La painpauté
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Satsu Crumb
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Date d'inscription : 16/05/2024

Le trésor de Ramsès III Empty Le trésor de Ramsès III

Jeu 16 Mai - 22:23
Vous êtes prêts ? C'est parti, je n'ai pas fini la dernière scène, et je vous dis tout de suite, j'ai un peu rush la fin. Mais je peux quand même vous partager cette aventure.

Scène 1: Début de l'aventure
Je reste un moment devant ce gigantesque gouffre avant de me rendre compte que je ne respirais plus. L’obscurité ne dévoile rien de ce que le tombeau a à offrir et j’ai du mal à croire que moi, Charlie Delsol, m’apprête à m’y aventurer pour découvrir tous les secrets d’un temps ancien. Mon excitation est à son comble et alors que j’observe la pierre argileuse dans laquelle est taillée l’entrée avec beaucoup d’admiration, un vent glaciale se soulève et fait trépigner la frange sur mon front. Transpercé de part et d’autre par cette accueil, je sens le rouge me monter aux joues en prenant conscience de ce que je m’apprête à faire. C’est excitant et dangereux à la fois et pourtant, j’ai l’impression que tous les choix que j’ai fait dans ma vie m’ont conduit jusqu’à cet instant. L’appel du destin me fait oublier les dangers qui m’attendent possiblement au bout de ces couloirs tortueux et je fais mes premiers pas.

Une fois l’entrée passée, j’ai l’impression que l’atmosphère autour de moi change drastiquement. Le vent froid qui m’a accueilli ne me traverse plus, il m’enveloppe. Je jette un dernier coup d’oeil en arrière pour apercevoir les dunes de désert disparaître derrière une levée de poussière. Il n’y a plus de retour en arrière, à partir de ce moment précis. Peut-être que la malédiction aura ma peau, peut-être que Maurice me rattrapera et s’assurera que je ne lui vole pas la vedette, peut-être que je trouverai une mort atroce au détour d’un couloir et que plus personne n’entendra parler de moi. Mais toutes ses possibilités ne suffisent pas à me faire rebrousser chemin, je m’avance un peu plus dans la pénombre, confiant que je saurai me débrouiller dans cet univers que j’ai si longtemps étudié.

Encore légèrement éclairé par la lune, à quelques pas de l’entrée, mon œil est attiré par des parois en relief. Il ne me faut pas plus longtemps pour comprendre que j’ai sous les yeux des hiéroglyphes. Je ne peux m’empêcher de m’en approcher en sautillant de trépignation. J’avais beau être sur ce terrain depuis des mois maintenant, je n’avais encore jamais pu observer des hiéroglyphes gravés de mes propres yeux. J’avais toujours du me contenter des photos surexposés des collègues ou des schémas de mes supérieurs. J’ai du mal à contenir ma joie d’en voir pour de vrai.

Scène 2: Les hiéroglyphes
Je ne perds pas plus de temps. Je sais que des hiéroglyphes à l’entrée des tombeaux sont une tradition chez les égyptiens de ce temps. S’ils ne servent pas à présenter le défunt que ce tombeau abrite, ils ont souvent le mérite de mettre en garde quelques personnes mal avisées sur les lieux qu’ils s’apprêtent à pénétrer illégalement. Dans les deux cas, ça ne pourra qu’être des informations de la plus grande utilité.

Je sors de son étui mon valeureux téléphone portable et me sers de la lampe torche pour éclairer les signes sur les murs. Mon égyptien ancien laisse à désirer, et je ne suis pas traducteur pour une raison, j’arrive néanmoins à me débrouiller pour comprendre le message dans ses grandes lignes. Assez rapidement pour éteindre la lampe et remettre mon portable à sa place. La petite machine est fort utile mais je devrais être plus prudent. Le peu de batterie qu’il me reste ne sera pas suffisant si je continue d’éclairer tous les coins et recoins de ce tombeau.

