Retourner à la lune

/!\ NE PAS LIRE LE VENDREDI 09/06 /!\

Bonjour, bonjour !

Du coup lors du tirage du tarot j'ai eu droit à : le bateleur, l'impératrice et la lune !
La lune était la carte qui m'inspirait le plus. J'ai essayée de reprendre les mots clés de cette carte. Bonne lecture !

Once upon a time… in the Moon’s Kingdom… Bon on va vite revenir en français car n’est pas bilingue qui veut hein ! Donc je disais… Il était une fois, dans le royaume de la Lune, une petite fille prisonnière en haut d’une immense tour… WAIT. Non c’est toujours pas ça même en français ! Trêve de connerie et passons réellement à l’histoire si ça ne vous dérange pas !

— Qu’est-ce que tu es en train de regarder Sélène ? C’est d’un ridicule !

La jeune femme, interpellée par sa tutrice détourna le regard de l’écran de télévision et vint planter ses billes opaques dans les siennes.
Le frisson qui parcourrait chaque fois l’épine dorsale d’Eléonore lorsque sa petite protégée la “regardait dans les yeux” ne manqua pas de lui dévaler le dos. On “s’habituait” à ces deux billes d’un blanc laiteux. Incapable de “voir” le monde comme tout un chacun, mais qui avait la capacité de voir au-delà. Un cadeau précieux selon Eléonore.

— C’est une nouvelle émission. La narratrice est très drôle. L’aura est rouge et jaune, ça me fait du bien.

Pinçant les lèvres devant les facéties de la jeune femme, Eléonore s’empressa d’éteindre le poste de télévision. Ce qui lui valut un regard furieux. Mais avant même que Sélène n’ai pu ouvrir la bouche pour protester, celle-ci la tança :

— Va te coucher. Tu as des consultations demain et tu dois être en pleine forme. Et par pitié, cesse de t’abrutir avec ce genre de programmes qui lobotomise un encéphale aussi précieux que le tient.

Et sans même attendre de réponse, elle tourna les talons et s’en alla.
Un immense vide s’empara du cœur de Sélène et un froid mordant, malgré la chaleur ambiante, s’engouffra à l’intérieur de son âme. De flamboyante elle était passé à terne, toute petite et rabougrie. Eléonore venait à nouveau de réussir d’étouffer la flamme qui couvait au sein de la jeune femme. Mais au lieu de suivre les directives de sa tutrice, comme elle l’aurait fait hier encore, Sélène se leva et s’approcha de la fenêtre.

Au milieu de cet océan noir d’encre, l’astre argenté, surplombant tout brillait de mille feux. Et tout autour d’elle, une marée d’étoiles scintillantes pour l’accompagnée dans sa longue aventure solitaire. Sélène enviait cet astre froid, voué à erré indéfiniment dans cet étendu inexploré. Car elle, contrairement à la jeune femme, avait un but. Celui d’illuminer de ses doux rayons le monde en dessous d’elle, accompagnée de ses pléthores de suiveuses. Leurs éclats, prit indépendamment les unes des autres, étaient certes ridicules, mais réunies toutes ensembles, elles créaient une voie lactée !

C’était beau.

C’était lumineux.

Et cela ramenait irrémédiablement Sélène à son existence solitaire.
Sa destinée à elle ? Se servir de ses dons psychiques pour fouiller le passé de ses “clients” pour leur indiquer la voie à suivre pour l’avenir. Le futur n’étant finalement que les réactions en chaines de notre passé, il suffisait à Sélène de partir dans cette mer, d’accueillir les informations, de les trier et d’indiquer le chemin à suivre afin de façonner demain.

Mais elle n’en pouvait plus. Cela devenait de plus en plus dur pour elle de s’en tenir à ce chemin qu’elle-même n’avait pas choisi. Non. Tout cela avait été orchestré par sa “généreuse” tutrice il y a de cela plus de dix ans maintenant.

Un poids incroyablement lourd s’abattit sur ses frêles épaules. La lumière n’était plus très loin de s’éteindre. Suivant son intuition qui lui chuchotait de prendre la poudre d’escampette. Elle avisa la maison silencieuse, emporta simplement collier en croissant de lune héritée de sa défunte mère et sortie en catimini. Sélène ne savait pas où elle allait, mais le poing serré autour de son pendentif, elle suivit l’allée de pavés pour s’échapper de cet endroit.

Sélène, pieds nus, en chemise de nuit, ses cheveux bouclés, noir d’encre fouettant son dos au rythme de ses foulées ne tarda pas à rejoindre l’immense clairière de son enfance. En son centre, un immense bassin naturel où les rayons de la lune se reflétaient, attirant comme des aimants la jeune femme. D’un pas souple, faisant fi des multiples coupures sur ses voutes plantaires, elle s’approcha du bassin et avisa les éclats de l’astre.

