Premier atelier !

Midrillon nous fixait, d’un regard d’acier Mira et moi. J’échangeais un regard avec ma sœur. Un regard inquiet mais déterminé. Nous le tuerons, quel qu’en soit le prix. Cet homme avait déjà commis trop de mal autour de lui : il avait tué notre famille, rasé de nombreux villages et désormais, il voulait la couronne. Celle qui devait reposer sur la tête de ma sœur. Nous savions depuis le début qu’il ne s’arrêterait pas à quelques meurtres ; le pouvoir lui était monté à la tête.

Soudain, un sourire carnassier étira son visage déjà si tailladé par le temps et les épreuves. Son regard passa de Mira à moi pour finalement revenir à ma sœur. Je sue un instant trop tard ce qu’il s’apprêtait à faire. Il projeta ses mains devant lui et une flèche d’ombre jaillit de ses paumes.

- Non ! m’exclamais-je en essayant de me jeter devant Mira pour la protéger de cette magie tueuse.

Malheureusement, j’étais trop loin d’elle. La flèche transperça sa poitrine. Je fixais celle qui aurait due régner sur notre pays, incapable de tous mouvements. Les yeux de ma sœur se tournèrent vers les miens, remplis de surprise et de larmes. Sans un regard pour l’homme qui venait de commettre un régicide, je me précipitais vers Mira qui s’était écroulé au sol, sans jamais me lâcher des yeux. M’agenouillant à ses côtés, je créais inconsciemment une bulle protectrice qui nous entourait toutes les deux : une bulle que je n’avais pas pu constituer quelques instants plus tôt. Prenant son visage entre mes mains je déclarais d’un ton déterminé :

- Mira, je vais te sauver ne bouge pas.

Alors que je regardais la flèche d’ombre figer dans sa poitrine et que mes mains s’illuminaient déjà du pouvoir curatif que j’avais appris à manier à la perfection, j’entendis sa voix résonner dans un souffle :

- Arrête, cela ne servira à rien.

Je ne l’écoutais pas, les mains figées sur son corps, appelant cette magie qui résonnait en moi depuis ma naissance. Je sentais la magie obscure de notre ennemi se faufiler lentement dans ses veines et se diriger droit vers son cœur. Toutes les barrières que j’essayais de dresser étaient instantanément brisées. Mes mains tremblèrent et Mira les attrapa pour les enlever de son corps qui mourrait petit à petit. Mon regard retourna se river au sien, faisant fi du bruit que produisaient les attaques de Midrillon contre mon bouclier. Je serrais ses mains de toutes mes forces, sentant les larmes arriver et la détermination me quitter. Un faible sourire éclaira son visage torturé par la douleur. De l’eau roula sur mes joues, et je savais que ce n’était pas de la pluie. Tout mon corps tremblait alors que je me remémorais notre vie commune. J’avais passée toute mon existence à ses côtés. Les souvenirs de nos pitreries, des moments où nous nous amusions à fuir Amadia, notre gouvernante qui rouspétait en nous courant après, des longues baignades dans le lac après une rude journée passée à une table à écouter nos différents professeurs, m’assaillaient. Bien sûr des souvenirs tristes me revinrent aussi comme la mort de nos parents ou encore la mort de Fredor, un des chiens des gardes chasses avec qui nous jouions sous le soleil l’après-midi. Tous ces moments firent redoubler la force de mes larmes. Les yeux de Mira étaient eux aussi remplis de larmes mais ils avaient toujours cette étincelle rieuse qui ne les avaient jamais quittés.

- Veille sur notre royaume, murmura-t-elle sentant ses dernières forces la quittée.

Je serrais ses mains encore plus fort lorsqu’elle ajouta d’une voix faible :

- Je t’aime Phydrae.

Elle ferma les yeux et souris une dernière fois en serrant mes mains avant de lâcher son dernier souffle. Mon propre cri de douleur résonna à mes oreilles alors que mes yeux se fermaient et que mon dos se courbait sous le poids de la peine qui m’assaillait désormais. Ma sœur n’était plus et pourtant le monde tournait toujours, les attaques de Midrillon résonnaient toujours sur ma bulle protectrice. Je rouvris les yeux et regardais Mira. Malgré la mort, elle rayonnait toujours telle une reine. L’injustice de la situation me frappa : ma sœur qui avait toujours était aimante et qui pardonnait leurs fautes à toutes les personnes qui les reconnaissaient, venait de mourir de la main de l’homme le plus cruel que le monde avait vu. Je me relevais lentement rivant mon regard à celui de ce meurtrier. La colère bouillonna dans mes veines alors qu’il s’évertuait toujours à briser mon bouclier pour me tuer à mon tour. Dans le vacarme, je me fis pourtant une promesse : mon oncle allait payer.

Bravo pour ton texte!
C'était vraiment sympa à lire, même si on n'avait pas tout le contexte On sent bien le désespoir du personnage principal et le switch qui se produit dans sa tête quand elle se redresse contre son oncle.
Très bonne première participation

Bravo ! Ton histoire est très prenante !

On ressent bien la peine de Phydrae et sa haine qui prend le dessus à la fin.

