Je ne la reverrai plus jamais...

Les aiguilles d’une montre résonnaient à un rythme qui leur était propre. Tandis que j’ouvrais les yeux, je constatais un froid environnement qui m’entourait. Une odeur nauséabonde régnait dans l’air, telle de la pourriture ou de la moisissure.
Il fallait que je décèle la source de cette puanteur ! Mais rapidement, je constatai que mon cou s’était rigidifié, comme si cela faisait des mois qu’il était resté totalement immobile.
A la place, j’explorais les méandres de mon esprit.

Quel était mon dernier souvenir ?

Le visage de Rose m’apparut à l’esprit. C’était son anniversaire, je désirais lui acheter un bouquet en l’honneur de notre relation.
Ah, Rose ! Ma chère et tendre ! Son sourire m’apaisait, j’en oubliais presque la pestilence qui régnait dans les lieux rien que d’y penser. Son apparence chatoyante me donna la force de mouvoir mon corps et de jeter un coup d'œil à la pièce dans laquelle je me trouvais !
Tout était blanc : les murs, le plafond, les draps, le lit, le sol…
Qu’est-ce que…?
Ne trouvant pas l’origine de cette puanteur, je me dirigeai vers la porte que je discernai après quelques secondes.
Mais…
En m’approchant de la poignée je fus pris d’une vision d’odeur…: une couleur verdâtre s’approchait de mon objectif, il s’agissait de la couleur de ma peau.
Brusquement, je reculais. Ma main s’apparentait pour une raison que j’ignore à du moisi, des pustules la recouvrait comme si je souffrais d’un grave problème de peau.
Qu’est-ce que…? Qu’est-ce qu’il m’arrive…?
Je rebroussais alors les manches de mon pull en laine : là encore j’assistais à une scène digne d’un cauchemar. En reniflant, je compris enfin d’où venait cette saleté d’odeur.

De moi-même…

— Rose ! Rose ! Rose !
Je criais le nom de ma chère et tendre. Ressemblant désormais à une bête horrifique, le désespoir me guettait. Mes bras me grattaient et comment dire, schlinguer à mort.
—Rose ! Rose ! Rose !
Ma voix avait mué, elle ne ressemblait plus à celle que j’avais auparavant. A la place, en parlant, j’entendais le ton grave d’un monstre, d’une bête que les être humains craignaient.
Un liquide noir coula sur mes paumes verdasse. En cherchant son origine, je me retrouvais à toucher mon visage. Il provenait en réalité de mes globes oculaires… mes larmes ne s’apparentaient plus à leur aspect initial.
— Rose ! Rose ! Rose !

Je ne suis plus humain. Désormais, je ne pourrai plus jamais la voir…

Mon corps tomba à genoux. Je m’apitoyais sur le sort que la vie m’avait réservé…
J’étais pourtant tout ce qu’il a de plus banal… Un étudiant aux résultats peu brillants qui sortait avec une fille des plus adorables… Un jour, lors de l’anniversaire de Rose, je m’étais précipité chez le fleuriste afin de lui offrir un bouquet personnalisé composé de violettes, de tulipes et de marguerittes.
J’imaginais la joie qui apparaîtrait sur son visage lorsqu’elle aurait reçu mon cadeau. Je l’avais rencontrée dans un champ de fleurs, deux mois auparavant. Ce présent avait une signification toute personnelle à nos yeux…
Mais…
Je ne pourrais jamais plus la voir, je ne pourrais jamais lui offrir ce gracieux présent.
Il avait disparu je ne sais trop où et mon corps avait muté en quelque chose d’immonde.
Que m’est-il arrivé ?
Je me le demande encore. Je souhaite juste que quelqu’un réponde à ma question. Je suis sans doute mort à l’heure qu’il est, mais qui m’a tué ? Qui est le responsable de ma mort et de mon chagrin…
Ou plutôt de notre chagrin…
A l’heure qu’il écrit, j’écris sur les murs de cette salle blanche, espérant laisser une trace de mon désarroi.
Oh, toi qui me lit ! N'hésite pas à entrer en contact avec Rose Wein sur le campus de Paris 8 pour la prévenir… La prévenir qu’elle ne me reverra plus jamais…

Rose ! Rose ! Rose ! Rose ! Rose ! Rose….

S’il te plaît, ne m’oublie pas.
Ton bien aimé Jean-Louis.

Coucou !
Un zombi amnésique ? ^^

Bravo pour ton texte ! Je pense qu'il s'agit d'un zombi et si c'est bien ça, c'est super cool parce que c'est ma créature préférée <3

J'ai relevé quelques passages qui pourraient être améliorés :

"Les aiguilles d’une montre résonnaient à un rythme qui leur était propre."

> Je ne comprends pas bien cette phrase. (C'est un peu dommage parce que c'est la première ^^") Le battement de la trotteuse est le même pour toutes les montres. En partant de cette base, que signifie "un rythme qui leur était propre" ? Est-ce un rythme plus rapide ? plus lent ? anarchique ? À mon avis, l'information n'est pas très claire et manque de force. Cette première aurait pu être plus simple et plus évocatrice. D'autant que la notion du temps ne revient pas spécialement dans la suite du texte.

J'ai relevé deux autres phrases qui, pour moi, ont une formulation trop lourde et, un peu comme la phrase citée avant, manquent de précision :

"Ma main s’apparentait pour une raison que j’ignore à du moisi"
"mes larmes ne s’apparentaient plus à leur aspect initial"

Globalement le texte est vraiment pas mal, mais si je peux te donner un conseil, ce serait de rechercher un style avec plus de précision et de simplicité.