Le vent s’engouffra dans ses cheveux, sous sa chemise et vint lui murmurer au creux de l’oreille : viens…

Le vent chantant avait pris la voix lointaine de sa défunte mère. Le timbre mélodieux de celle-ci lui échappait au fil du temps. Mais, elle l’avait entendu clairement et comme si, la femme qui l’avait mise au monde il y avait de cela vingt ans, se tenait derrière elle. Sélène jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Mais il n’y avait rien d’autre que la végétation, le murmure du vent et le chant de la nature. Pourtant, au fond d’elle-même, Sélène su qu’elle n’était plus aussi seule qu’elle l’avait toujours cru.

Ses deux billes opaques retrouvèrent l’étendu cristalline à la surface parfaitement lisse, sans aucune ondulation pour venir perturber le calme environnant. Mue par une force plus grande qu’elle, Sélène reprit son avancée. L’eau froide vint d’abord lui mordre les chevilles, puis les mollets. Sa tunique se gorgea d’eau au fur et à mesure qu’elle s’enfonçait dans l’eau. Perturbant le calme plat de l’étendu. Sélène poursuivi à la nage pour arriver au centre. Là, où la lune semblait toucher l’eau. Agitant les bras et les jambes pour se maintenir à flot, la jeune femme pencha la tête en arrière, s’isolant complètement du reste du monde.

Sélène regarda l’astre qui semblait lui aussi l’observé de son œil bienveillant. Un faible sourire naquit sur ses lèvres et une larme solitaire dévala sa joue, pour ne faire plus qu’un avec l’eau du bassin. Une comptine que lui chantait sa mère vint effleurer sa conscience. La jeune femme porta son pendentif à ses lèvres bleuis par le froid et l’embrassa, sans jamais cesser de fixer l’astre de la nuit.

— Je vous rejoins mère. Attendez-moi.

Comme elle était venu au monde.

Elle partit.

Sans un bruit.

Belle histoire, j'ai bien aimé. Ton texte est agréable à lire, à part pour deux petites choses.
J'ai l'impression qu'il y a pas mal d'adverbe, et qu'au début on passe du point de vue d'Eléonore à celui de Sélène assez rapidement, ce qui peut être perturbant.  

Voilà, Bonne continuation.

Très beau texte avec une idée originale. Pauvre Sélène.

Bravo, c'est un très beau texte.

J'ai remarqué plusieurs fautes, comme le tiret qui n'a pas lieu d'être à "Jeune fille", et des virgules mal placés un peu partout.

Pourquoi faut pas lire le 09/06 ? C'est la pleine lune, c'est ça ?
J'ai déjà vu des sourds et des aveugles regarder la TV ... ça me choque pas du tout !

* question : en italique, tu dis "petite fille", et après "jeune femme" du coup ... c'est quoi ? jeune femme ?
* c'est possible un regard furieux d'une aveugle ? En tout cas je trouve ça ironique ... j'adore !
*

Rattis a écrit:Sélène jeta un coup d’œil par-dessus son épaule

: je sais que c'est un réflexe (et qu'on le ferait probablement en étant aveugle), mais ... n'est-elle pas aveugle ?

J'aime toujours autant. On sent bien l'émotion. Même si oui, comme l'a dit Deraguone, on passe du point de vue d'Eleonore à Selene...

Bonsoir, ton histoire est bien et je la trouve original, il y a de bonne idée. Il y a juste des petites choses à corriger comme l'on révéler les autres. Bravo pour ton texte !

Très joli texte en effet, très bien raconté et vraiment émouvant. Bravo  

Merci beaucoup à toutes et à tous pour vos réponses !! Vous m'avez donné le smile !

J'avoue mettre contenter du correcteur pour ce qui était faute, j'ai la mauvaise habitude de ne pas relire ou bien de relire en diagonale et donc je ne vois pas les fautes.. Idem à chaud, je ne vois pas forcément si mes virgules sont bien mises ou non >.<

Pour le début avec le changement de pdv il faudrait que je le revois pour l'améliorer !

Pour le "jeune fille" et "jeune femme" cela doit être une erreur d'inattention de ma part !

Encore merci à tous

Bravo pour ton texte ! L'idée est bonne, le vocabulaire est très bon, les phrases ont bcp de matière, mais tu compliques trop artificiellement les choses. Essaie de simplifier un petit peu pour fluidifier ton texte et ça sera top.

Le frisson qui parcourrait chaque fois l’épine dorsale d’Eléonore lorsque sa petite protégée la “regardait dans les yeux” ne manqua pas de lui dévaler le dos. : lourd, on ne comprend pas trop

l’astre argenté, surplombant tout brillait de mille feux. : problème de virgule, la phrase peut sembler confuse

Suivant son intuition qui lui chuchotait de prendre la poudre d’escampette. Elle avisa la maison silencieuse, /Mais, elle l’avait entendu clairement et comme si, la femme qui l’avait mise au monde il y avait de cela vingt ans, se tenait derrière elle. : la ponctuation est à revoir dans certaines phrases

Sélène, pieds nus, en chemise de nuit, ses cheveux bouclés, noir d’encre fouettant son dos au rythme de ses foulées ne tarda pas à rejoindre l’immense clairière de son enfance. : trop d'infos dans l'incise entre le sujet et le verbe, on perd le sens de la phrase qui semble trop longue/lourde

Merci pour ta participation !

J'ai vu, j'ai lu, j'ai aimé