- Paigeounette
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Coup de foudre
Jeu 2 Mar - 19:57
Je sens mon cœur accélère, un poids tombe dans mon ventre, je ferme les yeux pour me calmer, je me raidis, les mains moites : le tonnerre éclate à nouveau. Je déteste l’orage. J’ai peur. Chaque seconde qui me sépare d’un nouvel éclair me paraît une éternité. La pluie tambourine contre les vitres du salon du manoir comme des milliers de cailloux. Dehors, le vent agite les branches des arbres, fait craquer les volets et grincer les portes. Le confort du velours du divan me semble étouffant devant le feu ardent de la cheminée, je me sens fiévreuse, je rapproche mes jambes de ma poitrine et mets ma tête dans mes genoux pour m’apaiser. Je sens le regard noir insondable d’Owentès, mon nouveau binôme de stage, sur moi. Je ne sais jamais ce qu'il pense : est-il curieux ? inquiet ? moqueur ? Je laisse mon esprit errer loin de cet enfer, fixant le feu qui crépite.
— Antheia, est-ce que ça va ? demande-t-il le visage paisible.
Je lève les yeux vers lui, je manque d’éclater en sanglot à chaque nouvel assaut de la foudre. L’effroi s’est emparé de moi. D’un coup, l’éclair apparaît dans la pièce et la plonge dans une lumière aveuglante pendant une fraction de seconde. Je n’ai pas le courage de lui répondre, la gorge nouée. Il s’ensuit un assourdissant bruit de tonnerre, je ressers mon étreinte sur mes genoux et je pâlis. Soudain, la vitre s’ouvre à la volée, le vent et la pluie s’engouffrent, je crie paniquée. Owentès se précipite et il ferme la fenêtre.
— Antheia, calme-toi, je l’avais laissé entre-bâillée pour évacuer la chaleur de la journée.
J’enfonce mes ongles dans le tissu alors que nous sommes brutalement plongés dans le noir complet. Je sens une larme perler au coin de mon œil sous la frayeur. J’entends des pas s’approcher du divan, je sens une main tendre sur mon bras, j’ai un mouvement de recul tant j’en suis surprise.
— Antheia, dit-il doucement, je suis là, ne t’inquiète pas. Nous allons prendre notre mal en patience.
Je serre les poings, cherchant à contrôler mes émotions. Délicatement, il pose sa main sur la mienne, elle est chaude et rassurante. Je suis mal à l’aise, prendre la main de quelqu’un, c’est intime, je n’ai pas l’habitude.
— Owentès, ne te moque pas, j’ai peur…
Sans que je comprenne, il m’étreint, il m’oblige à poser ma tête sur son torse. Je sens son odeur de musc rassurante et cela m’apaise. Je sens son nez dans mon cou.
— Je sais, ce n’est pas grave. Je suis là, me rassure-t-il avec une sorte de certitude tendre. C’est juste un mauvais moment, ça ne devrait pas rester longtemps. Tout rentrera bientôt dans l’ordre.
Un éclair envahie la pièce, le bois craque, étrangement, la respiration bruyante d’Owentès me rassure, je sens tous mes sens démultipliés, il me sert un peu plus fort, je sens son cœur rapide dans mes oreilles, il est aussi troublé que moi. Il glisse ses doigts contre ma paume et doucement il murmure à mon oreille.
— Antheia, je te promets de veiller sur toi à tes côtés, tu n’as pas à t’inquiéter.
Je lève les yeux vers lui, troublée. Je le discerne mal à la seule lumière de la cheminée, pourtant, il a plongé ses yeux d’encre dans les miens. Lentement, il approche son visage et dépose ses lèvres de velours sur les miennes. Il est doux et ferme à la fois, il pose ses mains sur ma joue. Je ferme les yeux et je profite de son parfum enivrant et de la danse de nos langues.
Un nouvel éclair envahi la pièce, mais je n’ai plus peur, ma raison me dit que j’ai juste envie de sentir son étreinte à nouveau, agréable, anesthésiante, rassurante. C'est le moment le plus romantique que je peux connaître.
— Tu ne devrais pas avoir peur de l’orage, reprend-il suavement, c’est peut-être juste ça un coup de foudre, souffle-t-il.
— Antheia, est-ce que ça va ? demande-t-il le visage paisible.
