Les aventures de Charlie Delsol - épisode 1 (pas fini)

Charlie Delsol pénétra dans le tombeau. Il faisait un noir d’encre et ses yeux peinaient à s’habituer à la lumière. Elle sortit son téléphone et l’alluma. Lorsqu’elle vit le niveau de batterie, elle pesta en silence. 25 %. Ça allait être juste. D’autant plus que Maurice Lebon n’allait pas faire la grasse matinée aujourd’hui.
Charlie prit une grande inspiration lorsqu’un vent glacial ébouriffa ses longs cheveux blonds. Elle réajusta son manteau sur ses épaules et s’avança dans la pyramide. À la lumière blafarde de son téléphone se dessinaient des hiéroglyphes égyptiens. La jeune femme sourit d’excitation et sortit son dictionnaire de poche avant de se raviser et de le ranger dans son sac à dos. Elle ne disposait que de très peu de temps. Il fallait avancer !
La respiration haletante, Charlie accéléra le pas. La peur lui tenaillait le ventre, mais l’excitation était plus forte. Soudain, elle s’arrêta net. Une intersection ! Les choses se complexifiaient.
La jeune scientifique tourna la tête. À droite, une voie s’enfonçait dans les profondeurs du souterrain. Le sol en terre battue et les murs dénués de tout symbole n’attisaient guère l’envie.
En revanche, sur la paroi du couloir de gauche sont inscrits des hiéroglyphes et un dessin d’un dieu à tête de faucon. Charlie le reconnut immédiatement. Il s’agissait d’Anubis, le dieu des morts… Un frisson parcourut sa colonne vertébrale, mais apercevant du carrelage au loin, elle s’engagea dans la voie de gauche.
Elle comprit qu’elle avait fait une erreur alors qu’elle posait un pied sur une dalle. Clic. Avant que la pauvre Charlie n’ait le temps de réagir, une lance jaillit du mur et se ficha dans sa cuisse. Une seconde arme lui égratigna un bras et une troisième laissa une estafilade sans gravité à son torse, fendant son T-shirt de scientifique. Heureusement, elles étaient bien trop émoussées par le temps et ne lui avaient pas fait trop de mal.
Elle hurla de douleur avec une grimace d’agonie tout en s’effondrant au sol. Elle serra sa jambe blessée de toutes ses forces en refoulant ses larmes. Qu’est-ce qu’il lui avait d’aller égoïstement risquer sa vie dans ce fichu tombeau ?! Sa vue se brouilla, mais elle prit conscience qu’elle ne pouvait rester là à vider son sang sur cet horrible carrelage truqué, dans un tombeau maudit interdit, dans le noir, faiblement éclairée par la lumière de son téléphone en panne de batterie, entrée clandestinement en plus !
Elle décida donc de commencer par retirer le métal de la lance de sa cuisse. Après, elle s’enfuirait de cette fichue pyramide et changerait de métier pour devenir infirmière. Voilà un métier utile. Ainsi, elle sauverait les explorateurs trop aventureux des tombeaux maudits. Elle se mit alors à tirer de toutes ses forces sur l’arme plantée dans sa jambe blessée.
Ça faisait mal.
Très mal.
Trop mal !!!
Charlie faillit s’évanouir de douleur, mais elle tint bon. Et soudain, à son grand soulagement, le métal sortit d’un coup de sa plaie. Sous le choc, elle bascula en avant.
Clic.
Elle jura en égyptien. Avant qu’elle ait eu le temps de se dire pour la énième fois qu’elle n’aurait jamais dû s’aventurer ici, d’autres lances jaillirent de tous côtés.
« Elles vont me transpercer. Je vais mourir ici. Seule. Punie de mon imprudence. »
Heureusement, les armes ne firent que l’effleurer, lui éraflant les joues et les bras. Mais le plus grave, c’est que le couloir par où elle était arrivée se trouvait totalement bloqué. Elle se releva et voulut arracher les lances, mais celles-ci étaient trop profondément enfoncées dans le sol. Elle soupira et se tourna vers le tunnel inconnu, l’éclairant de la batterie qu’il lui restait. Elle n’avait plus le choix. Elle devait continuer. Malgré sa jambe qui la faisait encore beaucoup souffrir, elle se préparait à se remettre en marche quand un hurlement glaçant retentit.



Suite à venir (ou pas ^^)

Bravo pour ton texte ! tu écris vraiment bien, ta narration est fluide et on prend plaisir à te lire. Juste, il reste quelques maladresses, mais rien de grave :

peinaient à s’habituer à la lumière : au manque de lumière
Elle hurla de douleur avec une grimace d’agonie: un peu lourd

C'est dommage que tu aies arrêté, tu aurais été l'une des rares à pouvoir tomber sur les archives secrètes du pharaon ! :p

Merci pour ta participation !