Les yeux rouges (marécages)
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Les yeux rouges (marécages)
Dim 29 Jan - 16:04
« - Eh merde… »
Les pneus de sa voiture patinaient dans la boue. Elle qui voulait prendre un raccourci, la voilà bien avancée. Après maintes et maintes reprises, elle décida de sortir de sa voiture pour voir l’ampleur des dégâts. C’était foutu, elle ne pourrait pas réussir à sortir sa voiture toute seule. Les roues du véhicule étaient presque à moitié englouties, le capot arrière totalement aspergé de boue gluante et grise. Elle prit une grande inspiration et c’est à ce moment qu’elle sentit l’odeur de poisson pourri qui s’échappait des marécages juste à côté. Cela lui donna un haut le cœur. Elle porta sa main sur son visage pour essayer de filtrer l’air et se mit à regarder autour d’elle. C’était tard la nuit et, même avec l’aide de ses pleins phares, elle ne pouvait pas voir grand-chose. Elle fit quelques pas, ses chaussures s’enfonçant dans la boue à chaque fois qu’elle posait un pied par terre, mais la forêt autour d’elle s’assombrissait de plus en plus. Alors, elle décida de retourner dans sa voiture pour récupérer son téléphone et activer le flash. C’est donc, avec la faible lumière de son portable, qu’elle commença à s’aventurer dans les bois, espérant trouver un signe de vie, quelqu’un qui pourrait l’aider. Il faisait sombre, il faisait froid, elle n’était pas rassurée. Tout ce qu’elle entendait été les branches qui craquées sous son poids quand elle marchait dessus, les oiseaux voler entre les buissons et les arbres et quelques chants d’hiboux. L’odeur des marécages était toujours présente, mais son odorat semblait s’y habituer de plus en plus. Elle put retirer sa main de son visage, lentement, et enfin respirer un peu. Elle ne pouvait plus voir le ciel, car les arbres, même si totalement dégarnis de leurs feuilles, lui cachaient totalement la vue. Et pouvait apercevoir ici et là, entre deux branches, dans des tout petits creux, parfois, la lumière de la lune, mais elle avait l’air lointaine et faible. Et elle fut bien contente d’avoir penser à prendre son téléphone. C’est là qu’elle entendit un premier bruit étrange sur son côté, mais elle n’y vit rien quand, quelques instants plus tard, elle y dirigea sa lampe. Elle hésita un instant, ne bougeant plus, a dire quelque chose, peut-être interpeler quelqu’un, mais elle se retenu et un second bruit, de l’autre côté cette fois-ci, la fit sursauter. Elle avait l’impression que quelqu’un ou quelque chose, lui tournait autour. Alors, elle n’y réfléchit pas plus et elle commença à courir, rebroussant chemin, ou en tout cas, essayant de revenir sur ses pas. Tous les arbres se ressemblaient, et en regardant par terre, elle vit, pour son plus grand malheur, plusieurs traces de pas dessinés dans la boue. Elle s’arrêta un instant, pour reprendre son souffle, et examiner ce qu’elle voyait au sol. Ces traces n’empruntaient pas un chemin en particulier, elles partaient dans tous les sens. Et reconnu sa semelle grâce à la marque de ses chaussures qui était écrit dessus, mais elle en vit une autre. Et encore une autre. Et… encore une autre. Il y en avait beaucoup. Beaucoup qui étaient toutes différentes les unes des autres. De nouveau, elle entendit un bruit derrière elle. Elle ne prit même pas le temps de se retourner qu’elle reprit sa course. Alors, après quelques minutes, elle sortit des bois. Sa vision était quelque peu trouble à cause de la peur et du stress, mais elle reconnut les phares de sa voiture. Elle s’arrêta, reprit son souffle, regardant le sol, et resta comme cela quelques secondes. Mais en se redressant, ce n’est pas sa voiture qu’elle vit. Il n’y avait plus rien, plus de lumière. Pourtant, elle les avait vus, elle pouvait y mettre sa main au feu. Ce qu’elle vit été une grande maison délabrée, un peu plus loin, après les marécages à ses pieds. La bâtisse avait l’air vieille, datant peut-être du siècle passé. Des vignes grimpaient aux murs décrépits et gris et les rambardes de la terrasse avaient l’air cassées ou rongées par le temps. Les arbres avaient retrouvé leurs feuilles, comme par magie, et elle pouvait maintenant voir le ciel, et la lune éclairer son chemin, en plus de son flash. La maison avait l’air abandonné depuis bien longtemps mais, au rez-de-chaussée, elle pouvait entrevoir une légère