La painpauté
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Pokémon Évolutions Prismatiques : coffrets et dates de sortie de ...
Voir le deal

Aller en bas
avatar
D3trois
Messages : 1
Date d'inscription : 16/05/2024

Les Secrets du Pharaon Empty Les Secrets du Pharaon

Jeu 16 Mai - 22:18
Scène 1 :
Charlie tira un grand coup sur la bâche, faisant sauter le dernier tendeur. Enfin, il était là. Ce n’était qu’un trou dans le sol, affleurant au niveau du sable, mais Charlie sentit son cœur accélérer. Ramsès III n’avait qu’à bien se tenir. Avec un mélange d’appréhension et d’excitation, Charlie s’assit sur le sable sec, passant une jambe puis l’autre dans l’ouverture, noire comme une gueule béante. Du bout des orteils, elle sentait le début de la pente de sable qui s’était engouffré dans le trou pendant que les ouvriers alertaient Maurice de leur trouvaille. Doucement, elle laissa glisser son pantalon de lin sur le rebord, jusqu’à prendre un appui stable en contrebas. Ca y est, elle était à l’intérieur. Une brise siffla, ramenant un peu de sable fin dans ses yeux. Des frissons couraient le long de son échine. Le vent était frais, ramené des profondeurs de la terre qui n’avaient pas vu le soleil depuis quatre millénaires. Charlie écarquilla les yeux, autant pour s’habituer à l’absence de lune que de ce que la brise impliquait. Il y avait une autre entrée ! La bâche ouverte avait fait un appel d’air ! C’était sa chance pour prouver sa valeur à Maurice. En se levant en pleine nuit, elle n’avait pas prévu un séjour prolongé sous terre, mais maintenant qu’elle avait une autre entrée à trouver, toute son appréhension disparut. La passion qui l’avait animée à étudier l’égyptologie brûlait dans son ventre comme jamais. Ce soir, elle allait faire une découverte, c’était certain.
La lumière blanche de son téléphone étendit les ombres alors qu’elle prenait des notes mentales de l’intérieur du tombeau. De larges murs de pierre, l’absence de ciment, le sable sec tassé sous ses pieds. Rien de surprenant, cela ressemblait à n’importe quel autre tombeau de l’époque qu’elle avait visité et étudié. Sur le pan de mur de droite, par contre, elle remarqua des bas-reliefs, se découpant clairement à la lumière de son téléphone. Des hiéroglyphes ! Elle hésita un instant, mais dût réfréner sa curiosité. Déchiffrer des hiéroglyphes prendrait trop de temps. C’était un travail qu’elle laissait volontairement à Maurice, demain à l’aube. Les grandes découvertes n’étaient pas juste derrière la porte d’entrée.
Un coup d’œil sur l’écran de son portable lui apprit que sa batterie était dangereusement faible. 25 pourcents. Merde. Si elle avait su, elle l’aurait chargé un peu plus. Tant pis, raison de plus pour avancer vite. Après avoir coupé le wifi et le bluetooth, inutiles hors de l’hôtel, elle rangea son téléphone et avança, longeant le mur qu’elle gardait du bout des doigts.
Scène 2 : J’avance
Un long couloir. Trente. Presque quarante pas. Schéma classique des tombeaux pré-antiques égyptiens. Aussi loin dans le souterrain, le sol n’était plus recouvert du sable du désert, mais était fait de larges pierres plates, comme des pavés géants.
Après avoir trébuché deux fois sur des pavés inégaux, Charlie s’était résolue à rallumer son téléphone. Tant pis pour la batterie, elle ne voulait pas se faire une entorse à la cheville. L’humiliation que ça serait d’être retrouvée ici le lendemain, blessée et coincée sous terre. Maurice ne laisserait jamais ça passer. Charlie secoua la tête pour disperser ses pensées négatives. Retour au tombeau. Tout confirmait que l’excavation de Maurice avait bien découvert l’entrée principale. Celle par laquelle on amenait la dépouille du pharaon et ses serviteurs avant de les enfermer à tout jamais.
