Au revoir, à jamais

Images fantaisie
En 45min car en retard Je suis peut être passée à côté de consignes que j'ai pas entendu du coup !



Mes pas me semblaient lourds, mon corps comme du plomb. Mais je ne pouvais trainer plus longtemps, il fallait que je parte.

J’abandonnais la cité où j’avais vu le jour, mon foyer, ma maison. Pour aller où ? Les Dieux seuls le savaient. Je n’avais pas le choix.

Je réussi finalement à sortir de la cité. Là, au-delà de sa porte accueillante, je jetai un dernier regard en arrière, telle la femme de Lot dans la Bible des monothéistes, avant d’être transformée en statue de sel. Ma belle cité, construite en flanc de montagne, ses toits de maisons colorés contrastant avec la pierre froide.

Au sommet, j’apercevais le temple où j’avais prié avec tant de ferveur. Combien d’heures y avais-je passé ? Je ne les comptais plus. C’était en son sein que j’avais pris la décision la plus dure de mon existence, celle de m’exiler.

Le long de la paroi rocheuse, je distinguais à travers la brume, la cascade d’eau fraîche, où j’avais passé beaucoup de temps avec Maëline, quand j’étais encore jeune et surtout innocent. Il n’y avait pourtant pas si longtemps… Nous nous sommes baignés nus quelques fois, le soir, quand les honnêtes citoyens étaient en sécurité dans leur foyer. Je découvrais l’amour, le long de ses courbes merveilleuses, au creux de ses seins.

Non loin de là, ma maison. A l’intérieur, ma mère et mes deux petites sœurs s’affairaient probablement pour le dîner, fulminant sur mon retard. J’étais censé être l’homme de la maison depuis la mort de mon père il y avait de cela déjà deux ans. Mais je n’avais pas le choix, je devais partir.
Maman, avec sa douce voix lorsqu’elle me berçait quand j’étais enfant. Ses yeux bleus pouvaient être là tendresse incarnée mais lancer des éclairs lorsque je la contrariais. Ses mains de fée lorsqu’il fallait soigner un bobo, raccommoder un vêtement, ou cuisiner la meilleure tarte du monde.
Mes petites sœurs, elles ne se lassaient jamais lorsqu’il s’agissait de jouer à me grimper sur le dos, ou lorsqu’elles voulaient entendre mes histoires de soldats forts et courageux. Parfois je les laissais tenter de coiffer mes cheveux, ou du moins le peu qu’il y avait. Je retint avec difficulté les sanglots qui se coinçaient dans ma gorge.

En contrebas de la cité, la forêt courait sur quelques Lieues. J’allais chasser là-bas, quand la nourriture venait à manquer à la maison. Je détestais ça, mais il le fallait, quand maman n’avait plus de quoi acheter des céréales et quelques morceaux de viande. Alors je tuais un cerf, ou un lapin.

La statue de notre déesse protectrice trônait fièrement à l’entrée de la cité. Je priais une fois encore dans ma tête pour qu’elle protège ma famille, et Maëline, même si bientôt sûrement, elle appartiendrait à un autre.

-Au revoir, ma cité, ceux que j’aime, mes souvenirs et mon enfance. Peut-être vous reverrai-je un jour, peut être jamais.

Je me retournai enfin, et entamai mon voyage. Un voyage qui serait peut être sans retour.

Bonjour,
J'aime beaucoup ton texte, très émouvant et les descriptions sont bien faites.
A bientôt

Merci beaucoup !

Coucou, j'ai bien aimé lire ton texte, on ressent plutôt bien l'émotion qui s'en dégage je trouve !

J'aime bien le fait que tu aies pris le contrepied total de ce que j'ai fait : ton personnage quitte une cité qu'il adore, et on ne sais pas ce qu'il compte faire, alors que les miens débarquent dans une cité qu'ils ne connaissent pas du tout avec une idée précise en tête ^^

Comme quoi la même image peut vraiment donner des textes totalement différents!

Je suis d'accord avec Akari, c'est une idée originale de suivre ton personnage dans un exil qu'il a lui-même choisi et qui lui brise le coeur. On sent son déchirement et son attachement à sa cité et on se demande ce qui peut bien lui passer par la tête pour quitter une vie apparemment sans histoire. C'est très intriguant ! Un texte très sympa à lire merci à toi et bravo

Merci beaucoup ! J'avoue que je ne sais pas moi même le pourquoi du comment

Coucou ! J'ai beaucoup aimé ton texte On ressent bien toute la nostalgie du personnage et la tristesse qu'il a de quitter cette ville où il a tant de souvenirs. C'est aussi très mystérieux, on se demande pourquoi il doit partir et qu'est ce qui l'attend au-delà  
Je n'ai pas de remarques particulières, bravo à toi !  

Merci Azulys!

Au passage, j'adore ton image de profil! Princesse Mononoké c'est bien ça?

Oui tout à fait

Hello ! Bravo pour ton texte ! C'est amusant que tu aies fait l'inverse de tout le monde ! j'ai bien aimé, même s'il y avait peu de descriptions au final. Le seul truc que j'ai à reprocher, c'est l'ordre de description avec la statue à la fin, alors que la forêt est déjà passée. Je pense que ça rend le tout un peu confus.
A part ça, bravo et merci pour ta participation !