lueur, comme un feu. Elle remarqua aussi qu’il n’y avait plus aucun bruit, plus de bruits de pas autour d’elle, mais plus d’oiseaux non plus. C’était comme si le monde s’était arrêté. Elle pouvait seulement entendre sa propre respiration. Elle hésita à avancer et se retourna un instant, voulant à tout prix retrouver sa voiture pour s’y enfermer et se mettre à l’abri et au chaud. Mais là, au fond des bois, elle entrevit quelques points de lumières rouges. Au début, elle en vit deux paires, mais plus elle regardait, plus d’autres se distinguaient dans les ombres. Et elles n’étaient pas statique, mais elles se baladaient, se rapprochaient, s’éloignaient. Et elle sentit un courant d’air glacé sortir d’entre les arbres face à elle. Elle fit un pas en arrière, puis un deuxième, puis un troisième, tout cela sans détourner le regard de ses paires de lumière rouges qui semblaient la regarder. Et après une longue minute, elle se retourna et recommença à courir vers la maison. Et plus en s’en rapprochait, plus elle pouvait distinguer le feu qui était allumé au rez-de-chaussée. Une partie d’elle voulait se retourner, mais sa tête lui criait de ne pas le faire. Elle savait que quelque chose de mauvais se passerait si elle le faisait. Mais sa curiosité eut le meilleur d’elle et elle tourna la tête. Et ce qu’elle vit lui fit accélérer le pas. Des hommes, non, des créatures, grandes, et affreusement fines, sortaient lentement des bois, la regardant toujours avec leurs yeux rouge brillant dans le noir. Mais elle continuait de courir. La maison n’avait pas l’air si éloignée que ça au premier abord. Elle continuait de courir, s’enfonçant dans la boue à chaque pas, éclaboussant tout autour d’elle, le bas de son pantalon étant trempé par l’eau des marres dans lesquelles elle passait. Elle essaya de crier, mais aucun son ne sortait d’entre ses lèvres, c’est comme si elle était devenue muette. Et elle finit par trébucher et plonger, tête la première dans une des marres aux eaux aussi sombres que la nuit. Et elle ne voyait plus rien même pas le fond de bassin, et elle n’entendait plus rien, sauf les battements rapides de son cœur qui ralentissaient lentement pendant qu’elle coulait de plus en plus dans l’obscurité et le vide des fonds marins.
Les pneus de sa voiture patinaient dans la boue. Elle qui voulait prendre un raccourci, la voilà bien avancée. Après maintes et maintes reprises, elle décida de sortir de sa voiture pour voir l’ampleur des dégâts. C’était foutu, elle ne pourrait pas réussir à sortir sa voiture toute seule. Les roues du véhicule étaient presque à moitié englouties, le capot arrière totalement aspergé de boue gluante et grise. Elle prit une grande inspiration et c’est à ce moment qu’elle sentit l’odeur de poisson pourri qui s’échappait des marécages juste à côté. Cela lui donna un haut le cœur. Elle porta sa main sur son visage pour essayer de filtrer l’air et se mit à regarder autour d’elle. C’était tard la nuit et, même avec l’aide de ses pleins phares, elle ne pouvait pas voir grand-chose. Elle fit quelques pas, ses chaussures s’enfonçant dans la boue à chaque fois qu’elle posait un pied par terre, mais la forêt autour d’elle s’assombrissait de plus en plus. Alors, elle décida de retourner dans sa voiture pour récupérer son téléphone et activer le flash. C’est donc, avec la faible lumière de son portable, qu’elle commença à s’aventurer dans les bois, espérant trouver un signe de vie, quelqu’un qui pourrait l’aider. Il faisait sombre, il faisait froid, elle n’était pas rassurée. Tout ce qu’elle entendait été les branches qui craquées sous son poids quand elle marchait dessus, les oiseaux voler entre les buissons et les arbres et quelques chants d’hiboux. L’odeur des marécages était toujours présente, mais son odorat semblait s’y habituer de plus en plus. Elle put retirer sa main de son visage, lentement, et enfin respirer un peu. Elle ne pouvait plus voir le ciel, car les arbres, même si totalement dégarnis de leurs feuilles, lui cachaient totalement la vue. Et pouvait apercevoir ici et là, entre deux branches, dans des tout petits creux, parfois, la lumière de la lune, mais elle avait l’air lointaine et faible. Et elle fut bien contente d’avoir penser à prendre son téléphone. C’est là qu’elle entendit un premier bruit étrange sur son côté, mais elle n’y vit rien quand, quelques instants plus