La Fin de l'Histoire

Ça ne pouvait être la fin, pas comme ça, pas aujourd’hui. Ren avait tant fait pour atteindre son objectif, avait tant sacrifié. Il avait tué son père, il avait réussi à lever une véritable armée pour combattre à ses côtés. Il avait sacrifié les dix dernières années de sa vie dans le but de défaire le roi de sa couronne pour enfin libérer le royaume de son joug despotique et cruel.

Mais son esprit n’eut pas le temps de se perdre en souvenirs. Bientôt, la lumière du jour, malgré les nuages noirs qui tapissaient le ciel, éblouit son regard alors qu’on ouvrait la porte de la calèche dans laquelle il était ligoté. Deux hommes en armures parées des armoiries du roi le sortirent de force du véhicule. D’abord prit de vertiges à cause des blessures infligées lors de la dernière bataille, son regard se posa sur l’échafaud vers lequel on le conduisait.
Alors il se mit à se débattre de toute ses forces, à tenter de se soustraire des bras de ceux qui le forçaient à avancer, sans y parvenir.

Lorsqu’il se trouva en haut de la potence, il vit la foule qui s’étendait devant elle. Des centaines, des milliers de villageois rassemblés pour le voir mourir. Mais alors que ce devait être le cas d’ordinaire, aujourd’hui personne ne poussait de hurlements de joie, personne ne lui jetait de légumes et de fruits pourris, personne ne se réjouissait de son imminente exécution. Ils gardaient leurs yeux rivés sur Ren, tenus à l’écart de quelques mètres par des centaines de soldats armés jusqu’aux dents. Car le roi savait que le peuple était contre lui, que si Ren était parvenu à le tuer, chaque personne composant la foule qui se tenait sur la place aujourd’hui aurait rêvé de le faire à sa place.

Ren leva les yeux vers la foule le cœur battant d’espoir, mais elle demeura passive, apeurée, et son bâillon l’empêchait de leur parler
Alors, dans un dernier espoir il regarda le ciel. Il tenta de se calmer et il implora le dieu Seth, celui qui l’avait accompagné durant toutes ces années, celui pour qui il s’était battu, qu’il admirait depuis toujours. Celui qu’il pensait avoir de son côté. Qu’avait-il fait de mal pour ne plus bénéficier de sa protection ? Où était-il alors qu’il s’apprêtait à être décapité ? Mais il ne reçu aucun signe, rien que de la pluie sur le visage.

Et après un petit moment passé dans le silence, il entendit des pas s’approcher de lui sur l’échafaud. Il n’eut toutefois pas le temps de se tourner pour voir de qui il s’agissait car le roi empoigna ses cheveux pour lui faire relever la tête et le regarder dans les yeux.
Ren resta sous le choc un instant. Il n’avait jamais été aussi proche de son objectif, jamais aussi près de son but. Le roi était là, sous ses yeux et à sa portée, et il était ligoté, dans l’incapacité de le tuer. Le roi afficha un sourire narquois, puis il lâcha ses cheveux avant de lui asséner un coup de genoux dans la tête. La foule retint son souffle, craignant d’assister à un lynchage. Mais le roi s’arrêta là.

Ren, le cœur battant, le sang bouillonnant dans ses veines malgré le froid, voulu lui sauter dessus. Les gardes tentèrent de le retenir, mais la rage et la haine qui l’avaient animés durant toutes ces années l’empêchèrent de rester maître de lui-même. Il leur donna des coups d’épaule, se mit à hurler malgré son bâillon, et un troisième soldat fut contraint de venir en aide à ses deux collègues pour le plaquer contre le sol.

Le roi observa la scène avec dédain, avant de s’avancer vers la foule en écartant les bras comme s’il s’apprêtait à enlacer un ami, et il sourit.
― Dans ce Royaume, les criminels répondent de leurs actes ! clama-t-il à la foule qui resta silencieuse. Cet homme que vous voyez devant vous, n’a rien d’un héros ! Il est une bête sauvage !
Il attendit que le peuple montre son soutient, mais comme il ne le fit pas, il se racla la gorge avant de recommencer à parler :
― Ses alliés seront chassés et condamnés, tout comme lui. Dans quelques mois je l’espère, cette pitoyable rébellion ne sera plus qu’un lointain souvenir. Voilà ce qui arrive à ceux qui ont l’audace de se soulever contre moi !

Le roi se retourna vers Ren qui le regardait avec fureur et dont la respiration était redevenue erratique. Il se baissa à son niveau pour le regarder dans les yeux, et Ren se jeta sur lui dans l’espoir d’arriver ne serait-ce qu’à le blesser, mais il en fut empêché par les trois soldats.
Le roi s’écarta à nouveau, se mit sur le côté pour laisser les gardes et le bourreau faire leur travaille.

