La malédiction du pharaon
Jeu 16 Mai - 22:15
Charlie sentit son estomac se serrer, alors qu’elle enjambait les blocs de pierre. Les ouvriers avaient défoncé la roche à coup de pioche, mais ils auraient très bien pu utiliser du C4 ça aurait été pareil. Cette entrée béante, charcutée des murs au plafond, l’impressionnait d’autant plus ainsi. Son premier tombeau égyptien ! Elle s’encouragea mentalement, ce n’est pas tous les jours qu’une découverte pareille se pointait à l’horizon et hors de question que Maurice la mette au placard.
Un voile de poussière s’appesantissait encore dans l’air, et la jeune femme toussa avant de plaquer sa main contre sa bouche. Elle avait atterri dans un couloir plongé dans les ténèbres et se dépêcha d’allumer son téléphone pour éclairer le chemin devant elle. Le silence du tombeau s’abattit aussitôt sur ses épaules, plus lourd qu’une chappe de plomb. En un pas, elle avait l’impression d’avoir été coupée de la surface.
Dès qu’elle se fit cette réflexion, un souffle glacé fonça sur elle et manqua de la faire tomber à la renverse. Ses bras en avaient la chair de poule, la jeune femme n’osait plus bouger. Peut-être que Ramsès 3 venait de lui lancer une salutation ? Pourtant l’enthousiasme de la jeune femme venait de retomber, elle ne pouvait s’empêcher d’y voir une mise en garde. Son regard se porta sur le ciel étoilé, encore visible derrière elle à travers une mince ouverture, mais au lieu de revenir sur ses pas, elle s’enfonça dans le tombeau.
Sur les murs, des fresque magnifiques étaient encore conservées. Charlie se laissa happer par les trajets sur le Nil, ou des représentations du pharaon dans la vie de tous les jours, avant de se ressaisir. Elle n’avait pas beaucoup de temps ! Avec regret, elle laissa les hiéroglyphes dans son dos et hâta le pas. L’air devenait moite, ou alors c’était son corps qui produisait trop d’adrénaline ; ses vêtements étaient trempés et ses cheveux collaient à son front. Même sa main manquait de laisser échapper son téléphone, mais ce n’était pas à cause de la transpiration. Elle tremblait. Les légendes racontées par les ouvriers tournaient en boucle dans sa tête ; personne ne savait pourquoi Ramsès 3 avait été maudit, ni pourquoi sa sépulture avait été oubliée avec autant d’application.
Le couloir s’étirait à l’infini, elle crut n’en voir jamais le bout jusqu’à arriver devant une intersection. Elle éclaira chaque passage avec son téléphone, décelant un sol en terre battue à droite qui semblait descendre en pente, et quelques carreaux en terre cuite dans la voie de gauche. Son instinct ne lui soufflait aucune indication en particulier, mais descendre dans les profondeurs de la terre lui collait une frousse terrible. Elle piétina sur place pendant quelques instants, et finalement, choisit d’aller à gauche.
Des vaguelettes gravaient les murs, comme les remous du Nil alors qu’il était en crue. Sur certains reliefs, il restait même de la peinture d’un bleu lapis-lazuli. La couleur des rois. Charlie ne put s’empêcher de les effleurer, avec l’impression que les murs étaient mouillés tant le réalisme était bluffant. Son pied enfonça alors une dalle et un mécanisme fit trembler tout le couloir. Avant qu’elle n’ait eu le temps de comprendre ce qu’il se passait, une lance jaillit et lui traversa la cuisse. Un hurlement de douleur échappa à la jeune femme, qui s’effondra contre la pierre. L’arme avait épargné l’os, mais avait déchiré le muscle en libérant un flot de sang. Charlie plaqua ses mains contre la plaie. Ses pensées s’affolaient, au point qu’elle pensa s’évanouir. Des taches colorées commençaient déjà à apparaître sous ses yeux tandis qu’elle menaçait de tomber en avant. La hampe de la lance l’en empêcha. Peu importe comment le mécanisme fonctionnait, l’arme était encore attachée au mur et si elle tombait avec, elle risquait d’aggraver sa blessure.
Luttant contre la bile qui remontait le long de sa gorge, Charlie s’empara de la pointe métallique et tira de toutes ses forces pour l’extraire. La brûlure dans sa cuisse se répandit comme de l’acide, toute sa jambe tressauta jusqu’à la délivrance. Elle avait réussi !
