- Hypallage
- Messages : 3
Date d'inscription : 22/02/2022
Beau boulot !
Ven 21 Avr - 11:57
Coucou, les miettes.
Ma participation très en retard à cet atelier. Premier texte partager avec vous. Je n'ai rien changé, et pourtant ça me démangeait.
Vous pouvez le disséquer en live, si ça vous amuse, plutôt vers 15h, parfois je manque le début.
Disclaimer : toute présence de figures de style serait purement recherchée.
environ 550 mots.
ne scroller pas pour ne pas divulgâcher la fin !
BEAU BOULOT
A mesure que la chaleur s'intensifiait, l'atmosphère s'alourdissait. Pourtant, nous étions arrivés à destination aux premières lueurs du jour, à l'heure où le corps frissonne aux élans du vent, aux bruits inconnus du désert.
Nos organismes reposés, nos esprits aiguisés, nous étions fins prêts. Mais une demi-journée de boulot sous le cagnard et c'était une autre histoire !
Surtout depuis que j'étais immobilisé au sol après une mauvaise chute.
Un morceau de métal cisaillait mes entrailles. A chaque mouvement, des grognements quittaient ma gorge. J'avais beau serrer les dents, cette douleur épouvantable, insupportable, inéluctable me terrassait.
Brad s'agenouilla près de moi. "Ça va aller, ne t'inquiètes pas." Tant de conviction dans sa voix. J'y aurais presque cru.
Dans ses yeux brillaient des larmes emplies de sincérité. Quel acteur, ce mec !
Je murmurais un merci entre deux spasmes de mon supplice.
D'un pas lourd de fatigue, il s'éloigna rejoindre Julia. Ensemble, ils décideraient de mon sort. Appeler Will à la rescousse ou me laisser là, au milieu de cette terre aride, à la merci d'une faune tueuse, d'une flore dangereuse et une fois mort, mon corps festin des charognards.
De loin, ils apparaissaient proches, très proches, trop proches, leurs doigts se frôlaient, leurs regards appuyés, et ces rictus amusés qui les trahissaient. Ce n'était pas prévu ! On ne change pas le plan de jeu en plein match, on ne réécrit pas le scénario en plein tournage ! On se conforme au règlement.
Sauf quand on a la stature de Brad, le charisme de Brad, le charme de Brad, et le fric !
Un mal de crâne m'assommait, et cette lumière incandescente ne faisait que l'accentuer. Fermer les yeux et me reposer un court instant, me ferait du bien.
Une main sur mon visage. Une main frappait mon visage. Une claque marqua mon visage pour m'empêcher de m'évanouir, m'empêcher de m'endormir ou m'empêcher de... partir ?
Julia me secouait. Ses cheveux dégoulinait de sueur. Sa peau, brûlée de coups de soleil, la rendait méconnaissable. Elle tentait de masquer son inquiétude, mais n'y parvenait pas.
" Debout, il faut avancer. On a pas le choix."
Le morceau de métal transperçait mes boyaux, mais l'ôter signerait mon arrêt de mort.
Au moment où ils m'aidaient à me redresser, un son sourd nous fit lever les yeux au ciel : le vrombissement des pâles d'un hélicoptère.
Cette lueur d'espoir nous apporta un regain d'énergie.
Mes compagnons d'infortune se mirent à sauter et faire de grands gestes pour indiquer notre position.
Parfait. Une fenêtre de tir. Je saisi mon arme, visai, et tirai. Le moteur de l'hélicoptère couvrit le bruit mat et sifflant des balles. L'un après l'autre, Julia et Brad s'effondrèrent.
Je ramassais leur sac à dos. La vision des billets et des diamants dessina un sourire de la taille du grand canyon sur mes lèvres.
Ils pouvaient s'en douter, non ?
Qui se contenterait des miettes ?
Je me hissais à bord de l'hélicoptère, non sans peine, en domptant ma douleur.
"Coupé ! "
Je sautais au sol, pressé de me mettre au frais et de m'enfiler un grand verre de limonade.
"Beau boulot, les gars ! On remballe ! " cria l'assistant réalisateur sous les applaudissements des techniciens.
La conversation lunaire que j'aurai au téléphone avec ma mère ce soir !
" Aujourd'hui, j'ai buté Julia Roberts et Brad Pitt, et toi tu as passé une bonne journée ? "
Merci d'avoir lu. J'espère que ça vous a plu !
Ma participation très en retard à cet atelier. Premier texte partager avec vous. Je n'ai rien changé, et pourtant ça me démangeait.
Vous pouvez le disséquer en live, si ça vous amuse, plutôt vers 15h, parfois je manque le début.
Disclaimer : toute présence de figures de style serait purement recherchée.
environ 550 mots.
ne scroller pas pour ne pas divulgâcher la fin !
