- magenta
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Date d'inscription : 01/10/2023
Age : 19
Richard Durand
Dim 1 Oct - 16:14
Richard entendit deux coups frappés à la porte d’entrée. Cela le fit presque sursauter, lui qui avait l’habitude de passer ses journées seul : “Bon dieu, qui m’embête à neuf heures du matin ?” bougonna-t-il. “Bon, si quelqu’un s’est déplacé pour aller voir un pauvre vieux comme moi, c’est que ça doit être important.” Richard se leva difficilement de son canapé, et se dirigea vers la porte d’entrée. Avant d’ouvrir, il jeta un coup d'œil à travers le judas. Dès qu’il vu qui étaient les arrivants, il retira instinctivement son œil. “La police ?” s’étonna-t-il. “Mais qu’ai-je fait de mal ? Enfin… mais non, Richard, tu n’as rien à te reprocher, ils sont sûrement là pour une autre raison, ne t’inquiètes pas, voyons.”
Trois coups supplémentaires furent tapés à la porte. “Monsieur Durand, c’est la police !” cria l’un d’eux à travers la porte. “Veuillez nous ouvrir !”
- Pourquoi êtes-vous là ? lui répliqua Richard. Je n’ai rien fait de mal !
- Tout-à-fait, nous ne sommes pas venus pour cette raison, Monsieur, déclara sa collègue.
Nous venons vous annoncer une nouvelle importante. Ouvrez-nous !
Richard hésita une seconde. “Une nouvelle importante ? Cela m’étonnerait fortement. il n’y a plus grand chose d’important dans ma vie depuis que ma fille Léna est morte. Plus rien, même. Mais voyons ce que ces flics ont à dire. Ça me fera au moins deux personnes à qui je parle durant la semaine.”
Richard ouvrit la porte. Les deux policiers le regardèrent d’un air très avenant. “Ils veulent prendre l’apéro chez moi, ou quoi ?” pensa Richard, surpris. “Je n’avais jamais vu des flics qui souriaient auparavant.”
- Bon alors, qu’est ce que vous avez à me dire ?
Les deux membres des forces de l’ordre se jetèrent un regard, toujours en souriant, et puis la femme prit la parole :
- Hum… Monsieur Durand, pouvons-nous entrer un instant chez vous ? Je pense qu’il vaut mieux que nous vous annoncions cette nouvelle… autour d’une table. Ou en tout cas, que vous soyez assis. Vous nous permettez ?
- Euh, et bien… oui, allez-y. Ce n’est pas un piège, hein ?
- La police n’est pas là pour vous piéger, Monsieur, répondit l’homme. Ne vous en faites pas, installez-vous où vous le souhaitez.
Richard s’exécuta, et se posa dans son canapé. Les policiers prirent place dans les deux fauteuils en face de lui.
Je vous écoute.
Nous avons retrouvé l’assassin de votre fille il y a deux jours. Il a tenté de s’en prendre à nos collègues, et… Ceux-ci l’ont tué.
Tout s’embrouilla dans la tête de Richard. Il dut se lever et marcher dans le salon pour digérer l’information qu’il venait de recevoir. Les policiers ne rajoutèrent rien, et Richard, après avoir fait un tour de la pièce, revint s’asseoir sur le canapé
- Mais… cela fait trois ans… Oh Léna…
Richard éclata en sanglots. Mais cette fois, contrairement à trois années en arrière, ce n’étaient pas des larmes de tristesse. Ce que ressentait Richard à ce moment-là n’avait rien de comparable aux émotions qu’il avait déjà ressenties au cours de sa vie.
- Oh, mon dieu. Si vous saviez à quel point je pense à ce type depuis que c’est arrivé. Cet homme m’empêche de dormir. Quand il a tué ma fille, ma femme n’a pas tenu mentalement. Elle a été foudroyée par une maladie, et est morte quelques mois après. Cet homme… il a détruit ma famille.
Il observa de nouveau les policiers en face de lui. Ils n’avaient pas bougé, mais leur visage avait changé. La femme avait les larmes aux yeux, tandis que l’homme le regardait intensément, comprenant sûrement toute la douleur à travers laquelle il était passé.
