Police, ouvrez !

Arthur se réveille en sursaut. Quelqu’un tambourine à la porte de son appartement. C’est la police. Ils ont une nouvelle difficile à lui annoncer. Arthur ignore encore qu’il est le principal suspect d’une affaire criminelle. La lumière naturelle émanant par les fenêtres indique une matinée bien entamée. L’hôte se dirige précipitamment vers la porte d’entrée. Quelle urgence permet à quelqu’un de se manifester si bruyamment ? “Police, ouvrez ! s’exclame une voix grave et empreinte d’autorité.
- Tout de suite répond machinalement Arthur.”
La main sur la poignée, le temps se suspend, les idées fusent. Que cherchent-ils ? Ont-ils découvert quelque chose ? C’est impossible. Le suspect prend une large inspiration, ouvre lentement la porte et découvre sur le palier les visiteurs indésirés. Pourquoi le dévisagent-ils ainsi ? Arthur sent les battements de son cœur sur ses tempes. Il a chaud. Enfin, il salue les deux policiers qui lui font face d’une voix bégayante, “Messieurs ?
- Nous aimerions vous poser quelques questions sur une enquête en cours, lui annonce le plus grand et le plus costaud des agents d’un ton intimidant. Pouvons-nous discuter à l’intérieur ?
- Je… commence par bredouiller Arthur avant de se redonner contenance. Je vous en prie. C’est à quel sujet ? Entrez. Installez vous sur le sofa.”
L’hôte commence à bouillonner intérieurement. A-t-il laissé à portée de vue des objets compromettants ? Aucune chance de commencer à ranger ou faire le ménage sans paraître suspicieux. Mais que cherchent-ils ? Un des deux fonctionnaires, celui qui ne lui a pas encore adressé la parole, s’est lourdement assis à l’endroit indiqué. Son regard parcourt la pièce méthodiquement. Le deuxième agent fixe son hôte sans le quitter des yeux depuis un coin du salon. Il semble analyser le moindre mouvement d’Arthur. Sait-il lire dans les pensées ?
“Où étiez-vous hier en début de soirée ? demande alors la voix autoritaire
- Hier ? Laissez-moi réfléchir répond Arthur, en marquant un silence.” Qu'a-t'il fait hier ? Quelque chose de répréhensible ? Pendant qu’il réfléchit, il sent que ses faits et gestes sont surveillés. Soudain, ses yeux s'écarquillent. Sous la table basse, en dehors de son champ de vision du fonctionnaire assis mais à portée de main se trouvent toutes les preuves matérielles nécessaires à son inculpation. Le secret est sur le point d’être découvert. Arthur répond d’une voix tremblante : “Hier jusqu’à minuit, j’ai passé la soirée avec des collègues au restaurant de la place.
- Nous allons évidemment vérifier votre alibi. Connaissez-vous la raison de notre présence ?
- Je l’ignore.
- Avez-vous quelque chose à déclarer ?”
Les deux policiers ont maintenant leur regard braqué sur lui. Un frisson lui parcourt l’échine, ses mains sont moites. Pourquoi sont-ils ici ? Sont-ils déjà au courant ? Pourquoi jouer avec ses nerfs ainsi ? Les secondes passent les unes après les autres. Arthur garde le silence, la respiration haletante, le regard fuyant, il porte la main droite au niveau de son cœur et s’immobilise. Les deux agents de police le voient alors s’effondrer.

Il a des trucs à se reprocher lui xD Honnêtement je suis curieuse de savoir ce qu'il a fait pour que la police vienne chez lui. Ma première hypothèse c'est qu'il cache de la drogue dans son appart. L'idée était bonne, certains passages étaient rigolos malgré la détresse d'Arthur Pour l'émotion je paris sur la peur !
J'ai juste un peu tiquée sur cette phrase : "Quelle urgence permet à quelqu’un de se manifester si bruyamment ? " Je sais pas je la trouve un peu maladroite. Une urgence ça se "permet pas", je crois que c'est ça qui me gêne. Sinon j'ai apprécié !
Bravo

ladyhana a écrit:Il a des trucs à se reprocher lui xD Honnêtement je suis curieuse de savoir ce qu'il a fait pour que la police vienne chez lui. Ma première hypothèse c'est qu'il cache de la drogue dans son appart. L'idée était bonne, certains passages étaient rigolos malgré la détresse d'Arthur Laughing Pour l'émotion je paris sur la peur !

C'était bien l'émotion que je souhaitais transmettre !
Quant à ce qu'Arthur a à se reprocher, je laisse le soin aux lecteurs de l'imaginer.

ladyhana a écrit:
J'ai juste un peu tiquée sur cette phrase : "Quelle urgence permet à quelqu’un de se manifester si bruyamment ? " Je sais pas je la trouve un peu maladroite. Une urgence ça se "permet pas", je crois que c'est ça qui me gêne.

Je voulais dire quelque chose comme "si quelqu'un se permet de se manifester si bruyamment c'est qu'il doit y avoir une urgence" mais ça sonnait mieux dans ma tête

ladyhana a écrit:Smile Sinon j'ai apprécié !
Bravo

Merci pour la lecture et le commentaire =)

Hey ! J'avais vu juste avec la peur alors d'après ton commentaire !
Tu nous la montres bien, notamment avec toutes ces questions qu'il se pose et son état physique (il a chaud, mains moites).

Voilà j'ai pas grand chose à dire de plus, si ce n'est que ça se lit bien

Alors là, on reste sur sa faim. J'ai plein de questions sans réponse. L'émotion c'est la peur, sans aucun doute. Tellement il a peur qu'il s'effondre une main sur le coeur: crise cardiaque? va-t-il mourir? Cela le délivrerait de l'infâme crime dont il s'est rendu coupable (dont le lecteur ignore tout) et dont il aperçoit les preuves traînant au vu et au su des policiers (le lecteur ignore également tout des preuves visibles aux yeux de tous) - suspens, suspens!