Charlie compta en tout soixante-six pas avant que le trou béant devant elle ne se sépare en deux. Charlie sourit. Tout indiquait que le tombeau était bien celui d’un pharaon, il y avait même les pièges ! N’importe quel égyptologue savait que les pharaons étaient aussi bien gardés dans la mort que durant leur vie. Le chemin qui continuait tout droit en était la preuve. Les mûrs étaient ornés de gravures purement décoratives qui formaient des petites vaguelettes. Dansantes sous la lampe de son téléphone, Charlie ne pouvait qu’imaginer le rendu à la lumière d’une torche en bois. Magnifique. Un peu plus loin, le sol semblait briller, changeant encore une fois de texture. Oui, l’allée royale était d’une beauté inégalée. Tellement belle que le piège en était évident. Charlie se souvint de tous ses cours sur les pratiques égyptiennes antiques. Comment éviter des pillards dans les tombes de pharaons ? Faire en sorte que les pilleurs ne trouvent jamais la chambre royale, mais tombent dans un des nombreux pièges qui l’entouraient.
C’était clair, plutôt que de prendre la voie la plus large, décorée et droite, Charlie devait tourner. Emprunter le couloir plus étroit, au sol de terre battu et sans autre décoration. Direction la droite.
Scène 3 – La voie de droite
Le chemin de terre tourne et tourne encore, toujours en descendant. Après trois virages, Charlie n’était plus certaine de son orientation. Elle aurait dû emporter sa boussole. Tant qu’elle se souvient du chemin ce n’est pas très grave. L’atmosphère chute encore d’un degré, mais reste agréable. L’absence d’odeur, en particulier, la rassure. L’air n’est pas vicié, ce qui indique qu’elle est sur le bon chemin.
Poursuivant sa descente, Charlie dût bientôt ralentir, freinée par la pente toujours plus raide. Malgré son excitation elle restait prudente, mais c’était sans compter l’appréhension du manque de batterie qui la fit regarder un instant l’écran de son téléphone, et perdre de vue ses pieds. Avant même de lire le chiffre en haut à droite, Charlie se trouva entraînée par la pente, roulant dans tous les sens. Pitié, qu’elle ne lâche pas son téléphone ! Heureusement, le sol retrouva son niveau sous peu, et l’écran n’était pas craqué. Plus de peur que de mal !
Charlie s’épousseta, la poussière asséchant sa gorge, avant de regarder autour d’elle. Le gouffre sombre qui l’entourait était strié de larges bandes verticales. Des colonnes ! D’un jaune blafard, les colonnes étaient faites de pierre différente des murs qu’elle avait vu jusque-là. Quelle découverte ! Au jugé, les colonnes faisait quatre mètre de haut, et il y en avait une douzaine dans toute la pièce. Elle les comptait une à une, quand soudain son estomac vrilla et elle se plaqua contre une colonne. Vite, éteindre la lumière.
Des pas. Des pas au loin… Mais c’était impossible ! Son esprit devait lui jouer des tours. Elle était seule dans ce tombeau secret. Le bruit sourd, régulier, devait venir d’autre chose, comme une nappe souterraine qui coulait et dont le son était déformé par les tunnels et les salles plus en avant.
L’adrénaline lui faisant oublier l’absence de lumière, Charlie se détacha de la colonne pour avancer pas à pas en direction du bruit. Ne disait-on pas que les autres sens étaient décuplés lorsqu’on nous ôtait la vue ?
Scène 4 – Je me faufile.