“Celui qui empruntera …. le Nil … subira plusieurs nombre de morts”

Il me manque un peu de vocabulaire mais ça m’a tout l’air d’être une tournure de phrase très énigmatique. Les énigmes, bien sûr que ce tombeau en sera truffé ! Ma première énigme en tant qu’archéologue… et je ne suis pas tout à fait sûr de ce que je devrais faire de cette information. Très clairement, il existe un piège sur ma route que j’ai tout intérêt à éviter, mais qu’est ce que le Nil vient faire ici ? Je sais qu’au temps de l’Egypte ancienne, le Nil était un fleuve très précieux pour la population, c’est d’ailleurs grâce à celui-ci que les égyptiens ont pu transporté des cargaisons entières de pierres calcaires à travers le pays. Est-ce que cela voulait dire que je devais rester loin de tout étendu d’eau ? Ce n’est pas très clair… Peut-être qu’il me manque un mot important de cette énigme à retord ? Je vois bien qu’un hiéroglyphe est proche de celui disant Nil, mais je n’arrive pas à comprendre à quoi il correspond.

Je ferai mieux de ne pas perdre plus de temps, si je suis bloqué à toutes les énigmes que les égyptiens auront à me proposer, je ne sortirai jamais d’ici vivant… Je me décide à avancer mais précautionneusement, essayant de trouver sur mon chemin à quoi pourrait correspondre le fameux Nil de l’énigme. A force de marcher, j’arrive à un croisement. Ces tombeaux peuvent être de vrais labyrinthes, ils étaient très forts pour en faire des pièges mortels dont personne ne sortait. Néanmoins, je sais aussi qu’il s’assurait toujours d’avoir un moyen de connaître la réponse, après tout, même les concepteurs ont besoin d’un pense-bête. Je ne devais rien laisser à la chance ou au hasard, ou je risquerai de ne pas faire long feu. J’observe soigneusement les parois autour de moi, les deux chemins qui s’enfoncent dans l’obscurité. Enfin, mes yeux tombent sur un discret signe sur l’un des chemins: de nombreuses vaguelettes semblent vouloir m’indiquer le chemin de gauche.

Scène 3: La voie de droite
Je me tape un peu trop violemment le front, exaspéré par ma propre bêtise. Comme je le pensais, les tombeaux sont de vraies dédales mais pour celui qui parle leur langue, c’est un jeu d’enfant. Le Nil de l’énigme qui me turlupinait plus tôt, prend tout son sens maintenant que ce chemin couvert de vaguelettes essaie de m’amener vers une mort sûr ! Je n’ai plus qu’à prendre le bon chemin. Du moins, ce que je crois être le bon chemin… La voie droite est bien raide pour une voie censée être sûre. En essayant d’en apercevoir le fond, j’ai presque l’impression de voir une grande bouche béante, prête à m’avaler tout cru. Je déglutis, pourquoi est-ce que le Nil ne pouvait pas être de ce côté plutôt ? Je prends une grande inspiration pour reprendre mes esprits. Il me suffit juste d’être prudent. Je m’engouffre dans l’abîme sans me laisser l’occasion d’hésiter plus longtemps. Un pas après l’autre, je me rends rapidement compte que c’est bien plus pentu que j’en avais l’impression. J’essaie de contrôler mon pas mais soudainement, mon pied bute sur quelque chose caché et il ne m’en faut pas plus pour me retrouver à dévaler la pente. D’abord sur mes deux jambes, je finis très rapidement à plat ventre en bas du couloir et avoir quelques nouvelles douleurs dans presque tout mon corps.

Quel boulet… Me voilà recouvert de sable et de poussière, j’ai presque l’impression d’avoir réussi à en avoir dans la bouche. Peu cérémonieusement, je tente de recracher le goût horrible que j’ai dans la bouche avant de faire un état des dégâts.

Plus de peur que de mal, j’ai le coude égratigné et la jambe qui me lance, mais je devrais survivre. Pas de dégâts matériels non plus, mon téléphone n’a peut-être plus beaucoup de batterie mais il est intact non loin de moi, bien heureusement. Je m’époussette et ramasse les affaires éparpillés ci et là.

