La painpauté
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LesOubliyers
LesOubliyers
Messages : 10
Date d'inscription : 14/07/2022
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 Le Jardin d'Emily Empty Le Jardin d'Emily

Dim 26 Fév - 16:13
Un poème, deux poèmes, trois poèmes puis un recueil de mille et une feuilles, voilà ce que la jeune femme au fil des années avait crée. Elle était dehors assis dans la cours de son jardin, son carnet en main. Ses genoux sautillaient légèrement contre sa volonté, elle sentait sa respiration montait tandis que les pas se rapprochaient. Emily avait envie de partir, de quitter sa propriété comme si les parterres de fleurs à qui elle avait donné son cœur, ne lui insufflaient plus que de la peur.
Ce paradis si paisible qu’elle habitait seule et qui même les jours de fêtes n’y voyait aucune nouvelle tête, venait pour la première fois d’accueillir une invitée. Les abeilles, les bourdons, les papillons, tous s’arrêtèrent le temps d’un vers, pour l’observer entrer.
- La verdure est encore plus délicieuse quand on a le privilège de l’observer de près.
L’invitée était là, juste derrière le banc sur lequel Emily reposait, celle-ci dans un effort herculéen se retourna.
- Je ne saurais le confirmer, je ne me suis jamais éloignée pour l’observer.
- Le voudrais-tu ?
- J’ai peur que mes fleurs de mon absence ne se meurent, rétorqua Emily inquiète en se levant de son banc.
- Et si je les gardais en ton absence ? proposa son interlocutrice d’un grand sourire.
- Mais nous devions passer l’après-midi ensemble, Méline.
- Une autre fois, alors ?
- Une autre fois.

Méline ne pouvait s’empêcher de sourire, c’était la première fois qu’elle parlait avec Emily en dehors de son jardin qui n’était qu’à, à peine, quelques mètres de là. Bon nombre de rumeurs courraient sur cette propriété et sur celle qui y habitait mais la voisine s’en fichait, Emily était son amie et bien qu’elle ne la voyait presque jamais, les courriers qu’elle lui écrivait lui suffisait.
- Désirais-tu un thé ?
- Volontiers. Puis-je m’asseoir sur ce banc ?
- Oui, mais fais attention à Éros, il risque de venir t’embêter, si jamais tu lui plais.
Méline n’eut pas le temps de demander qui s’était, qu’Emily était déjà partie. La jeune femme se posa sur le banc et observa, mais rien, personne ne vint à sa rencontre. Au bout d’un moment, elle se rendit compte qu’un carnet était posé à ses côtés, la couverture d’un noir immaculé renfermait tant de secrets que Méline n’aurait su deviner. Elle était sur le point d’y accéder quand Emily les mains pleines pénétra de nouveau dans le jardin.
- Éros, est-il venu ?
- Non, je ne crois pas.
- C’est dommage, quand je me pose sur ce banc et que je t’observe au loin, il ne cesse de me tenir compagnie, répliqua-t-elle en servant deux tasses de thé.
- Qu’y a-t-il dans ce carnet ?
- J’avais oublié qu’il était ici, ta venue m’a fait l’oublier, répondit-elle pressé en récupérant le carnet.
- C’est un secret ?
- Je ne le qualifierais pas ainsi mais je n’oserais te le faire lire, répondit-elle en s’installant aux côtés de son amie.
- Et pourquoi donc ?
- Parce qu’Éros n’a pas daigné venir te voir.
- Je ne comprends pas.
- Moi non plus, j’étais persuadée que ses ailes, il montrerait.
- Eros est un oiseau ? demanda Méline en observant le ciel et les arbres aux alentours.
- En quelque sorte.
- Le vois-tu pendant que nous conversons ?
- Je n’oserais te répondre oui sans trahir mes écrits, rétorqua-t-elle en détournant les yeux en direction d’une abeille.
- Très bien, dans ce cas, laisse-moi te faire lire l’un des miens.

