Nuit Lugubre

Bon. J'ai fait ce que j'ai pu, je suis pas très horreur normalement. J'ai même eu peur en écrivant (je suis une trouillarde ! xD). Mais j'aime bien comment j'ai décris la fin quand même

Bonne lecture ^^


Nuit Lugubre

Helena roulait depuis des heures. La pluie clapotait sur les fenêtres de la voiture, les essuies-glaces crissaient, la radio grisillait. Elle ne trouvait pas la sortie de la route départementale. Désespérée, elle leva le nez vers le ciel, qui venait de revêtir son grand manteau noir. C’était un ciel sans étoiles, sans lune, sans rien. Les nuages recouvraient la voûte céleste.

Les phares de sa vielle automobile éclairaient faiblement la route ravagée. Toutes les quelques secondes, la voiture faisait des soubresauts, elle n’en pouvait plus. Ce qu’elle voulait, c’était se reposer, fermer les yeux.
Comme dans un rêve, un bâtiment solitaire se dressait au bout du chemin. « Motel », annonçait la devanture, la voiture n’était qu’à quelques mètres. Helena n’hésita pas.
- Bonjour, une chambre s’il vous plaît, demanda-t-elle à une vielle dame ridée, derrière son comptoire.
Les lumières clignotaient, Helena se sentait mal à l’aise. La vielle lui tendit une clé.
- Chambre 112, annonça-t-elle.
Helena, s’avança sur le carrelage brisé, et monta au premier étage, son sac serré contre elle. Quelque chose la dérangeait, elle ne saurait dire quoi. L’atmosphère, poisseuse, lui collait à la peau. Finalement, avec un vague sentiment de soulagement, elle dévérouilla la porte de sa chambre. Aussitôt, elle s'effondra sur le lit au centre de la pièce. Un peu dur, un peu froid, mais ça lui suffit pour s’endormir.

Un cri lugubre la fit se réveiller en sursaut. Elle se figea. D’ou venait cet hurlemement ? Elle se trouvait dans un hôtel quand même ! Puis elle secoua la tête, elle dormait, tout ça n’était que dans sa tête, elle devait rêver. Oui voilà, juste un cauchemars !
Helena s’installa correctement sous les draps blancs et se rendormit immédiatement. Mais alors qu'elle dormait, un téléphone qui sonnait la réveilla à nouveau. Helana s’assit sur le matelas, et regarda son téléphone portable. Il ne s’agissait pas de lui, mais du téléphone de la chambre. A cette heure ? S’étonna-t-elle. L’écran son portable affichait 3h du matin. Elle n’allait quand même pas répondre au beau milieu de la nuit ! Non, non, elle verrai le lendemain matin, de quoi il s’agissait. Quand même, en se recouchant, elle frissonna, toujours cette ambiance lourde dans l’air. Cette fois-ci Helena ne sombra pas dans le sommeil. Le téléphone continuait de sonner, en boucle, le bruit en devenait angoissant. A force de l’entendre, Helena avait l’impression qu’il devenait de plus en plus aigu, comme si le téléphone criait.
Elle cacha la tête sous ses couvertures. « Ce n’est que le téléphone ! Ce n’est que le téléphone !Tu hallucines ! » Se répétait-t-elle. Elle était épuisée, la fatigue donnait souvent des impressions étranges, il fallait juste qu’elle se repose. Le lendemain, tout serait rentré dans l’ordre. Elle inspira, expira et… Un bruit sourd retentit contre la porte de la chambre.

Son coeur s’emballa. Helena posa une main dessus, pour le calmer. Le bruit recommença. Quelqu’un toquait. Quelqu’un toquait très fort. Avec ses poings, avec ses genoux, avec ses pieds, avec un bâton peut-être. Quelqu’un essayait de défoncer la porte !
Paniquée, Helena se redressa, elle lança les couvertures au pied du lit. Elle enfila précipitament ses chaussures, des frissons violents la parcourait. A chaque nouveau coup, des gouttes de sueur dévalait son visage, jusqu’au col de son tee-shirt. Elle tribucha jusqu’à sa veste, attrapa son téléphone, son sac quelle n’avait pas ouvert, et fonça jusqu’à la salle de bain. Elle s’enferma. A cet instant la porte éclata et un rugissement lui glaça le sang. Avec des gestes maladroits elle manipula la poignée de la fenêtre, et l'ouvrit au moment ou de nouveaux coups frappèrent contre la porte de la salle de bain.
Son coeur lui déchirait la poitrine, Helena ne réfléchit pas : elle balança ses pieds dans le vide. Un instant plus tard, elle frôlait le sol, une douleur fulgurante remonta immédiatement le long de ses jambes, la faisant hurler.

Elle entendit au loin la porte de la salle de bain éclater. Helena releva la tête, elle voyait flou mais
distingua des silouhettes monstrueuses, immenses et poilues, descendre le long du mur. Elles poussaient des cris de démence, et leurs geules grandes ouvertes, laissaient apparaître des canines pointues. Leurs yeux rouges croisèrent les siens. Helena ne bougea pas. Elle n’essaya pas de fuir, de ramper ou de se
traîner. Elle n’avait aucune chance contre eux.
Au dernier moment, elle apperçut une silouhette sombre, humaine, s’enfuir au loin. Qui était-ce ? Elle ne le saurait jamais, la Mort l’appelait, lui tendait la main. Au bord des larmes, Helena lui ouvrit ses bras.
Leurs doigts s’entrelacèrent, dans une effusion de sang et de chair déchirée.

J'adore ! Tu t'en sors très bien, moi je trouve. bon c'est vrai que l'ambiance (hormis la fin) ne sonne pas horreur mais plutôt cosy. Perso, ça me choque pas du tout.

Moi aussi, j'ai beaucoup aimé lire ton texte. S'il n'y a pas de l'horreur à proprement parler sauf à la fin on ressent bien la terreur et la peur

elle aperçut une silhouette sombre, humaine, s’enfuir au loin : ça donne l'occasion au lecteur d'avoir de l'imagination et d'inventer les détails autour de cette mystérieuse silhouette humaine

Comme d'habitude on aimerait en savoir davantage sur les textes présentés suite aux ateliers d'écriture mais l'imagination pour les détails c'est bien aussi, la fin de ton texte n'aurait pas été aussi bien si tu avais omis ce petit détail qui nous met l'eau à la bouche

Hello !
Bravo pour ton texte ! Tu gères très bien les actions et l'accélération du rythme à la fin
Il y a juste le passage : "Helena, s’avança sur le carrelage brisé, et monta au premier étage, son sac serré contre elle. Quelque chose la dérangeait, elle ne saurait dire quoi. L’atmosphère, poisseuse, lui collait à la peau. Finalement, avec un vague sentiment de soulagement, elle dévérouilla la porte de sa chambre. Aussitôt, elle s'effondra sur le lit au centre de la pièce. Un peu dur, un peu froid, mais ça lui suffit pour s’endormir." qui manque de rythme car tu fais appel à des phrases longues uniquement.

Et attention à la maladresse : "Toutes les quelques secondes" mais sinon c'est très bien !
Bravo !