Des pas dans la nuit

Le détective privé John Carter revenait des bas-fonds des non connectés. Il n’avait eu aucun accrochage avec la faune locale.
Je suis en veine, se dit-il. L’odeur d’essence empestait l’air. Elle arrivait à peine à masquer les relents d’urine et de vomis. Les rues de ce côté la ville servaient dépotoir géant.  Son mouchoir devant son nez, il essayait de neutraliser les effluves nauséabondes. Des rats aussi gros que des chats le suivaient. Il pouvait entendre leur couinement. John Carter marchait d’un pas rapide pour retrouver les connectés. Ses talons résonnaient dans le quartier. Il devait faire attention à ne pas glisser sur les flaques d’huile qui tapissaient la route. À quelques mètres de lui grouillait la vie, et le bruit de la civilisation. Le silence lui glaçait le sang et lui rappelait la mort. Les gens des bas-fonds se barricadaient chez eux. Ils sortaient que pour faire de mauvais coups. La fumée d’un bidon de fer en feux lui piquait les yeux. Je n’aurais jamais dû venir seul dans ce no mans land. Mais c’était trop tard, pensa-t-il. John Carter marchait au milieu de la route, ce qui lui permettait d'anticiper l'attaque d'éventuels agresseurs . Très peu de véhicules roulaient dans ce quartier de la ville malfamé. Au loin, il vit un guetteur qui se réchauffait près d’un bidon en feu. Par reflexe, sa main glissa dans l’intérieur de sa veste et saisit son pistolet. Devant lui se tenaient les motards qu’ils l’avaient laissé passer. Leur réputation d’extorqueur n’était plus à faire. Il avait préparé une bonne liasse de billets dans sa poche. Mais si cela ne suffisait pas, il n’hésiterait pas à utiliser son arme. Ce quartier de la ville semblait hors de la juridiction de la police. Seul l’argent et la violence comptaient. Le guetteur quitta son poste en crachant dans sa direction. C’est un mauvais présage, pensa John Carter. Il sortit son arme et la plaqua le long de sa cuisse. Des ombres apparurent sur le mur. Elles couraient dans sa direction.

@Rambalh
Merci pour ton avis.
Pour les phrases, je n'ai pas vérifié leur longueur. Apres coup, j'ai eu peur qu'elles soient trop longues.
Le texte manque de pagination, mais je note que les pensées intégrées dans le texte n'ont pas gênées ta lecture. Je penserai la prochaine fois au souffle du lecteur (trice)