Partie de chasse

Texte écrit dimanche soir, posté au dernier moment, mais j'ai respecté le délais ! J'ai vraiment écrit ça à la va-vite sur mon tel portable vu que pas d'ordi (j'ai compté les mots à la main ). Bonne lecture



Le ciel était rose, les oiseaux gazouillaient, cachés quelque part dans les arbres.
Ren se redressa de son lit. Il se frotta les yeux avec impatience, une nouvelle journée débutait. Il s'habilla à la hâte et sortit de sa tente. Il était seul. Ren se réveillait toujours très tôt, à l'aurore, quand les rues du village étaient vides. La première chose qu'il faisait après son réveil consistait à tailler des os. Il aimait la gestuelle lente et méticuleuse que demandait cette activité. Il ne pensait plus à ses problèmes. Ni à la chasse à venir, ni à sa mère décédée, ni à son père qu'il haïssait. Il taillait les os, il ne pensait plus. Son esprit se vidait.
Après une quinzaine de minutes silencieuses, uniquement troublées par le bruit de son couteau qui entaillait les os, le village s'agita. Ses compagnons de chasse allaient bientôt le rejoindre. Ren s'étira. Il posa ses outils et sortit un chiffon pour astiquer son couteau. Un bon tailleur prenait soin de ses instruments !

Une heure plus tard,  il se dirigea à grands pas au centre du village. Chaque matin, les hommes qui partaient chasser s'y rassemblaient.
Normalement, Ren ne devrait pas faire partis des chasseurs, après tout il n'avait que seize ans. Mais il avait fait une entrée précoce dans la vie de jeune adulte. Il attrapa une lance et s'approcha de l'estrade sur laquelle son père allait prononcer quelques mots avant leur départ à la chasse. Il le fusilla du regard. Comment ce lâche pouvait-il se prétendre chef du village ? Si Ren était chef, ils seraient tous libres depuis longtemps. Oui... Ce jour viendrai. Pour le moment, il ne pouvait pas agir, il n'était pas assez fort.
- Chasseurs je compte sur vous pour faire honneur à notre village, rapportons autant de gibier que possible !
Les hommes qui l'entourait accompagnèrent la déclaration du chef par des cris enthousiastes. Ren leva les yeux au ciel. L'honneur... L'honneur... Son père n'avait que ce mot à la bouche. Ren lui, n'y portait pas une grande importance. Tout ce à quoi il aspirait était de libérer son village des mains de ceux qui l'opressait. Si son père connaissait vraiment le sens du mot  « honneur  », lui aussi aspirerait à la même chose !

Ren abattit sa lame dans la peau de la bête. Du sang coula à flot de la plaie, l'animal geignit. D'une main amie, le jeune homme caressa le dos du cerf, et formula une prière silencieuse. Il l'acheva.
Première proie de la matinée ! Il traîna le cerf jusqu'au tas d'animaux morts constituant leur butin. Petits rongeurs, sangliers et cerfs constituaient leur denrée de gibier quotidienne. Le cerf revêtait une importance particulière aux yeux de sa tribu : il était leur animal totem en quelque sorte. Sa chair était convoitée, sa peau découpée en tissus pour faire des vêtements et ses bois servaient à distinguer les chasseurs du reste du village. Ren avait reçu ses propres bois l'année passée, quand il était devenu un chasseur à part entière. Quand il était devenu un homme. Il s'essuya le front du dos de la main. Des perles coulaient de ses tempes. Le soleil, déjà haut dans le ciel, frappait fort et transperçait la cime des arbres.
- Belle prise Ren ! S'écria un chasseur qui déposait une proie dans le tas. Il lui tapota l'épaule. Ren le repoussa violemment.
- Lâche moi ! Cracha-t-il. S'il y avait une chose qu'il détestait autant que son père, c'était quand des villageois se montraient familiers avec lui. Les relations sociales ne l'intéressaient pas. Il ne poursuivait qu'un seul but, se montrer digne de sa mère, morte en couche, à sa naissance. Il devait se comporter en chasseur exemplaire, c'est tout ce qui lui importait.
Il repartit d'un pas nerveux sous les feuillus de la forêt.

Bravo pour ton texte ! Il est bien écrit, le caractère de Ren passe bien, la narration est bien rythmée.

Ren se redressa de son lit. Il se frotta les yeux avec impatience, une nouvelle journée débutait. : début avec le personnage qui se lève est un peu cliché. A toi de voir si tu en es consciente et ce que tu en fais après.

Son esprit se vidait. : peut-être nous faire vivre la scène pour nous rapprocher du héros et de ses émotions ?

Comment ce lâche pouvait-il se prétendre chef du village ? Si Ren était chef, ils seraient tous libres depuis longtemps. : je trouve que la manière dont la colère est amenée n'est pas très efficace, là ils allaient juste partir à la chasse.

D'une main amie : amicale ?

constituaient leur denrée de gibier quotidienne : redondant, tu dis déjà un peu la même chose avant. Et pas sûre que ça se dise.

en quelque sorte. : maladroit ici

Sa chair était convoitée, sa peau découpée en tissus pour faire des vêtements et ses bois servaient à distinguer les chasseurs du reste du village. : on est mitigé. Duels à prévoir. Explication de Nattanael : la PEAU, le CUIR, N'EST PAS du tissus, c'est pour ça que la phrase cloche !

Les relations sociales ne l'intéressaient pas. Il ne poursuivait qu'un seul but, se montrer digne de sa mère, morte en couche, à sa naissance. Il devait se comporter en chasseur exemplaire, c'est tout ce qui lui importait. : tu lances beaucoup de choses sans que ce soit nécessaire ni que ça débouche quelque part.

Merci pour ta participation !