Un truc pas fini

NE PAS LIRE EN LIVE, MERCIIIIIIIII

10h30, j’arrive à l’adresse indiquée sur le petit bout de papier. Je ne sais pas à quoi m’attendre venant de Kate qui est prête à tout pour me voir finir mes vieux jours avec, à mon bras, le parfait prince charmant. Je rentre dans le café et je reste sur le pas de la porte, pensant entendre mon prénom de la bouche de mon nouveau date de la semaine. La musique est douce et il n'y a pas foule, c’est agréable. Après quelques minutes, toujours personne. Je me résigne à chercher une place où m'installer en attendant mon prétendant.

« De la part du monsieur là-bas », me dit le barman en déposant mon thé, ainsi qu'une petite tasse sur la table. À peine ai-je le temps de regarder son contenant, qu’une silhouette se dessine à côté de moi. Il était temps qu'il arrive.

— C’est un nuage de lait pour accompagner votre thé noir. J'étais assis au bar et j'ai senti l'odeur de la bergamote. Rare sont les personnes qui ne prennent pas de café ici. L’inconnu s’assied et verse cette douceur lactée dans ma boisson chaude.
— C’est ridiculement petit, dis-je en ricanant.
— 40 millilitres certes, mais le dicton l’affirme : une petite tasse pour un grand effet.
— Vous me récitez une pub de Nespresso ?
Encore un gros lourd… Kate silteplait, pourquoi ?
— Allez-y, goûtez.
Il insiste, monsieur est autoritaire.
Je sirote le thé en essayant de ne pas me brûler la langue.
— J'ai du mal à l'admettre mais c'est délicieux.

Soudain, un bruit numérique attire mon attention. Le flash de l'appareil m'éblouit et je renverse la moitié de mon thé sur la table.
— Mon dieu, je suis vraiment maladroite….
— C’est mignon.
— Vous m'avez prise en photo ?
Mes mains font des gestes qui semblent dire : « mais pourquoi ? »
— Vous êtes magnifique sur l'objectif.
Je ne sais pas comment réagir. Je rougis mais je ne supporte pas de me voir en photo.
« Supprimez-ça ! »
— Je suis photographe. Je travaille principalement sur des projets artistiques.
L'homme sort un mouchoir de sa poche et nettoie ma catastrophe.
— J'ai l'air d'un projet artistique moi ?
— J'essaie de documenter la vie quotidienne dans différents quartiers de la ville. Je suis en train de travailler sur une série de clichés sur les cafés locaux, d’où ma présence aujourd’hui.
Waouh. Kate ne m'avait rien précisé avant de venir et je dois dire que je suis très impressionnée…
— Finalement… c'est fascinant. Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à me le dire. J'adore l'histoire de cette ville et je peux même vous faire visiter !
— J'espère que vous connaissez tous les coins… croustillant. Je prendrai peut-être la liberté de vous contacter un jour si vous m’en donnez l’occasion.
— Je l’espère. J’attendrai votre appel après cette rencontre. Kate vous a sûrement donné mon numéro…
Il ne semble pas comprendre.
— je vais vous chercher un autre thé pour remédier à votre maladresse.

Le temps qu'il revienne, je m'empresse de téléphoner à ma coloc pour lui demander d'où elle connait cette personne dont je pense, bientôt tombée éperdument amoureuse. Kate est étonnée et s'interroge : «Ce papier ? c'est juste un endroit où j'aimerais passer. J'ai écrit l'adresse et l'heure d'ouverture pour ne pas oublier, de quoi tu me parles ?»

Quelques heures plus tard, en sortant du bistrot avec ma nouvelle connaissance, je remarque un panneau bien caché derrière le lierre qui prolifère sur la devanture, où est inscrit la phrase : «Ici, on vient sans se donner rendez-vous et on rencontre les gens avec qui on aurait pu avoir rendez-vous.»

J'aime bien l'idée. Mais si un inconnu me prenait en photo comme ça, je dégagerais. ^^"

Mais j'aime le malentendu entre Kate qui laisse tomber son papier et la narratrice qui croit que c'est pour elle

Ton texte est vraiment sympa, et si c'est ton premier dialogue, bravo !
Pour ce qui concerne l'écriture je suis pas fan des points de suspension.