La jeune femme sortit de sa poche un bout de papier plié, il était quelque peu jauni et semblait ne pas avoir été lu depuis des années. Emily perplexe n’osait prendre ce que son amie lui tendait, elle avait l’impression qu’un monde entier était contenu dans ce minuscule bout de papier.
- Je l’ai écrit pour toi, il fallait bien que je te le fasse lire tôt ou tard, ajouta-t-elle face au mutisme de son interlocutrice.
- Très bien mais dans ce cas-là, je me dois dans l’obligation de te faire lire l’un des miens, dit-elle en fouillant dans son carnet la page qu’elle cherchait.
- Ne t’en sens pas obligé.
Sans prendre compte de son avis, Emily tendit à Méline l’un de ses écrits. Les deux jeunes femmes s’échangèrent d’un geste, d’une main ce qu’elles n’osaient s’avouer.

Poème écrit par Emily
Je crois que d’aussi loin que je me souvienne,
J’ai toujours aimé les abeilles.
A leurs côtés je me sentais apaisé,
Leurs bourdonnements me berçaient.

Les voir butiner chaque fleur,
Avec autant de cœur,
Faisait naître sur mes lèvres,
Le plus beau des mal-êtres.

Maintenant je sais,
Pourquoi je les aime depuis tant d’années.
C’est en voyant ma voisine Méline,
Que j’ai vu naître mes premières racines.


Poème écrit par Méline
Je pensais être morte de l’intérieur,
Qu’un immense vide avait remplacé mon cœur,
Mais je crois au loin, apercevoir, l’esquisse d’un bonheur.
Peut-être que je vois trouble.
Peut-être que je me réveillerai, à la fin de ce verset.

Et que le jardin coloré de ma dulcinée,
N’est pas à ma portée.
On dit que personne ne peut y entrer.
Que sa porte y est scellée.
Mais ses fleurs me chuchotent à l’oreille,
Qu’Emily aime les abeilles.

Après avoir lu chacune le poème de l’autre, elles se regardèrent en souriant, les mots n’avaient plus leur place à présent. D’un regard, elles se levèrent, se prenant par la main. Pour la première fois, Emily contemplait son jardin de loin, laissant ses fleurs. Mais elles n’étaient pas seules, les abeilles veillaient sur elles et Eros les observaient sans qu’il n’ait plus besoin de se montrer.

Akari Mizuki, Sisuki et mllegaffie aiment ce message

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 Le Jardin d'Emily Empty Re: Le Jardin d'Emily

Ven 10 Mar - 15:24
Hello !
Bravo pour ton texte, tu lui as donné une ambiance que tu as tenu jusqu'au bout. L'univers est bien, le rythme aussi.

Ses genoux sautillaient légèrement contre sa volonté, : un peu bizarre le "contre sa volonté"

elle sentait sa respiration : on peut se passer du "elle sentait"

celle-ci dans un effort herculéen se retourna. : sorte d'appendice rajouté de phrase, un peu bizarre

J’ai peur que mes fleurs de mon absence ne se meurent, : confus et un trop lourd

Méline ne pouvait s’empêcher de sourire, c’était la première fois qu’elle parlait avec Emily en dehors de son jardin qui n’était qu’à, à peine, quelques mètres de là. : un peu trop de "qu/qui/que/quelques/quand" qui hachent la narration.

Au bout d’un moment, elle se rendit compte qu’un carnet était posé à ses côtés, la couverture d’un noir immaculé renfermait tant de secrets que Méline n’aurait su deviner. : formulation un peu bizarre à la fin, et un peu trop lourd dans le fond.

d’y accéder : un peu lourd le "accéder" pour dire qu'elle attrape un carnet

J’avais oublié qu’il était ici, ta venue m’a fait l’oublier : petit souci dans la phrase

j’étais persuadée que ses ailes, il montrerait : un peu lourd je trouve

Merci pour ta participation !
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