tard, elle y dirigea sa lampe. Elle hésita un instant, ne bougeant plus, a dire quelque chose, peut-être interpeler quelqu’un, mais elle se retenu et un second bruit, de l’autre côté cette fois-ci, la fit sursauter. Elle avait l’impression que quelqu’un ou quelque chose, lui tournait autour. Alors, elle n’y réfléchit pas plus et elle commença à courir, rebroussant chemin, ou en tout cas, essayant de revenir sur ses pas. Tous les arbres se ressemblaient, et en regardant par terre, elle vit, pour son plus grand malheur, plusieurs traces de pas dessinés dans la boue. Elle s’arrêta un instant, pour reprendre son souffle, et examiner ce qu’elle voyait au sol. Ces traces n’empruntaient pas un chemin en particulier, elles partaient dans tous les sens. Et reconnu sa semelle grâce à la marque de ses chaussures qui était écrit dessus, mais elle en vit une autre. Et encore une autre. Et… encore une autre. Il y en avait beaucoup. Beaucoup qui étaient toutes différentes les unes des autres. De nouveau, elle entendit un bruit derrière elle. Elle ne prit même pas le temps de se retourner qu’elle reprit sa course. Alors, après quelques minutes, elle sortit des bois. Sa vision était quelque peu trouble à cause de la peur et du stress, mais elle reconnut les phares de sa voiture. Elle s’arrêta, reprit son souffle, regardant le sol, et resta comme cela quelques secondes. Mais en se redressant, ce n’est pas sa voiture qu’elle vit. Il n’y avait plus rien, plus de lumière. Pourtant, elle les avait vus, elle pouvait y mettre sa main au feu. Ce qu’elle vit été une grande maison délabrée, un peu plus loin, après les marécages à ses pieds. La bâtisse avait l’air vieille, datant peut-être du siècle passé. Des vignes grimpaient aux murs décrépits et gris et les rambardes de la terrasse avaient l’air cassées ou rongées par le temps. Les arbres avaient retrouvé leurs feuilles, comme par magie, et elle pouvait maintenant voir le ciel, et la lune éclairer son chemin, en plus de son flash. La maison avait l’air abandonné depuis bien longtemps mais, au rez-de-chaussée, elle pouvait entrevoir une légère lueur, comme un feu. Elle remarqua aussi qu’il n’y avait plus aucun bruit, plus de bruits de pas autour d’elle, mais plus d’oiseaux non plus. C’était comme si le monde s’était arrêté. Elle pouvait seulement entendre sa propre respiration. Elle hésita à avancer et se retourna un instant, voulant à tout prix retrouver sa voiture pour s’y enfermer et se mettre à l’abri et au chaud. Mais là, au fond des bois, elle entrevit quelques points de lumières rouges. Au début, elle en vit deux paires, mais plus elle regardait, plus d’autres se distinguaient dans les ombres. Et elles n’étaient pas statique, mais elles se baladaient, se rapprochaient, s’éloignaient. Et elle sentit un courant d’air glacé sortir d’entre les arbres face à elle. Elle fit un pas en arrière, puis un deuxième, puis un troisième, tout cela sans détourner le regard de ses paires de lumière rouges qui semblaient la regarder. Et après une longue minute, elle se retourna et recommença à courir vers la maison. Et plus en s’en rapprochait, plus elle pouvait distinguer le feu qui était allumé au rez-de-chaussée. Une partie d’elle voulait se retourner, mais sa tête lui criait de ne pas le faire. Elle savait que quelque chose de mauvais se passerait si elle le faisait. Mais sa curiosité eut le meilleur d’elle et elle tourna la tête. Et ce qu’elle vit lui fit accélérer le pas. Des hommes, non, des créatures, grandes, et affreusement fines, sortaient lentement des bois, la regardant toujours avec leurs yeux rouge brillant dans le noir. Mais elle continuait de courir. La maison n’avait pas l’air si éloignée que ça au premier abord. Elle continuait de courir, s’enfonçant dans la boue à chaque pas, éclaboussant tout autour d’elle, le bas de son pantalon étant trempé par l’eau des marres dans lesquelles elle passait. Elle essaya de crier, mais aucun son ne sortait d’entre ses lèvres, c’est comme si elle était devenue muette. Et elle finit par trébucher et plonger, tête la première dans une des marres aux eaux aussi sombres que la nuit. Et elle ne voyait plus rien même pas le fond de bassin, et elle n’entendait plus rien, sauf les battements rapides de son cœur qui ralentissaient lentement pendant qu’elle coulait de plus en plus dans l’obscurité et le vide des fonds marins.