BEAU BOULOT
A mesure que la chaleur s'intensifiait, l'atmosphère s'alourdissait. Pourtant, nous étions arrivés à destination aux premières lueurs du jour, à l'heure où le corps frissonne aux élans du vent, aux bruits inconnus du désert.
Nos organismes reposés, nos esprits aiguisés, nous étions fins prêts. Mais une demi-journée de boulot sous le cagnard et c'était une autre histoire !
Surtout depuis que j'étais immobilisé au sol après une mauvaise chute.
Un morceau de métal cisaillait mes entrailles. A chaque mouvement, des grognements quittaient ma gorge. J'avais beau serrer les dents, cette douleur épouvantable, insupportable, inéluctable me terrassait.
Brad s'agenouilla près de moi. "Ça va aller, ne t'inquiètes pas." Tant de conviction dans sa voix. J'y aurais presque cru.
Dans ses yeux brillaient des larmes emplies de sincérité. Quel acteur, ce mec !
Je murmurais un merci entre deux spasmes de mon supplice.
D'un pas lourd de fatigue, il s'éloigna rejoindre Julia. Ensemble, ils décideraient de mon sort. Appeler Will à la rescousse ou me laisser là, au milieu de cette terre aride, à la merci d'une faune tueuse, d'une flore dangereuse et une fois mort, mon corps festin des charognards.
De loin, ils apparaissaient proches, très proches, trop proches, leurs doigts se frôlaient, leurs regards appuyés, et ces rictus amusés qui les trahissaient. Ce n'était pas prévu ! On ne change pas le plan de jeu en plein match, on ne réécrit pas le scénario en plein tournage ! On se conforme au règlement.
Sauf quand on a la stature de Brad, le charisme de Brad, le charme de Brad, et le fric !
Un mal de crâne m'assommait, et cette lumière incandescente ne faisait que l'accentuer. Fermer les yeux et me reposer un court instant, me ferait du bien.
Une main sur mon visage. Une main frappait mon visage. Une claque marqua mon visage pour m'empêcher de m'évanouir, m'empêcher de m'endormir ou m'empêcher de... partir ?
Julia me secouait. Ses cheveux dégoulinait de sueur. Sa peau, brûlée de coups de soleil, la rendait méconnaissable. Elle tentait de masquer son inquiétude, mais n'y parvenait pas.
" Debout, il faut avancer. On a pas le choix."
Le morceau de métal transperçait mes boyaux, mais l'ôter signerait mon arrêt de mort.
Au moment où ils m'aidaient à me redresser, un son sourd nous fit lever les yeux au ciel : le vrombissement des pâles d'un hélicoptère.
Cette lueur d'espoir nous apporta un regain d'énergie.
Mes compagnons d'infortune se mirent à sauter et faire de grands gestes pour indiquer notre position.
Parfait. Une fenêtre de tir. Je saisi mon arme, visai, et tirai. Le moteur de l'hélicoptère couvrit le bruit mat et sifflant des balles. L'un après l'autre, Julia et Brad s'effondrèrent.
Je ramassais leur sac à dos. La vision des billets et des diamants dessina un sourire de la taille du grand canyon sur mes lèvres.
Ils pouvaient s'en douter, non ?
Qui se contenterait des miettes ?
Je me hissais à bord de l'hélicoptère, non sans peine, en domptant ma douleur.
"Coupé ! "
Je sautais au sol, pressé de me mettre au frais et de m'enfiler un grand verre de limonade.
"Beau boulot, les gars ! On remballe ! " cria l'assistant réalisateur sous les applaudissements des techniciens.
La conversation lunaire que j'aurai au téléphone avec ma mère ce soir !
" Aujourd'hui, j'ai buté Julia Roberts et Brad Pitt, et toi tu as passé une bonne journée ? "
Merci d'avoir lu. J'espère que ça vous a plu !
Ratonmalin aime ce message
Re: Beau boulot !
Ven 21 Avr - 15:46
Bravo pour ton texte ! Thème intéressant, bon vocabulaire, bon rythme.
élans du vent, aux bruits inconnus du désert.
Nos organismes reposés, nos esprits aiguisés, ; un peu lourd la répétition de la forme binaire
deux spasmes de mon supplice. : "de mon supplice" est en trop, ou alors "de douleur" aurait bien marché
mon corps festin des charognards. : mon corps deviendra le festin
faune tueuse, d'une flore dangereuse : un peu lourd avec la douleur inéluctable avant
Merci pour ta participation !
élans du vent, aux bruits inconnus du désert.
Nos organismes reposés, nos esprits aiguisés, ; un peu lourd la répétition de la forme binaire
deux spasmes de mon supplice. : "de mon supplice" est en trop, ou alors "de douleur" aurait bien marché
mon corps festin des charognards. : mon corps deviendra le festin
faune tueuse, d'une flore dangereuse : un peu lourd avec la douleur inéluctable avant
Merci pour ta participation !
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