Encore bravo pour ta participation ! J'espère pouvoir te lire au prochain atelier <3

Rosario_gnd a écrit:Coucou !
Un zombi amnésique ? ^^

Bravo pour ton texte ! Je pense qu'il s'agit d'un zombi et si c'est bien ça, c'est super cool parce que c'est ma créature préférée <3

J'ai relevé quelques passages qui pourraient être améliorés :

"Les aiguilles d’une montre résonnaient à un rythme qui leur était propre."

> Je ne comprends pas bien cette phrase. (C'est un peu dommage parce que c'est la première ^^") Le battement de la trotteuse est le même pour toutes les montres. En partant de cette base, que signifie "un rythme qui leur était propre" ? Est-ce un rythme plus rapide ? plus lent ? anarchique ? À mon avis, l'information n'est pas très claire et manque de force. Cette première aurait pu être plus simple et plus évocatrice. D'autant que la notion du temps ne revient pas spécialement dans la suite du texte.

J'ai relevé deux autres phrases qui, pour moi, ont une formulation trop lourde et, un peu comme la phrase citée avant, manquent de précision :

"Ma main s’apparentait pour une raison que j’ignore à du moisi"
"mes larmes ne s’apparentaient plus à leur aspect initial"

Globalement le texte est vraiment pas mal, mais si je peux te donner un conseil, ce serait de rechercher un style avec plus de précision et de simplicité.

Encore bravo pour ta participation ! J'espère pouvoir te lire au prochain atelier <3

Merci du retour !
Je vois ce que tu veux dire, au final la première phrase ne veut pas dire grand chose^^"...
Il faudrait en effet que je travaille plus la précision de mes phrases.

Et oui, mon personnage est bien un zombie ! C'est pas dit explicitement vu que le narrateur le découvre en même temps que le lecteur, mais c'est ce que j'ai essayer de décrire^^.
Pour le très de caractère, je pensais plus au fait de montrer qu'il était amoureux, même si l'amnésie marche aussi en effet^^!

Bon ça sert à rien de deviner du coup, mais je pensais en effet au zombie amoureux, plutôt qu'amnésique ^^', et du coup un zombie avec pas mal de sentiments, aussi, ce qui assez particulier ^^

Déjà, pour le positif, je trouve que tu réussis bien à le caractériser, à travers la découverte de ce qu'il est.

Je rejoins un peu Rosario sur la formulation de certaines phrases, ou l'utilité d'autres phrases. En effet, je ne sais pas où tu veux en venir avec la montre, mais dans un contexte plus large, tu aurais eu l'occasion de développer, j'imagine.

Et en effet, sur "Ma main s’apparentait pour une raison que j’ignore à du moisi" et "mes larmes ne s’apparentaient plus à leur aspect initial", il y a un aspect très analytique, qui paraît assez dissonant avec la détresse dans laquelle se trouve Jean-Louis le zombie. En tout cas, je pense qu'on pourrait mieux sentir l'étonnement dans sa découverte, peut-être avec un questionnement intérieur, ou des phrases moins complexes, plus directes.

Cela dit, le tout est très bien et il me semble avoir plutôt bien ressenti sa tristesse. ^^

J'ai trouvé le texte très sympa à lire même si je n'ai pas du tout deviné que c'était un zombie, ni le caractère décrit. Je pensais que c'était un vieil homme dans un asil qui était perdu, dans le sens un peu amnésique, et qui recherchait sa femme morte ^^

J'aime beaucoup comment on découvre son corps !

Hello ! Bravo pour ton texte ! L'idée est chouette, mais je n'ai pas trop compris de quelle créature il s'agissait. Aussi, je pense qu'il y a des maladresses dans le texte qui nous empêchent d'être emporté par la lecture.

je constatais un froid environnement qui m’entourait. / je constatai que mon cou s’était rigidifié, : le verbe "constater" n'est pas obligatoire ici, tu fais perdre de la force à la phrase.

telle de la pourriture ou de la moisissure. : il faut choisir, ne laisse pas le choix au lecteur. Prends l'un des deux et vas-y à fond


j’explorais les méandres de mon esprit. Ressemblant désormais à une bête horrifique, le désespoir me guettait. Mes bras me grattaient et comment dire, schlinguer à mort. : je pense qu'il y a un souci de ton dans le texte. Parfois j'ai l'impression qu'il ne correspond pas à la scène, comme avec la première phrase un peu mélodramatique. Et ensuite, on est dans le langage familier qui était absent jusque-là.

Son apparence chatoyante/ mes larmes ne s’apparentaient plus à leur aspect initial. : maladroit et lourd

En m’approchant de la poignée je fus pris d’une vision d’odeur…: une couleur verdâtre s’approchait de mon objectif, il s’agissait de la couleur de ma peau.
Brusquement, je reculais. Ma main s’apparentait pour une raison que j’ignore à du moisi, des pustules la recouvrait comme si je souffrais d’un grave problème de peau.
Qu’est-ce que…? Qu’est-ce qu’il m’arrive…? : je trouve que c'est confus et maladroitement exprimé

Je m’apitoyais sur le sort que la vie m’avait réservé… : on est dans le mélodramatique, mais ça nous empêche d'être connecté au personnage et ressentir ce qu'il traverse je trouve.

Merci pour ta participation !