Alors que je lève ma lampe torche vers la pente que je viens de dégringoler, je me rends compte d’un bruit étrange. Dans la salle où je viens d’atterrir, un bruit singulier mais rythmé se fait entendre. Ça me prend un certain moment pour comprendre de quoi il s’agit mais lorsque j’y parviens, j’ai l’impression que mon sang ne fait qu’un tour. Des… bruits de pas ? Comment est-ce possible ? J’essaie de garder mon calme mais j’ai du mal à comprendre ce qui est en train de se passer. Je devrais être le seul dans ce tombeau ? Est-ce que quelqu’un de l’équipe a eu la même idée que moi ? Ou alors, ce n’est pas du tout un archéologue mais un de ses pilleurs de tombes à la recherche du même trésor que moi. Les locaux ont sûrement pris connaissance de ce tombeau bien avant que notre petite équipe d’exploration débarque, c’est évident. Si ça se trouve, ils sont armés jusqu’au dent et n’ont aucune intention de partager. Un sentiment de danger imminent s’empare de moi, et je ne sais pas si je dois lui faire confiance.

Dans tous les cas, il faut que je fasse quelque chose, je ne peux pas rester planter là !

Scène 4: Je me faufile
Je ne prends pas le temps de réfléchir plus que ça. Si quelqu’un d’autre se trouve dans ce tombeau: Maurice ou des vandales (ou une momie ramené à la vie par une malédiction….), je ne souhaite pas les croiser mais une curiosité morbide en moi m’oblige à découvrir qui déambule dans ses couloirs. J’ai déjà fait assez de bruit en dévalent la pente, j’avais tout intérêt à me faire tout petit à partir de maintenant. Avec cette idée de furtivité en tête, je m’empresse d’éteindre le flash de mon téléphone.

Bonjour la discrétion, tu m’étonnes que je me suis rendu compte de la présence de l’inconnu aussi facilement. Sous mes pas, il y a constamment quelqu’un chose qui craque ou qui claque, qu’importe à quel point je fais attention. J’ai tout de même l’impression de marcher dans la bonne direction, et au bout de quelques secondes, j’arrive même à percevoir des marmonnements. Des marmonnements, étrangement familiers… Je jette un coup d’oeil que je veux furtif, et ça se confirme.

Devant une porte fermée mais magnifiquement décorée, je vois la silhouette rabougrie de mon cher mentor. Je me retiens de grogner, l’élève est pareil au maître. Evidemment qu’il n’a pas pu s’empêcher de partir à la conquête de ce tombeau avant tout le monde. Nous voilà tous les deux dans une belle impasse. Je ne peux pas avancer sans avoir à confronter Maurice qui s’apprête à découvrir le trésor dont j’ai tant rêvé avant tout le monde, et il est face à un mur qu’il n’a apparemment aucune idée de comment ouvrir.

J’ai peut-être parlé un peu trop vite. Pendant que je l’observe, toujours caché derrière un muret, il me semble le voir glisser quelque chose dans la serrure grandiose de la porte. Et l’instant d’après, il lâche un hurlement puissant qui manque de me faire tomber à la renverse.

J’ai beaucoup de mal à comprendre ce qu’il vient de se passer. Mais avant même que mon cerveau ne puisse comprendre la substance rouge éclabousser la porte, je suis pris d’un haut-le-coeur qui me coupe le souffle. Bon dieu, est ce qu’il vient de perdre un bras !? Merde, ça a vraiment l’air douloureux et il est en train de se vider de son sang, il y en a partout.

Je suis comme figé, incapable de réagir à la scène se déroulant sous mes yeux. Les cris agonisants de Maurice m’enterrent un peu plus dans le sol, la couleur vive qui s’écoule de son avant bras sectionné grave dans mon cerveau une image que je ne suis pas prêt d’oublier. Dans le même vacarme tonitruant, la porte auparavant scellé et maintenant repeinte de rouge, commence à s’ouvrir, laissant entrevoir une clarté de ce qui se cache derrière.