Je lève les yeux vers lui, je manque d’éclater en sanglot à chaque nouvel assaut de la foudre. L’effroi s’est emparé de moi. D’un coup, l’éclair apparaît dans la pièce et la plonge dans une lumière aveuglante pendant une fraction de seconde. Je n’ai pas le courage de lui répondre, la gorge nouée. Il s’ensuit un assourdissant bruit de tonnerre, je ressers mon étreinte sur mes genoux et je pâlis. Soudain, la vitre s’ouvre à la volée, le vent et la pluie s’engouffrent, je crie paniquée. Owentès se précipite et il ferme la fenêtre.
— Antheia, calme-toi, je l’avais laissé entre-bâillée pour évacuer la chaleur de la journée.
J’enfonce mes ongles dans le tissu alors que nous sommes brutalement plongés dans le noir complet. Je sens une larme perler au coin de mon œil sous la frayeur. J’entends des pas s’approcher du divan, je sens une main tendre sur mon bras, j’ai un mouvement de recul tant j’en suis surprise.
— Antheia, dit-il doucement, je suis là, ne t’inquiète pas. Nous allons prendre notre mal en patience.
Je serre les poings, cherchant à contrôler mes émotions. Délicatement, il pose sa main sur la mienne, elle est chaude et rassurante. Je suis mal à l’aise, prendre la main de quelqu’un, c’est intime, je n’ai pas l’habitude.
— Owentès, ne te moque pas, j’ai peur…
Sans que je comprenne, il m’étreint, il m’oblige à poser ma tête sur son torse. Je sens son odeur de musc rassurante et cela m’apaise. Je sens son nez dans mon cou.
— Je sais, ce n’est pas grave. Je suis là, me rassure-t-il avec une sorte de certitude tendre. C’est juste un mauvais moment, ça ne devrait pas rester longtemps. Tout rentrera bientôt dans l’ordre.
Un éclair envahie la pièce, le bois craque, étrangement, la respiration bruyante d’Owentès me rassure, je sens tous mes sens démultipliés, il me sert un peu plus fort, je sens son cœur rapide dans mes oreilles, il est aussi troublé que moi. Il glisse ses doigts contre ma paume et doucement il murmure à mon oreille.
— Antheia, je te promets de veiller sur toi à tes côtés, tu n’as pas à t’inquiéter.
Je lève les yeux vers lui, troublée. Je le discerne mal à la seule lumière de la cheminée, pourtant, il a plongé ses yeux d’encre dans les miens. Lentement, il approche son visage et dépose ses lèvres de velours sur les miennes. Il est doux et ferme à la fois, il pose ses mains sur ma joue. Je ferme les yeux et je profite de son parfum enivrant et de la danse de nos langues.
Un nouvel éclair envahi la pièce, mais je n’ai plus peur, ma raison me dit que j’ai juste envie de sentir son étreinte à nouveau, agréable, anesthésiante, rassurante. C'est le moment le plus romantique que je peux connaître.
— Tu ne devrais pas avoir peur de l’orage, reprend-il suavement, c’est peut-être juste ça un coup de foudre, souffle-t-il.
Re: Coup de foudre
Ven 3 Mar - 17:45
La scène est bien écrite, c'est rythmé, on ressent la tension entre les deux personnages.
Je sens mon cœur accélère, un poids tombe dans mon ventre, je ferme les yeux pour me calmer, je me raidis, les mains moites : fait plus liste que vraiment escalade des émotions
Le confort du velours du divan me semble étouffant devant le feu ardent de la cheminée : c'est lourd
L’effroi s’est emparé de moi. : très théâtral je trouve, et pas tellement d'implication émotionnelle pour le lecteur
J’entends/je sens : beaucoup trop présent
il m’étreint,il m’oblige à poser
Un éclair envahie la pièce, le bois craque, étrangement, la respiration bruyante d’Owentès me rassure, je sens tous mes sens démultipliés, il me sert un peu plus fort, je sens son cœur rapide dans mes oreilles, il est aussi troublé que moi. : phrase trop longue, avec trop d'infos, uniquement reliées par des virgules
Je sens mon cœur accélère, un poids tombe dans mon ventre, je ferme les yeux pour me calmer, je me raidis, les mains moites : fait plus liste que vraiment escalade des émotions
Le confort du velours du divan me semble étouffant devant le feu ardent de la cheminée : c'est lourd
L’effroi s’est emparé de moi. : très théâtral je trouve, et pas tellement d'implication émotionnelle pour le lecteur
J’entends/je sens : beaucoup trop présent
il m’étreint,
Un éclair envahie la pièce, le bois craque, étrangement, la respiration bruyante d’Owentès me rassure, je sens tous mes sens démultipliés, il me sert un peu plus fort, je sens son cœur rapide dans mes oreilles, il est aussi troublé que moi. : phrase trop longue, avec trop d'infos, uniquement reliées par des virgules
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