlie sursauta lorsqu’une ombre se pencha au-dessus d’elle, ses contours brouillés par son malaise et la pénombre environnante.
— Pour une fois que je suis content de te voir, ricana la voix nasillarde de Maurice. Allé debout, tu vas pouvoir te rendre utile, pour changer.
Il empoigna la jeune femme sous le bras et la tira du sol pour la remettre sur pied. Charlie chancela et les étoiles devant ses yeux se muèrent en une myriade de constellations scintillante. Sans faire attention à l’état de son élève, Maurice la traîna devant une immense porte de pierre, et Charlie pouvait sentir sa folle excitation vibrer sous sa poigne de fer.
Charlie tenta de dégager son bras, mais son professeur la retenait, comme s’il avait oublié sa présence. Seule comptait la porte devant eux, celle du trésor à n’en plus douter par la folie qui prenait possession de Maurice.
— Laissez-moi partir, je vous en supplie.
Mais il ne l’écoutait pas. Du moins, il faisait mine de ne pas entendre ses supplications. Il lui attrapa le poignet et le dirigea vers un trou au niveau de la serrure de la porte, mais elle se dégagea de sa poigne et se laissa tomber au le sol pour se jeter sur son téléphone.
— Revient ici espèce de petite vermine, hurla Maurice.
Avant qu’il ne se jette sur elle pour la forcer à introduire sa main dans ce trou qui lui avait tout l’air d’un piège – et Dieu savait qu’elle avait eu sa dose pour la journée – Charlie se releva et brandit son téléphone devant le visage du professeur devenu fou.
— Essayez avec ça.
Un éclat de lucidité brilla dans les prunelle sombre de Maurice et il accepta sa proposition.
Pendant une seconde, il ne se passa rien, puis le téléphone explosa avant que la porte ne coulisse, disparaissant dans le mur.
Maurice tomba à genoux, le visage à présent entièrement habité par la folie et se mit à rire aux éclats. Devant eux, un montage d’or et de pierres précieuses brillait de mille feux.
Mais Charlie n’avait qu’une seule idée en tête en cet instant, et toute la richesse du monde n’aurait pu la faire changer d’avis. Elle voulait vivre, peu importe le prix. Alors, profitant du fait que Maurice était absorbé par sa découverte, elle prit la fuite.

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La malédiction de Ramses III Empty Re: La malédiction de Ramses III

Sam 1 Juin - 16:23
Bravo pour ton texte ! Ton récit est plaisant à lire et bien écrit. Tu as du bon vocabulaire, la scène avec Maurice est top. C'est super Very Happy

Attention aux structures qui ne sont pas correctes, comme : Rien que de penser au fait qu’une ancienne civilisation vécu ici, une civilisation si éloignée de ce qu’elle connaissait qu’elle peinait parfois à croire qu’elle avait pu réellement exister. Cette simple pensée : tu n'es pas allée au bout de ta phrase (Rien que de penser au fait qu'une ancienne civilisation ait réalisé ce chef-d'oeuvre, elle en eut les larmes aux yeux). Même si tu essaies de la reprendre à la phrase suivante, ça ne marche pas.

Et je ne sais pas si la comparaison : "Étalée sur le sol comme un pancake", est la plus judicieuse vu l'ambiance et la situation dans laquelle elle se trouve. Elle a la jambe transpercée, perd du sang, et le ton n'est pas humoristique ailleurs.

Merci pour ta participation !

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ninja-janine
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La malédiction de Ramses III Empty Re: La malédiction de Ramses III

Sam 1 Juin - 21:30
Ton texte se lit facilement.
Juste une petite remarque en plus de celle de Christelle:

"qu’une douleur fulgurante lui déchira la cuisse qui lui arracha un hurlement" : on a l'impression que c'est la cuisse et non la douleur qui lui arrache un hurlement.

Des petites fautes d'orthographe pas bien graves vu le peu de temps dédié pour écrire son texte.

"Étalée sur le sol comme un pancake" : moi aussi je retiendrai cette comparaison un peu bizarre dans ton texte.

Merci d'avoir partagé ton texte, je l'ai lu avec plaisir.




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