- Je… je sais que ce n’est pas vraiment humain, mais… je souhaitais que l’assassin de ma fille soit lui aussi tué. Maintenant que c’est fait, je pense que je peux mourir tranquille. Au fait… Comment s’appelle-t-il ?
- Son nom est Justin Carlson, répondit l’homme
- Justin Carlson… Sa mort va sûrement entraîner la mienne. Maintenant que mon esprit est libéré, je n’ai plus aucune raison de continuer à vivre.
- Monsieur Durand, je pense que vous vous trompez, le contredit la policière. Vous pouvez encore faire plein de choses de votre vie, je vous assure ! Cet événement ne doit pas vous mettre des idées noires en tête.
- Mais bien au contraire, Madame. Vous savez, ma vie n’est pas drôle. Je n’ai ni l’énergie ni l’envie de faire quoi que ce soit qui pourrait me sortir de ce quotidien. Dorénavant, j’ai peut-être l’occasion de mourir heureux, après que l’homme que j’ai le plus détesté soit mort. Je ne veux pas laisser passer cette chance.
Les deux policiers étaient consternés. Richard savait très bien que leur boulot était de faire en sorte qu’il ne mette pas fin à ses jours. Mais il espérait qu’ils comprendraient que subir la vie n’est pas quelque chose de facile pour un petit vieux que la vie a frappé avec beaucoup de violence.
Finalement, ils se levèrent, et après avoir échangé un regard approbateur, ils se dirigèrent vers la porte d’entrée.
Trois coups supplémentaires furent tapés à la porte. “Monsieur Durand, c’est la police !” cria l’un d’eux à travers la porte. “Veuillez nous ouvrir !”
- Pourquoi êtes-vous là ? lui répliqua Richard. Je n’ai rien fait de mal !
- Tout-à-fait, nous ne sommes pas venus pour cette raison, Monsieur, déclara sa collègue.
Nous venons vous annoncer une nouvelle importante. Ouvrez-nous !
Richard hésita une seconde. “Une nouvelle importante ? Cela m’étonnerait fortement. il n’y a plus grand chose d’important dans ma vie depuis que ma fille Léna est morte. Plus rien, même. Mais voyons ce que ces flics ont à dire. Ça me fera au moins deux personnes à qui je parle durant la semaine.”
Richard ouvrit la porte. Les deux policiers le regardèrent d’un air très avenant. “Ils veulent prendre l’apéro chez moi, ou quoi ?” pensa Richard, surpris. “Je n’avais jamais vu des flics qui souriaient auparavant.”
- Bon alors, qu’est ce que vous avez à me dire ?
Les deux membres des forces de l’ordre se jetèrent un regard, toujours en souriant, et puis la femme prit la parole :
- Hum… Monsieur Durand, pouvons-nous entrer un instant chez vous ? Je pense qu’il vaut mieux que nous vous annoncions cette nouvelle… autour d’une table. Ou en tout cas, que vous soyez assis. Vous nous permettez ?
- Euh, et bien… oui, allez-y. Ce n’est pas un piège, hein ?
- La police n’est pas là pour vous piéger, Monsieur, répondit l’homme. Ne vous en faites pas, installez-vous où vous le souhaitez.
Richard s’exécuta, et se posa dans son canapé. Les policiers prirent place dans les deux fauteuils en face de lui.
Je vous écoute.
Nous avons retrouvé l’assassin de votre fille il y a deux jours. Il a tenté de s’en prendre à nos collègues, et… Ceux-ci l’ont tué.
Tout s’embrouilla dans la tête de Richard. Il dut se lever et marcher dans le salon pour digérer l’information qu’il venait de recevoir. Les policiers ne rajoutèrent rien, et Richard, après avoir fait un tour de la pièce, revint s’asseoir sur le canapé
- Mais… cela fait trois ans… Oh Léna…
Richard éclata en sanglots. Mais cette fois, contrairement à trois années en arrière, ce n’étaient pas des larmes de tristesse. Ce que ressentait Richard à ce moment-là n’avait rien de comparable aux émotions qu’il avait déjà ressenties au cours de sa vie.
