un mec à la Joe Goldberg

- Que se passe-t-il ?! Que m’as tu fais ?!
Je hurle à m’en arraché les poumons. Mon crâne me fait un mal de chien mais je n’y prête que très peu attention lorsque je sens l’angoisse monter en moi. Je ne vois plus rien, mes mains tâtent mon visage à la recherche de sang pouvant expliquer cet aveuglement mais en vain. Tremblante, je me décide enfin à toucher l’endroit fatidique. Ma respiration, jusqu’à présent saccadée, se stoppe lorsque je prends conscience de ce qui m’arrive. Vides, les cavités où devraient se trouver mes yeux sont vides. Ma gorge me brûle, un sanglot passe la barrière de mes lèvres lorsque j’entends enfin la voix de Tomás me répondre.
- Tu ne te souviens pas Vicky jolie ? Sa voix est calme, presque taquine alors que je suffoque.
J’essaye alors de recouvrer la mémoire et me concentre sur les évènements de la soirée. Nous étions lovés l’un contre l’autre au premier feu de camp de la saison. Jeunes diplômés, il m’avait motivé à venir fêter ça sur la plage, mais nous avons dû nous enfuir lorsque la police à débarquer. Depuis, c’est le trou noir.
- Je vais t’aider un peu Vicky jolie, je t’ai vu tenir la porte à cet homme au café il y a 3 jours, je ne sais pas de qui il s’agit, et ça m’est égal, mais je devais me venger. Tu es enfermée dans mon chalet de vacances, tu pourras appeler à l’aide autant que tu veux, mais il ne te reste plus que tes yeux pour pleurer. Son rire me glace le sang et je n’ai pas le temps de comprendre ce qui se passe que j’entends des pas sur ma droite, une porte claque puis le silence règne à nouveau dans la pièce.
Mes oreilles bourdonnent et je ne suis pas sur d’avoir compris tout ce que Tomás m’a raconté, aussi étonnement que cela puisse paraître, je suis plutôt concentrée sur la douleur à l’arrière de mon crâne. Pourquoi ai-je mal à cet endroit et non au niveau de mes cavités oculaires? Le son d’un léger crépitement me ramène à la réalité, un feu, il doit y avoir une cheminée à proximité. Avec le peu de force qu’il me reste, je tente alors de sortir de mes interrogations, il ne faut pas que je commence à paniquer. Je change alors de position et essaye de me mettre à genoux, la douleur s’intensifie dans ma boite crânienne. Une plainte gronde dans ma poitrine malgré moi et je tends mes bras aux alentours et trouve enfin un meuble dont je peux me servir pour me hisser debout. Le bois est froid sous mes mains, et mes jambes flageolent un instant avant que je puisse me stabiliser. Un pas après l’autre, j’essaye de me diriger vers le son des crépitements émis par le feu de cheminée. Mais plus je me rapproche de mon but, plus mon souffle me manque, je dois me concentrer sur ma respiration un maximum, ce n’est pas le moment de faire une crise d’asthme. Je touche enfin du bout des doigts ce qui semble être les briques de la cheminée, ces dernières sont rugueuses et la chaleur se répand au niveau de mes genoux. Soudain, quelque chose agrippe ma cheville, je hurle de surprise et tente de me débattre mais ce quelque chose, ou plutôt quelqu’un resserre ses doigts et je sens la panique me gagner à nouveau.
-Shhh, shhh, Victoria c’est toi? Ne fais pas de bruit il pourrait revenir.
-Papa ? Que fais-tu là? je ne vois rien aide moi !
Ma voix tremble, je suis soulagée de ne pas être seule mais je ne comprends pas pourquoi il est ici.
-Il a cru que j’étais ton amant, il m’a gardé enfermé ici depuis qu’il nous as vu ensemble. J’ai eu beau lui répéter que j’étais ton père il n’a rien voulu entendre, j’ai si peur Victoria, sauve toi, va chercher de l’aide je t’en prie. Le ton qu’il emploi ne me rassure pas du tout, je n’ai jamais connu mon père paniqué ainsi et le grain cassé de sa voix me laisse supposer qu’il n’a pas ouvert la bouche depuis au moins 24 heures.
Soudainement, la porte sur ma gauche claque à nouveau et je n’ai pas le temps de réagir que j’entends mon père hurler :
-Je vous en supplie lachez moi ! laissez-moi tranquille !
Un cri strident retentit lorsque j’entends une lame plonger dans de la chair. Je comprends alors qu’il s’agit de mon père lorsque j’entends le sang s’écouler sur le sol et sa main relacher doucement ma cheville.

Bravo pour ton texte ! Super idée, tu amènes de bons éléments au fur et à mesure. Attention au rythme des phrases parfois et je pense que les dialogues sont un peu rapides pour installer l'échange.

Mon crâne me fait un mal de chien mais je n’y prête que très peu attention lorsque je sens l’angoisse monter en moi. : pourquoi pas dans l'idée, mais bizarrement dit comme ça

pouvant expliquer cet aveuglement : en trop je pense, on comprend qu'il cherche une blessure

Mes oreilles bourdonnent et je ne suis pas sur d’avoir compris tout ce que Tomás m’a raconté, aussi étonnement que cela puisse paraître, je suis plutôt concentrée sur la douleur à l’arrière de mon crâne. / Soudain, quelque chose agrippe ma cheville, je hurle de surprise et tente de me débattre mais ce quelque chose, ou plutôt quelqu’un resserre ses doigts et je sens la panique me gagner à nouveau. : des phrases un peu longues, qui manquent de rythme.

cavités oculaires : bizarre de dire ça

Merci pour ta participation !