Tristan et Juliette

Bon, le copié-collé a flingué ma mise en page, j'ai notamment perdu les alinéas, et j'ai la flemme de chercher ! Donc je vous livre tel quel ma bafouille peu inspirée :



Quand Déborah avait proposé à Tristan une balade au parc, celui-ci était loin d'être emballé. Mais au fur et à mesure qu'ils s'approchaient, il se disait que ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée. Il faisait beau, la journée s'annonçait bien. Ils discutaient de tout et de rien, quand soudain, Tristan se figea. Elle était là ! A quelques mètres de lui, assise dans l'herbe dans une robe rose à fleurs, Juliette était plongée dans un livre. Elle ne l'avait pas vu. Tristan ne sut que faire. Déborah dû percevoir son embarras. Elle se pencha à son oreille :
- Va la voir ! Qu'est-ce que tu attends ?
- Tu es sûre ?
- Évidemment ! Qu'est ce que tu veux qu'il t'arrive ? Va la voir !
- Mais je sais pas quoi lui dire !
- Tu trouveras bien ! Va ! Moi je t'attend là bas ! Dis-t-elle en désignant un banc vide un peu à l'écart.

Désormais livré à lui même, Tristan de demanda comment l'aborder. Il l'avait déjà rencontré quelques fois chez des amis communs, mais il n'avait jamais osé faire le premier pas. Juliette provoquait chez lui des sentiments qu'il ne comprenait pas et dont il ne savait que faire. C'était nouveau pour lui, et il n'avait aucune idée de la manière de s'y prendre. Il se tourna vers Déborah, mais à part un vague signe d'encouragement, elle ne lui fut d'aucune aide. Toutefois, le massif d'hortensia à côté d'elle lui donna une idée : un bouquet ! Il lui fallait un bouquet ! C'était un grand classique !
Il se mit à cueillir toutes les fleurs qu'il pouvait, tentant d'en faire le plus beau bouquet possible. Une fois les mains pleines, il se dit qu'il était loin de ce qu'il pouvait voir chez les fleuristes, mais il pouvait difficilement faire mieux. Il s'arrêta un instant pour essayer de se calmer, puis pris une grande inspiration et se dirigea d'un pas décidé vers l'élue de son cœur. Celui-ci battait la chamade. Il était stressé comme jamais ! Mais il devait le faire ! Il devait provoquer sa chance ! Il se planta devant elle :
- Juliette ? appela-t-il d'une voix faible et chevrotante, très loin du son qu'il voulait émettre.
Elle ne réagit pas. Il recommença d'une voix, il l'espérait, un peu plus assurée :
- Juliette ?

Cette fois, elle quitta son livre et se tourna vers lui. Ce faisant, ses long cheveux blonds reflétèrent la lumière du soleil, éblouissant Tristan dont le cœur manqua un battement. A cet instant, il la trouvait juste parfaite. Il ne pouvait concevoir quelque chose de plus beau.
- Oui ?
- Je ...  euh... Tiens ! C'est pour toi ! bafouilla-t-il en tendant son bouquet
- T'es qui ?
- Tristan ! On s'est déjà vu chez...
- Ah oui ! C'est vrai ! le coupa-t-elle. Qu'est ce que tu veux ?
- Ben... euh... Te donner ça !
Elle le regarda sans trop comprendre, jouant avec les brins d'herbes autour d'elle.
- Bah ? Pourquoi ?
- Je sais pas. Parce que ... euh... t'es belle ! s'empourpra-t-il. Et ça va bien avec ta robe !
Elle sourit. Puis se releva en époussetant sa robe, qu'elle fit légèrement tournoyer afin de la mettre en valeur. Tristan était aux anges.
- T'es gentil ! dit-elle en lui prenant le bouquet des mains.
- Tu veux venir te promener avec moi ? Je connais un coin super là-bas !
- Non, j'ai toutes mes affaires ici, j'ai pas envie de tout trimbaler !
- D'accord ! On peut rester là alors !

Tout maladroit qu'il était, Tristan prenait confiance. Il resta un moment devant elle, debout, à la contempler comme si rien d'autre n'existait autour d'eux. Cela se passait plutôt bien. Il osa enfin poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis le début :
- T'as un petit copain ?
- Non, y' personne qui me plait ! fit-elle, boudeuse
- Vraiment personne ? Et moi ? Tu veux bien que je sois ton petit copain ?
- Toi ? Pourquoi tu veux être mon petit copain ?
- Parce que quand je suis près de toi, je me sens bizarre, mais bizarre bien ! Je sais pas trop comment t'expliquer mais ça me plaît beaucoup ! s'emmêla-t-il. Alors tu veux bien ?
- Bizarre ? Ben moi je me sens pas bizarre avec toi ! Puis t'es pas beau ! Lui hurla-t-elle en jetant son bouquet à terre.
- Non, mais c'est pas ce que je voulais dire !
- Et ben pourtant c'est ce que t'as dit !

Elle se pencha vers ses affaires, récupéra son râteau et lui asséna un grand coup sur le front.
-Maintenant va-t-en ! Vilain pas beau ! Je veux plus te voir !
Juliette se détourna de lui, récupéra ses affaires et se dirigea d'un pas enjoué vers le bac à sable pendant que Tristan courait retrouver sa nounou en pleurant.

J'aime beaucoup ! On sent bien le twist scénaristique arriver par les dialogues. C'est juste un peu difficile de comprendre finalement quel âge ils ont, certains éléments de langage leur donne bien 7-8 ans quand le bac à sable en donne plutôt 3-4. Sinon c'est plutôt fluide, hormis au début le "Mais au fur et à mesure qu'ils s'approchaient", j'ai eu du mal à comprendre que ça parlait du parc (mais c'est peut-être moi !).

J'allais dire que Juliette agissait comme une gamine avant de comprendre que c'est, justement, une gamine. Bien joué. ^^

Le petit revirement de fin sur l'age des protagonistes est bien amené je trouve. La lecture etait tres agréable, bravo !

Concernant l'âge des protagonistes, je les voulais tout petit, histoire qu'il puisse littéralement se prendre un râteau.

Ensuite, j'avoue que je ne suis pas vraiment habitué à côtoyer des enfants en bas âge, et il fallait que le twist final sur leur âge ne soit pas éventé tout de suite, alors il est possible que des éléments de langage les fassent sembler plus âgés.

Bonne idée le fait que ça soit des enfants et de garder le mystère, c'est vraiment sympa. Les dialogues marchent bien, tu utilises bien Tristan et Juliette.

manqua un battement/battait la chamade : expressions peut-être trop évidentes, aller plus loin que ça