Découverte de la bête

Bonjour, voici mon texte j'ai choisi l'image du marécage

Oncle Jacques m’a dit que l’île Madame n’est plus ce qu’elle était. Aujourd’hui des bêtes rôdent, où il est dangereux de s’y balader la nuit. Mais si je veux comprendre les recherches de mes parents, je dois en trouver une. Je décide donc de partir à l’aventure, après un road trip de trois mois, j’en ai l’habitude. J’emporte une lampe torche et mon sac à dos et je commence à m’enfoncer dans la forêt. Il fait encore jour, je suis encore sereine. Le bruit des mouettes se transforment petit à petit en oiseaux. La forêt devient de plus en plus dense et plus je m’enfonce dans celle-ci plus le chemin diminue. Le soleil laisse place petit à petit à l’obscurité, je sors ma lampe torche pour ne pas me retrouver dans le noir et je continue d’avancer. Je suis moins sereine. Ce n’est pas que je crains la noirceur de la nuit, mais je suis à la recherche d’une bête dont j’ignore tout. J’aurais peut-être dû effectuer des recherches avant. Il est trop tard pour reculer. Je continue ma progression dans cette forêt dense.

La nuit s’installe et un brouillard apparait. Je m’arrête un instant et je l’observe se diffuser autour de moi et l’atmosphère devient plus lourde. Je prends une grande respiration et prend mon courage à deux mains pour continuer mon avancée vers des réponses. Au bout de plusieurs mètres, j’arrive dans un marécage avec en arrière-plan le manoir des 999 fantômes. Un frisson me parcourt le dos et je reste plantée là en me demandant si je suis prête à continuer. Je sursaute au moment où un corbeau vient s’installer sur une branche au-dessus de moi. Celui-ci croasse et je sens qu’il annonce un mauvais présage. Mes poils se hérissent à l’intérieur de mon manteau et je déglutis. Le brouillard se déplacent lentement et tourne autour de moi comme un animal qui chasse sa proie. Je reprends mon chemin dans l’espoir de trouver rapidement l’objet de mes recherches. D’un seul coup, j’enfonce mon pied et il devient trempé. Je baisse la tête et me rend compte que j’ai le pied coincé dans de l’eau boueuse. Je réussis tant bien que mal à me sortir de là et je cherche un nouveau chemin pour me rapprocher de cette vieille bâtisse. Je contourne le marécage et j’avance lentement. Le froid rend l’atmosphère encore plus sombre et mystérieuse. Je perçois de légers craquements dans mon dos. Je m’arrête nette et je n’ose pas me retourner. J’ai peur de ce qui pourrait bien être derrière moi. J’inspire profondément et je pivote sur moi-même en serrant les points, prête à me battre s’il le faut.

— Qui est là ? chuchoté-je comme si on allait m’entendre.

Le calme revient et au moment où je m’apprête à reprendre ma route vers cette maison, le corbeau s’envole dans ma direction. Il me déstabilise, je protège mon visage de mes mains et je tombe au sol. Je pousse un cri quand j’atterri dans l’eau. Elle est glacée et je me dépêche de me relever. J’essaie de m’essuyer les mains sur le peu de vêtement qui n’est pas vaseux. Une drôle d’odeur s’infiltre dans mes narines et je m’aperçois que c’est celle de mes vêtements. Le vent déferle dans ma direction et l’angoisse s’empare de moi. Je me mets à courir en direction de la maison en espérant que cela calme la panique à l’intérieur de moi. J’atteins la bâtisse et mon sang se glace dans mes veines. Je ne sais pas si je dois rester ou m’enfuir. Le manoir est imposant et d’un triste, les volets sont brisés, la façade est grise parsemé de tâches jaunâtres. Une grande planche de bois est cloutée sur la porte avec l’inscription « ne pas entrer ». Quelqu’un vit donc ici ? Comment peut-il habiter dans un endroit aussi lugubre ? A qui appartient cette maison ? Est-ce la bête que je cherche ? Qu’est-ce que je dis ? Ce n’est pas une maison, mais plutôt une ruine. Je me demande même comment les murs peuvent-ils être encore debout ? Des fissures longent les façades et je ne parle même pas du toit.

