- Bibiche20
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Date d'inscription : 29/01/2023
Age : 28
Avance ou meurt
Dim 30 Juil - 16:10
Le contact du sol dure et froid est le premier élément de ma prise de conscience.
Allonger sur le dos, je mets un temps indéfini à émerger. Tout mouvement de corps me paraît pénible. Les membres engourdis, les tempes marteler par des éléments inconnus, tout m'incite à rester étendu.
Mais je ne dois pas. Je ne peux pas.
Mon jugement attend.
Inconsciemment, j’ouvre les yeux, mais rien ne se passe. Le noir. Les ténèbres envahissent mon regard. Une partie de moi est résolue. Je n’ai plus qu’une chose à faire maintenant: avancer. Que ce soit vers la mort ou la liberté, avancer est la seule destination.
En prenant appui sur mes avant-bras, la terre crisse sous mon poids, et dans un élan je me mets debout. Pieds nus, chacun des cailloux procure de petite torture aux contact de mes deux extrémités
J’essuie à l’aveugle par habitude les possibles poussières présentes sur mes vêtements. A cet instant, je tique, ce ne sont pas les habits que je portais avant ma perte de conscience. Plus léger, mais plus rugueux. Leurs contacts sur ma peau oppressant mon coeur. Un t-shirt et un pantalon en toile que j’imagine de couleur sable. Ce sont les uniformes des condamnées de la Tour.
Après un soupir qui résonne comme un cri à mes tympans, j’enclenche le premier pas. Chaque appui induit un écho qui se répète inlassablement. Ce phénomène entre dans l’épreuve que je dois affronter. Progresser, sans devenir fou. Avancer pour ne pas se perdre soi-même. Tel est le jugement qu’il m’a été assigné.
Ma concentration est la clé pour arriver au-dessus de ce tapage. La moindre once de peur causera ma perte.
Des frissons parcourent mon échine, et un goût âcre pèse sur ma langue.
Mes pensées vont et viennent. Puis se fixe sur la raison de ma présence dans ces lieux: prouver mon innocence et me déjouer de la culpabilité qui m’anime. Pour cela, il n’y a qu’une seule chose à faire: ne pas mourir.
Je réprime un gloussement à cette pensée, puis comme pour m’inciter à rester focus, quelque chose griffe mon mollet droit. La douleur due à cette blessure se propage tout le long de la jambe. La mâchoire serrés, l’écoulement du liquide chaud sur le pied cause ma chute en arrière.
A cet instant, le désespoir m’assaille. Des effluves de fer entre en contact avec mon nez. Je hurle:
Je vais y arriver! Si quelqu’un m’entend, je réussirais à sortir d’ici! J’y arriverai!
Ces mots ne sont pour personne. Personne ne peut m’aider. Ce lieu est inconnu de tous sauf de la reine. La seule chose sûre est mon isolement le plus total. Personne ne m’entend. Ces mots sont pour moi, et seulement moi. Pour me redonner espoir.
L’écho qu’ils induisent me le répète inlassablement. Comme si une foule m’encourageait à me dépasser. A vivre.
Mon corps se lève sans faire le moindre bruit. En aucun cas, je veux perturber l’élan de ses encouragements. Ils doivent être audibles le plus longtemps possible.
A leurs arrêts, le silence s’installe.
Immobile, mon esprit prend conscience du chahut que provoque mon organisme. Écouter le son de sa respiration, humer l’air glacial et le ressentir dans chacun de ses poumons. Entendre son propre cœur battre de manière constante et assourdissante. Se délecter du peu de salive qu’il me reste. Endurer cette souffrance qui enserre ma jambe. Sentir une légère brise sur mon visage...
Une brise?
Comment est-ce possible?
Soit je deviens fou, soit elle m’indique le chemin. Je préfère prendre la deuxième option. Qu’est-ce que je risque?
Allonger sur le dos, je mets un temps indéfini à émerger. Tout mouvement de corps me paraît pénible. Les membres engourdis, les tempes marteler par des éléments inconnus, tout m'incite à rester étendu.
Mais je ne dois pas. Je ne peux pas.
Mon jugement attend.
Inconsciemment, j’ouvre les yeux, mais rien ne se passe. Le noir. Les ténèbres envahissent mon regard. Une partie de moi est résolue. Je n’ai plus qu’une chose à faire maintenant: avancer. Que ce soit vers la mort ou la liberté, avancer est la seule destination.
