La marche___

Les cartes : Le mats , L’Hermite et la force
Mon choix : le mat

C’était le matin, le dernier jour de ma vie dans mon village d’enfance. La lumière du jour peinait à traverser les interstices des volets en bois de ma chambre. Mon père surgit dans ma chambre et glissa sur un de mes jouets en bois au sol. Ses grognements d’ours me réveillèrent.

— Il faut partir Allan. On fait comme on a dit, n’ait pas peur, dit mon père de la voix tremblotante.

J’étais près depuis des mois. Tous les habitants du village se prépareraient à cette éventualité qu’ils arrivent. Tous, en silence, pensaient qu’ils ne viendraient pas dans un endroit isolé de tout. On avait préparé notre « évasion ». Bien que nous ne fussions pas un clan, mon père avait pris le commandement des opérations. Son esprit pratique rassurait tout le monde.

Mon sac pendait sur la chaise de ma chambre aux pieds mon lit. Mon bâton de marche accroché à lui formait une ombre étrange la nuit ; qui parfois me faisait sursauter quand je me réveillais la nuit. Je voyais un énorme monstre avec une dent géante qui voulait m’attraper. Prêt au pire, depuis l’annonce de leur présence dans le pays, je dormais tout habiller. Mes pas firent grincer le bois de ma chambre, mon cœur commença à accélérer.

— Dépêche-toi, murmura mon père qui avait repris son assurance.

Sur le pas de notre porte, tout le village était réuni. Balluchons sur le dos et bâtons de marche, nous étions prêts à fuir le danger. Les visages endormis des enfants et celui creusé par la peur de leurs parents me regardaient.

— Ils viennent pour lui, ton fils, pourquoi on devrait abandonner nos maisons et nos terres, lâcha un vieillard énervé.

— Nous en avons déjà parlé. Ils tueront tout le monde, mais vous êtes libre de rester, répondit mon père.

Le vieillard repartit chez lui les mains dans les poches en bougonnant. C’était la première fois que je fous les cheminées éteintes sur les toits de pailles des maisons.
On sortit en silence du village comme si on marchait sur la pointe des pieds. On entendait que le bruit de nos respirations. Elles trahissaient notre présence. La froideur du matin me gelait les joues. Un grand gaillard Atia se mit devant pour prendre le chemin convenu. Mon père posa son bâton sur son épaule.

— On ne passe pas les montagnes. Le vieux bouc connait notre itinéraire. Je ne veux pas prendre le risque qu’il leur divulgue, annonça mon père.

Le chemin des montagnes était très dangereux et interdit depuis des décennies. Le soir à la veillée près du feu, on racontait les histoires des malheureux qui mourraient dans d’atroces souffrances. Le mal qui nous poursuivait était encore plus impitoyable. Le groupe préférait mourir dans les montagnes que d’avoir affaire à eux. Ils auraient une mort plus digne. Nous avions un atout, Atia qui se vantait auprès des demoiselles d’avoir fait plusieurs voyages dans les montagnes.

Un bruit de chevaux se rapprochait de nous. Nous ne pûmes nous cacher. Nos chevaux de trait libérés au matin passèrent devant nous au galop. Ils avaient la peur dans leur regard. La folie s’était emparée d’eux. Leurs cris résonnèrent dans le ravin où ils s’étaient jetés.

— Dépêchons-nous, ils arrivent plus vite que prévu, cria mon père.

Au-dessus de notre village, il y avait une fumée noire qui forma un énorme nuage. Porter par le vent, il se dirigea vers nous. Il prit la forme d’une montre géant. Je courus dans le champ. Mon pied s’enfonça dans un trou. Mon père m’aida à me relever. Essoufflés, on arriva sur un chemin de pierre noire. Un enfant se blessa la main sur un rocher noir.

— Ne toucher pas les pierres noires, elles sont tranchantes comme du verre, conseilla un vieux qui nous racontait les histoires au coin du feu.

On continua sans s’arrêter. C’était la consigne. Le chemin monta en direction de l’entrée de la montagne. C’était une magnifique porte sculptée dans le père noir qui réfléchissait une lumière semblable à celle de la lune. Des inscriptions anciennes apparaissaient en relief. Personne ne savait lire ce langage perdu dans le passé. Une lumière illumina les inscriptions et le sens m’apparut.

« Bienvenue à toi si tu peux lire ses lignes et mort aux étrangers ».

