- FireStromm
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Date d'inscription : 29/01/2023
On s'envoit en l'air
Dim 26 Fév - 16:09
«Clotilde !» Pierrot agitait la main dans sa direction en tenant son béret de l’autre pour ne pas qu’il s’envole.
«Viens donc, j’vais t’aider.» Pierrot lui prêta son bras pour qu’elle puisse avancer avec plus d’aisance dans le champ, ce qui lui permit de découvrir un immense ballon gonflé jaune et rouge avec une nacelle. Clotilde se tourna vers Pierrot, la bouche ouverte.
«J’ai fait ça dans mes jeunes années ! Moniteur de montgolfière !»
«Tu es sûr qu’à nos âges, c’est bien sage de faire ça ?»
«Mais voyons ma Clotilde, conduire une montgolfière c’est comme le vélo ça s’oublie pas !»
L’expérience lui paraissait dangereuse mais devant l’assurance de son ami, elle ne se sentit pas de refuser.
«Vas-y entre donc.» Il lui ouvrit la portière et lui prit sa canne. «Je t’aurais bien pris l’manteau mais c’est qu’on va avoir un peu froid là-haut.» Dans la nacelle, une table avait été dressée et le repas les attendait sous un chiffon.
«C’est parti pour le décollage.» Il passa plusieurs minutes à tirer sur le chauffe ballon tout content de voler à nouveau. Le bruit assourdissant des flammes empêchait toute conversation, ce qui força Clotilde à attendre que Pierrot finisse de s’amuser. Après plusieurs minutes, il retira son béret et s’asseoir en face d’elle. À leurs âges cela faisait une éternité qu’ils n’avaient plus dragué ou flirté et elle n’était pas sûr d’y arriver à nouveau.
«C’est... c’est la première fois que je monte dans une montgolfière.»
«Oh ! Mais non ? Tu as dû rater de sacrées belles choses ! Je vais tout te faire rattraper. Dans la région c’est pas super beau. Mais un jour je t’emmènerai faire ça dans le puy de dôme, c’est juste de toute beauté !» Clotilde rit, quand il partait dans ses explications, on pouvait voir la passion qui le dévorait.
«Tu as vécu là-bas ?»
«Pour mes dernières années d’exercice ! Les plus belles années ! Ces volcans avec leurs plateaux sont bigrement beaux ! Et d’en haut encore plus. Je connais aussi des randonnées à faire mais je pense pas que mes vieux os y survivraient !»
«Tu as fait ça pendant combien de temps ?
«Toute ma vie, c’était mon premier amour ! Je suis monté la première fois dans une montgolfière j’avais quatorze ans. Le coup de foudre. Les paysages. Le soleil. Un grand tout. À 20 ans j’ai monté mon entreprise et à ma retraite je l’ai donné à mon fils !» Clotilde se dit qu’elle aurait aimé être regardée comme Pierrot regardait sa montgolfière. Il en était fier, et ses yeux un peu brillant de larmes, montrait toute la tendresse, la passion et la nostalgie qu’il avait pour elle. Il commença à sortir le déjeuné.
«Et dis-moi, toi, qu’est-ce que tu as fait avant ?»
«Oh moi, je ne suis pas une grande voyageuse, comme toi. Je suis restée là où je suis née et j’ai ouvert ma petite boutique de couture, puis j’ai formé une apprentie et elle a repris après mon départ.»
«Tu es donc une petite fée avec tes doigts ?» Il eut un rire un peu gras mais franc.
«Oui oui, je pourrais même réparer les petits accrocs de tes chemises. Comme celui-là»
«Eh, où ça ?»
«Juste ici.» Clotilde toucha le petit trou qu’il y avait juste au-dessus de sa clavicule. Quand elle releva la tête elle ne se trouvait qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Son ami devient écarlate et se mit à bafouiller dans sa barbe. Elle recula vivement et se remit à sa place, toute penaude.
«Oh.. Je...Pardon.»