En prenant appui sur mes avant-bras, la terre crisse sous mon poids, et dans un élan je me mets debout. Pieds nus, chacun des cailloux procure de petite torture aux contact de mes deux extrémités
J’essuie à l’aveugle par habitude les possibles poussières présentes sur mes vêtements. A cet instant, je tique, ce ne sont pas les habits que je portais avant ma perte de conscience. Plus léger, mais plus rugueux. Leurs contacts sur ma peau oppressant mon coeur. Un t-shirt et un pantalon en toile que j’imagine de couleur sable. Ce sont les uniformes des condamnées de la Tour.
Après un soupir qui résonne comme un cri à mes tympans, j’enclenche le premier pas. Chaque appui induit un écho qui se répète inlassablement. Ce phénomène entre dans l’épreuve que je dois affronter. Progresser, sans devenir fou. Avancer pour ne pas se perdre soi-même. Tel est le jugement qu’il m’a été assigné.
Ma concentration est la clé pour arriver au-dessus de ce tapage. La moindre once de peur causera ma perte.
Des frissons parcourent mon échine, et un goût âcre pèse sur ma langue.
Mes pensées vont et viennent. Puis se fixe sur la raison de ma présence dans ces lieux: prouver mon innocence et me déjouer de la culpabilité qui m’anime. Pour cela, il n’y a qu’une seule chose à faire: ne pas mourir.
Je réprime un gloussement à cette pensée, puis comme pour m’inciter à rester focus, quelque chose griffe mon mollet droit. La douleur due à cette blessure se propage tout le long de la jambe. La mâchoire serrés, l’écoulement du liquide chaud sur le pied cause ma chute en arrière.
A cet instant, le désespoir m’assaille. Des effluves de fer entre en contact avec mon nez. Je hurle:
Je vais y arriver! Si quelqu’un m’entend, je réussirais à sortir d’ici! J’y arriverai!
Ces mots ne sont pour personne. Personne ne peut m’aider. Ce lieu est inconnu de tous sauf de la reine. La seule chose sûre est mon isolement le plus total. Personne ne m’entend. Ces mots sont pour moi, et seulement moi. Pour me redonner espoir.
L’écho qu’ils induisent me le répète inlassablement. Comme si une foule m’encourageait à me dépasser. A vivre.
Mon corps se lève sans faire le moindre bruit. En aucun cas, je veux perturber l’élan de ses encouragements. Ils doivent être audibles le plus longtemps possible.
A leurs arrêts, le silence s’installe.
Immobile, mon esprit prend conscience du chahut que provoque mon organisme. Écouter le son de sa respiration, humer l’air glacial et le ressentir dans chacun de ses poumons. Entendre son propre cœur battre de manière constante et assourdissante. Se délecter du peu de salive qu’il me reste. Endurer cette souffrance qui enserre ma jambe. Sentir une légère brise sur mon visage...
Une brise?
Comment est-ce possible?
Soit je deviens fou, soit elle m’indique le chemin. Je préfère prendre la deuxième option. Qu’est-ce que je risque?
Céhah aime ce message
- Céhah
- Messages : 94
Date d'inscription : 25/09/2022
Age : 24
Localisation : Loire-Atlantique
Re: Avance ou meurt
Lun 31 Juil - 21:57
Salut !
Tu as une bonne idée de base, très bonne même ! Même si on a eu d'autres textes à base d'évasion d'un endroit piégé, le tien à ce concept de tour de jugement qui lui apporte un petit quelque chose.
Maintenant, j'ai relevé deux problèmes dans ton texte qui viennent le pénaliser. Premièrement, tu te répètes pas mal dans ton propos. On a assez vite compris que ton personnage était face à un jugement et qu'il ne pouvait que sortir ou mourir. Donc ce n'est pas la peine de passer la moitié du texte dessus, au détriment d'une action qui aurait pu être intéressante ici. Et également, certaines de tes phrases ne marchent pas. Par exemple : Que ce soit vers la mort ou la liberté, avancer est la seule destination. -> l'avancée se fait vers une destination, ce n'est pas la destination (ou alors tu le fais d'une manière symbolique mais il faut bien blinder ta métaphore pour pas qu'il y ait d'ambigüité possible). Je pense que tu as dû confondre avec solution, tout simplement. Autre phrase qui pose problème selon moi : Pieds nus, chacun des cailloux procure de petite torture aux contact de mes deux extrémités. -> Là, c'est assez lourd et inutilement alambiqué. Quelque-chose comme "Pieds nus, je ressens la douleur procurée par chaque caillou sur lequel je marche" ou plus simplement "Chaque caillou fait mal à mes pieds nus'' me paraît mieux fonctionner.