Le choix du mat était très intéressant et audacieux !
C'est un bon texte ! Quelques répétitions et petites fautes de frappe m'ont parfois fait trébucher sur les mots, mais il y avait peu de temps et tu as été très productif, et rien qui ne saurait disparaître avec une relecture rapide ^^ J'aime beaucoup cette petite ambiance seigneur des anneaux, avec la porte dans la montagne ^^
"La voie est close, elle fut faite par ceux qui sont morts ; et les morts la gardent… la voie est close, maintenant vous allez mourir."

@Lupi Merci pour ton retour

Coucou Zebulon !

J'aime beaucoup tes dialogues ! Ainsi que l'ambiance comme le dit Lupi ^^
En revanche j'ai eu aussi un peu de mal à lire certaines phrases, mais tu t'es amélioré sur la fluidité je trouve !
En peu de temps, tu as réussi à écrire un texte plutôt complet.

mes jouets en bois au sol je pense que simplement "jouet" suffit, autrement ça alourdit un peu je trouve ^^

Bravo

@petite aloy merci pour ton retour

Coucou ! J'aime beaucoup ton texte, ça donne envie d'en savoir plus. Pareil, quelques répétitions mais rien de grave.

Leurs cris résonnèrent dans le ravin où ils s’étaient jetés. Ah non je proteste ! Pas les poneys

@sisuki merci pour ton retour

Bonsoir, j'ai bien aimé le texte. L'ambiance était bien décrite et les descriptions était nickel. La fin m'a beaucoup plut et m'a fait penser au Seigneur des anneaux. Bravo pour le texte !

@Lian merci pour ton retour

J'aime beaucoup l'ambiance et ça m'a donné envie d'en savoir plus sur les ennemis qu'ils fuient.
Quelques répétitions, effectivement.
L'utilisation de "on" dans la narration me gêne un peu, personnellement ("On avait préparé notre « évasion ».", "On sortit en silence du village comme si on marchait sur la pointe des pieds. On entendait que le bruit de nos respirations." etc...). Utiliser "on" à la place de "nous", c'est le genre de choses qui a plutôt sa place à l'oral (du coup pour les dialogues ça marche très bien). Sauf quand "on" est indéfini, dans ce cas-là ça ne pose pas de problème.
Bravo pour ton texte !

@marie_jda merci pour ton retour

Bravo pour ton texte ! J'aime beaucoup l'idée et tu amènes de bons éléments au fil du texte, mais tu ne développes pas assez. Problème de rythme également, même si des efforts sont faits

C’était le matin, le dernier jour de ma vie dans mon village d’enfance. : la phrase est bizarre, le "de ma vie" est en trop je pense.

dans ma chambre : rép

dit mon père : rép

dit mon père de la voix tremblotante. : d'une voix tremblotante

à cette éventualité qu’ils arrivent. : à l'éventualité qu'ils arrivent

Tous, en silence, pensaient qu’ils ne viendraient pas dans un endroit isolé de tout. : "en silence" ici fait superflus car la pensée est silencieuse de base.

Prêt au pire, depuis l’annonce de leur présence dans le pays, je dormais tout habiller. Mes pas firent grincer le bois de ma chambre, mon cœur commença à accélérer. : manque d'une vraie construction dans le paragraphe

regardaient / vieillard énervé : un peu trop lisse je pense vu la gravité de la situation

On sortit: on aurait pu rester au "nous" qui fonctionnait bien.

Un grand gaillard Atia se mit devant pour prendre le chemin convenu. Mon père posa son bâton sur son épaule. : manque de virgules dans ce paragraphe et les phrases font la même taille, ce qui n'est pas top pour le rythme.

Un grand gaillard Atia se mit : Un grand gaillard, Atia, se mit - Un grand gaillard, du nom d'Atia, se mit

Leurs cris résonnèrent dans le ravin où ils s’étaient jetés. : info qui était passée à la trappe, du coup on est perdus en tant que lecteurs. Aussi, le paragraphe manque de développement et de clarté.

il y avait : attention à ne pas trop mettre ça avant les descriptions, maladroit

Il prit la forme d’une montre géant. : Développe plus le monstre géant pour plus d'impact et attention au rythme de tes phrases, elles sont toutes courtes.

On continua sans s’arrêter. C’était la consigne. : manque un peu de rythme dans le dernier paragraphe, attention aux répétitions. Manque de l'émotion aussi, du drame. Le monstre semble avoir disparu.

Merci pour ta participation !