- zebulon911
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Le petit mouton
Dim 26 Mar - 16:09
Je marchais depuis des heures sur le sable brûlant. L’air était sec et m’envoyait du sable dans les yeux. C’était comme si je recevais des gifles à chaque bourrasque. Mes yeux pleuraient du sel. Je ravalai ma salive pour m’hydrater. La carcasse de mon aéronef avait disparu de mon champ de vision. Le vent effaçait mes traces de pas.
Je n’aurais jamais dû quitter l’ombre des ailes de mon avion, me dis-je. Mais il était trop tard, j’avançais dans cette semoule fine sans savoir où j’allais. J’aurais pu mettre des miettes de pain pour indiquer mon chemin comme le Petit Poucet. Les oiseaux qui volaient au-dessus de moi les auraient mangés. Il régnait une atmosphère macabre. Plus j’avançais, plus j’avais l’impression que les vautours se rapprochaient de moi. Leurs sifflements aigus me narguaient. Ils devaient se dire on va bien se régaler avec ses boyaux. Celui-là, ça lui apprendra à se perdre dans le désert.
J’avais de plus en plus de mal à avancer. Mes pieds s’enfoncèrent je tombais la tête dans sable. Sans m’en rendre compte, je perdis une chaussure. Je ne sentais plus le feu ardant du sable, la fatigue m’avait anesthésié. Je restais allonger un moment, le soleil me brûlait la peau tel un poulet dans un four. Une voix douce me parla.
— Ça va vous aller bien, je peux vous aider ?
Je prie mes dernières forces et je me redressai. Le soleil m’aveugla et j’avais du mal à voir qui me parlait.
— Mon avion s’est écrasé et je ne sais pas où je suis. C’est une chance de tomber sur vous. Vous n’avez pas un peu d’eau s’il vous plait.
— Hélas non, je n’en ai plus.
Mes mains devant mes yeux me firent un peu d’ombre et je vis mon interlocuteur. Je restai un moment immobile. Mon cerveau avait du mal à croire ce qu’il voyait. Devant moi se tenait un petit mouton . Je réfléchis à voix haute, ça y est je deviens fou, le soleil a cramé mon neurone. J’ai des hallucinations. Je parle à un mouton.
— C’est quoi un mouton, me demanda la voix douce.
— C’est ce que tu es, je me surpris à lui répondre.
— Je comprends mieux pourquoi en classe mes camarades me disaient souvent « bêêê ».
Le mouton semblait heureux de cette découverte. Je devais me faire une idée, la dernière personne avec qui je parlerai sur terre serait une hallucination en forme de mouton. Je me résignai à cette idée. Les forces commencèrent à quitter mon corps.
— Moi je suis humain, lui dis-je.
Il me regarda avec ses grands yeux et me sentit.
— Tu peux dessiner un petit garçon, me demanda le mouton.
— Je ne sais pas dessiner, je n’ai pas de crayon ni de papier.
— Tu peux dessiner sur le sable.
Je fis plaisir au petit mouton et avec mes mains je dessinai sur le sol. J’étais fier de moi. Je tapai dans mes mains pour enlever le sable. Le mouton regarda.
— Qu’est-ce que c’est, c’est ça un garçon?
— J’ai dessiné une boîte et un petit garçon est dans la boîte.
Un beau sourire rayonnant apparut sur le visage du mouton. Il devient flou. La nuit m’enveloppa. Des voix autour de moi s’affairaient. Le bruit des roues d’un chariot accompagnait les paroles. Une odeur forte d’éther m’agressait les narines.
— C’est une chance que vous les vus en survolant le désert
— J’ai aperçu un mouton géant . Il était allongé sur son pelage et tenait dans sa main une boîte.
Je n’aurais jamais dû quitter l’ombre des ailes de mon avion, me dis-je. Mais il était trop tard, j’avançais dans cette semoule fine sans savoir où j’allais. J’aurais pu mettre des miettes de pain pour indiquer mon chemin comme le Petit Poucet. Les oiseaux qui volaient au-dessus de moi les auraient mangés. Il régnait une atmosphère macabre. Plus j’avançais, plus j’avais l’impression que les vautours se rapprochaient de moi. Leurs sifflements aigus me narguaient. Ils devaient se dire on va bien se régaler avec ses boyaux. Celui-là, ça lui apprendra à se perdre dans le désert.