«Ce n’est rien, ce n’est rien.» Bredouilla Pierrot. Un petit moment de silence s’installa, troublait seulement par le raclement de gorge du vieil homme.
«Hum... Je... tu es depuis combien de temps au club de rami ? Parce que mardi dernier, c’était la première fois que je te voyais.» Clotilde comprit qu’il essayait de relancer la conversation.
«C’était la première fois que je venais. J’ai emménagé il y a 2 semaines. Pour me rapprocher de mes petits enfants.» Le reste du repas se déroula en échangeant des anecdotes de vie de l’un de l’autre avec de petits rires. Pierrot se releva d’un seul coup.
«Oh viens voir» Il lui fit signe de la main pour qu’elle se penche au-dessus de la nacelle. Le paysage était baigné d’or grâce au soleil à son zénith il survolait un immense champ de blé découpé par une rivière en son milieu.
Pierrot passa une main tremblante sur l’épaule de Clotilde, et la ramena contre lui.
«Alors, on n'est pas bien là ?»
«Viens donc, j’vais t’aider.» Pierrot lui prêta son bras pour qu’elle puisse avancer avec plus d’aisance dans le champ, ce qui lui permit de découvrir un immense ballon gonflé jaune et rouge avec une nacelle. Clotilde se tourna vers Pierrot, la bouche ouverte.
«J’ai fait ça dans mes jeunes années ! Moniteur de montgolfière !»
«Tu es sûr qu’à nos âges, c’est bien sage de faire ça ?»
«Mais voyons ma Clotilde, conduire une montgolfière c’est comme le vélo ça s’oublie pas !»
L’expérience lui paraissait dangereuse mais devant l’assurance de son ami, elle ne se sentit pas de refuser.
«Vas-y entre donc.» Il lui ouvrit la portière et lui prit sa canne. «Je t’aurais bien pris l’manteau mais c’est qu’on va avoir un peu froid là-haut.» Dans la nacelle, une table avait été dressée et le repas les attendait sous un chiffon.
«C’est parti pour le décollage.» Il passa plusieurs minutes à tirer sur le chauffe ballon tout content de voler à nouveau. Le bruit assourdissant des flammes empêchait toute conversation, ce qui força Clotilde à attendre que Pierrot finisse de s’amuser. Après plusieurs minutes, il retira son béret et s’asseoir en face d’elle. À leurs âges cela faisait une éternité qu’ils n’avaient plus dragué ou flirté et elle n’était pas sûr d’y arriver à nouveau.
«C’est... c’est la première fois que je monte dans une montgolfière.»
«Oh ! Mais non ? Tu as dû rater de sacrées belles choses ! Je vais tout te faire rattraper. Dans la région c’est pas super beau. Mais un jour je t’emmènerai faire ça dans le puy de dôme, c’est juste de toute beauté !» Clotilde rit, quand il partait dans ses explications, on pouvait voir la passion qui le dévorait.
«Tu as vécu là-bas ?»
«Pour mes dernières années d’exercice ! Les plus belles années ! Ces volcans avec leurs plateaux sont bigrement beaux ! Et d’en haut encore plus. Je connais aussi des randonnées à faire mais je pense pas que mes vieux os y survivraient !»
«Tu as fait ça pendant combien de temps ?
«Toute ma vie, c’était mon premier amour ! Je suis monté la première fois dans une montgolfière j’avais quatorze ans. Le coup de foudre. Les paysages. Le soleil. Un grand tout. À 20 ans j’ai monté mon entreprise et à ma retraite je l’ai donné à mon fils !» Clotilde se dit qu’elle aurait aimé être regardée comme Pierrot regardait sa montgolfière. Il en était fier, et ses yeux un peu brillant de larmes, montrait toute la tendresse, la passion et la nostalgie qu’il avait pour elle. Il commença à sortir le déjeuné.
«Et dis-moi, toi, qu’est-ce que tu as fait avant ?»
