Atelier 26/03/2023 - Le réveil

De la terre archi plate et sèche, des rochers gigantesques, le soleil couchant dans le dos, et l’horizon à perte de vue. Y’a pas de doute, je n’ai jamais été aussi proche de mon destin. Mon corps au milieu de nulle part, quel bonheur. L’aiguille de ma boussole pointe vers cette étendue de rien de tout. L’heure approche. L’émeraude incrustée dans le dos la boussole brille de plus en plus, encore quelques pas. L’atmosphère se fait de moins en moins lourde, mais bon, il fait quand même aussi chaud que dans le cul d’un dragon, avec l’odeur en moins. Ma gourde est vide, et pour la bouffe, reste que des miettes. Peu importe, c’est pas ça qui va m’arrêter. Ils verront les conséquences de leurs actions, je me le suis promis.

J’y suis presque, la pierre en vient presque à m’éblouir. Mes pieds sont en lambeaux, peu importe là aussi, tant que ma tête reste en place. La nuit ne va pas tarder, il faut y aller, ce doit être là, sous mes pieds. J’en suis persuadé. Sous la terre, elle repose dans les boyaux du désert. Je détache l’émeraude de la boussole et la pose au sol. Je m’éloigne de plusieurs mètres, le soleil doit être jaloux de son éclat. Mes mains viennent se plaquer contre le sol, puis j’entame la formule. J’y crois, je la sens battre sous mes doigts.

« Alsheiar tut rhum keia ! Shifelra tut fen kivak ! Bal Zak ! »

La terre gronde aussitôt. Elle se craquelle sous mes doigts. Orage souterrain. L’émeraude s’agite. Je sens dans mon dos le soleil disparaître. Les lézards déguerpissent. Mon cœur accélère. Soudain, cinq geysers surgissent du sol, la vapeur se mêle à ma sueur. Un rugissement des profondeurs frappent mes tympans. Alsheiar soulève la terre et libère de ses narines dorsales des nuées de vapeur.
Mon corps est projeté à plus de dix mètres. J’entends mes os craqués dans mon vol, si long ce vol que j’ai le temps de l’admirer. Magnifique… L’obscurité refait surface. Alsheiar, j’ai accompli ma destinée… Ma fin me tend ses bras. C’est à toi de jouer… maintenant…  La chute tord mon cou. Mes paupières s’écroulent.

Bonjour,

"il fait quand même aussi chaud que dans le cul d’un dragon, avec l’odeur en moins" -> j'ai éclaté de rire en lisant ce passage.

Une invocation ! J'adore les invocations ! Avec toute cette vapeur et cette chaleur, est-ce que ce ne serait pas... un demi-élémentaire d'eau qui s'évapore ?! Pareil, j'ai adoré l'image d'être dans le cul d'un dragon x3 et la fin de la formule... Bal zak, quoi x3

Coucou

Ça se lit bien, juste peut-être un manque de rythme dans les phrases, mais rien de grave

Les mots imposés sont respectés, et j'aime beaucoup ton idée !

Bravo

lupinae a écrit:Une invocation ! J'adore les invocations ! Avec toute cette vapeur et cette chaleur, est-ce que ce ne serait pas... un demi-élémentaire d'eau qui s'évapore ?! Pareil, j'ai adoré l'image d'être dans le cul d'un dragon x3 et la fin de la formule... Bal zak, quoi x3

Non je ne pensais pas à un demi élémentaire d'eau malheureusement mais plutôt à une sorte de baleine.

Hello!
Comme les commentaires précédents, j'ai beaucoup aimé la phrase "il fait quand même aussi chaud que dans le cul d’un dragon, avec l’odeur en moins." , c'est très parlant!
La détermination de ton personnage est très bien retranscrite. Rien ne le fais reculer, malgré les difficultés.
Bravo pour on texte

Hello ! Bravo pour ta participation ! L'idée est chouette, le rythme est bon, vocabulaire bon aussi.

de moins en moins / de plus en plus : un peu lourd d'avoir les deux à la suite

La terre gronde aussitôt. Elle se craquelle sous mes doigts. Orage souterrain. L’émeraude s’agite. Je sens dans mon dos le soleil disparaître. Les lézards déguerpissent. Mon cœur accélère. : succession de phrases courtes qui coupent le rythme.

la vapeur se mêle à ma sueur. : peut-être pas le détail à dire au début

Les os se cassent avec le vol et non la chute/l'impact : bizarre

Merci pour ta participation !