J’avais de plus en plus de mal à avancer. Mes pieds s’enfoncèrent je tombais la tête dans sable. Sans m’en rendre compte, je perdis une chaussure. Je ne sentais plus le feu ardant du sable, la fatigue m’avait anesthésié. Je restais allonger un moment, le soleil me brûlait la peau tel un poulet dans un four. Une voix douce me parla.
— Ça va vous aller bien, je peux vous aider ?
Je prie mes dernières forces et je me redressai. Le soleil m’aveugla et j’avais du mal à voir qui me parlait.
— Mon avion s’est écrasé et je ne sais pas où je suis. C’est une chance de tomber sur vous. Vous n’avez pas un peu d’eau s’il vous plait.
— Hélas non, je n’en ai plus.
Mes mains devant mes yeux me firent un peu d’ombre et je vis mon interlocuteur. Je restai un moment immobile. Mon cerveau avait du mal à croire ce qu’il voyait. Devant moi se tenait un petit mouton . Je réfléchis à voix haute, ça y est je deviens fou, le soleil a cramé mon neurone. J’ai des hallucinations. Je parle à un mouton.
— C’est quoi un mouton, me demanda la voix douce.
— C’est ce que tu es, je me surpris à lui répondre.
— Je comprends mieux pourquoi en classe mes camarades me disaient souvent « bêêê ».
Le mouton semblait heureux de cette découverte. Je devais me faire une idée, la dernière personne avec qui je parlerai sur terre serait une hallucination en forme de mouton. Je me résignai à cette idée. Les forces commencèrent à quitter mon corps.
— Moi je suis humain, lui dis-je.
Il me regarda avec ses grands yeux et me sentit.
— Tu peux dessiner un petit garçon, me demanda le mouton.
— Je ne sais pas dessiner, je n’ai pas de crayon ni de papier.
— Tu peux dessiner sur le sable.
Je fis plaisir au petit mouton et avec mes mains je dessinai sur le sol. J’étais fier de moi. Je tapai dans mes mains pour enlever le sable. Le mouton regarda.
— Qu’est-ce que c’est, c’est ça un garçon?
— J’ai dessiné une boîte et un petit garçon est dans la boîte.
Un beau sourire rayonnant apparut sur le visage du mouton. Il devient flou. La nuit m’enveloppa. Des voix autour de moi s’affairaient. Le bruit des roues d’un chariot accompagnait les paroles. Une odeur forte d’éther m’agressait les narines.
— C’est une chance que vous les vus en survolant le désert
— J’ai aperçu un mouton géant . Il était allongé sur son pelage et tenait dans sa main une boîte.
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- Petite Aloy
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Localisation : Sur Word
Re: Le petit mouton
Dim 26 Mar - 17:26
Coucou !
J'aime beaucoup ton idée, et puis la petite ref au petit prince c'est très sympa :p
C'est bien amené, car j'ai bien pu visualiser la scène.
"Sans m’en rendre compte, je perdis une chaussure" Comment peut-il ne pas s'en rendre compte ? Si le sable est brûlant, il aurait dû sentir son pied brûler aussitôt ?
C'est mignon le passage avec le mouton ^^
"— Ça va vous aller bien, je peux vous aider ?
Je prie mes dernières forces et je me redressai. Le soleil m’aveugla et j’avais du mal à voir qui me parlait.
— Mon avion s’est écrasé et je ne sais pas où je suis. C’est une chance de tomber sur vous. Vous n’avez pas un peu d’eau s’il vous plait.
— Hélas non, je n’en ai plus." Il ne devrait pas être surpris que quelqu'un lui parle alors qu'il vient d'y avoir un accident mortel ?
Après ça va aussi bien avec le fait que la chaleur le rend un peu "mou" et que ça le fait potentiellement halluciner
Tu as réussi à écrire une histoire entière avec une fin
Bravo Zebulon
J'aime beaucoup ton idée, et puis la petite ref au petit prince c'est très sympa :p
C'est bien amené, car j'ai bien pu visualiser la scène.
