Ren l'appelle du cerf

Atelier d'écriture
Thème: développement d'un caractère à partir d'une fiche personnage.
25/06/2033


— Ren ! T'a pas intérêt à quitter cette maison.

Je claquais la porte avec rage, une seconde plus tard, elle se fracassa de nouveau contre le mur et j'entendis mon père jurais. Il continua de crier dans mon dos, mais je l’ignorais.

C'était de l'esbroufe, je savais qu’il n’allait pas me suivre. Enchainant les menaces, de plus en plus désespérantes pour me convaincre de rester alors que je m'enfonçais déjà dans les bois.

Quand sa voix ne fut plus qu’un son diffus, chargé de colère et de déception, je poussais un soupir de soulagement en relâchant mes épaules. Depuis maintenant deux saisons, je m'étais un temps fou, avant de trouver du gibier.

J’avais mis en garde le chef du village. Si nous ne faisons rien, chaque année sera pire que la précédente. Cette abrutie n'avait une fois de plus rien voulu entendre.

Me servant les mêmes tirades réchauffer sur la paix, qu’avait amenée la décision de vivre sous le joug d’un seigneur de guerre plus puissant que nous.

À quoi bon vivre en paix puisque nous allions tous crever de faim ?

Je repensais soudain à ma première chasse. J'avais suivi les grands le soir de leur initiation. Embusqué à quelques mètres d’eux quand un énorme cerf avait surgi en tentant de fuir. Je n'avais alors pas eu le choix. J’avais sorti mon couteau et abattu la bête.

Ils m’en avaient tellement voulue de leurs avoirs voler leurs moments de gloire. Des cerfs pareille, même à l’époque ça ne se débusque pas comme ça. Je grattais par réflexe la cicatrice sous mon menton, vestige de la dérouiller qu’ils m’avaient collée plus tard entre deux ruelles.

— psitt.

Cacher entre les branche, la gamine s'était encore planquée dans les arbres pour me prendre en filature. Un jour, il faudrait qu’elle m'explique comment elle arrivait à faire ça.

— Osham, qu’est que tu fou là, la houspillais-je ?

— Et toi, qu'es tu fou là ? J’ai entendu ton père gueuler d’ici, rétorqua l'effrontée.

J'aimais bien le franc-parler de ma cousine, ce n'était qu’une enfant, mais elle s'exprimait déjà comme un pilier de bar. Elle se laissa tomber de son perchoir. Ses vêtements, semblables au mien, étaient tout plein de poussière. À mon avis, elle devrait se terrer ici depuis un moment.

— Ta pas école aujourd'hui ? Lui demandais-je comme un adulte responsable était censé le faire.

— L’école, c’est pour les bébés, me gronda-t-elle du haut de ses douze ans.

Je m'apprêtais à la renvoyer au village quand elle sortit son arme secrète. Elle me lorgna avec son petit air de chien battu, abandonné dans la forêt. Un rayon de soleil et mon pire cauchemar réunis dans une seule personne.

— Bon d’accord, tu peux me suivre, cédais-je en levant les yeux au ciel. Mais je te préviens, ça sera super dangereux.

— Trop bien !

Elle partit plus vite qu'une de mes flèches et disparut entre les arbres, m'arrachant un sourire.

Par contre en lisant le texte des autres je crois que je me suis tromper sur le nom de la cousine, désolée du coup.

Bravo pour ton texte, dans l'ensemble il est vraiment intéressant. J'aime bien l'idée de plus axer ton histoire sur la menace de la famine que sur la révolte contre le seigneur, ça a le mérite de changer par rapport à beaucoup d'entre nous. Et puis alors le ton employé par Osham, c'est un régal !   

Après, je ne saurais pas trop dire pourquoi, mais ton texte m'a laissé un peu en dehors pour être honnête. Peut-être un très léger souci dans le rythme de tes phrases, mais en vrai j'en suis pas persuadé non plus...

Bravo pour ton texte ! Tu rends bien le caractère de Ren, la scène est dynamique et la narration est bonne. Juste des soucis dans la construction des phrases et le rythme de celles-ci.

Je claquais la porte avec rage, une seconde plus tard, : Je claquais la porte avec rage. Une seconde plus tard, : marche mieux avec le point je trouve

Enchainant les menaces, de plus en plus désespérantes pour me convaincre de rester alors que je m'enfonçais déjà dans les bois. : il faudrait un verbe actif dans la phrase sinon n'a pas de force. ex : il enchaînait les menaces...

chargé de colère et de déception, je poussais un soupir de soulagement en relâchant mes épaules : un peu trop d'émotions listées

Depuis maintenant deux saisons, je m'étais un temps fou, avant de trouver du gibier. : aurait été mieux au paragraphe suivant je pense, lance le nouveau sujet.

Me servant les mêmes tirades réchauffer sur la paix, qu’avait amenée la décision de vivre sous le joug d’un seigneur de guerre plus puissant que nous. : la phrase manque d'une vraie construction. Ou alors il aurait fallu la rattacher à la phrase précédente avec une virgule.

J'avais suivi les grands le soir de leur initiation. Embusqué à quelques mètres d’eux quand un énorme cerf avait surgi en tentant de fuir. : il faudrait une virgule entre les deux phrases, la deuxième ne fonctionne pas toute seule.

rétorqua l'effrontée. : en trop je pense, pas top de désigner par un trait de caractère.

Merci pour ta participation !