Scène 5: Tant pis pour lui !
Des sensations de fourmis s’emparent de mon corps et je reprends brutalement conscience de ce qui est en train de se dérouler. La porte maintenant totalement entrouverte ne cache plus ses trésors, ils sont à portée de mains. Alors que je reviens difficilement à moi, mes yeux se posent à nouveau sur Maurice. Le vieil homme est maintenant écroulé devant la porte. Il continue d’hurler de douleur bien que ses hurlements se rapprochent de plus en plus des gémissements d’un homme condamné. Les jambes tremblantes, je sors de ma cachette et m’avance vers lui.

Dès qu’il me voit, son visage s’illumine. Il semble instantanément regagner espoir, ses gémissements regagnent en vigueur alors qu’il me supplie de lui venir en aide. Au milieu de la flaque de sang qui l’entoure, la vision de l’homme amoindrie m’évoque une émotion peu caractéristique, que je n’arrive pas à placer. Mon esprit s’embrume et confus j’essaie de décrypter les émotions que je traverse. Mais je n’y parviens pas. En levant la tête, un relique me tape dans l’oeil et je me sens comme hypnotisé par l’amas de richesses entassés sur l’autel, à seulement quelques pas de moi. Avant même que je m’en rends compte, mon corps fait un pas vers la salle remplie de trésors, poussé par une force extérieur dont je peine à avoir conscience.

— Charlie ! Ne me laisse pas là, je t’en supplie.

Une voix, si lointaine, me supplie de ne pas l’abandonner. Est-ce que c’est ce que je suis en train de faire ? Je l’abandonne ? Qui est-il ?

— Aie pitié, ce trésor est maudit, écoute moi !

La voix du vieille homme s’essouffle, il est aux portes de la Mort alors que moi je n’ai que quelques pas à faire pour me baigner dans une richesse immense.

— S’il te plaît…

Ce n’est plus qu’un murmure résigné. Il y a bien longtemps qu’il n’a plus mon attention. Je n’ai d’yeux que pour la coupe en or qui trône devant moi. Le trésor des pharaons, une panoplie d’antiquités qui n’attendent que que leur histoire soit racontée au monde entier. Ce trésor est mien.

Sans que j’en prenne pleinement conscience, ma main attrape une pierre précieuse, couleur rouge sang. Dans ma peau, sa surface froide traverse se répand anormalement dans mon bras et lorsque je le remarque, je suis brusquement ramené à la raison.

Comment cela a-t-il pu se passer ? L’espace d’un instant, je me suis senti comme en dehors de moi-même, possédé par des ambitions qui n’étaient pas les miennes, incapable de réfléchir. Et… Maurice ! Merde ! Je me précipite à l’extérieur de la pièce et plonge au chevet de mon professeur. A genoux dans la mare de son sang, je le secoue en criant son prénom pour lui faire ouvrir les yeux. Il est évident qu’il n’est plus là.

Je ne sais pas combien de temps j’ai passé dans cet état de transe. Mais le reste de l’équipe ne tarderait pas à se réveiller et à venir explorer à leur tour ces maudits couloirs. A ce moment, ils nous trouveront: le corps sans vie de Maurice et moi, envoûté par la malédiction de ces lieux, sans doute sur la ligne fine entre la folie et la mort…

Scène 6
Que j'ai pas eu le temps d'écrire mais je comptais prendre la célébrité avec une petite note disant que Charlie crédite Maurice dans ses travaux. Le pauvre, il a donné son bras pour ça!
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Le trésor de Ramsès III Empty Re: Le trésor de Ramsès III

Sam 1 Juin - 15:46
Bravo pour ton texte ! Il est vraiment bien écrit, c'est impressionnant lorsqu'on voit qu'on n'avait qu'une heure trente. J'ai pris beaucoup de plaisir à te lire, tu as bien enrichi le texte, tout en rythme et en finesse.
Tu as tendance à faire des phrases un peu longues (à faire principalement des phrases longues), mais c'est équilibré avec les pensées de ton personnage qui donnent du dynamisme, alors je pense que ça passe bien, en particulier pour un texte court.

Merci pour ta participation !
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