- Oh, mon dieu. Si vous saviez à quel point je pense à ce type depuis que c’est arrivé. Cet homme m’empêche de dormir. Quand il a tué ma fille, ma femme n’a pas tenu mentalement. Elle a été foudroyée par une maladie, et est morte quelques mois après. Cet homme… il a détruit ma famille.
Il observa de nouveau les policiers en face de lui. Ils n’avaient pas bougé, mais leur visage avait changé. La femme avait les larmes aux yeux, tandis que l’homme le regardait intensément, comprenant sûrement toute la douleur à travers laquelle il était passé.
- Je… je sais que ce n’est pas vraiment humain, mais… je souhaitais que l’assassin de ma fille soit lui aussi tué. Maintenant que c’est fait, je pense que je peux mourir tranquille. Au fait… Comment s’appelle-t-il ?
- Son nom est Justin Carlson, répondit l’homme
- Justin Carlson… Sa mort va sûrement entraîner la mienne. Maintenant que mon esprit est libéré, je n’ai plus aucune raison de continuer à vivre.
- Monsieur Durand, je pense que vous vous trompez, le contredit la policière. Vous pouvez encore faire plein de choses de votre vie, je vous assure ! Cet événement ne doit pas vous mettre des idées noires en tête.
- Mais bien au contraire, Madame. Vous savez, ma vie n’est pas drôle. Je n’ai ni l’énergie ni l’envie de faire quoi que ce soit qui pourrait me sortir de ce quotidien. Dorénavant, j’ai peut-être l’occasion de mourir heureux, après que l’homme que j’ai le plus détesté soit mort. Je ne veux pas laisser passer cette chance.
Les deux policiers étaient consternés. Richard savait très bien que leur boulot était de faire en sorte qu’il ne mette pas fin à ses jours. Mais il espérait qu’ils comprendraient que subir la vie n’est pas quelque chose de facile pour un petit vieux que la vie a frappé avec beaucoup de violence.
Finalement, ils se levèrent, et après avoir échangé un regard approbateur, ils se dirigèrent vers la porte d’entrée.
Celui-ci, ninja-janine et Krissa Danos aiment ce message
- Céhah
- Messages : 98
Date d'inscription : 25/09/2022
Age : 24
Localisation : Loire-Atlantique
Re: Richard Durand
Lun 2 Oct - 1:59
Salut !
J'ai plusieurs choses à dire sur ton texte. Déjà, on va commencer par l'émotion, car elle me paraît assez évidente. J'aime bien l'idée que ce soit la joie, bien que ton personnage veuille mourir. Même si on pourrait chipoter et dire que c'est plutôt la délivrance que la joie, dans les faits... Bah c'est la même chose en fait !
Maintenant, plusieurs points de ton texte m'ont un peu dérangé. Je pense que le plus gros problème, c'est le style. Les personnages, que ce soit Richard ou les policiers, m'évoquent plutôt des entités essayant d'imiter le langage humain que de véritables humains, parlant naturellement. Par exemple : "Une nouvelle importante ? Cela m’étonnerait fortement. il n’y a plus grand chose d’important dans ma vie depuis que ma fille Léna est morte. Plus rien, même. Mais voyons ce que ces flics ont à dire. Ça me fera au moins deux personnes à qui je parle durant la semaine." me paraît très très impersonnel comme manière de parler, en plus d'être de l'exposition assez mal amenée à mon sens. Le principal problème, c'est que cela crée une distance avec le lecteur, ce qui nous prive de toute émotion (alors que je pense que c'était ton objectif à la base, nous émouvoir avec une histoire touchante et assez triste). En gros : ton texte manque de vie, je trouve. Autre problème dans ton style, le manque de variations : tu as trois paragraphes de suite qui commencent par Richard. Essaie au moins de trouver une périphrase, type "Le vieil homme'' ou bien "Le vieillard'' par exemple. Encore mieux, essaie de varier un peu les points de vue, et de donner celui des flics sur l'un de ces trois-là.