Juste deux petites remarques :

- ça manque parfois de virgules, ou alors elles sont placées un peu étrangement (ex : "Midrillon nous fixait, d’un regard d’acier Mira et moi." -> "Midrillon nous fixait d’un regard d’acier, Mira et moi." ; "Prenant son visage entre mes mains je déclarais d’un ton déterminé" -> "Prenant son visage entre mes mains, je déclarai d’un ton déterminé" ; "Je t’aime Phydrae." -> "Je t’aime, Phydrae.")

- "Je fixais celle qui aurait due régner sur notre pays, incapable de tous mouvements." C'est un peu étrange qu'elle pense à sa soeur en ces termes, à un moment aussi grave. Tu as déjà dit plus haut que Mira était la reine légitime ("il voulait la couronne. Celle qui devait reposer sur la tête de ma sœur."), donc pas besoin de le redire ici, avec le manque de naturel que ça induit dans les pensées de Phydrae.

Bravo pour ton texte ! J'ai aimé le lire malgré des phrases un peu longues pour moi. Heureusement, l'histoire est très prenante, j'ai eu envie de lire vite pour connaître la fin. Je suis une fan de magie

J'aurais aimé que tu continues un peu plus, voir sa rage se déverser sur son oncle.

"Midrillon nous fixait, d’un regard d’acier Mira et moi. J’échangeais un regard avec ma sœur. Un regard inquiet mais déterminé." petite répétition de regard, cela aurait été mieux de mettre un autre mot: par exemple: Midrillon nous fixait froidement Mira et moi. Nous eûmes besoin que d'un coup d'oeil, pour comprendre notre inquiétude, mêlé de détermination.

"M’agenouillant à ses côtés, je créais inconsciemment une bulle protectrice qui nous entourait toutes les deux : une bulle que je n’avais pas pu constituer quelques instants plus tôt." Je me demande comment iel peut s'en rendre compte, si c'est inconscient. Cela m'aurait paru plus logique qu'iel s'en rende compte, quand l'oncle les attaque. Il serait alors surpris de ne pas recevoir les attaques.

J'ai du mal à déterminer si c'est un homme ou une femme, mais ça n'a pas de réelle importance (d'où les iels).

Merci pour vos retours !

@ginevra : Merci beaucoup ! En effet, il n’y a pas beaucoup de contexte. J’ai essayé d’en mettre le moins possible pour respecter la consigne et que ça ne fasse pas tâche au milieu d’une scène où Phydrae ne pense pas à ça.

@marie_jda : Merci ! Pour les virgules je sais que j’ai un peu de mal au niveau de la ponctuation : je ne sais jamais où les placer et quand les placer. Je vais essayer de m’améliorer là dessus.
Pour "Je fixais celle qui aurait due régner sur notre pays, incapable de tous mouvements.", il me fallait en réalité une façon de parler de Mira sans répéter elle, son prénom ou "sa sœur". En relisant mon texte je remarque effectivement que cela n’était pas très approprié au moment. Merci !

@SyrenaPan : J’ai en effet un tic d’écriture : faire des phrases trop longues. Je vais essayer de travailler là dessus. Je suis contente que ce petit bout d’histoire t’ai plus autant que moi j’ai aimé l’écrire ! Je n’ai en effet pas continué la scène puisque je jugeais que la mort étais déjà passé (et je n’avais plus de temps).
Merci pour les répétitions je ferai plus attention désormais !
Pour la bulle protectrice, le moment était sûrement mal choisi pour le dire en effet.
Pour répondre à ta question : Phydrae est une fille. C’est vrai que je ne l’ai pas vraiment dit. Merci beaucoup pour ton retour !

Méchant tonton^^ Méchant^^
J'espère que le Midrillon va se faire exploser en quatre couleurs par Phydrae!
Les phrases longues, ça colle bien avec l'heroic fantasy. Ce sont des persos inventés pour l'atelier ou issus d'un de tes univers ?

@Héléna Snow : Merci pour ton retour ! Normalement cette scène est conçue comme une scène de bataille finale donc Midrillon devrait se faire tuer par Phydrae (je déteste les fins tristes) ! Pour répondre à ta question ces personnages sont totalement inventés pour l’atelier (je planifie une romance en ce moment et je n’ai encore jamais écrit (bien que j’aimerai beaucoup) de fantasy).

Hello, bravo pour ton texte !
J'ai bien ressenti les émotions, j'ai beaucoup aimé comment tu as mis en place la description de la magie, et la chute est cool. Ces vilains tonton là ! Pire que les belles-mères
Encore bravo et merci =)

Rynn a écrit: Ces vilains tonton là ! Pire que les belles-mères
Encore bravo et merci =)

Tu m'as bien fait rire XDD !!

Merci à toi @Rynn !

Hello Ambre! Bravo pour ton texte ! c'est bien écrit, il y a du bon vocabulaire et tu sais bien faire passer les émotions.

- Petit souci dans les regards/verbes de vision/yeux : attention, tu te focalises trop dessus.
- Prenant son visage entre : attention à ne pas faire suivre deux phrases qui commencent par un participe présent
- Tout mon corps tremblait alors que je me remémorais notre vie commune. J’avais passée toute mon existence à ses côtés. : je pense que l'introspection vient dans un deuxième temps, dans une autre scène. Là, c'est le moment de l'action/émotion.

Merci pour ta participation !