Je m’approche d’une fenêtre pour y découvrir l’intérieur, il y a tellement de poussières sur celle-ci que je n’y vois rien. Je reviens à la porte et mon instinct me dicte de fuir à toute jambe. Néanmoins, je pose ma main sur la poignée et appuie dessus pour l’ouvrir. Celle-ci s’entrebâille et mon cœur fait un bon dans ma poitrine quand j’entraperçois une personne se cachant sous l’escalier. L’intérieur est aussi sombre et miséreux que l’extérieur. J’entre, après tout, si cet homme se cache c’est qu’il n’est pas si effrayant que ça.

Bravo pour ton texte !
L'on comprend très clairement où l'on est, et l'on sens très bien que ton personnage n'est pas à l'aise dans cette forêt lugubre et à même peur !

Je pense que tu aurais pu t'attarder un petit peu plus sur la description et l'ambiance de ce marécage mais c'est super !

Bravo

Hello Kathleen! Félicitations pour ton texte, il est très réussi. Comme je le faisais remarquer à une autre miette qui a elle aussi choisi la narration au présent, rien que pour avoir choisi ce temps je te trouve courageuse. C'est plus difficile à mon sens de narrer au présent mais tu t'en sors très bien. Si je devais relever un détail, il y a beaucoup de phrases que tu relies ensemble par le mot "et". Exemple : Je baisse la tête Et me rend compte que j’ai le pied coincé dans de l’eau boueuse. Je réussis tant bien que mal à me sortir de là ET je cherche un nouveau chemin pour me rapprocher de cette vieille bâtisse. Je contourne le marécage ET j’avance lentement. [...]

Ce n'est pas gênant en soi mais quand tu en enchaines plusieurs à la suite, la narration perd en rythme et devient un peu plus mécanique, moins fluide. Varier avec d'autres mots de liaisons ou couper les phrases en deux te permettrait de conserver ton rythme et d'enrichir ton style. Voilà c'est tout pour ma petite remarque, ça n'enlève rien au fait que j'ai passé un très bon moment. Merci pour ta participation

Merci beaucoup à toutes les deux je prends note de vos avis et de vos suggestions pour mes prochaines descriptions

Yo!
Beaucoup de bonnes idées dans le texte ! Tu places de bons éléments et on arrive bien à suivre le personnage. Le souci c'est qu'elle enchaîne un peu les actions/descriptions sans que tout ça semble l'affecter. Du coup, j'ai du mal à suivre vraiment la narration. par exemple, elle tombe dans l'eau, mais ne grelotte pas ensuite, elle passe directe à la suite. Attention aussi à certaines maladresses :

Aujourd’hui des bêtes rôdent, où il est dangereux de s’y balader la nuit. : où -> et

Je décide donc de partir à l’aventure, après un road trip de trois mois, j’en ai l’habitude. : un peu bizarre de dire ça dans la narration

plus en plus / petit à petit : tu en utilises pas mal des mots comme ça dans le passage, attention à la redondance

Je suis sereine / Je suis moins sereine. : pas terrible de le dire ainsi

Je m’arrête un instant et je l’observe se diffuser autour de moi et l’atmosphère devient plus lourde. : tu aurais pu mettre un point au lieu du deuxième "et". Attention à ne pas juste enchaîner les actions.

j’entraperçois une personne se cachant sous l’escalier. L’intérieur est aussi sombre et miséreux que l’extérieur. J’entre, après tout, si cet homme se cache c’est qu’il n’est pas si effrayant que ça. : développe ton idée avant de passer à une autre. Si on voit un individu flippant, on reste focalisé sur lui et non sur la décoration.

Merci pour ta participation !