Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir

751 mots. J'ai pas réussi à faire moins de 700. Donc encore un peu long, désolé Christelle.
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Oh, ma tête ! Qu'est ce que j'ai mal au crâne ! Et j'ai la langue pâteuse. J'ai pourtant pas souvenir de m'être mis une mine. Bon, faut que je me lève, j'ai du boulot.

Tiens, il fait encore nuit, mais quelle heure il est ? L'esprit encore embrumé, je tends la main vers ma table de nuit, mais elle rencontre un mur. Un mur ? Mais mon lit n'est pas contre un mur. Je ne suis pas chez moi ? Mais je suis où ?

D'un coup, tout mes sens sont en alerte. Je scrute la pièce autour de moi, et ... rien. C'est noir. Tout noir. Une espèce de grésillement électrique au dessus de ma tête me laisse penser qu'une ampoule est allumée. Je prends soudainement conscience que ce n'est pas qu'il fait nuit, c'est que je ne vois plus rien ! Qu'est ce qui se passe ?

Je lance un timide "Y'a quelqu'un ? ", pas de réponse. Fouillant ma mémoire à la recherche de mes souvenirs de la veille, je ne trouve rien. D'ailleurs était-ce la veille ? Depuis combien de temps suis-je ici ? Quel jour sommes nous ?

"Du calme, du calme, respire." Bon, la première chose à faire est de savoir où je me trouve. Je suis allongée sur un lit, c'est donc une chambre. Il n'y a pas l'air d'y avoir de draps, c'est juste un matelas nu. Il pue d'ailleurs, de l'odeur de vieille pisse qu'on trouve parfois dans les couloirs du métro. C'est dégueulasse ! Et mon pied nu traîne dans une espèce de substance poisseuse, encore mieux. Je me redresse et tends les bras. Les montants du lit sont métalliques, à barreau, je sens sous mes doigts la peinture écaillée et la rugosité de la rouille.

Je me lève dans le grincement métallique des vieux ressorts du lit et je sonde le sol du pied dans l'espoir de retrouver mes chaussure. En vain.


A tâton, l'exploration commence. Le mur est froid, légèrement moite. Par endroit le crépi est abimé, et je devine les briques en dessous. Une main sur le crépi, l'autre tendue devant moi, je longe le mur. Un angle, bien, je continue. Un deuxième, puis la texture change. C'est rugueux, un peu spongieux... une vieille porte en bois. Frénétiquement, mes mains cherchent la poignée, mais à l'endroit où elle devrait se trouver, juste une plaque de métal froid. En revanche, un léger courant d'air sur ma joue me fait examiner la porte de manière plus approfondie. Effectivement, à hauteur de visage, une petite ouverture laisse passer un air humide. Craignant de comprendre dans quelle genre de pièce je me trouve, je finis rapidement le tour de la pièce. Une minuscule pièce, sans fenêtre, avec pour tout mobilier un vieux lit pourri et pour unique sortie une porte sans poignée munie d'un regard, le doute n'est plus permis, c'est une cellule !


Prise de panique, je retourne aussi vite que possible vers la porte, tambourine de toutes mes forces.

"Au secours ! A l'aide !" Seul l'écho me répond. Après une éternité de cris désespérés, le découragement et la fatigue m'envahissent. Je me laisse glisser au sol, dos à la porte. Des sanglots incontrôlables me submergent. Une fois mes larmes taries, je reste assise en silence. Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi moi ? Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ?

Non loin, une goutte tombe régulièrement dans ce que j'imagine être le couloir, marquant inlassablement les minutes. Ou les heures ? Impossible de le savoir.


Un claquement de porte au loin me redonne espoir autant qu'il me terrifie. Suis-je sauvée ou condamnée ?

"Au secours !"

Les pas, lourds, lents, s'approchent mais ne s'accélèrent pas.

"S'il vous plaît, Aidez-moi !"

Le souffle rauque de l'homme se fait de plus en plus marqué.

"Je vous en prie"

Il s'arrête juste devant la porte et sa sueur rance m'agresse les narines.

"Tu es réveillée ? Bien !" me lance-t-il d'un ton enjoué

"Vous pouvez m'ouvrir ?"

Il ne me répond pas tout de suite. Qu'est-ce qu'il attend ?

"J'ai l'impression que tu ne vois rien. J'ai dû encore surdoser le produit. Pas grave, c'est pas la première fois que ça arrive. Ça va passer dans quelques heures. Je reviendrais, c'est pas drôle si tu ne vois rien. On s'amusera à ce moment là, ma jolie."

Et il repart d'un pas tranquille, me laissant seule avec la certitude que le retour de ma vue ne sera pas un soulagement.

Olala la fin ne présage rien de bon !
J'ai bien aimé ton texte, c'est bien écrit, bien rythmé. On sent bien l'incompréhension du personnage au début et sa détresse à la fin.

Salut ! J'aime beaucoup ton texte (même si la fin fait froid dans le dos), c'est bien écrit et l'ouïe, l'odorat et le toucher sont bien utilisés, on se représente parfaitement l'endroit.
Juste une petite remarque :
"Craignant de comprendre dans quelle genre de pièce je me trouve, je finis rapidement le tour de la pièce. Une minuscule pièce, sans fenêtre" -> répétition de "pièce"
Un grand bravo !

Oui j'ai vu la répétition après coup, une fois que j'avais déjà posté ici. J'aurais pu corriger, mais ça aurait été triché, autant jouer le jeu jusqu'au bout !
Donc :
"Craignant de comprendre dans quelle genre de pièce lieu je me trouve, je finis rapidement le tour de la pièce. Une piaule minuscule pièce, sans fenêtre"
Il y a aussi "crépi" qui se répète selon moi, même si c'est moins gênant que "pièce"
(Et j'ai écris le samedi matin, et le matin, c'est vraiment pas mon heure !)

Bravo pour ton texte ! Rythme bon, bonnes descriptions, le "je" est bien maîtrisé.
Juste un peu plus d'émotions aurait été cool je pense.
et aussi, je pense que l'euphémisme de la fin casse un peu l'ambiance je trouve.
Merci pour ton texte !