Le bruit de pas venait du fond. De colonne en colonne, Charlie avança, tendant l’oreille pour se diriger. Curieux, plus elle avançait et plus le son se précisait, mais l’impression que quelqu’un marchait demeurait. Un craquement la fit sursauter et s’immobiliser dans le noir. Elle avait marché sur quelque chose. Sûrement un scarabée qui s’était laissé porter par l’appel d’air. Le bruit de pas n’avait pas cessé, lui, et Charlie résuma sa progression. Sa respiration s’était accélérée, empirant à chaque fois qu’elle posait le pieds. Il y avait beaucoup de scarabées. Oui c’était ça qui craquait comme des brindilles. Par contre, même avec toute l’imagination dont elle disposait, Charlie se trouva incapable de ne pas penser à des pas lorsque retentissait le bruit régulier, là juste un peu plus loin.
Son cœur n’avait jamais battu aussi fort, et elle se rendit compte que son dos était trempé de sueur. Sa chemise en coton collait à sa peau. Elle était tombée dans une sorte de terreur sourde malgré elle. Une lueur arrosa brièvement un mur un peu plus loin, et Charlie dut se retenir de tomber dans sa surprise. Attendant que son cœur se calme un peu, elle se frappa les joues pour s’éclaircir l’esprit. Finalement, en y repensant, la présence de lumière la rassurait un peu. Le son de pas était tellement plus logique quand on y ajoutait la présence d’une torche. Car oui, c’était bien une torche qu’elle avait vu flasher au tournant. C’était la torche de Maurice. Appuyée contre le coin du mur, Charlie observa un instant la silhouette de son supérieur, en contre-jour face à un grand mur. Merde, qu’est-ce qu’il faisait là lui ? Depuis combien de temps était-il sous terre ? Charlie avait pensé le doubler en infiltrant le chantier en pleine nuit, mais maintenant elle se disait qu’elle ne l’avait pas vu depuis le diner. Le vieux scientifique avait-il passé toute la soirée dans le tombeau ?! Pendant de longues minutes, Charlie l’observa, essayant sans succès de comprendre ses grognements et les mots qu’il marmonnait en faisant les cent pas. Il passait et repassait le faisceau de sa torche sur les inscriptions qui ornaient le mur. C’était évident qu’il observait le mur depuis longtemps, peut-être même des heures. Maurice se déplaça sur le côté, et Charlie comprit, en voyant deux anneaux de bronze, que c’était en fait une immense porte.
Maurice était coincé devant cette porte, ce qui rassura Charlie. Au moins il ne pouvait la doubler là-dessus. Seul, le vieil homme ne pourrait jamais ouvrir les pans de roche qui devaient peser chacun dix tonnes. Il ne restait plus qu’à remonter jusqu’à l’entrée. Charlie n’avait pas découvert la dépouille du mystérieux Ramsès III mais au moins Maurice n’avait plus de coup d’avance.
Jetant un dernier regard à la silhouette de son mentor, Charlie allait tourner les talons quand Maurice s’agenouilla et dévoila ainsi un trou au centre de la porte. Mais… qu’est-ce qu’il faisait ? Charlie vit la main de Maurice disparaître dans le trou, suivi presque immédiatement d’un claquement sonore, et du cri le plus déchirant qu’elle n’ait jamais entendu. Sans réfléchir à deux fois, Charlie se précipita vers l’avant, vers Maurice qui tombait en arrière, son bras en lambeau projetant du sang partout autour de lui.
—Maurice !
L’homme se tordait de douleur, sa main valide agrippant désespérément le bras déchiqueté. Alors qu’elle se penchait sur lui pour le relever, Charlie remarqua du coin de l’œil que les deux battants de la porte immense étaient à présent entrebâillés. La torche de Maurice avait roulé face à la porte, et faisait refléter des éclats dorés dans tous les sens.
Le trésor de Ramsès III ! Charlie cligna des yeux une première fois pour vérifier qu’elle ne rêvait pas, puis une deuxième pour éviter une projection de sang du moignon de Maurice qui s’agitait dans tous les sens. Merde, Maurice ! Sans plus d’hésitation, Charlie détacha sa ceinture pour l’enrouler autour du bras de son supérieur en un garrot improvisé. Il n’y avait pas de temps à perdre, la marre de sang qui les entourait ne faisait que grandir. Le trésor du pharaon n’allait pas disparaître, mais Maurice était à deux doigts de la mort. Malgré tous ses défauts, il ne méritait pas un tel sort.