Maintenant, ne t'en fais pas non plus ! Un style, ça se travaille et ça s'améliore, donc ne te décourage pas
J'ai plusieurs choses à dire sur ton texte. Déjà, on va commencer par l'émotion, car elle me paraît assez évidente. J'aime bien l'idée que ce soit la joie, bien que ton personnage veuille mourir. Même si on pourrait chipoter et dire que c'est plutôt la délivrance que la joie, dans les faits... Bah c'est la même chose en fait !
Maintenant, plusieurs points de ton texte m'ont un peu dérangé. Je pense que le plus gros problème, c'est le style. Les personnages, que ce soit Richard ou les policiers, m'évoquent plutôt des entités essayant d'imiter le langage humain que de véritables humains, parlant naturellement. Par exemple : "Une nouvelle importante ? Cela m’étonnerait fortement. il n’y a plus grand chose d’important dans ma vie depuis que ma fille Léna est morte. Plus rien, même. Mais voyons ce que ces flics ont à dire. Ça me fera au moins deux personnes à qui je parle durant la semaine." me paraît très très impersonnel comme manière de parler, en plus d'être de l'exposition assez mal amenée à mon sens. Le principal problème, c'est que cela crée une distance avec le lecteur, ce qui nous prive de toute émotion (alors que je pense que c'était ton objectif à la base, nous émouvoir avec une histoire touchante et assez triste). En gros : ton texte manque de vie, je trouve. Autre problème dans ton style, le manque de variations : tu as trois paragraphes de suite qui commencent par Richard. Essaie au moins de trouver une périphrase, type "Le vieil homme'' ou bien "Le vieillard'' par exemple. Encore mieux, essaie de varier un peu les points de vue, et de donner celui des flics sur l'un de ces trois-là.
Maintenant, ne t'en fais pas non plus ! Un style, ça se travaille et ça s'améliore, donc ne te décourage pas
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- magenta
- Messages : 3
Date d'inscription : 01/10/2023
Age : 19
Re: Richard Durand
Lun 2 Oct - 11:35
Salut Céhah !
Merci pour ta réponse, je suis encore tout débutant en écriture et effectivement je manque beaucoup de style et de vocabulaire. Mais ces ateliers sont très instructifs et j'espère que je vais m'améliorer !
Merci pour ta réponse, je suis encore tout débutant en écriture et effectivement je manque beaucoup de style et de vocabulaire. Mais ces ateliers sont très instructifs et j'espère que je vais m'améliorer !
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- Celui-ci
- Messages : 62
Date d'inscription : 07/10/2021
Age : 21
Localisation : La Mie-sous-croute
Re: Richard Durand
Lun 2 Oct - 15:37
Il est attachant ce Richard^^ (même avant qu'il n'apprenne la nouvelle)
La joie ici est surtout montrée en apaisement mais ça marche bien, c'est une façon originale de traiter le sujet
La joie ici est surtout montrée en apaisement mais ça marche bien, c'est une façon originale de traiter le sujet
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- Krissa Danos
- Messages : 19
Date d'inscription : 22/09/2023
Age : 25
Localisation : Lyon
Re: Richard Durand
Lun 2 Oct - 16:00
Je l'aime bien ce petit Richard. Un vieil homme qui se laisse vivre, n'ayant plus personne sur qui s'appuyer.
J'ai bien ressenti son côté un peu "brisé par la vie", avant l'annonce. Puis la délivrance, donc l'alternative, c'est la joie.
Bravo pour ton texte, franchement, je n'ai pas remarqué le fait que tu sois "débutant" (comme tu le dis). Ton texte est très bien !
J'ai bien ressenti son côté un peu "brisé par la vie", avant l'annonce. Puis la délivrance, donc l'alternative, c'est la joie.
Bravo pour ton texte, franchement, je n'ai pas remarqué le fait que tu sois "débutant" (comme tu le dis). Ton texte est très bien !
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- ninja-janine
- Messages : 107
Date d'inscription : 29/01/2023
Re: Richard Durand
Sam 7 Oct - 13:46
D'accord avec tout ce qui a déjà été dit précédemment. Moi aussi j'aime bien ce Richard et la manière dont tu le décris et le fais réagir. Moment plaisant de lecture!
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