L'Albatros

Une odeur de moisi me provoqua une forte nausée alors que je reprenais connaissance. L'estomac au bord des lèvres, je me redressai tant bien que mal, le corps lourd et engourdi. Sans savoir ni comprendre où je me trouvais, mon regard se mit à la recherche d'une once de lumière afin d'identifier cet endroit puant. Il n'émanait pas de là qu'une odeur d'humidité. Un bourdonnement reconnaissable comme celui de mouches me chuchotait à l'oreille qu'à quelques mètres de ma position se trouvait de quoi les attirer. Tout l'air était vicié ici et, chaque fois que j'inspirai, une poussière irritante s'immisçait dans mes poumons. Comme mon cerveau ne recevait aucune information de mes rétines, je réalisai que je n'y voyais plus rien. Par réflexe, je posai mes mains sur mes yeux pour m'assurer qu'ils étaient toujours là. Ils l'étaient, je pouvais sentir mes globes oculaires s'agiter à l’affût d'une lueur d'espoir. Pris de panique, je me tâtai tout le corps et quand j'en eus fini l'inventaire, une toux se déclencha et entraîna des spasmes. Je m'écroulai sur le sol qui me semblait être fait de planches de bois. Ainsi étendu pendant de longues minutes, dos à terre, reprenant peu à peu mon calme, je fis glisser mes mains sur le sol. Une écharde se planta dans ma paume gauche et confirma donc mon hypothèse. Une fois la panique passée, l'instinct de survie se réveilla en moi. Je devais sortir de là ! Je ne me souvenais même pas comment j'y étais entrer et, détail non négligeable, je devais le faire dans le noir le plus complet. Rien que d'y repenser, ma respiration s'accéléra et je dus une nouvelle me calmer pour ne pas me laisser moisir ici. Hors de question que ces saletés de mouches ne s'approchent de moi !

Me concentrer, voilà ce que je devais faire. Je fermai machinalement les paupières... imbécile ! En les rouvrant, le temps d'une nanoseconde, une pensée me fit croire que j'allais voir à nouveau, qu'un simple battement de paupières suffirait... quel imbécile ! Plus présent que jamais, lourd et nauséabond, le noir s'infiltrait dans chaque parcelle de mon corps. La rage s'emparait de moi et le cri qui s'échappa de ma gorge sèche fut si effrayant qu'il me glaçât de terreur. Un grattement sur ma gauche attira mon attention et un couinement m'indiqua qu'une souris passait par là. En me levant, j'écartai les bras et ma main gauche heurta une paroi en bois, semblable au sol. Une fois à la verticale, je réalisai que le plancher bougeait. Mon corps balançait d'avant en arrière sans faire le moindre mouvement. Je dus ajuster la position de mes pieds pour garder l'équilibre. L'endroit où je me trouvais m'apparut alors au grand jour, j'étais dans la cale d'un bateau. Et un bateau qui naviguait de surcroît ! Je n'avais donc pas complètement deviner où j'étais. Il me restait à savoir où, ou plutôt sur quel mer.

La soif commença à se manifester et l'idée que je me faisais des cales de bateaux était qu'elles étaient pleines de tonneaux. Qui dit bateau dit équipage, qui dit équipage dit vivres et eau. J'avançai d'abord mon pied gauche et une fois stabilisé j'envoyai mon pied droit plus en avant. Quelques mètres ainsi parcourus, je me retrouvai bloqué.

Salut !

Ton texte est plutôt pas mal ! Il est bien écrit et se lit facilement, donc sur la forme il n'y a pas grand chose à te reprocher (si je veux chipoter, je peux juste dire que j'ai juste noté une phrase un peu lourde : Comme mon cerveau ne recevait aucune information de mes rétines, je réalisai que je n'y voyais plus rien.) 

Sur le fond, j'aurais peut être aimé qu'il y ait un peu plus d'enjeu à ton histoire pour qu'on y soit plus investis. Mais sur un atelier d'1h30, c'est franchement pas grave si on n'arrive pas à mettre ça 

Bravo pour ton texte ! L'idée du bateau est bonne tout comme celle du truc qui pue, mais je regrette que tu ne les aies pas tellement utilisés. Le texte a du bon vocabulaire mais manque d'émotion et de tension selon moi.

Un bourdonnement reconnaissable comme celui de mouches me chuchotait à l'oreille qu'à quelques mètres de ma position se trouvait de quoi les attirer. : trop compliqué pour ce que tu essaies de dire je pense.

Comme mon cerveau ne recevait aucune information de mes rétines : manque un peu de naturel, pas très joli

Je devais sortir de là ! Je ne me souvenais même pas comment j'y étais entrer et, détail non négligeable, je devais le faire dans le noir le plus complet. : j'avoue que je ne ressens pas tellement d'émotions ni de tension à la fin de ce premier paragraphe

La rage s'emparait de moi et le cri qui s'échappa de ma gorge sèche fut si effrayant qu'il me glaçât de terreur. Un grattement sur ma gauche attira mon attention et un couinement m'indiqua qu'une souris passait par là. En me levant, j'écartai les bras et ma main gauche heurta une paroi en bois, semblable au sol. Une fois à la verticale, je réalisai que le plancher bougeait. : trop saccadé, je pense qu'il y a trop d'actions qui s'enchaînent sans vraiment prendre le temps de développer. Ne fonctionne pas selon moi.

Je n'avais donc pas complètement deviner où j'étais. Il me restait à savoir où, ou plutôt sur quel mer. : trop rationnalisé je trouve, le personnage saute direct aux conclusions.

Merci pour ta participation !