Dans un état second, la jeune femme se laissa glisser le long du mur et déclencha un autre piège. Le bruit la fit à peine réagir et elle grommela juste en constatant qu’une nouvelle salve de lances l’empêchait de revenir sur ses pas. Elle colla son front….
Un voile de poussière s’appesantissait encore dans l’air, et la jeune femme toussa avant de plaquer sa main contre sa bouche. Elle avait atterri dans un couloir plongé dans les ténèbres et se dépêcha d’allumer son téléphone pour éclairer le chemin devant elle. Le silence du tombeau s’abattit aussitôt sur ses épaules, plus lourd qu’une chappe de plomb. En un pas, elle avait l’impression d’avoir été coupée de la surface.
Dès qu’elle se fit cette réflexion, un souffle glacé fonça sur elle et manqua de la faire tomber à la renverse. Ses bras en avaient la chair de poule, la jeune femme n’osait plus bouger. Peut-être que Ramsès 3 venait de lui lancer une salutation ? Pourtant l’enthousiasme de la jeune femme venait de retomber, elle ne pouvait s’empêcher d’y voir une mise en garde. Son regard se porta sur le ciel étoilé, encore visible derrière elle à travers une mince ouverture, mais au lieu de revenir sur ses pas, elle s’enfonça dans le tombeau.
Sur les murs, des fresque magnifiques étaient encore conservées. Charlie se laissa happer par les trajets sur le Nil, ou des représentations du pharaon dans la vie de tous les jours, avant de se ressaisir. Elle n’avait pas beaucoup de temps ! Avec regret, elle laissa les hiéroglyphes dans son dos et hâta le pas. L’air devenait moite, ou alors c’était son corps qui produisait trop d’adrénaline ; ses vêtements étaient trempés et ses cheveux collaient à son front. Même sa main manquait de laisser échapper son téléphone, mais ce n’était pas à cause de la transpiration. Elle tremblait. Les légendes racontées par les ouvriers tournaient en boucle dans sa tête ; personne ne savait pourquoi Ramsès 3 avait été maudit, ni pourquoi sa sépulture avait été oubliée avec autant d’application.
Le couloir s’étirait à l’infini, elle crut n’en voir jamais le bout jusqu’à arriver devant une intersection. Elle éclaira chaque passage avec son téléphone, décelant un sol en terre battue à droite qui semblait descendre en pente, et quelques carreaux en terre cuite dans la voie de gauche. Son instinct ne lui soufflait aucune indication en particulier, mais descendre dans les profondeurs de la terre lui collait une frousse terrible. Elle piétina sur place pendant quelques instants, et finalement, choisit d’aller à gauche.
Des vaguelettes gravaient les murs, comme les remous du Nil alors qu’il était en crue. Sur certains reliefs, il restait même de la peinture d’un bleu lapis-lazuli. La couleur des rois. Charlie ne put s’empêcher de les effleurer, avec l’impression que les murs étaient mouillés tant le réalisme était bluffant. Son pied enfonça alors une dalle et un mécanisme fit trembler tout le couloir. Avant qu’elle n’ait eu le temps de comprendre ce qu’il se passait, une lance jaillit et lui traversa la cuisse. Un hurlement de douleur échappa à la jeune femme, qui s’effondra contre la pierre. L’arme avait épargné l’os, mais avait déchiré le muscle en libérant un flot de sang. Charlie plaqua ses mains contre la plaie. Ses pensées s’affolaient, au point qu’elle pensa s’évanouir. Des taches colorées commençaient déjà à apparaître sous ses yeux tandis qu’elle menaçait de tomber en avant. La hampe de la lance l’en empêcha. Peu importe comment le mécanisme fonctionnait, l’arme était encore attachée au mur et si elle tombait avec, elle risquait d’aggraver sa blessure.
Luttant contre la bile qui remontait le long de sa gorge, Charlie s’empara de la pointe métallique et tira de toutes ses forces pour l’extraire. La brûlure dans sa cuisse se répandit comme de l’acide, toute sa jambe tressauta jusqu’à la délivrance. Elle avait réussi !
Dans un état second, la jeune femme se laissa glisser le long du mur et déclencha un autre piège. Le bruit la fit à peine réagir et elle grommela juste en constatant qu’une nouvelle salve de lances l’empêchait de revenir sur ses pas. Elle colla son front….
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