Tu as une bonne idée de base, très bonne même ! Même si on a eu d'autres textes à base d'évasion d'un endroit piégé, le tien à ce concept de tour de jugement qui lui apporte un petit quelque chose.
Maintenant, j'ai relevé deux problèmes dans ton texte qui viennent le pénaliser. Premièrement, tu te répètes pas mal dans ton propos. On a assez vite compris que ton personnage était face à un jugement et qu'il ne pouvait que sortir ou mourir. Donc ce n'est pas la peine de passer la moitié du texte dessus, au détriment d'une action qui aurait pu être intéressante ici. Et également, certaines de tes phrases ne marchent pas. Par exemple : Que ce soit vers la mort ou la liberté, avancer est la seule destination. -> l'avancée se fait vers une destination, ce n'est pas la destination (ou alors tu le fais d'une manière symbolique mais il faut bien blinder ta métaphore pour pas qu'il y ait d'ambigüité possible). Je pense que tu as dû confondre avec solution, tout simplement. Autre phrase qui pose problème selon moi : Pieds nus, chacun des cailloux procure de petite torture aux contact de mes deux extrémités. -> Là, c'est assez lourd et inutilement alambiqué. Quelque-chose comme "Pieds nus, je ressens la douleur procurée par chaque caillou sur lequel je marche" ou plus simplement "Chaque caillou fait mal à mes pieds nus'' me paraît mieux fonctionner.
- Bibiche20
- Messages : 5
Date d'inscription : 29/01/2023
Age : 28
Re: Avance ou meurt
Mer 2 Aoû - 20:50
Salut!
Tout d'abord, je te remercie beaucoup d'avoir pris le temps de me lire et d'identifier les petits couac que tu as trouvé!
Je suis d'accord avec toi, je radote! Je vais faire plus attention la prochaine fois.
De plus, en écrivant, je savais que la phrase sur les pieds était bizarre mais je me suis dit que je l'a corrigerai après. Grosse erreur, le temps était écoulé ! J'ai donc joué le jeu à fond et j'ai envoyé.
Merci encore!
Tout d'abord, je te remercie beaucoup d'avoir pris le temps de me lire et d'identifier les petits couac que tu as trouvé!
Je suis d'accord avec toi, je radote! Je vais faire plus attention la prochaine fois.
De plus, en écrivant, je savais que la phrase sur les pieds était bizarre mais je me suis dit que je l'a corrigerai après. Grosse erreur, le temps était écoulé ! J'ai donc joué le jeu à fond et j'ai envoyé.
Merci encore!
Céhah aime ce message
Re: Avance ou meurt
Ven 4 Aoû - 16:36
Bravo pour ton texte ! L'idée est cool, tu as du bon vocabulaire et la consigne est respectée. Juste, je trouve qu'il y a des maladresses dans tes phrases qui nous font sortir de la narration.
Le contact du sol dure et froid est le premier élément de ma prise de conscience. : phrase bancale
les tempes marteler par des éléments inconnus, : trop vague, du coup pas grande utilité
Pieds nus, chacun des cailloux procure de petite torture aux contact de mes deux extrémités : maladroit
me déjouer de la culpabilité qui m’anime / l’écoulement du liquide chaud sur le pied cause ma chute en arrière. : pareil, c'est maladroit
Merci pour ta participation !
Le contact du sol dure et froid est le premier élément de ma prise de conscience. : phrase bancale
les tempes marteler par des éléments inconnus, : trop vague, du coup pas grande utilité
Pieds nus, chacun des cailloux procure de petite torture aux contact de mes deux extrémités : maladroit
me déjouer de la culpabilité qui m’anime / l’écoulement du liquide chaud sur le pied cause ma chute en arrière. : pareil, c'est maladroit
Merci pour ta participation !
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