«Oh moi, je ne suis pas une grande voyageuse, comme toi. Je suis restée là où je suis née et j’ai ouvert ma petite boutique de couture, puis j’ai formé une apprentie et elle a repris après mon départ.»
«Tu es donc une petite fée avec tes doigts ?» Il eut un rire un peu gras mais franc.
«Oui oui, je pourrais même réparer les petits accrocs de tes chemises. Comme celui-là»
«Eh, où ça ?»
«Juste ici.» Clotilde toucha le petit trou qu’il y avait juste au-dessus de sa clavicule. Quand elle releva la tête elle ne se trouvait qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Son ami devient écarlate et se mit à bafouiller dans sa barbe. Elle recula vivement et se remit à sa place, toute penaude.
«Oh.. Je...Pardon.»
«Ce n’est rien, ce n’est rien.» Bredouilla Pierrot. Un petit moment de silence s’installa, troublait seulement par le raclement de gorge du vieil homme.
«Hum... Je... tu es depuis combien de temps au club de rami ? Parce que mardi dernier, c’était la première fois que je te voyais.» Clotilde comprit qu’il essayait de relancer la conversation.
«C’était la première fois que je venais. J’ai emménagé il y a 2 semaines. Pour me rapprocher de mes petits enfants.» Le reste du repas se déroula en échangeant des anecdotes de vie de l’un de l’autre avec de petits rires. Pierrot se releva d’un seul coup.
«Oh viens voir» Il lui fit signe de la main pour qu’elle se penche au-dessus de la nacelle. Le paysage était baigné d’or grâce au soleil à son zénith il survolait un immense champ de blé découpé par une rivière en son milieu.
Pierrot passa une main tremblante sur l’épaule de Clotilde, et la ramena contre lui.
«Alors, on n'est pas bien là ?»
Sayuri.K, Yoomise et mllegaffie aiment ce message
- Sayuri.K
- Messages : 315
Date d'inscription : 08/10/2021
Age : 29
Re: On s'envoit en l'air
Mar 14 Mar - 1:24
Je lis les textes de l'AE avec un peu de retard, et je dois dire que j'ai vraiment aimé le tien C'est tout mignon, je les imagine bien Pierrot et Clotilde dans leur montgolfière à rougir comme des adolescents. C'est un merveilleux premier rendez-vous et un bon rappel que l'amour n'a pas d'âge. Vraiment, j'ai passé un super moment je n'ai rien à reprocher. Bravo à toi
FireStromm aime ce message
- FireStromm
- Messages : 5
Date d'inscription : 29/01/2023
Re: On s'envoit en l'air
Mar 14 Mar - 11:22
Merci beaucoup ^^ J'avais un peu peur d'être passée à côté du sujet mais du coup tu me rassures
Re: On s'envoit en l'air
Ven 17 Mar - 16:25
Hello ! Bravo pour ton texte. Tu prends un cadre original, tu te sers des actions pour ramener des souvenirs et étoffer les personnages. +++++
Tu as dû rater de sacrées belles choses ! Je vais tout te faire rattraper. Dans la région c’est pas super beau. Mais un jour je t’emmènerai faire ça dans le puy de dôme, c’est juste de toute beauté ! : attention au ton du dialogue, manque d'uniformité
Le paysage était baigné d’or grâce au soleil à son zénith il survolait un immense champ de blé découpé par une rivière en son milieu. : manque de la ponctuation je pense
Merci pour ta participation !
Tu as dû rater de sacrées belles choses ! Je vais tout te faire rattraper. Dans la région c’est pas super beau. Mais un jour je t’emmènerai faire ça dans le puy de dôme, c’est juste de toute beauté ! : attention au ton du dialogue, manque d'uniformité
Le paysage était baigné d’or grâce au soleil à son zénith il survolait un immense champ de blé découpé par une rivière en son milieu. : manque de la ponctuation je pense
Merci pour ta participation !
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