"Sans m’en rendre compte, je perdis une chaussure" Comment peut-il ne pas s'en rendre compte ? Si le sable est brûlant, il aurait dû sentir son pied brûler aussitôt ?
C'est mignon le passage avec le mouton ^^
"— Ça va vous aller bien, je peux vous aider ?
Je prie mes dernières forces et je me redressai. Le soleil m’aveugla et j’avais du mal à voir qui me parlait.
— Mon avion s’est écrasé et je ne sais pas où je suis. C’est une chance de tomber sur vous. Vous n’avez pas un peu d’eau s’il vous plait.
— Hélas non, je n’en ai plus." Il ne devrait pas être surpris que quelqu'un lui parle alors qu'il vient d'y avoir un accident mortel ?
Après ça va aussi bien avec le fait que la chaleur le rend un peu "mou" et que ça le fait potentiellement halluciner
Tu as réussi à écrire une histoire entière avec une fin
Bravo Zebulon
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- ninja-janine
- Messages : 102
Date d'inscription : 29/01/2023
Re: Le petit mouton
Dim 26 Mar - 17:34
Un hommage au Petit Prince de Saint Exupéry ? J'ai beaucoup aimé ton texte
zebulon911 aime ce message
- zebulon911
- Messages : 118
Date d'inscription : 07/10/2021
Localisation : pas loin
Re: Le petit mouton
Dim 26 Mar - 19:50
@PetiteAloy Merci pour ton message, c'est très gentil.
@Ninja Oui, c'est un hommage au petit prince, Merci pour ton message.
@Ninja Oui, c'est un hommage au petit prince, Merci pour ton message.
Petite Aloy aime ce message
- marie_jda
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Localisation : Chocolatine
Re: Le petit mouton
Lun 3 Avr - 22:43
Très jolie référence au Petit Prince J'ai beaucoup aimé ! Juste attention à quelques soucis de ponctuation au niveau des dialogues.
Bravo pour ton texte !
Bravo pour ton texte !
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- zebulon911
- Messages : 118
Date d'inscription : 07/10/2021
Localisation : pas loin
Re: Le petit mouton
Mar 4 Avr - 21:25
@marie_jda
Perdu dans le désert, j'ai tout de suite pensé au Petit Prince.
Merci pour ton message.
Perdu dans le désert, j'ai tout de suite pensé au Petit Prince.
Merci pour ton message.
Re: Le petit mouton
Ven 21 Avr - 14:46
Hello ! Bravo pour ton texte, tu t'es amélioré de fou. Tes images sont très bonnes et le rythme dans tes phrases fonctionne bien.
sable dans les yeux. C’était comme si je recevais des gifles à chaque bourrasque. Mes yeux pleuraient du sel : tu sautes d'une idée à l'autre avant de revenir. Suis ton fil de narration.
Les oiseaux qui volaient au-dessus de moi les auraient mangés. Il régnait une atmosphère macabre. Plus j’avançais, plus j’avais l’impression que les vautours se rapprochaient de moi. Leurs sifflements aigus me narguaient. Ils devaient se dire on va bien se régaler avec ses boyaux. : compliqué ces différents oiseaux qui mangent des choses différentes.
Celui-là, ça lui apprendra à se perdre dans le désert. en trop "celui-là"
Ça va vous aller bien : vous allez bien ?
Mes mains devant mes yeux me firent un peu d’ombre : compliqué
Merci pour ta participation !
sable dans les yeux. C’était comme si je recevais des gifles à chaque bourrasque. Mes yeux pleuraient du sel : tu sautes d'une idée à l'autre avant de revenir. Suis ton fil de narration.
Les oiseaux qui volaient au-dessus de moi les auraient mangés. Il régnait une atmosphère macabre. Plus j’avançais, plus j’avais l’impression que les vautours se rapprochaient de moi. Leurs sifflements aigus me narguaient. Ils devaient se dire on va bien se régaler avec ses boyaux. : compliqué ces différents oiseaux qui mangent des choses différentes.
Celui-là, ça lui apprendra à se perdre dans le désert. en trop "celui-là"
Ça va vous aller bien : vous allez bien ?
Mes mains devant mes yeux me firent un peu d’ombre : compliqué
Merci pour ta participation !
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