Ren fut redressé alors qu’il se débattait toujours et on plaqua sa tête contre le billot. Lorsque les yeux de Ren trouvèrent la main du bourreau s’approchant de lui, il vit qu’elle serrait une ache qui, si rien ne l’en empêchait, rencontrerait bientôt sa nuque. Ren se débattit avec plus de force encore, se mit à hurler au travers de son bâillon. Il regarda la foule avec désespoir.
Mais il n’arriva rien. Personne ne vint à son secours, Seth ne descendit pas du ciel pour empêcher qu’il ne soit tué.

La dernière chose à laquelle Ren pensa fut sa cousine. Sa cousine qu’il avait passé tant d’années à entraîner au combat et à la stratégie. Il espérait qu’elle continuerait de fédérer les troupes, que la Rébellion ne mourrait pas en même temps que lui. Puis La hache du bourreau s’abattit sur lui et trancha sa tête qui tomba devant le billot.
Un grand silence s’ensuivit où l’on entendit quelques sanglots émaner de la foule. Le roi s’avança d’un pas lent pour saisir la tête qu’il brandit devant le peuple, avant de la jeter devant l’échafaud, dans la boue.

(P.S : Désolé si c'est médiocre T-T)
(P.S 2 : Si j'ai modifié après coup, c'est uniquement pour corriger des fautes d'orthographes dans les cas où la faute pouvait mener à une mauvaise compréhension du mot ou de la phrase, je n'ai rien changé d'autre, ni le nombre de mots, ni l'histoire, ni même la tournure des phrases, voilà voilà ^^)

Hello Félix ! Avant toute chose, non, ton texte n'est pas médiocre ! Il est même très loin de l'être ! J'aime beaucoup l'ambiance sombre que tu y as installé et je m'y suis très vite immergée Par rapport à la fiche personnage de Christelle, j'ai l'impression qu'on a affaire ici à un Ren plus âgé, moins fougueux que l'adolescent de 16 ans. A vue de nez je lui donnerais plus de la vingtaine ici. Pour ce qui est de la caractérisation, tu as plus été dans le "Tell" que dans le "Show" mais c'est plutôt cohérent avec ta scène. Un Ren ligoté et bâillonné est forcément plus limité dans ses actions ^^ Moi ça ne m'a pas dérangée du tout à la lecture, encore une fois j'ai vraiment adoré ta scène En revanche tu as réussi à bien rendre visible l'adoration de Ren pour Seth et son espoir jusqu'au bout qu'il vienne le sauver est particulièrement poignant. Ne te dénigre pas Félix, tu as réussi un très bel atelier tu peux être fier de toi. Bravo

Sayuri.K a écrit:Hello Félix ! Avant toute chose, non, ton texte n'est pas médiocre ! Il est même très loin de l'être ! J'aime beaucoup l'ambiance sombre que tu y as installé et je m'y suis très vite immergée Par rapport à la fiche personnage de Christelle, j'ai l'impression qu'on a affaire ici à un Ren plus âgé, moins fougueux que l'adolescent de 16 ans. A vue de nez je lui donnerais plus de la vingtaine ici. Pour ce qui est de la caractérisation, tu as plus été dans le "Tell" que dans le "Show" mais c'est plutôt cohérent avec ta scène. Un Ren ligoté et bâillonné est forcément plus limité dans ses actions ^^ Moi ça ne m'a pas dérangée du tout à la lecture, encore une fois j'ai vraiment adoré ta scène En revanche tu as réussi à bien rendre visible l'adoration de Ren pour Seth et son espoir jusqu'au bout qu'il vienne le sauver est particulièrement poignant. Ne te dénigre pas Félix, tu as réussi un très bel atelier tu peux être fier de toi. Bravo

    Merci beaucoup pour ta réponse qui est à la fois agréable et constructive ^^
    En effet ici Ren est plus âgé, dix ans se sont écoulés entre disons la situation initiale décrite dans la fiche, et le moment où il se fait exécuter.

Bravo pour ton texte ! Tu écris très bien Une bonne narration, un personnage qui est bien campé mais c'est vrai qu'on passe à côté de ses émotions je trouve. Tu vas plus t'attarder sur ses pensées (bof) et ses actions (bien), au lieu de nous parler de ce qu'il ressent. Attention au rythme aussi, beaucoup de phrases longues et peu de phrases courtes/moyennes.

Car le roi savait que le peuple était contre lui, que si Ren était parvenu à le tuer, chaque personne composant la foule qui se tenait sur la place aujourd’hui aurait rêvé de le faire à sa place. : attention aux phrases longues, au début ça va mais à la fin je trouve que c'est confus

Merci pour ta participation !