—Maurice, ne t’inquiète pas, je suis là ! Reste avec moi, on va sortir d’ici !
Scène 5 – J’aide Maurice.
Après avoir traîné Maurice le long de la salle des colonnes, il cesse enfin de crier et semble reprendre un peu de ses esprits alors que Charlie arrive en bas de la pente de terre battue. Il est affaibli par le manque de sang, mais parvient à se hisser lentement jusqu’en haut en s’appuyant sur Charlie.
—Noooooon, noooon je veux redescendre !
Ses jambes le portent en direction de la sortie, mais une longue plainte sort de ses lèvres alors que lui et Charlie, essouflée, atteignent l’embranchement.
—Quoi ? Charlie avait posé la question entre deux respirations, quasiment sûre qu’elle avait mal entendu.
—REDESCEND MOI !
Le cri de Maurice lui vrilla les tympans. Ses yeux brouillés perdus dans le vide, Maurice serrait les dents et fronçait des sourcils.
—REDESCEND MOI, TU M’ENTENDS ?!
—Maurice calme toi, on est bientôt dehors. Regarde, on voit le bout du tunnel.
—JE M’EN FOUS, JE VEUX RETOURNER LA BAS ! TU NE COMPRENDS RIEN, IL ÉTAIT LA ! TU M’ENTENDS, IL ÉTAIT LA, JUSTE A PORTEE DE MAIN !
A portée de main. Charlie ravala un haut-le-cœur. Ignorant les cris et les plaintes de Maurice, elle parvint à le traîner finalement jusqu’à l’extérieur du chantier. Heureusement, les premiers camps d’ouvriers n’étaient qu’à quelques pas de l’entrée du tombeau. Alertés par les cris du vieux scientifique, un groupe d’ouvriers soulagèrent finalement Charlie de son fardeau, emportant l’homme dans la tente d’infirmerie. Après une double dose de calmants, d’anti-douleurs et anti-coagulants divers, Maurice sembla enfin arrêter de protester pour tomber dans un lourd sommeil. Charlie n’avait pas quitté ses côtés, partagée entre la frustration, l’incompréhension et la fatigue terrible qui s’abattait sur elle. Finalement, sans même qu’elle ne s’en rende compte, elle sombra elle aussi dans un lourd sommeil sans rêves.
Lorsqu’elle se réveilla des heures plus tard, Maurice était lui aussi réveillé, son flegme habituel revenu sur son visage cireux et maladif. Il avait perdu beaucoup de sang pendant la nuit, mais aussi la mémoire visiblement, car il n’adressa pas un seul mot de remerciement à Charlie pour l’avoir sauvé d’une mort certaine.
Au lieu de ça, il insista pour se relever le plus vite possible, et qu’on l’accompagna dans le souterrain une fois de plus.
Bla bla (plus de temps à la slide 25) prend un objet parmi le trésor.
Scène 6 – Je prends un souvenir.
Admin
Admin
Admin
Messages : 571
Date d'inscription : 03/10/2021
Age : 30
https://lapainpaute.forumactif.com

Les Secrets du Pharaon Empty Re: Les Secrets du Pharaon

Jeu 30 Mai - 14:34
Bravo pour ton texte. Dès le début, le texte est très plaisant à lire. Je me demande comment tu as réussi à écrire autant et aussi bien ! C'est normal que tu n'aies pas eu le temps de finir avec tout ce que tu as développé. Mais c'est super, je n'ai rien à te reprocher (à part peut-être "résumer" qui me semble pris sous l'angle anglophone "resume action"). Je te félicite !
Merci pour ta participation Smile
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum