- mllegaffie
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Date d'inscription : 27/02/2023
Fuir à l'est
Dim 26 Mar - 18:08
Le groupe profite d'un gigantesque rocher ocre dressé au milieu de nulle part pour faire une pause à l'abri du soleil de plomb. Un éclaireur se repose tandis que les autres boivent une goulée d'eau brulante de leurs gourdes, sans baisser leur garde. Des monstres, des déserteurs ou même des animaux sauvages peuvent attaquer à n'importe quel moment. Si bien que l'atmosphère dans leur trio est pesante, monopolisée par de longs silences et de brèves discussions.
– La base est loin ?
– Aucune idée, lui répond l'éclaireur qui tient la boussole, il faut continuer vers l'est.
Un long sifflement. Facile à confondre avec le sifflement du vent sur les dunes pour une oreille non exercée. Ce qui n'est pas le cas de plusieurs des éclaireurs.
– Lève toi, on se casse.
– Pourquoi ?
– La pause est finie.
Il se lève comme il peut et rassemble ses affaires, tandis que le reste du groupe commence à s'éloigner. Il s'élance pour les rattraper, puis entend un grondement. Il court rejoindre le reste du groupe, mais ces derniers ne l'attendent pas vraiment. Il quitte l'ombre du rocher, mais ne sent pas la brûlure du soleil dans son dos. Du liquide coule sur le voile qui protège le haut de son corps. Il se fige, redresse la tête. Ses tripes touchent le sable avant qu'il ne voie ce qu'il se passe. Ses coéquipiers, eux, entendent clairement le hurlement du monstre. Ils échangent des regards.
– Merde !
– Un Grouilleur !
Leur course s'accélère, fuyant le monstre sur leurs traces et le soleil. Il n'y a plus de temps à perdre. Leur seul moyen de s'en sortir, c'est de courir de toutes leurs forces, quitte à vomir leurs boyaux une fois arrivés en sécurité. Chuter ou ralentir, c'est se laisser tuer par le Grouilleur sans pouvoir se défendre. L'altruisme n'est plus de mise. Le duo court côte à côte, pouvant atteindre l'autre en tendant tous les deux le bras. Aucun d'entre eux ne réussit à distancer la bosse de sable qui les poursuit. La créature n'a pas besoin de se précipiter, contrairement à ses proies. Les dunes se ressemblent toutes dans leur champ de vision, surplombée par un ciel azur sans aucun nuage.
Le désert finit par céder sa place à un groupement de maisons en mauvais état. Les éclaireurs s'en rapprochent en puisant chaque miette d'énergie qui leur reste. Les quelques mètres sont à la fois une torture et un soulagement. L'un des deux s'écroule contre la façade d'une maison, un sourire aux lèvres. L'autre continue de courir à travers les ruelles comme si sa vie en dépendait.
Le monstre arrive aussi au hameau, et fait une nouvelle victime sur son passage. Une fois sa victime tuée, Le Grouilleur regarde autour de lui, puis avance entre les maisons silencieuses. Le monstre cherche, mais aucune piste dans le sable n'est là pour l'aider à sa retrouver sa dernière proie. Il traverse le hameau, dépasse le puits encore utilisable et regarde le sable, mais aucune trace de sa dernière proie. Il plonge alors dans le sable meuble du désert comme d'autres plongeraient dans une piscine et disparaît en emportant sa dernière victime.
De très longues minutes passent avant que l'éclaireur ne sorte du puits. Le soleil commence sa descente, nimbant le ciel de rouge. En silence, l'homme remplit sa gourde, vérifie sa boussole, puis continue sa marche vers l'est.
– La base est loin ?
– Aucune idée, lui répond l'éclaireur qui tient la boussole, il faut continuer vers l'est.
Un long sifflement. Facile à confondre avec le sifflement du vent sur les dunes pour une oreille non exercée. Ce qui n'est pas le cas de plusieurs des éclaireurs.
– Lève toi, on se casse.
– Pourquoi ?
– La pause est finie.
Il se lève comme il peut et rassemble ses affaires, tandis que le reste du groupe commence à s'éloigner. Il s'élance pour les rattraper, puis entend un grondement. Il court rejoindre le reste du groupe, mais ces derniers ne l'attendent pas vraiment. Il quitte l'ombre du rocher, mais ne sent pas la brûlure du soleil dans son dos. Du liquide coule sur le voile qui protège le haut de son corps. Il se fige, redresse la tête. Ses tripes touchent le sable avant qu'il ne voie ce qu'il se passe. Ses coéquipiers, eux, entendent clairement le hurlement du monstre. Ils échangent des regards.
– Merde !
– Un Grouilleur !
Leur course s'accélère, fuyant le monstre sur leurs traces et le soleil. Il n'y a plus de temps à perdre. Leur seul moyen de s'en sortir, c'est de courir de toutes leurs forces, quitte à vomir leurs boyaux une fois arrivés en sécurité. Chuter ou ralentir, c'est se laisser tuer par le Grouilleur sans pouvoir se défendre. L'altruisme n'est plus de mise. Le duo court côte à côte, pouvant atteindre l'autre en tendant tous les deux le bras. Aucun d'entre eux ne réussit à distancer la bosse de sable qui les poursuit. La créature n'a pas besoin de se précipiter, contrairement à ses proies. Les dunes se ressemblent toutes dans leur champ de vision, surplombée par un ciel azur sans aucun nuage.
Le désert finit par céder sa place à un groupement de maisons en mauvais état. Les éclaireurs s'en rapprochent en puisant chaque miette d'énergie qui leur reste. Les quelques mètres sont à la fois une torture et un soulagement. L'un des deux s'écroule contre la façade d'une maison, un sourire aux lèvres. L'autre continue de courir à travers les ruelles comme si sa vie en dépendait.
Le monstre arrive aussi au hameau, et fait une nouvelle victime sur son passage. Une fois sa victime tuée, Le Grouilleur regarde autour de lui, puis avance entre les maisons silencieuses. Le monstre cherche, mais aucune piste dans le sable n'est là pour l'aider à sa retrouver sa dernière proie. Il traverse le hameau, dépasse le puits encore utilisable et regarde le sable, mais aucune trace de sa dernière proie. Il plonge alors dans le sable meuble du désert comme d'autres plongeraient dans une piscine et disparaît en emportant sa dernière victime.
De très longues minutes passent avant que l'éclaireur ne sorte du puits. Le soleil commence sa descente, nimbant le ciel de rouge. En silence, l'homme remplit sa gourde, vérifie sa boussole, puis continue sa marche vers l'est.
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- Sayuri.K
- Messages : 315
Date d'inscription : 08/10/2021
Age : 29
Re: Fuir à l'est
Dim 26 Mar - 23:31
Hello! J'ai bien aimé ton texte, bravo à toi Le monstre qui poursuit les éclaireurs est très bien amené et toute la narration après son apparition est très réussie. Une jolie scène de poursuite avec un suspense prenant. Quelques petites répétitions peut-être vers la fin des mots "proie" et "victime" qui reviennent beaucoup mais il y a aussi le timing de l'atelier qui joue absolument aucun souci avec ça Autrement, je n'ai rien à redire. Merci pour le partage x)
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- marie_jda
- Messages : 161
Date d'inscription : 07/10/2021
Localisation : Chocolatine
Re: Fuir à l'est
Jeu 30 Mar - 17:53
Bravo pour ton texte ! C'est prenant, et quand le deuxième éclaireur s'écroule je me suis dit "oh non c'est horrible il y était presque !". Le pire c'est qu'il sourit (parce qu'il croit avoir réussi à s'en sortir ? Ou parce qu'il sait qu'il est condamné et qu'il s'est résigné ? Les deux options sont aussi terribles l'une que l'autre). Je suis curieuse de la mission de ces éclaireurs, d'ailleurs. Qui les envoie, quel endroit ils essaient d'atteindre et pourquoi...
Comme l'a dit Sayuri, quelques petites répétitions mais c'est effectivement dû au manque de temps, donc c'est normal.
Juste, ce passage-là : "Il s'élance pour les rattraper, puis entend un grondement. Il court rejoindre le reste du groupe, mais ces derniers ne l'attendent pas vraiment. Il quitte l'ombre du rocher, mais ne sent pas la brûlure du soleil dans son dos." La structure des phrases est identique, ça fait un peu redondant.
Encore bravo pour ton texte !
Comme l'a dit Sayuri, quelques petites répétitions mais c'est effectivement dû au manque de temps, donc c'est normal.
Juste, ce passage-là : "Il s'élance pour les rattraper, puis entend un grondement. Il court rejoindre le reste du groupe, mais ces derniers ne l'attendent pas vraiment. Il quitte l'ombre du rocher, mais ne sent pas la brûlure du soleil dans son dos." La structure des phrases est identique, ça fait un peu redondant.
Encore bravo pour ton texte !
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Re: Fuir à l'est
Ven 5 Mai - 15:11
Bravo pour ton texte ! J'aime l'idée mais c'est vrai que j'ai eu un peu de mal à suivre ce qu'il se passait.
Le groupe profite d'un gigantesque rocher ocre dressé au milieu de nulle part pour faire une pause à l'abri du soleil de plomb. : pas de rythme dans cette phrase je trouve. Elle plombe un peu la lecture au début.
Aussi, je trouve que le premier paragraphe amène les idées dans le désordre (le fait que ce soit un groupe, ensuite précisé qu'il y a un éclaireur + d'autres et enfin que c'est un trio) et sans vraiment de rythme ni tension. Je pense qu'avec une réécriture, tu l'aurais retravaillé pour qu'il soit plus efficace. + il manque un personnage sur lequel on se focalise (remarque d'Hypallages et je suis d'accord).
Autre point, on ne suit personne en particulier. On ne sait pas qui est qui, le "il" reste trop vague. Je pense que ça nous empêche de rentrer dans l'histoire.
Il se lève comme il peut et rassemble ses affaires, tandis que le reste du groupe commence à s'éloigner. Il s'élance pour les rattraper, puis entend un grondement. Il court rejoindre le reste du groupe, mais ces derniers ne l'attendent pas vraiment. Il quitte l'ombre du rocher, mais ne sent pas la brûlure du soleil dans son dos. : Enchaînement d'actions un peu hachuré avec tous ces "il" qui commencent les phrases. Attention au rythme et à l'effet de redondance.
fuyant le monstre sur leurs traces et le soleil. / pouvant atteindre l'autre en tendant tous les deux le bras. : des fois, on a des petits bouts de phrases qui nous embrouillent un peu je trouve.
Le monstre arrive aussi au hameau, et fait une nouvelle victime sur son passage. Une fois sa victime tuée, : je pense que l'action peut être mieux racontée pour que le lecteur se sente concerné.
Et aussi, le fait qu'on ait que des "il" pour identifier le monstre et les trois éclaireurs rend la lecture un peu compliquée je trouve.
Merci pour ta participation !
Le groupe profite d'un gigantesque rocher ocre dressé au milieu de nulle part pour faire une pause à l'abri du soleil de plomb. : pas de rythme dans cette phrase je trouve. Elle plombe un peu la lecture au début.
Aussi, je trouve que le premier paragraphe amène les idées dans le désordre (le fait que ce soit un groupe, ensuite précisé qu'il y a un éclaireur + d'autres et enfin que c'est un trio) et sans vraiment de rythme ni tension. Je pense qu'avec une réécriture, tu l'aurais retravaillé pour qu'il soit plus efficace. + il manque un personnage sur lequel on se focalise (remarque d'Hypallages et je suis d'accord).
Autre point, on ne suit personne en particulier. On ne sait pas qui est qui, le "il" reste trop vague. Je pense que ça nous empêche de rentrer dans l'histoire.
Il se lève comme il peut et rassemble ses affaires, tandis que le reste du groupe commence à s'éloigner. Il s'élance pour les rattraper, puis entend un grondement. Il court rejoindre le reste du groupe, mais ces derniers ne l'attendent pas vraiment. Il quitte l'ombre du rocher, mais ne sent pas la brûlure du soleil dans son dos. : Enchaînement d'actions un peu hachuré avec tous ces "il" qui commencent les phrases. Attention au rythme et à l'effet de redondance.
fuyant le monstre sur leurs traces et le soleil. / pouvant atteindre l'autre en tendant tous les deux le bras. : des fois, on a des petits bouts de phrases qui nous embrouillent un peu je trouve.
Le monstre arrive aussi au hameau, et fait une nouvelle victime sur son passage. Une fois sa victime tuée, : je pense que l'action peut être mieux racontée pour que le lecteur se sente concerné.
Et aussi, le fait qu'on ait que des "il" pour identifier le monstre et les trois éclaireurs rend la lecture un peu compliquée je trouve.
Merci pour ta participation !
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