Yoomise, Rambalh et phoenixosaure aiment ce message
Re: Les yeux rouges (marécages)
Mar 31 Jan - 21:22
J'ai bien aimé la différence de l'observation du détail en fonction de l'état du personnage : au début, quand elle cherche son chemin, elle s'attarde beaucoup sur la partie statique de son environnement puis, une fois qu'elle panique et court, les descriptions sont elles aussi pleines de mouvements. C'était bien chouette !
J'ai une petite remarque : spatialement, je me suis un peu perdue.
Au début, ta première évocation de la forêt c'est :
Mais ensuite :
Et la maison aussi du coup.
Après il y a le twist de la toute fin qui est vraiment sympa, je n'arrive juste pas à savoir si "fonds marins" est volontairement utilisé et si elle est vraiment téléportée dans une mer ou si c'est une maladresse.
Mise à part ma difficulté à situer le personnage et les éléments dans l'espace, j'ai passé un bon moment lecture. Merci !
J'ai une petite remarque : spatialement, je me suis un peu perdue.
Au début, ta première évocation de la forêt c'est :
Dans ma tête, la voiture était donc embourbée dans la forêt.Elle fit quelques pas, ses chaussures s’enfonçant dans la boue à chaque fois qu’elle posait un pied par terre, mais la forêt autour d’elle s’assombrissait de plus en plus.
Mais ensuite :
Du coup, on comprend que la voiture était en fait hors du bois.Alors, après quelques minutes, elle sortit des bois. Sa vision était quelque peu trouble à cause de la peur et du stress, mais elle reconnut les phares de sa voiture.
Et la maison aussi du coup.
Après il y a le twist de la toute fin qui est vraiment sympa, je n'arrive juste pas à savoir si "fonds marins" est volontairement utilisé et si elle est vraiment téléportée dans une mer ou si c'est une maladresse.
Mise à part ma difficulté à situer le personnage et les éléments dans l'espace, j'ai passé un bon moment lecture. Merci !
Re: Les yeux rouges (marécages)
Ven 3 Mar - 15:30
Hello ! J'ai bien aimé les idées de ton texte, avec la voiture qui disparaît et les silhouettes dans la nuit. Mais ton texte est un peu confus parfois, il y a des maladresses et le fait que tu n'aies pas fait de paragraphe empêche le rythme de se développer
sortir sa voiture : trop de répétitions de "voiture", tu peux mettre "la"
presque : n'atténue pas ta narration
Elle porta sa main sur son visage pour essayer de filtrer l’air : un peu bizarre dit ainsi
C’était tard la nuit : plus à l'oral qu'à l'écrit je pense
C’est donc/alors : attention aux mots de liaison inutiles
Elle ne pouvait plus voir le ciel, car les arbres, même si totalement dégarnis de leurs feuilles, lui cachaient totalement la vue. Et pouvait apercevoir ici et là, entre deux branches, dans des tout petits creux, parfois, la lumière de la lune, mais elle avait l’air lointaine et faible. : tu mets beaucoup de virgules, c'est confus, et tu te contredis avec cette histoire de ciel qui filtre ou pas
Elle hésita un instant, ne bougeant plus, a dire quelque chose, peut-être interpeler quelqu’un, mais elle se retenu et un second bruit, de l’autre côté cette fois-ci, la fit sursauter. : beaucoup trop de virgules
ce qu'elle voyait au sol : on a déjà "vit" avant et tu fais bcp appel au verbe "voir", donc tu peux juste mettre "le sol"
Merci pour ta participation !
sortir sa voiture : trop de répétitions de "voiture", tu peux mettre "la"
presque : n'atténue pas ta narration
Elle porta sa main sur son visage pour essayer de filtrer l’air : un peu bizarre dit ainsi
C’était tard la nuit : plus à l'oral qu'à l'écrit je pense
C’est donc/alors : attention aux mots de liaison inutiles
Elle ne pouvait plus voir le ciel, car les arbres, même si totalement dégarnis de leurs feuilles, lui cachaient totalement la vue. Et pouvait apercevoir ici et là, entre deux branches, dans des tout petits creux, parfois, la lumière de la lune, mais elle avait l’air lointaine et faible. : tu mets beaucoup de virgules, c'est confus, et tu te contredis avec cette histoire de ciel qui filtre ou pas
Elle hésita un instant, ne bougeant plus, a dire quelque chose, peut-être interpeler quelqu’un, mais elle se retenu et un second bruit, de l’autre côté cette fois-ci, la fit sursauter. : beaucoup trop de virgules
ce qu'elle voyait au sol : on a déjà "vit" avant et tu fais bcp appel au verbe "voir", donc tu peux juste mettre "le sol"
Merci pour ta participation !
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