Perdu dans le désert...

Le titre était Noir c'est noir mais c'était déjà pris.    Pour éviter la confusion, j'ai changé de titre.

Je manque souvent le début du live, donc attendez-moi, merci !

962 mots

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Ma tête tourne. Mon cœur tremble dans ma poitrine. L’obscurité n’aide en rien à estomper la panique. Quelques exercices de respiration parviennent à le calmer, à me calmer.

Prendre une minute pour évaluer la situation. Pas de douleur, pas de blessure. C’est déjà ça.

En goûtant le salé de mes lèvres, je devine mon état de déshydratation. Mes cheveux dégoulinent de transpiration. Pratique l’élastique attaché à mon poignet, il me permet de les attacher, de dégager mon visage échauffé.

Aucun bruit autre que le bourdonnement d’un insecte cherchant la sortie.

Je me redresse avec difficulté. Mes doigts glissent sur de la terre battue, je trébuche et m’étale de tout mon long. En me relevant, j’époussète mes vêtements. Pourquoi suis-je affublé d’une longue tunique et d’espadrilles ? Mes habits ont disparu, mon sac a disparu, mon arme a disparu. Super !

Où que je sois, j’y suis seul, je ne sens pas de présence. Mon esprit embrumé peine à se remémorer les consignes.

Perdu dans mes réflexions, je mets un moment avant de m’apercevoir du silence qui règne autour de moi. Mon codétenu semble avoir pris le large. Se pourrait-il qu’il ait trouvé une sortie ?

Je me lève et me dirige vers la gauche, comptant mes pas pour me repérer. Mes mains butent sur une paroi. Un mur recouvert de végétation. Le longer reste ma seule option. Une ouverture doit bien s’y trouver. Reste à la débusquer.

Mon genou se cogne contre un objet lourd, la douleur explose et je mords mes lèvres afin de ne pas crier, et alerter d’éventuels gardes de ma présence ; mieux vaut rester vigilant.

J’en tâte les contours. Des rochers entassés qui formeraient un banc ? Je poursuis mon exploration quand un courant d’air caresse ma peau. Une note d’espoir : une sortie existe. J’écoute le sifflement du vent et je perçois un son qui m’intrigue, un petit cliquetis. Mon instinct m’incite à en savoir plus. Et après quelques minutes à marcher en tous sens, les bras tendus dans le noir, mon front frappe une chaîne au bout de laquelle pend une clé. Je m’en saisis, mais elle est arrimée. Impossible de la détacher.

Une seule option s’offre à moi : déplacer le banc de pierre près de la clé. Et commence mon dur labeur. Après des heures d’effort, éreinté, la bouche aride comme un ruisseau à sec, le corps exsudant une chaleur fiévreuse, je parviens à me hisser et emprunter la sortie.

L’obscurité du désert n’est pas celle des métropoles des pays développés, sa profondeur laisse la place aux constellations et à leur lumière brillante. Ici je ne vois rien. Rien de rien. A moins que… à moins que ce ne soit ma vue qui… non, c’est impossible ! Je ne peux me résoudre à cette idée.

Je ferme et ouvre les yeux plusieurs fois, mais pas de résultat. Le noir est tout ce que je vois.

Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir !
Est-ce vraiment le moment de chanter Johnny ?

Pas le temps de m’apitoyer sur mon sort, sans eau je suis mort.

J’ai roulé le long du toit, et me voilà à découvert. Sans aucune idée de la configuration des lieux difficile de me diriger. S’il y a un bâtiment, il peut y en avoir d’autres. Le silence, la chaleur, l’odeur de sable chaud, autant d’indices qui m’aideront à me sortir de cette situation inédite.

Seul un mal de crâne me tient compagnie. La soif me harcèle. Je passe sûrement pour un fou à raser les murs, ainsi. Quelles autres options s’offrent à moi ? Trouver un moyen de contact et demander mon extraction d’urgence reste ma seule chance.

Quant une proéminence me rentre dans la chair. Je masse mon abdomen. Mes doigts glissent jusqu’à l’objet sur lequel repose tous mes espoirs. Sa chaleur vive me brûle. Je m’y agrippe malgré la douleur intense que cela m’inflige. La poignée de métal chauffée à blanc par le soleil, cède. Je la lâche et secoue mes mains pour atténuer la sensation de brûlure.

J’entrouvre la porte, je colle mon oreille dans l’embrasure, pas un bruit, ni le ronronnement d’un moteur de réfrigérateur ou de climatiseur, ni le souffle du ventilateur d’un ordinateur. Un soupir de déception s’échappe de mes lèvres.

Prudemment, je me faufile derrière la porte qui émet un petit grincement.

Je ne vois rien, je n’entends rien, je ne dis rien.

Quand je sens une présence derrière moi.

Le grincement de la porte l’a trahi. Au son de ses semelles sur le sable, je devine qu’il veut me surprendre par derrière. L’odeur âcre du tabac émane de son souffle chaud qui se rapproche de moi.

Rester immobile. Attendre et comprendre ses intentions. Je ne suis pas encore mort.

Il ne dit rien.

Il me saisit par le cou, de son bras gauche et, de son bras droit, serre mon abdomen comme un serpent sa proie. Je me débats, à coups de pieds dans les airs, tentant de lui échapper.

Une aiguille perce ma peau.

Je me relâche, sûr de ma mort imminente. La liste des produits qu’il a pu m’injecter me rend malade.

Il desserre son étreinte, et d’un geste habile je saisis l’arme qu’il porte à son ceinturon. La lame le transperce. Son cri de bête à l’abattoir me perfore le tympan, j’ai le reflexe de couvrir mes oreilles et protéger mon ouïe. Manquerait plus que je devienne sourd !  

Je halète, et savoure ma victoire. Mais elle est de courte durée. Une douleur violente, brutale irradie dans tout mon visage, me fait mettre genou à terre.

Le décor se forme devant mes yeux incrédules. Je distingue mes deux instructeurs derrière une vitre, au dessus de moi.
— Félicitations Agent Gunther ! Vous avez passé le CéciTest avec succès !

Super, j'ai adoré ton texte mais alors...

Il desserre son étreinte, et d’un geste habile je saisis l’arme qu’il porte à son ceinturon. La lame le transperce. Son cri de bête à l’abattoir me perfore le tympan,

Si c'est un CéciTest... qui est cet individu transpercé par la lame? Je me demande

Bravo pour ton texte ! il est bien écrit, bon vocabulaire et idée cool. Tu développes bien la scène. Juste, j'ai eu cette impression qu'il restait un peu trop dans sa tête avec ses auto mises en garde et réflexions, et on n'était pas dans ses sentiments.

Pratique l’élastique attaché à mon poignet, il me permet de les attacher, de dégager mon visage échauffé. : un peu bizarre je trouve, j'ai l'impression que tu essaies de me vendre.

Aucun bruit autre que le bourdonnement d’un insecte cherchant la sortie. : un peu compliqué le début

Mon genou se cogne contre un objet lourd, la douleur explose et je mords mes lèvres afin de ne pas crier, et alerter d’éventuels gardes de ma présence ; mieux vaut rester vigilant. : un peu redondant car avant on avait à peu près la même structure

Merci pour ta participation !