Mon fils Léon

Assise dans la pénombre, je respire difficilement. Le coup de point qu’elle vient de me mettre à presque réveillé notre fils, Léon. Elle s’approche de moi vicieusement et caresse mon visage. Je sais que ce n’est pas terminé.
De cette main si froide, elle cramponne mon menton pour me plaquer la tête au sol. J’essaie de hurler, mais rien n’y fait, la bouteille qu’elle m’a enfoncé ce matin dans la gorge à des conséquences sur ma voix.
Tenant toujours ma tête sur le carrelage, son genou écrase mon visage. J’ai beau me débattre, elle est bien trop forte. Je vais finalement mourir aujourd’hui, sous l’emprise de ses coups. Je vais disparaître comme une lâche, en laissant derrière moi mon enfant de 4ans.
Mais, sans savoir pourquoi, une rage en moi se réveil à l’ idée d’imaginer Léon seul avec elle.
Alors je lui agrippe la cheville avec les ongles et les lui enfonces de toute mes forces. Je la frappe avec mes points en espérant échapper à son contrôle. Je ne sais pas pourquoi mais elle lâche prise un instant. Ce qui me laisse une porte de sortie pour la pousser sauvagement. Elle tombe contre le coin de l’étagère et se blesse l’œil.
Je profite de son étourdissement pour foncer dans la cuisine. Mais malheureusement elle est bien trop rapide. Elle attrape le dos de ma robe et me tire violement en arrière et pousse un hurlement de bête.
« Sale pétasse, où contait tu aller comme ça ?!  »
Plus puissante que tout à l’heure, je dois me battre. Être maligne et féroce. Des coups de pieds et coups de poing sont lâchés. Dans ma mâchoire, dans mon sein, dans sa cuisse. Agile, elle évite bon nombre de mes attaques.
Alors je lui crache au visage pour la surprendre, puis lui donne un coup de talon puissant dans le ventre. Ni une ni deux, elle est propulsée à l’autre bout du couloir. J’ignore pourquoi, mais le chemin à la cuisine me semble long. Je ne me retourne par, car la regarder est une seconde de moins pour arriver jusqu’au téléphone.
C’est un échec, il n’est plus sur le plan de travail.
Comme une proie d’un documentaire animalier je suis perturbée par l’ambiance électrique.
J’attrape donc la casserole de l’évier et la brandi en l’attendant avec fermeté. Elle arrive calmement et s’arrête devant moi en éclatant de rire. Rapidement elle arrive à me faire lâcher l’objet de défense.
Sans surprise elle attrape mon cou et m’étrangle. Fort, de plus en plus fort elle ressers ses doigts. Sous la robustesse, j’entends l’intérieur de ma gorge céder. L’oxygène ce fait peu à peu. Je sens même le sang de ma tête qui essais de rejoindre mon cœur. Mais rien y fait, mon corp toute entier comprend que c’est la fin. Je la regarde se délecter et la plante avec le couteau que je cachait dans mon dos.
C’est terminé, elle s’écroule en gémissant. Je me baisse et lui griffe le visage au point de laissé entrevoir sa chair. Cette rage que je contenait secrètement depuis 5ans prend enfin le contrôle de mes mains. Affaibli et crachant du sang elle me supplie de l’aider. Que dois-je faire ?

Tu as réussi à me tordre les entrailles haha. Sale histoire ! On ressent bien la violence du combat dans ton texte, et son enjeu également. On sent que l'issue peut être fatale pour ta protagoniste.

Il y a quelques fautes et maladresses dans le texte mais rien qui ne soit facilement corrigeable. J'ai noté une phrase que je n'ai pas comprise cependant : "Comme une proie d’un documentaire animalier je suis perturbée par l’ambiance électrique." (Il y en avait une autre, mais je ne la retrouve pas.)

Afin que l'on comprenne mieux les actions des personnages, je pense qu'il aurait été utile de préciser qu'il y a un téléphone dans la cuisine, sinon on ne comprend pas bien pourquoi ta protagoniste cherche à atteindre cette pièce.

Niveau cohérence, il y a deux choses qui m'ont fait tiquer. La première c'est quand tu dis que ta protagoniste envoie voler l'autre à l'autre bout du couloir d'un coup de pied, je ne trouve pas ça hyper réaliste, à moins qu'elle ne fasse quelques mètres en glissant sur le sol, et encore. La deuxième chose c'est la toute fin, quand ta protagoniste sort un couteau de derrière son dos. C'est sûr que ça fait un super coup de théâtre, mais c'est hyper soudain alors le lecteur pourra trouver ça un peu "facile". Il y a peut-être une manière de faire allusion au couteau un peu en amont dans le texte.

