La painpauté
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Shiro_Alis
Messages : 6
Date d'inscription : 28/08/2022

Le sable infini Empty Le sable infini

Dim 26 Mar - 16:13
Une fine couche de sable recouvrait le béton qui soutenait mon dos, balayé par un vent chaud et humide à intervalle régulier sans jamais s’arrêter. Un souffle brulant qui malgré mes couches de vêtements ne cessait d’attaquer ma peau rougie craquelée.
J’avalais les dernières lampées d’eau tiède de ma gourde tout en contemplant le ciel dépourvu du soleil et d’étoile devenue jaune comme si le désert s’était emparé de l’espace lui-même. Et peut-être bien qu’il l’eût fait. De la même façon qu’il avait englouti la Terre, ne laissant rien d’autre que quelques ruines dont seule leur hauteur leur avait permis de garder la tête hors de cette mer de sable.
De cette ville, seul le sommet des gratte-ciels était encore visible et ils faisaient peine à voir. Dans les craquelures du béton érodé, l’armature en ferraille s’efforçait de maintenir la cohésion de la structure. Les vitres s’étaient depuis longtemps complètement évaporées. L’intérieur était rempli de monticule d’un mélange de sable et ce qui avait dû être le mobilier et ses occupants. Ce vent chargé de sable rongé absolument tout et il n’était qu’une question de temps avant de disparaitre.
Je me redressais et posais mon front dégoulinant contre mes genoux enlacé avec mes bras. « Aller… Aller ! Tu peux le faire. Une dernière fois. »
Mes vaines paroles peinaient à me convaincre, mais je n’avais pas mieux. Alors péniblement que je poussais le sol de mes mains et mes jambes. L’atmosphère était sèche et lourde comme du plomb. Tout mon corps ne demandait qu’à s’effondrer de nouveau et honnêtement je n’avais plus la moindre idée de pourquoi je continuais de lutter pour vivre.
À perte de vue dans toutes les directions, des dunes. Partout où j’ai pu aller, du sable encore et toujours, enterrant les derniers vestiges de notre monde.
Du toit où je me tenais, le sol n’était qu’un étage plus bas, une ancienne route disparue, ensevelie sous des dizaines de mètres de mélasse jaunâtre qui provoquait colère et désespoir dans mes tripes. J’étais surprise d’encore être capable de ressentir de la rage, je la pensais essoufflée. Tant mieux.
En amont de cette route sableuse, une silhouette marchait d’une allure mécanique, l’attention tournée droit devant. Imperturbable.
Je saisis une barre en fer rouillée entre mes doigts bandés et l’enfoncée dans un interstice d’un pan de mur en béton branlant. La silhouette s’arrêta devant mon sac disposé dans la rue en contre bas. Je mis toute ma force pour faire levier et je m’écroulais contre le béton rigide. Le mur ne demandait qu’à s’écrouler, tenant par miracle en équilibre précaire.
Un fracas étouffé résonna. Je ne m’étais jamais relevé aussi vite, je descendis de mon perchoir en utilisant les crevasses sur la façade. En plein dans le mille.
Une jambe dépassait des gravats ainsi des boyaux entortillés dans l’armature du béton. Du sang granuleux et sec finissait ce tableau.
« Enfin. »
Ce truc était mort.
Du coin de l’œil, du mouvement. Quelque chose serpentait dans les décombres sanglants. Les entrailles de ce monstre se rassemblaient et se reconstituaient. Un bras se fixa à son épaule et sa tête émergea du sol. À la force des bras, ce tronc de personne ne se déplaça jusqu’à ses jambes. Des tentacules grenus et rougeâtres sortaient du ventre pour s’entrelacer avec celle de ces jambes.
Mes pieds firent plusieurs pas en arrières, prêts à prendre la fuite une fois encore. La créature humanoïde se leva sans un bruit et sans une expression sur son visage. Je ne l’avais jamais vu d’aussi près. Elle était un mélange de sable et de chair. Constitué de millions de grains de chair.
Bordel, c’était quoi ce machin. Pourquoi ne voulait-elle pas mourir ? Et pourquoi me suivait-elle sans relâche. Cela ne lui suffisait d’avoir tué tous les gens que j’aimais, il lui fallait ma vie aussi.
Mes jambes tremblaient et un frisson parcourant mon dos m’ordonnait de courir le plus vite et le plus loin possible de cet endroit. Mais pas cette fois. Mes genoux s’écrasèrent dans le sable et cette fois-ci je ne me relèverais pas. Des années que je fuyais sans relâche. Des années que je n’en pouvais plus. Il était temps pour moi aussi de rejoindre le reste de l’humanité.
Je fermais les yeux et attendais. Une simple caresse de sa part et je deviendrais poussière. Tout mon organisme était pétri d’angoisse et d’appréhension à la douleur à venir, mais elle ne vint pas.
La silhouette se tenait debout devant moi et me tendait la main.
La confusion s’empara de moi. Je la saisis sa main sans attendre tant que j’avais encore le courage de le faire. Un éclair parcourut tout mon corps et je m’effondrais. Ma vue se brouillait, la silhouette s’accroupit à mes côtés. Dans un dernier effort, je levais ma main devant moi, juste pour la voir se désagréger en miettes infimes. Je ne souffrais pas et étrangement je trouvais enfin la paix. Je n'étais plus sûre de rien seulement que je devenais poussière.

Ene et mllegaffie aiment ce message

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Le sable infini Empty Re: Le sable infini

Ven 26 Mai - 14:31
Bravo pour ton texte ! L'idée est vraiment sympa et tu mets un bon rythme dans tes phrases. Le truc, c'est que tes phrases ont des petits soucis de syntaxe qui font que parfois c'est un peu lourd/confus à suivre. Mais plus tu vas écrire et plus ça va s'atténuer.




Une fine couche de sable recouvrait le béton qui soutenait mon dos, balayé par un vent chaud et humide à intervalle régulier sans jamais s’arrêter. : un peu trop lourd toutes ces infos qui s'enchaînent et le "béton qui soutenait mon dos" est bizarrement dit.




’eau tiède : ça fait beaucoup de mentions de températures, une par phrase. Un peu redondant.



dépourvu du soleil et d’étoile devenue jaune comme si le désert s’était emparé de l’espace lui-même. : un peu confus, je pense que tu veux dire trop de choses dans tes phrases.



Ce vent chargé de sable rongé absolument tout et il n’était qu’une question de temps avant de disparaitre. : les idées sont bonnes, mais il y a des maladresses dans la forme qui font que les phrases sont un peu confuses/compliquées



Alors péniblement que je poussais le sol de mes mains et mes jambes.: Attention à faire de vraies constructions dans tes phrases




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