Cinéma maison [Pas fini par contre]

Il a fallu que ce soit ce jour-là. Le jour où il devait y avoir la sortie officielle et tant attendue de La planète de la mort V : L’attaque du vaisseau-mère au cinéma. En 4D et avec la stéréo géniale des salles de la ville. Il fallait que ce soit ce jour-là, le jour de la première, le jour où il s’était donné rendez-vous avec Julien, pour que son corps lui dise finalement : “ah bah non mon gars, tu restes chez toi parce que plot twist : tu as chopé la COVID”.

Alors que ça faisait des mois qu’il passait à travers les mailles du filet, la fatale petite barre en trop était finalement apparue ce matin après qu’il ait fait le test. Il s’était senti fatigué et avait quelque difficultés à respirer depuis qu’il s’était levé, mais il avait voulu être certain que ce ne soit pas le dernier virus à la mode.

C’était raté.

Il fallait qu’il prévienne Julien. Qu’il lui dise qu’il ne pouvait pas venir et qu’il y aille sans lui. Heureusement, le jeune homme dérocha au bout de trois tonalités.

- Allô ?

- Allô Julien ? Tu vas bien ?

- Ouais et toi ?

- Pas vraiment en fait. C’est pour ça que je t’appelle.

- Ah  bon ? (La voix de son ami s’était faite plus inquiète, et Chris l’imaginait bien avec les sourcils déjà incurvés) Qu’est-ce qui se passe ?

- Je suis positif à la COVID…

- Meeeerde… Mais ça va au moins ? T’as pas trop de symptômes ?

- Non en fait. Juste une sensation de fatigue, un peu mal à la gorge et la respiration légèrement plus difficile, mais pas grand chose au final. J’imagine que je m’en tire pas trop mal. Mais du coup, je ne pourrais pas venir à la séance de cet aprèm’. Désolé, mais il va falloir que tu y ailles sans moi…

- Tu rigoles, je ne vais pas y aller sans toi. C’est toi qui m’as fait découvrir cette saga quand on était petit et on s’était fait la promesse de toujours voir les suivants ensemble !

Chris fut surpris que Julien se rappelle de cette promesse : ils devaient avoir douze ans à l’époque, donc ça remonte à il y a plus d’une dizaine d’années maintenant. Sa bonne mémoire et sa loyauté envers cette engagement enfantin avait quelque chose de touchant.

- C’est gentil, mais tu vas quand même louper la première à cause de moi… insista-t-il tout de même.

- Première ou pas, ça n’aurait pas de sens si j’y allais sans toi. Et puis, on s’était rendez-vous exprès pour le voir.

Sa voix s’était faite plus douce sur la dernière phrase. Chris n’eut même pas le temps de trouver une réponse adéquate que son ami d’enfance reprenait :

- J’ai une idée : vu que je suis sorti de rémission du COVID il y a deux jours, j’y suis immunisé pendant encore quelques temps. Je peux passer chez toi et on fait notre rendez-vous Planète de la mort quand même en regardant les anciens chez toi et en mangeant un truc, comme ça on peut quand même se voir. Et fêter la sortie du cinq à notre façon.

- T’es sûr que c’est une bonne idée ? Si ça se trouve, ce n’était pas le même variant que le mien. Je pourrais tout de même te contaminer…

- Il n’y a qu’un seul variant qui court en ce moment, donc aucun risque, affirma Julien d’un ton pressé. Alleeez, dis-oui, pour La Planète de la mort, pour le bataillon funèbre, pour moi.

C’était très tentant, mais malgré tout, Chris hésitait : la perspective de rester seul avec ce satané COVID alors que La Planète de la mort V était diffusé lui filait le cafard, mais de là à risquer la santé de son ami…

- Pour mes cookies ? ajouta Chris d’un ton cajoleur.

Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder mémé. Les cookies de Julien était à se damner. Chris ne put retenir un soupir de reddition tandis que ses lèvres se fendirent d’un sourire malgré lui.

- Seulement s’ils sont au chocolat blanc alors.

- Bien sûr qu’ils le seront, pour qui me prends-tu ? (À travers son portable, il percevait nettement le ton enthousiaste de Julien) J’arrive chez toi vers 14:00, ça te va ?

- Niquel, je fais chauffer mon disque dur pour retrouver les premiers volets.

- Et moi mes fourneaux. A tout à l’heure Chris !

- A toute !

Après ça, Chris en profita pour faire le ménage. Il ne savait pas trop pourquoi son ami avait insisté pour qu’ils maintiennent leur rendez-vous, mais vu que Julien n’avait pas voulu le laisser tomber comme une chaussette, autant qu’il n’en trouve aucune par terre dans son appart.


(Je n'ai pas fini, mais à la fin ils se péchoent et virent plein de films au cinéma ensemble ^^" )

"Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder mémé." Cette expression est incroyable xD

Hello ! Bravo pour ton texte, il est vraiment mignon, l'idée est bonne. Juste je pense qu'il y a des petites maladresses dans la forme qui peuvent alourdir le texte ou nous faire un peu sortir de la lecture.

Le jour où il devait y avoir la sortie officielle : le jour de la sortie officielle ?

Alors que ça faisait des mois qu’il passait à travers les mailles du filet, la fatale petite barre en trop était finalement apparue ce matin après qu’il ait fait le test. Il s’était senti fatigué et avait quelque difficultés à respirer depuis qu’il s’était levé, mais il avait voulu être certain que ce ne soit pas le dernier virus à la mode. : Je trouve les phrases un peu trop lourdes (trop de "que/verbes" pour ce que tu dis dedans.

- Allô ?
- Allô Julien ? Tu vas bien ?
- Ouais et toi ? : pas terrible comme ouverture de dialogue, un peu plat.

incurvés : froncés ?

donc ça remonte à il y a plus d’une dizaine d’années maintenant. : maladroitement dit

loyauté envers cette engagement enfantin : un peu trop lourd le "loyauté" je pense

Merci pour ta participation !