Voilà pour moi

J'avoue que je n'avais absolument pas imaginé le contexte d'une violence conjugale malgré le thème de l'atelier, et pourtant il s'y prête parfaitement. C'est glaçant ! Je trouve que tu as parfaitement retranscrit cette ambiance, j'étais tendue tout le long de ma lecture et c'est sans doute le sentiment que tu as voulu faire passer. Pari réussi ! En ce qui concerne le combat, j'ai noté quelques confusions. La casserole que tu qualifies d'objet de défense aurait peut-être mérité une appellation un peu moins vague. Le coup de talon qui expédie l'assaillante à l'autre bout du couloir est peut-être légèrement surestimé et m'a fait un peu sourire et la dernière action avec le couteau aurait mérité une petite préparation en amont. Une phrase ou deux pour préciser que ton héroïne se saisit d'un couteau, le cache et s'y agrippe de toutes ses forces malgré la violence. Je m'arrête là pour les remarques ^^ Merci pour ton texte, ton idée était géniale en tout cas j'en frissonne encore !

Mercii infiniment pour vos messages, c'est adorable. J'écris depuis petite fille et c'est la première fois que j'ose me faire lire. Ça été une expérience incroyable et stressante.
Je suis très nulle en orthographe et syntaxe, donc ça été un défi pour moi.
Je prends totalement vos conseils en compte, c'est génial.
Mercii encore

Salut,
Je rejoins totalement ce qui a été dit avant moi. C'est glaçant, et on se sent pris aux trippes par la situation. Les événements s'enchainent très rapidement et c'est parfait comme ça. Le personnage est piégé et cela se ressent dans ta narration. Ma seule "critique", pour ainsi dire, est de te suggérer de prendre en compte le "show, don't tell" car si on sait qu'elle a peur, il n'empêche que, selon moi, on ne le voit pas. Je m'explique: la situation le sous-entend mais cela ne se voit pas. Par exemple, elle pourrait avoir les mains moites en agrippant le manche de la casserole et avoir du mal à le tenir à cause de ça, ce qui expliquerait aussi pour son agresseur peut le lui enlever facilement. Ou bien elle pourrait trembler de façon incontrôlable. Ce n'est que mon avis, bien entendu. En tout cas, ton texte m'a beaucoup touché.

Merci c'est très gentil
Ouii c'est vrai, totalement vrai ! Ça manque aussi de tels détails.

Hey ! ^^
Ton texte était vraiment prenant, c'est vrai que la violence conjugale était un super thème à explorer, ça rend hyper bien ! Niveau lecture, ton texte est plutôt fluide je trouve et c'est assez parlant dans ses descriptions des actions. Par contre je sais pas si tu as manqué de temps sur la fin, mais j'ai trouvé les actions un peu trop rushées par rapport au reste ^^' Que je m'explique : par exemple il est dit qu'elle la désarme sans aucun mal. Alors je suis pas un pro en combat, mais normalement quand tu tiens une poele en guise d'arme, faut un minimum d'astuce pour désarmer. J'aurais juste aimé un peu plus de précisions sur comment ça se passe, pour mieux voir dans ma tête ^^ (est-ce que la meuf joue la personne trop apeurée pour bouger et ça se fait d'un revers de main ? Est-ce qu'elle la lui arrache avant qu'elle ne puisse porter un coup ? Je suis confus x'))
Vraiment un bon texte, en tout cas, bien joué !

Merci beaucoup, c'est adorable
Effectivement à la fin j'ai speedé, il restait plus beaucoup de temps. J'ai écrit sans me relire et sans vraiment réfléchir à fond.
Ton avis est important en tout cas. Je te remercie.

Hello ! Bravo pour ton texte ! Le rythme est bon et je pense qu'on visualise ce qu'il se passe, mais je trouve qu'il y a un certain nombre de maladresses dans le texte.

bouteille qu’elle m’a enfoncé ce matin dans la gorge à des conséquences sur ma voix. : c'est un peu trop large "conséquences", essaie d'être plus précise pour marquer l'esprit du lecteur

Tenant toujours ma tête sur le carrelage, son genou écrase mon visage. : je pense que tu peux dire directement qu'elle la tête écrasée contre le carrelage, ça t'évitera une répétition

Je vais finalement mourir aujourd’hui, sous l’emprise de ses coups. Je vais disparaître comme une lâche, en laissant derrière moi mon enfant de 4ans. : je n'ai pas été transportée dans l'ambiance. Je pense que si son fils avait été réveillé et hurlait dans le fond, ça aurait été plus impactant.

Alors je lui agrippe la cheville avec les ongles et les lui enfonces de toute mes forces. Je la frappe avec mes points en espérant échapper à son contrôle. ; je trouve que l'enchaînement se fait mal, on ne voit pas pourquoi tu passes de l'un à l'autre.

Ce qui me laisse : essaie de ne pas donner l'impression d'expliquer au lecteur

"Plus puissante que tout à l’heure, je dois me battre. "
"Comme une proie d’un documentaire animalier je suis perturbée par l’ambiance électrique."
"Rapidement elle arrive à me faire lâcher l’objet de défense."
"Sous la robustesse, j’entends l’intérieur de ma gorge céder. L’oxygène ce fait peu à peu. Je sens même le sang de ma tête qui essais de rejoindre mon cœur." : ce sont des exemples de phrases maladroitement développées, des faiblesses qui partiront au fil de la pratique

Merci pour ta participation !